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Jean-luc G
69 abonnés
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3,5
Publiée le 28 janvier 2024
Voilà un bon conseil pour voyager sans dépenser de CO2. Nous avons hiberné une après-midi à Oulan bator avec plaisir. La photographie de la capitale parait grise et imparfaite, mais en fait la ville est très polluée par le chauffage à charbon comme le Londres des années 50! Les personnages sont attachants, mais qu'il est difficile de leur arracher un sourire. Un premier film , dans le genre néoréalisme italien (le voleur de bicyclette) mâtiné de Ken Loach (hilarante visite des services sociaux, apparemment avec les mêmes travers quelque soient les pays....). La fin est convenue, et on en sent que les moyens sont certainement limités, mais les personnages sont tellement sincères, en particulier le tête à tête du jeune lycéen avec son vieux voisin dégage une solidarité bien rare dans nos sociétés dites développées. Cinéma -janvier 2024
Ulzii est un brillant élève que son professeur de physique encourage à se présenter aux Olympiades scientifiques. S’il l’emporte, il pourra décrocher une bourse pour une meilleure école et, qui sait, pour une université à l’étranger. Mais Ulzii est d’un milieu modeste. Sa famille a quitté la campagne pour s’installer en périphérie de la ville, dans une yourte que, depuis la mort de son père, sa mère, qui a sombré dans l’alcoolisme, peine à chauffer. Face à cette mère démissionnaire, c’est à Ulzii qu’incombe la responsabilité de trouver l’argent pour nourrir ses trois cadets.
La Mongolie et ses steppes intimidantes battues par un vent glacial n’ont fait qu’une entrée récente sur la scène cinématographique mondiale. Je me souviens de mon étonnement et de mon émerveillement en 2004 à la sortie de "L’Histoire du chameau qui pleure". Et puis il y a eu "Le Chien jaune de Mongolie" en 2006. "Le Mariage de Tuya" en 2007, filmé par un réalisateur chinois, avait été tourné en Mongolie intérieure, côté chinois. Ce même réalisateur, Wang Quan’an, a franchi en 2020 la frontière pour s’affranchir de la censure chinoise, et réalisé en Mongolie "La Femme des steppes, le Flic et l’Œuf".
"Si seulement je pouvais hiberner" (dans son titre original "Баавгай болохсон", "Baavgai Bolohson", signifiant littéralement « Si seulement j’étais un ours ») inaugure un sous-genre dans le cinéma mongol dont les quelques précédents reproduisaient, au risque de la répétition, le même schéma : l’histoire d’une famille nucléaire vivant sous sa yourte, au cœur de la plaine déserte, soudainement percutée par l’irruption de la modernité – le cinéma de Pema Tseden ("Tharlo, le berger tibétain" en 2018, "Jinpa, un conte tibétain" en 2020, "Balloon" en 2021) en constituant le pendant tibétain. Ici, la famille nucléaire campagnarde a migré en ville. Une ville filmée en mode documentaire dans un brouillard givrant dont l’opacité trouve sa cause dans la pollution qui y règne. La famille de Ulzii vit misérablement à sa périphérie, sur un terrain où elle a posé sa yourte, comme si son installation précaire n’avait pas vocation à durer. Sa pauvreté contraste avec les immeubles du centre-ville où la tante d’Ulzii, qui, elle, a fait des études et un beau mariage, est désormais installée.
"Si seulement je pouvais hiberner" pâtit de la naïveté de son scénario écrit d’avance. Il suit une ligne prévisible : celle du parcours dickensien en diable d’un adolescent méritant qui devra trancher quelques dilemmes douloureux (sécher ses cours au risque de compromettre ses chances de succès au concours pour gagner l’argent nécessaire à soigner son frère poitrinaire) avant de voir ses sacrifices récompensés. Pour autant, on se laissera attendrir par ce gamin sympathique – qui a connu, dans son enfance, les mêmes conditions de vie que le personnage qu’il incarne – et par ce feel-good movie dépaysant, présenté à Cannes le printemps dernier dans la section Un certain regard.
Tout droit sorti de Mongolie, "Si seulement je pouvais hiberner" suit le quotidien ardu d'un adolescent résidant dans un quartier défavorisé. Le film illustre son engagement sans faille à assurer les besoins essentiels de sa famille tout en se préparant pour un concours de sciences afin d'obtenir une bourse d'études. Le jeune comédien Battsooj Uurtsaikh captive l'attention du public par son interprétation empreinte de positivisme, malgré les défis complexes auxquels son personnage est confronté. Présenté à Cannes en 2023, ce premier film séduit par sa capacité à susciter l'empathie.
