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Yves G.
1 498 abonnés
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1,0
Publiée le 28 mars 2024
Lilian (Talia Ryder) est une jeune lycéenne sans histoire qui profite d’un voyage de classe à Washington DC pour prendre la clé des champs. Sa folle errance du New Jersey au Vermont la conduira chez des hippies antifas, des suprémacistes blancs, un prof de fac libidineux, des artistes noirs hyperbranchés et finalement dans un camp d’entraînement de musulmans en armes.
"The Sweet East" est un pur produit "indie" qui en a la fraîcheur, la spontanéité, mais aussi les tares jusqu’à la caricature. La rumeur bienveillante qui l’entoure est largement exagérée. Il est filmé avec un amateurisme revendiqué qui rappelle les projets de fins d’études, filmés à l’arrache par une bande délirante de copains, avec deux bouts de ficelle et de mauvais raccords.
Le scénario s’inspirerait d’"Alice au pays des merveilles", l’histoire d’une innocente jeune fille passée de l’autre côté du miroir. C’est surtout le prétexte à une succession sans gradation de saynètes, une collection de tout ce que l’Amérique compterait de plus déjanté. Cette accumulation porte-t-elle un message politique ? décrit-elle une Amérique en déréliction, fragmentée en une myriade de groupuscules tous plus extrémistes ? Même pas.
Prix du jury au dernier festival de Deauville, "The Sweet East" se contente de surfer d’une histoire à l’autre, sans s’attarder ni rien approfondir. Les épisodes que traverse son héroïne ne la touchent pas. Ils ne nous touchent pas non plus.
Qui sommes nous pour refuser un peu de légèreté ? Ne cherchez pas a comprendre ce film et lancez vous dedans comme dans un trip de champignons ou un épisode des simpsons : en partant du postulat que vous n'anticiperez jamais ce qui se passera dans les 10 prochaines minutes. Tout en alternant gravité et légèreté, humour et sérieux, et en invitant vivement le spectateur à se laisser porter, j'ai trouvé le scénario jubilatoire et exaltant de liberté. L'actrice principale est magnétique et le réalisateur en joue. On peut lui prêter le charme fou d'une jeune Adjani ou Eva Green, elle crève l'écran. La cinématographie est magnifique et brouille les codes de la temporalité, mais surtout apporte un minimum d'esthétisme et de sérieux pour ne pas tomber dans le domaine de la farce. Ce film ne changera probablement pas votre vie mais est plus efficace qu'une prescription d'amphétamine pour sauver votre semaine
Lillian, une jeune lycéenne, fugue à l’occasion d’un voyage scolaire et va faire tout un tas de rencontres insoupçonnées…
Pour son premier long-métrage, le chef op’ Sean Price Williams réalise un road-trip halluciné à travers une satire des États-Unis, qui se veut aussi bien caustique que sarcastique. L’ennui, c’est que l’ensemble s’avère surtout être une sinueuse comédie sociétale post-Trump, rarement drôle et terriblement lénifiante.
Pêle-mêle, on y retrouve des pédocriminels, des punks, des activistes, des néonazis et même des islamistes. Un sacré bordel digne d’un fourre-tout donnant l’impression que le réalisateur ne savait jamais dans quelle direction aller. S’il fallait ne retenir qu’une chose, ce serait la performance d’un Simon Rex (Red Rocket - 2021) méconnaissable, la brillante & radieuse Talia Ryder (Never Rarely Sometimes Always - 2020), une actrice à suivre de près et toute la partie avec la secte islamiste dansant sur du drum and bass ("Le camps religieux de tafioles" dixit l’héroïne). Pour le reste, c’est une sacrée déconvenue, dommage.
Un film indépendant audacieux notamment dans dans son mélange des genres (expérimental, teen movie, fantastique). La satire implicite du wokisme et du retour à l'ordre moral est appréciable. En dépit de quelques maladresses, ce long métrage est donc une bonne surprise.
