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    Fêlés
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Fêlés" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Christophe Duthuron a écrit Fêlés pour Pierre Richard. Le metteur en scène explique : "Quand j’étais enfant, dans mon Lot-et-Garonne natal, les seuls films que je pouvais regarder jusqu’à la fin étaient ceux de Pierre Richard. Adolescent, je m’identifiais plus à l’anti-héros maladroit qu’aux gros bras de l’époque. Il m’a réconcilié avec mes failles. À 17 ans, j’ai trouvé une photo de lui sur sa péniche à Paris. Sans jamais avoir mis les pieds dans la capitale, je me suis rendu sur les quais de la Seine en février 1991, déterminé à le rencontrer."

    "J’ai attendu à côté jusqu’à ce que Pierre apparaisse. Un peu sidéré par ma connaissance de son cinéma et mon analyse de ses films, il m’a invité à bord prendre un café… Que j’ai renversé. Il m’a ensuite proposé d’aller écouter son fils jouer du jazz, le soir. Petit provincial, impressionné, je n’osais pas entrer dans le restaurant où il m’avait donné rendez-vous… Il est venu me chercher sur le trottoir et m’a dit une phrase que je n’oublierai jamais : 'Christophe, tu as ta place partout dans le monde et personne ne peut te l’enlever'."

    Retrouvailles

    Le fait que Christophe Duthuron ait dirigé Bernard Le Coq dans Les Vieux fourneaux 2, aux côtés de Pierre Richard, a poussé le cinéaste à lui confier le rôle du meilleur ami de Pierre dans Fêlés : "Sur le tournage des Vieux fourneaux 2, une véritable amitié s’est rapidement formée entre Bernard, Pierre, et Eddy Mitchell. Ils se retrouvent régulièrement à Paris pour des gueuletons. Christophe Carrière m’avait confié, après avoir discuté avec Bernard, que ce dernier serait prêt à tourner avec Pierre même si c’était juste pour ouvrir une porte. Cette fois, il avait bien plus qu’une simple porte à ouvrir, mais il a accepté le rôle avant même de lire le scénario."

    L’association Arc en Ciel

    A l'origine, Christophe Duthuron développait une histoire de bras cassés préparant un hold-up. Mais, en découvrant l’association Arc en Ciel, à Marmande, ce qui devait être un décor est devenu le sujet du film. Il confie : "Cette maison m’a pris dans ses bras. J'ai tout de suite voulu raconter l'histoire des gens qui s'y trouvent. Des gens qui ont fait des sorties de route, dont le monde s’est effondré, et qui grâce à cette association (qui n’existe nulle part ailleurs ), se remettent en mouvement. Se redonnent un sens. C’est exactement ce dont j’avais personnellement besoin à ce moment-là."

    "De voir qu’une autre façon de vivre est possible. Une vie sur mesure. Débarrassée des toxines sociales, du jugement, de la compétition, des faux semblants. Après la chute, ils ont retrouvé le chemin de la joie. Je ne voulais donc pas les montrer comme une énième minorité qui aurait besoin de nous mais au contraire parce qu’ils ont beaucoup à nous apprendre. Et puis un jour, en passant du temps avec eux, je remarque un portrait sur un mur. On me dit qu’il s’agit de François Tosquelles, qui serait à l’origine de tout ça. Je me renseigne sur ce monsieur et... Je n’en reviens pas ! Je me retrouve avec un double sujet !"

    Nouveaux venus

    Avant Fêlés, Charlotte de Turckheim et François Berléand n’avaient jamais travaillé avec Christophe Duthuron et Pierre Richard. Le réalisateur raconte : "Ils ont rejoint Pierre, Bernard, les Chiche Capon, ma femme Méliane Marcaggi (Célaine dans le film, l’adhérente qui dit tout ce qu’elle pense) et rapidement une harmonie s’est créée entre eux autour du projet. Chacun s’est investi dans son personnage et dans l’importance de raconter cette histoire."

    "Personne n’était là pour se mettre en avant. Tous étaient au service d’un sujet plus grand que nous, se pliant aux volontés des adhérents, qui imposaient leur vérité et éliminaient tout signe d’ego. Cela a donné à l’aventure de Fêlés une certaine grâce."

    "M" de la partie

    Un certain Matthieu Chedid, alias "M", joue son propre rôle dans Fêlés. C'est Pierre Richard qui a conseillé Christophe Duthuron de contacter le célèbre chanteur : "Matthieu, touché par la phrase de Tosquelles « Réussir sa folie, c’est trouver l’équilibre dans le déséquilibre », a accepté, me demandant simplement, d’avoir une scène avec Pierre. Enthousiasmé par le projet, il a même proposé de tourner des scènes supplémentaires à Montauban lors de son concert."

    Acteurs non-professionnels

    Fêlés comporte, au sein de son casting, un grand nombre d'acteurs non-professionnels jouant leur propre rôle. Pierre Richard se rappelle : "J’avais un trac fou car je me retrouvais face à des personnes d’une étonnante sensibilité. Ce n’était pas le moment de faire le malin et de « faire l’acteur ». Je devais m’intégrer comme le véritable directeur de l’établissement, avec qui j’ai beaucoup échangé, l’avait fait. J’admirais leur spontanéité, leur gentillesse, leur joie même. C’était enthousiasmant d’être parmi eux, d’être avec eux. On a vécu leur quotidien pendant un mois et demi : on a partagé un tournage de film, les repas, les cafés, des éclats de rire aussi avant, entre et après les prises. Avec l’ami Bernard Le Coq et les autres, on a partagé une expérience unique."

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