Comme un message d’espoir, une fatalité contrariée, un refus au renoncement , ce premier film écrit et réalisé par une jeune réalisatrice mongole Zoljargal Purevdash, relève d’une tranquille assurance quant à son avenir. En reprenant l’esprit du néo-réalisme italien, en s’approchant de sa thématique (Miracle à Milan » de De Sica, « Affreux, sales et méchants » de Scola) , elle signe un cinéma de l’emprise sociale, du désœuvrement, de l’abandon dans lequel ses protagonistes assument leur entière confiance . Et ce sont des enfants qui face à l’adversité vont serrer des dents pour combattre le froid et poursuivre des études , coûte que coûte. Dans l’entre deux ,le frère aîné, responsable de la fratrie en l’absence de la mère partie vivre à la campagne, compose un quotidien forcément incertain, mais où son cœur et son âme s’accordent pour rester la tête haute. Le cinéma mongol a quitté ses grandes plaines pour les bidonvilles d’Oulan-Bator. Il demeure toujours aussi vaillant et on le doit cette fois à sa relève. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Les films mongols diffusés en France se font trop rares. C'est d'autant plus regrettable qu'il y a des réalisateurs talentueux à l'instar de Zoljargal Purevdash. On est ici loin d'Urga et de la contemplation des steppes mongols. C'est l'histoire d'un lycéen d'une famille pauvre qui, devant assumer la charge de ses frères et soeurs, apprend à devenir adulte. Malgré une trame narrative assez simple, le résultat est plutôt plaisant. Un bon moment de cinéma.
Univers bienveillant qui dégage de l'empathie pour cet ado, charge de famille dans cette yourte non chauffée en plein hiver en Mongolie. Une fratrie d'un autre père, une mère illettrée alcoolique qui les abandonne, pas d'argent pour se nourrir, se soigner et se chauffer : la charge est effectivement lourde pour notre héros. Heureusement il y a ce professeur de physique, et ce couple de voisins charitable! Mais que tout ceci est triste et engourdi!
Ce que j'ai aimé, ce sont les couleurs à l'intérieur de cette yourte froide et pauvre et la flamme que l'adolescent tente de maintenir ou de rallumer. Ces couleurs sont à l'image des liens toujours vivants et parfois surprenants avec le voisin, les amis pas obligatoirement recommandables mais chaleureux, la fratrie rieuse et complice, le professeur fidèle, tenace. La pauvreté n'est pas misérabiliste même si le mélodrame n'est pas loin. Il y a des défauts mais la réalisatrice a un regard très pur, voire naïf et une clarté très sympathiques.
Venu de Mongolie, ce film modeste par les moyens engagés, vaut surtout pour les images de la capitale du pays Ulan Bator, ses habitants et par le portrait d'un jeune adolescent qui tente de sortir de sa condition sociale.
On constate que partout dans le monde, malgré son talent, les contraintes économiques obliterent la possibilité de s'élever. Ici le jeune homme se retrouve avec la charge de sa soeur de son frère. C'est un professeur qui lui permettra d'affronter les difficultés.
La dernière demi-heure présente le meilleur profil de cet opus au scénario peu travaillé, dont l'intérêt principal repose sur son origine géographique. La plupart des décors sont urbains, la mise en scène banale et relativisent la curiosité que suscite " seulement...".
"If Only I Could Hibernate" est un film mongol, mais son histoire est universelle. On suit Ulzii, un adolescent surdoué, qui est tiraillé entre l'avenir qui s'offre à lui et les difficultés du présent. Il vient d'un milieu très pauvre avec une mère alcoolique envers laquelle il se montre odieux, mais il n'hésite pas à assumer une sorte de figure parentale et des responsabilités familiales pour le bien-être de ses frères et sœur. Un drame sur le passage à l'âge adulte classique sur le papier, mais raconté avec une grande authenticité. De plus, le fait que l'histoire se situe en Mongolie est un vrai plus, car cela permet d'évoquer la situation du pays avec les conditions rudes de l'hiver et une partie de la jeunesse sans véritable perspective d'avenir. Ulzii n'est pas toujours le plus aimable, mais je l'ai trouvé très attachant. Un garçon très fier, mature et généreux qui refuse d'être vu comme un mendiant et qui est prêt à risquer son avenir pour subvenir aux besoins de sa famille. Au final, ce premier long-métrage de Zoljargal Purevdash est un beau drame familial sur les sacrifices, l'importance de l'éducation, la transmission et l'entraide qui est dépaysant et porté par des acteurs naturels.
Ce premier film de la réalisatrice mongole Zoljargal Purevdash présente un avantage notable : il dresse un superbe tableau de la vie quotidienne d'une famille défavorisée dans la banlieue d'Oulan-Bator.
