Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
jerome S.d.c.
25 abonnés
114 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 11 janvier 2024
Au delà de la découverte d'une ville Mongole avec ses bidonvilles, la dignité, l'humilité et le courage de cet adolescent miséreux, personnage central, sont magnifiquement rendues ; une belle leçon d'humanisme et de sagesse..
Il y a tout ce que j’aime dans ce film social. C’est vivant, dépaysant, de plus on s’attache aux personnages. Les images sont sublimes et la bande son est unique. C’est un film pour les voyageurs mais aussi pour tous les publics. A voir
Si vous avez perdu un peu le sens des valeurs pendant les fêtes de Noël, ou ailleurs pourquoi pas, ce film va vous les rendre, avec simplicité et émotion, vos valeurs....C'est l'histoire d'une famille pauvre en Mongolie, à Ulan Bator, qui n'a pas de quoi survivre, le "problème" est que l'ainé est doué intellectuellement et donc il faut faire des choix, entre l'école et le travail au noir ( en coupant des arbres ce qui est affligeant de nos jours et dangereux pour notre avenir, el film l'indique grossièrement....On est dans du cinéma minimaliste, à l'italienne des années soixante dirais je , ah les banlieues de Rome en 1961, mais ici, le film prouve sa modernité, finis le registre bucolique des grandes plaines de Mongolie, ici on vit sous la yourte en plaine ville. Lugubre mais filmé avec pudeur.... .C'est intéressant du début à la fin, c'est du Zola , dix neuvième siècle, malgré les portables, des télés d'un autre âge, et c'est diablement saisissant; De quoi se remettre en question....On a de la chance de vivre en France. Même si la pauvreté devient une réalité de ce pays......Allez voir ce film, vous ,ne serez pas déçu. Pour tous publics.....
C'est un film qui vient de loin, et qui fait du bien. Nous les avions rarement vus, ces bidonvilles à proximité d'Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie (superbes plans sur la colline dévorée de constructions rudimentaires... et de pollution). Des enfants, abandonnés par une mère illettrée, indigne et alcoolique, doivent s'en sortir seul. Ulzii, le plus grand, s'occupe d'eux avec grandeur d'âme, mais rêve d'un avenir meilleur et s'en donne les moyens. Le vieux voisin au grand coeur, les coupes d'arbre illégales dans ce qu'il reste de forêt, le professeur bienveillant, toutes les péripéties prennent la figure de personnages d'une crédibilité bouleversante (est-ce l'effet du dépaysement ? Nous ne pensons pas avoir affaire à des comédiens, mais à de vraies personnes de ce quotidien ignoré). Le jeune héros nous donne une leçon d'humanité et de persévérance : chauffer sa maison est un exploit chaque jour renouvelé - et c'est ainsi que ce beau film nous réchauffe le coeur. Une découverte cinématographique de premier plan.
Vu en Octobre 2023 au Grand Bivouac d'Albertville. Oulan-Bator est une des villes les plus polluées du monde à cause des nomades qui viennent se sédentariser près de ville avec leurs yourtes et ... leurs poele à charbon ! La metteuse en scène (scénariste et co-productrice) Zoljargal Purevdash a grandi dans cette banlieue défavorisée et pour son premier long-métrage, elle a tenu a montrer aux protestataires que, selon son propre aphorisme, "ce n'est pas les poussières de charbon que l'on respire à Oulan-Bator, mais les poussières de la misère". Elle a donc écrit une histoire très inspirée de sa propre enfance pour montrer ce qu'est ce quartier. L'histoire d'une famille en totale insécurité avec un père absent, une mère démissionnaire et alcoolique. Le sort de la famille repose donc sur les épaule du fils ainé, lycéen doué, qui doit "faire bouillir la marmite". Joué par des acteurs recrutés pendant le covid dans le quartier, c'est poignant, déchirant et terriblement émouvant. Le néo acteur du rôle principal est magnifique ...