Sean Price Williams était jusqu'à présent connu comme directeur de la photographie, ayant travaillé notamment pour les frères Safdie.
Son premier film en tant que réalisateur est une comédie complètement barrée qu'on appréciera différemment suivant sa capacité à accepter l'improbable et à apprécier les coq-à-l'âne loufoques.
The sweet east commence par de grossières images de portables relatant un classique voyage scolaire. Il se poursuit par une fête de punks, un séjour chez un personnage inquiétant (le toujours parfait Simon Rex), un tournage de western qui finit en massacre, une immersion involontaire dans une communauté religieuse puis dans une organisation terroriste.
Bref, le film ne cherche aucune vraisemblance mais trouve son équilibre dans la véracité psychologique de son héroïne, jouée par une excellente Talia Ryder (Never rarely sometimes always), véritable Candide ou Alice moderne traversant le miroir de l'Amérique contemporaine.
Un film frais, parfois jouissif, qui propose un voyage découverte plein d'inventions dans les marges US.
Le cinéma indépendant américain est encore capable de produire de petites perles comme c'est improbable et fascinant the sweet east dans lequel une adolescente fuit un voyage scolaire pour se retrouver au centre d'une sorte d'epopée aussi violente que farfelue dans une Amérique pleine de paradoxes. On suit ce voyage et l'odyssée de la jeune Talya Red, véritable révélation du film, avec un intérêt constant d'autant plus que le personnage est assez amoral dans ses agissement et comportements pour nous surprendre perpétuellement. Visuellement le grain du film est délicieusement vintage et certains excès de violence à la limite du grotesque ne sont pas sans rappeler les œuvres de jeunesse d'un Gregg Araki. Montrer l'Amérique sous la forme d'une fable où tout le monde en prend pour son grade des fachistes aux ultra gauchistes en passant par le milieu du cinéma, est un pari parfaitement tenu même si on aurait encore aimé un ton peut-être un poil plus incisif et radical. Mais ne boudons pas notre plaisir. Le film est une belle réussite à ne pas louper
Une jeune lycéenne fugue durant un voyage scolaire. Au fil de ses rencontres, elle est exposée aux fractures mentales, sociales et politiques des États-Unis.
Sur le papier, le film a tout pour plaire. La bande-annonce peut finir de séduire et convaincre, laissant entrevoir une vraie originalité de mise en scène.
Malheureusement, le résultat est très décevant.
Le film dégage quelque chose d'assez prétentieux. Sous l'apparence d'une fausse désinvolture traduite par l'inévitable caméra à l'épaule qui se moque de ce qu'elle cadre, la mise en scène se révèle au final assez maniérée et le film fait le même effet qu'un jeune, qui, à la recherche de son identité, se donne un genre qui se veut transgressif et se révèle un peu tête à claques.
Il faut tout de même mettre au crédit du film une actrice principal (Talia Ryder, véritable révélation du film) au magnétisme assez incroyable ainsi que la forme du récit, qui adopte celle du conte initiatique, à la manière d'Alice au Pays de Merveilles, avec une héroïne qui va aller de rencontres en rencontres toutes plus dingues les unes que les autres.
Mais au final que reste-t-il ? Un récit trop éclaté, beaucoup d'ennui et un propos bien peu subtil sur une Amérique post-Trump, certes malade, mais qui aurait mérité un traitement un peu moins artificiel.
Lilian profite d’une sortie scolaire à Washington pour fuguer et partir à la découverte de l’Amérique détraquée. Elle croisera une femme persuadée qu’une pizzeria est la couverture d’un trafic pédophile, des suprémacistes blancs, le nouveau beau gosse du cinéma indépendant où une bande d’apprentis terroristes fan de drum’n’bass. Un film arty qui en reprend tous les codes (images saturées, montage frénétique, musique noise) quelquefois avec un peu de paresse. Mais le voyage reste agréable, en partie grâce à la présence magnétique de Talia Ryder que j’avais découverte et appréciée dans l’excellent « Never, Rarely, Somerimes, Always »
Dans la forme comme dans le fond ce fil part dans tous les sens, sans qu'une ligne directrice ne me sois apparue. Cette lycéenne rencoontre un monde dont la signification est très obscure.