Cet aspect documentaire du film est esthétiquement réussi (les paysages sont magnifiques), mais aussi intéressant d'un point de vue culturel (lspoiler: es méthodes locales pour soigner la maladie sont très curieuses ! ) .
L'aspect fictionnel du film est moins convaincant. L'intrigue est superficielle et ne m'a pas vraiment convaincu. Si seulement je pouvais hiverner présente cet aspect un peu lisse et brillant de certaines productions internationales en provenance de pays en manque d'infrastructures cinématographiques.
La mécanique de descente vers les enfers de la pauvreté est assez classiquement détaillée avec toutes les étapes classiques de ce genre de film, tout en évitant d'exposer des évènements violents : spoiler: talent sacrifié (ici pour la science), volonté de garder sa dignité, caractère inadapté des aides sociales.
A voir si vous aimez la Mongolie ou si vous êtes curieux.
Dans la banlieue d’Oulan-Bator, les ruraux ont quitté leur campagne pour venir chercher une vie meilleure en ville. Ils y trouvent surtout la misère, la précarité et l’isolement dans des bidonvilles. Hallucinant toutes ces yourtes autour de la ville ; c’est le Rio mongole, elles sont le dernier témoignage culturel de ce peuple nomades ; les yacks en moins. Et c’est une donnée hyper importante, pas de bouses pour se chauffer ; les yacks produisent du lait et des bouses ; sans yack, se chauffer et manger coute cher. Ce film nous montre bien toute l’absurdité de l’exode rural. Le seul point positif serait l’éducation et l’ascension sociale que permettrait la scolarisation des jeunes. Mais quand ton souci est la survie dans un pays au climat hivernal hostile ; même les enfants à haut potentiels peuvent ne pas saisir cette opportunité. Ce film, au travers de l’histoire d’un ado doué pour les sciences qui doit aussi participer à la survie de sa famille, nous raconte ce difficile conflit intérieur chez ces néo citadins à la marge de la société. On comprend très vite le titre du film ; s’ils pouvaient hiberner quelques mois, çà résoudrait leur problème de nourriture et de chauffage. La Mongolie fait beaucoup moins rêver vu sous l’angle du désastre de l’exode rural ; on est loin des paysages magiques des grandes plaines désertiques vu dans « Le chien jaune de Mongolie ». Très académique et au scénario bien sage ; la jeune réalisatrice déroule son film sans surprise ; il a le mérite de montrer la standardisation de notre monde jusque dans la misère. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Chronique à la fois poétique et cruelle, ce film se veut être un témoignage de la société mongole dont nous savons très peu en occident. On y suit le quotidien d'une famille pauvre, ayant migré depuis la campagne pour survivre en ville. La mise en scène est particulièrement réussie et parvient tout à la fois à nous faire admirer les paysages mongols, tout comme à nous faire ressentir la précarité dans laquelle vit cette famille. L'interprétation des principaux personnages est bouleversante, malgré des personnages secondaires pas toujours aussi inspirés. On ressort à la fois bouleversé et émerveillé par ce qu'on a vu. Comme un goût doux-amer laissé par la réalisatrice.
Si seulement je pouvais hiberner La misère pour trois enfants à Oulan-Bator dans la le froid et la neige. Ce n’est donc pas gai mais pas désespéré. Le film évite le pathos et le mélodrame avec de petits moments de jeux où les enfants sont des enfants et de beaux gestes d’humanité solidaire. C’est donc un film émouvant. Malheureusement il manque de rythme et le scénario reste en surface alors qu’on voudrait connaître ces Mongols au grand cœur et au profond sens de la famille.
Un bon documentaire ! Qui nous permet de découvrir les paysages bluffants de la plaine mongole entourées de montagnes blanches, avec quelques chameaux (à deux bosses, pas des dromadaires à une bosse !) , mais aussi les gratte-ciels de Oulan-Bator, la capitale qui côtoient les misérables yourtes-favélas des collines environnantes où se déroule le film. Exode rural, misère sociale, petite délinquance, survie pour trouver n'importe quel combustible pour chauffer la yourte: ce film pourrait se passer au Brésil, milices policières en moins et happy end en plus !
A Oulan Bator un jeune garçon féru de physique doit prendre sa fratrie en charge puisqu'on son père est mort et que sa mère les a abandonnés. Dit comme ça on dirait du Ken Loach. Avec plus de neige. C'est un peu le cas et tout n'est pas parfait mais ce film est mongol. Et son "exotisme" à mes yeux en est la principale force. Tout n'est pas aussi sombre mais on est quand même dans un pays où la rigueur de l'hiver pousse des familles miséreuses à kidnapper des chiens errants, les enduire d'huile et les brûler pour se réchauffer un peu.