Premier film mongol présenté en sélection officielle à Cannes, Si seulement je pouvais hiberner ne permet pas de se repaître de somptueux paysages de steppes. Le premier long-métrage de la cinéaste et scénariste Zoljargal Purevdash se situe en effet dans la périphérie de Oulan-Bator, dans la yourte chauffée au charbon d'une famille dépourvue de père. C'est le fils le plus âgé auquel s'intéresse en priorité la réalisatrice, entre le dénuement du quotidien, les problèmes de la mère mais aussi son brillant cursus scolaire, menacé par ses difficiles conditions de vie. Le film est âpre mais pas pessimiste et pourrait tout à fait être qualifié de néo-réaliste. Le scénario a quelque chose de prévisible, cependant, dans le sens où il ne se détache pas vraiment d'un nombre important d’œuvres, quelles que soient leurs origines géographiques, qui mettent l'accent sur une jeunesse difficile, s'opposant à un véritable talent pour ne pas s'exposer à un avenir sans véritable espoir. Moyennant quoi, malgré un cahier des charges sans trop de surprises, on se laisse facilement entraîner par la tonalité générale du film, largement bienveillante, et la personnalité de son jeune héros, adulte avant l'heure et au grand cœur.
Le quotidien d'une famille pauvre avec des parents absent en Mongolie. Pas drôle , entre espoir et désespoir. Pas inintéressant du point de vue de la culture mongol mais cinématographiquement sans grand intérêt.
J ai beaucoup apprécié cette histoire d une famille de Mongolie avec une vie de misere(le père est décédé laissant 3 jeunes enfants et une veuve illettrée).On y voit bien l aspiration d un lycéen grand hyper doué en physique mais confronté à la plus extrême pauvreté de sa famille .l action se déroule constamment dans l hiver sous la neige avec une pénurie de charbon et de bois !...Ce jeune acteur est un sacré interprète.Le scénario est bien bâti. On passe une bon moment avec cette fresque sociale ,un vrai moment de la vraie vie.
Ulsii est un jeune homme vivant au sein d'une famille très pauvre dans une yourte en banlieue d'Oulan Bator. Il est tiraillé entre son désir de réussir sa vie et d'intégrer une grande école en gagnant le concours national de physique, et nourrir ses frères et sœurs pour suppléer à sa mère absente. Chronique d’un jeune homme plein de potentiel qui est né dans un milieu difficule. En salle le 10 janvier.
[spoilerSi seulement je pouvais hiberner est une très jolie œuvre marquant l'entrée de la Mongolie au festival de Cannes. Les plans sont très esthétiques et dépeignent un Oulan Bator périphérique précaire et potentiellement hostile. Les personnages présentés sont complexes et rechignent à accepter un certain statut de mendicité : ils souhaitent se débrouiller par eux-mêmes. Les dernières minutes du film nous rappellent qu'Ulsii est un enfant et son être se craquelle, baissant enfin la garde auprès de son voisin. Le film est une critique intéressante de la méritocratie : comment exploiter son potentiel dans ces conditions ?[/spoiler]
Je suis bien sûr que le nom de Zoljargal Purevdash ne vous dit pas grand-chose. Rassurez-vous, à moi non plus. Deux excuses valables à mon ignorance, il est mongol et c’est son 1er film. Deux raisons sans doute pour oser le voyage vers Oulan-Bator. Ulzii, un adolescent d’un quartier défavorisé d’Oulan-Bator, est déterminé à gagner un concours de sciences pour obtenir une bourse d’étude. Sa mère, illettrée, trouve un emploi à la campagne les abandonnant lui, son frère et sa sœur, en dépit de la dureté de l’hiver. Déchiré entre la nécessité de s’occuper de sa fratrie et sa volonté d’étudier pour le concours, Ulzii n’a pas le choix : il doit accepter de se mettre en danger pour subvenir aux besoins de sa famille. 