« Tout n'est qu'une blague pour toi, n'est-ce pas ? » Il est vrai que Lillian ne prend pas grand-chose au sérieux et ne mesure pas les conséquences de ses actes. Complètement insouciante, elle se laisse entraîner dans un voyage durant lequel elle va découvrir les différentes facettes de l'Amérique entre délire conspirationniste et côtoiement des extrêmes. Un trip initiatique, déconcertant et sans but, une dérive créative et envoûtante à travers des rencontres toutes aussi absurdes et inquiétantes les unes que les autres. Lillian n'a malgré cela jamais peur et s'adapte à chaque environnement comme un caméléon. "The Sweet East" est un film étrange, mais réussi, qui navigue entre rêve et cauchemar, mais surtout entre les genres en fonction des personnages comme en témoigne spoiler: cette bascule géniale lors de la scène hilarante lors du tournage . C'est presque comme un film à sketchs sauf que tout est lié. Bref, un film étonnant parfaitement incarné par Talia Ryder.
Film très décevant qui part un peu dans tous les sens. Filmé caméra à l'épaule qui donne la nausée. Conte initiatique où l'héroïne (magnifiquement interprétée) passe des portes façon Alice au pays des merveilles pour rejoindre un monde violent et meurtrier.
Une fugue en forme de découvertes de communautés d’illuminés, de délinquants, d’activistes ou simplement de marginaux à l’écart des populations majoritaires et conformistes dans ce si grand pays que sont les USA. L’actrice, Talia Ryder, de tous les plans, est parfaite en jeune fille naïve et que rien n’effraie, prête à toutes les découvertes. Par contre, il manque un je ne sais quoi pour rendre l’œuvre mémorable.
The Sweet East raconte l’émancipation d’une jeu étudiante, Lillian qui va rencontrer différents profils de personnes (ayant des bords extrémistes), la voilà plongée dans le monde réel et ses « travers » . Le film n’est pas vraiment intéressant, le rythme est soporifique, perché et assumé. La bande son est étrange et accompagnée de bruits totalement wtf. Je n’ai pas du tout été touché , trouvant ça incohérent (les rencontres s’enchaînant avec des facilités de scénario..) et ennuyant.
« Lillian in wonder US land » aurait pu être un autre titre pour ce petit bijou underground totalement barré.
Si vous aimez les films originaux, les situations loufoques voire carrément grotesques, l’humour décalé (quelques scènes sont tout simplement hilarantes) qui n’a peur de rien, et que vous aimez voir à l’écran des œuvres qui ne respectent aucune bien-pensance ni logique académique, alors n’hésitez pas à foncer voir le premier film de Sean Price Williams.
Lillian est une Alice éveillée affranchie de tout code moral, qui ne rencontre que des extrémistes, très bavards, de tout bords. Elle erre sans autre but apparent que celui de s’éloigner de chez elle, se fiche bien des opinions des uns et des autres, bien consciente qu’elle peut en fait tirer profit des penchants de chaque nouveau protagoniste entêté qu’elle rencontre, pour mener à bien son épopée personnelle.
J’ai lu parfois dans les points négatifs soulignés par certaines critiques, qu’il manquait un point de vue dans « The sweet east ». Je crois au contraire que le point de vue du réalisateur est simple parce qu’il est cynique : ceux qui pensent avoir la pensée la plus éclairée concernant l’état du monde recèlent un potentiel comique quasi infini, et les grands esprits sont finalement peut-être ceux que l’on voit et qu’on entend le moins.
Film américain et indépendant qui sort des sentiers battus ! Périple d'une jeune fille au gré de rencontres toutes plus surprenantes les unes que les autres. L'actrice, les acteurs et la BO sont parfaits ! Un autre cinéma américain déroutant, original et finalement très plaisant. J'ai adoré. Ce film vaut le détour !