Arcady est-il le nouveau Coppola ou De Palma ? Fallait-il vraiment une suite, 10 ans plus tard, au Grand Pardon sorti en 1982 ? Tant de questions nous assaillent avant la vision du film et elles continuent durant. Roger Hanin a-t-il enfin perdu son horrible accent pied-noir ? Pourquoi Maurice Bettoun, qui a repris les affaires de son père, s'est-il exilé aux États-Unis ? Arcady avait sans doute envie de se payer une star US, Christopher Walken dans un nouveau rôle de mafieux, et d'aller planter ses caméras à Miami. L'atout principal du film, c'est bel et bien Raymond Bettoun alias Roger Hanin. Comme le montre l'affiche, c'est lui le patriarche, la pièce centrale du film. Malgré ses 10 ans de prison, son âge avancé, comme le lui fait aimablement remarquer Walken, c'est lui qui va partir dans une croisade vengeresse pour sauver ce qu'il reste de sa famille. Alors Hanin n'est et ne sera jamais Marlon Brando. Mais il a cette présence qui bouffe littéralement l'écran. Pourquoi est-il allé se perdre pendant 20 ans dans une série policière sur TF1 ? Mystère. Rien que son face à face avec Walken dans un bar, puis la scène finale où il l'abat, mérite à lui seul la vision du film.
Avoir la présence de Christopher Walken, suggère déjà la qualité du film même un peu trop américanisé Miami oblige, se regarde avec intérêt, Roger Hanin plus à même de remplacer Marlon Brando du "parrain" fait frisonner de peur et de plaisir tant le pouvoir que détient ce dernier est immense, moins bien que le premier en terme de crédibilité, mais bon, on retrouve Gerard Darmon et Richard Berry avec plaisir même l'accent est français est bien prononcer dans la langue américaine , mais Bernard Giraudeau et Jean Louis Trintignant manque cruellement, Jean Benguigui un peu effacer. Le truc en moins je trouve c'est le début de cérémonie que l'on retrouve comme dans le premier film, bien piqué on peut dire du "parrain" mais on fermera les yeux la dessus, et quel image de voir Roger Hanin tuer Christopher Walken, c'est une image rare!
Largement inférieur au 1er opus (qui reste pour moi un de mes films préférés), "Le Grand Pardon 2" ne manquait pourtant pas d’intérêt sur le papier mais accumule les erreurs. Tout d’abord, après un 1er épisode qui lorgnait vers "Le Parrain", Alexandre Arcady s’expose à nouveau aux critiques en puisant son inspiration du côté de "Scarface" avec son intrigue centrée autour du trafic de drogue et Miami en toile de fond. La comparaison n’est bien évidemment pas à l’avantage d’Arcady. Sur un plan plus formel, le réalisateur aurait pu davantage soigner sa photo et sa BO (le magnifique thème de Serge Franklin n’est ni remplacée ni correctement réutilisée par Romano Musumarra qui lui succède à la baguette du compositeur) ainsi que son final trop vite expédié. Mais le principal problème du film reste le casting, bien moins étoffé que celui du 1er opus. En effet, le spectateur doit faire le deuil des Bernard Giraudeau, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Bacri, Clio Goldsmith et autres Anny Dupeyrey avec… le prévisible Jean-François Stévenin, l’apathique Alexandre Aja, l’énervée Jill Clayburgh et la potiche Jennifer Beals ! Heureusement, Arcady a réussi à convaincre le légendaire Christopher Walken et sa tronche improbable de camper le grand méchant de l’histoire. Côté survivants, on retrouve bien évidemment avec plaisir Roger Hanin dans son meilleur rôle (il faut le voir tenir tête à Christopher Walken pour se rendre compte que l’acteur avait tout pour continuer une brillante carrière au cinéma plutôt que de se perdre avec "Navarro"), Richard Berry toujours aussi parfait en fils étouffé par l’ombre paternel, Philippe Sfez dans un rôle plus consistant, les indispensables Jean Benguigui, Jean-Claude de Goros et Armand Mestral et, plus étonnant, Gérard Darmon, pourtant laissé pour mort dans le 1er opus, et qui s’offre un retour inattendu (bien qu’un peu sous-exploité). Et puis, le scénario est pas mal foutu malgré quelques égarements et une tendance à reprendre les ficelles du 1er épisode (les fêtes de famille, les règlements de compte, les trahisons…). En bref, le film est un très honnête divertissement mais souffre de la comparaison avec son illustre prédécesseur (l’ambiance de Paris collait sans doute bien mieux à la famille Bettoun que le clinquant de Miami) et de son manque d’innovation. Ce qui laisse un goût amer quand on pense à la petite merveille à côté de laquelle on est passé…
Dix ans après sa variation judéo-franchouillarde du Parrain, Alexandre Arcady élabore une suite qui, sur la forme, s’éloigne un peu de son modèle (même si la fête de la Bar-Mitsva en guise de scène d’ouverture est une redite assumée du chef d’œuvre de Coppola). Se voulant original, le réalisateur a trouvé bon de déplacer son action aux Etats-Unis (à Miami, pour être précis, sous l’influence de Scarface cette fois, à n’en point douté). La famille Bettoun, dont le patriarche vient de sortir de prison, essaie donc de s’imposer à Miami, face à un caïd local incarné par Christopher Walken. Sur le papier, cette suite avait tout pour réjouir les amateurs du premier film, mais les décisions d’avoir tiré un trait sur la plupart de ses personnages et d’avoir bâti un scénario tellement moins étouffé lui font perdre tout son potentiel. Ajoutez à cela une photographie bâclée et une bande originale peu enthousiasmante, et ce dépaysement mafieux devient purement et simplement une faute de gout. Le plus grotesque vient sans conteste du retour du personnage de Gérard Darmon qui, en réapparaissant avec l’unique volonté de se venger, apparait comme un méchant de pacotille digne d’un piètre feuilleton. Hormis son mémorable face-à-face mémorable entre Roger Hanin et Christopher Walken, Le Grand pardon 2 est définitivement un projet qu’Arcady aurait pu nous épargner.
