Une énième variation sur le jouet maudit, avec une bonne réalisation et quelques trouvailles mais aucune, absolument aucune subtilité scénaristique. Dommage car la réalisation est bonne, acteurs, dialogues, années 70, tout ça c'est très bien, mais où va-t-on avec ce monkey ? Parce que la dérision mortifère façon Destination finale, ça ne donne pas autre chose que des films d'ados, ce qui semble indigne d'Oz Perkins.
Quelques aberrations narratives et temporelles étonnantes dans une adaptation de livre, ça fait un peu impro, un peu léger. J'ai peur qu'on ait déjà un réalisateur imbu de lui-même, se rêvant déjà en nouveau Tarantino, qui refuse de s'entourer et ré-écrit les scénarios. On aura même droit au coup du râteau, my god, Quick & Fluke ! Ok, ok, j'ai compris, dérision dérision... mais non, c'est pénible.
Le singe est moins effrayant que Robert the doll, ce qui est très acceptable, mais le film est moins angoissant que le 2ème volet de Robert the doll, ce qui est... catastrophique. Bon en même temps The monkey n'a aucune prétention à cela, ce n'est pas un film d'horreur, plutôt une sorte d'Il était une fois à Hollywood horrifique.
L'intrigue semble prendre forme avec le retour du frère déchu, mais trop tard, on est déjà dans la dérision, l'humour est beaucoup trop présent.
Les personnages ont du relief, mais... beaucoup trop. Ils prennent tout l'écran, et l'histoire, le singe et les symboliques qu'on aime tant dans les films d'horreur, disparaissent.
J'ai ri 2 ou 3 fois, mais je me suis surtout ennuyé. Nul doute que Perkins s'est fait plaisir, et que le film est bien réalisé, mais c'est un scary movie bien formaté commercialement, et suffisament distingué esthétiquement pour passer pour un bon film, légèrement au-dessus du film d'ados, mais tout juste.
Amateurs de films d'horreur: passez votre chemin.
Fans de Quentin Tarantino: voici son fils spirituel.
Les singes les plus horribles du film étaient les adolescents Koba La D sur ma gauche