98 minutes d’un drame empreint de simplicité et d’émotion qui nous rappelle que la misère n’a pas de frontières. Pour ceux qui, en voyant un film mongol à l’affiche, rêvaient de montagnes enneigées, de grandes plaines et de chevauchées à dos de cheval ou de chameau, ils tomberont de haut. En fait de grands espaces comme dans la femme des steppes ou La jeune fille et son aigle on reste confiné dans une sorte de bidonville en banlieue d’Oulan-Bator figé dans le blizzard, la neige et ses – 30° permanents. Dans ces conditions extrêmes, survivre dans une yourte à peine chauffée relève du miracle. C’est ce à quoi nous assistons en suivant pas à pas ce jeune homme qui se retrouve soutien de famille et qui tente, par tous les moyens, de sauver son petit frère et sa sœur, tout en continuant des études de haut niveau. On ne sait rien sur le tournage et le scénario de ce film qui nous arrive quasiment sans dossier de presse. Sachez simplement qu’il est bouleversant et d’un réalisme bouleversant. J’ai cité Ken Loach en exergue, mais on peut aussi penser aux grands films du néoréalisme italien de De Sica, ou Rossellini. Une superbe découverte. Merci au courage du distributeur Eurozoom. Comme pour la réalisatrice, les patronymes des Battsooj Uurtsaikh, Nominjiguur Tsend, Tuguldur Batsaikhan etc… nous sont totalement inconnus. Sachez simplement qu’ils sont tous remarquables de naturel et font de cette pépite venue de très loin, un magnifique moment de cinéma et d’émotion. Ce drame évite tout misérabilisme et a fait le choix de la vitalité et de la tendresse. Courrez le voir, je ne pense pas que cette merveille reste hélas bien longtemps à l’affiche, même si elle avait été projetée dans la sélection Un Certain Regard à Cannes.
simplement... une histoire simple dans ce lointain pays, une belle photo un scénario simple mais pas simpliste du beau cinéma, un beau voyage à la mise en scène léchée.a voir absolument
Présenté à Cannes dans la sélection Un Certain Regard, "Si seulement je pouvais hiberner" est le premier long métrage de Zoljargal Purevdash, une réalisatrice mongole qui a fait ses études de cinéma au Japon. La Mongolie : on imagine des steppes immenses avec des yourtes deci delà. Eh bien là, on a tout faut ! Certes, il y a des yourtes, mais elles ne sont pas isolées au milieu de steppes immenses, elles sont regroupées autour de Oulan Bator, la capitale, une ville moderne avec de nombreux gratte-ciels. Une des villes les plus polluées du monde, à cause, justement, de ce regroupement de yourtes qui s'apparente à un bidonville et que les habitants ne peuvent chauffer qu'avec des poêles à charbon alors que, en hiver, la température flirte souvent avec -30 degrés. Le film s'attache à suivre la vie difficile de Ulzii, un adolescent orphelin de père et dont la mère, alcoolique, est partie pour travailler à la campagne, le laissant s'occuper d'une petite sœur et d'un petit frère. Doué pour les études, Ulzii voudrait passer un concours national de physique qui, en cas de réussite, lui permettrait d'obtenir une bourse pour intégrer l'école la plus brillante de son pays. "Si seulement je pouvais hiberner", à mi chemin entre documentaire et fiction, à mi-chemin entre le néoréalisme italien et les films sociaux de Ken Loach, est un film plutôt réussi, à qui, toutefois, il manque un peu de vigueur pour emporter totalement les spectateurs.
Si vous voulez pleurnicher sur une situation qui n'existe pratiquement pas en Mongolie allez voir ce film Si vous voulez découvrir la vrai Mongolie regardez "Le Chameau qui pleure" ou le "Chien jaune de Mongolie" ou même "Urga" En plus ce film fait preuve d'un amateurisme impressionnant dans les plans, le scénario et le montage ! Comment a t'il pu être sélectionné à Cannes !