Cette étrange suite parait bien souvent ridicule, notamment la fin : le duel fratricide sur la plage ou la fusillade dans la demeure du trafiquant de drogue Christopher Walken. L'idée de changer pour la Floride n'est pourtant en soi pas mauvaise, mais au final plus rien ne nous rattache au premier volet, en tout cas pas l'ambiance juive, ni même le titre Le grand pardon. On a juste Hanin, Darmon et Berry, dans un scénario abracabrantesque… car enfin si Darmon avait besoin de se venger, pourquoi attendre 10 ans ? De toute façon même sans être une suite, ce film aurait été mauvais. Mal tourné, mal joué, mal ficelé, et ambiance improbable, peu crédible… on n'y croit pas un instant. Roger Hanin en personnage secondaire a du peiner, autant que Christopher Walken, puisqu'ils avaient gagné leur notoriété dans du bon cinéma. Mais le grand pardon 2 est un échec cuisant, et seule la curiosité a du remplir les salles.
Sa ressemble beaucoup au 'Parrain' quand même mais avec une touche franchies et en bien rapide et puis la suite est bien tardive , encore le jeu des acteurs et le casting est très réussi mais sa fais un peu trop copier sur de nombreux bords .
Après quelques films au succès souvent mitigés le réalisateur Alexandre Arcady décide d'offrir une suite à sa fresque mafieuse "Le Grand Pardon" (1982). Au casting on retrouve les acteurs des rôles principaux mais on notera surtout et logiquement les acteurs américains avec Jennifer Beals révélée par le culte "Flashdance" (1983) et surtout le "méchant" incarné par un certain Christopher Walken. Arcady est toujours inspiré par la saga du "Parrain" mais aussi par du pompage de "Scarface" (1983). Dès les premières minutes on sent que le film va être long avec un monologue en voix Off très et trop explicatif. Un dyptique mauvais, sans panache ni audace, mal dirigé de surcroît malgré de bons acteurs. A oublier, mieux, à éviter ! Site : Selenie
Une suite qui vaut largement l'original. Je suis très étonné de la faible cotation de ce film. Moi je l'aime beaucoup. Le scénario est solide et le casting impeccable. Roger Hanin est magistral en parrain et Richard Berry parfait en fils qui veut prouver à son père qu'il est à la hauteur. On notera aussi la prestation exceptionnelle de Christopher Walken qui incarne un redoutable trafiquant de drogue. Le décor change dans cette suite qui se déroule cette fois à Miami. Un vrai bon film de genre très bien mis en scène par Alexandre Arcady.
10 ans après le premier opus, nous retrouvons la famille Bettoun, qui s'est installée à Miami, et commence à fricoter avec de dangereux trafiquants. Alexandre Arcady continue de "s'inspirer" des "Godfather" de Coppola, en reprenant ici plusieurs éléments du deuxième volet spoiler: (l'établissement de la famille dans une nouvelle contrée, le puissant partenaire vénéneux, la trahison de l'un des leurs, le procès...) , tout en repompant quelques bricoles de "Scarface". Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la comparaison ne plaide pas en la faveur d'Arcady. Même si le cadre de la Floride apporte un peu d'exotisme, la mise en scène est toujours anodine, s'il on excepte quelques (rares) tueries violentes. Quant au scénario, il tient plus du téléfilm que de la grande saga criminelle, avec notamment le retour maladroit du personnage de Gérard Darmon. Toutefois, côté interprétation, l'ensemble est supérieur au premier opus. En 10 ans, plusieurs acteurs ont mûri et sont plus convaincants. Roger Hanin est par ailleurs plus à l'aise en truand plein d'humilité après un passage en prison, qu'en ersatz de Vito Corleone du premier film. Et enfin, on notera la présence de Christopher Walken en grand méchant, pas assez présent à l'écran mais très efficace.