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Cinéphiles 44
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3,5
Publiée le 14 novembre 2024
"La Fleur de Buriti" est un poème visuel qui célèbre les terres et la culture du peuple indigène Krahô au Brésil. Le film nous invite dans leur quotidien avec un respect et une authenticité rarement vus, dévoilant leur lien intime avec la nature et leurs traditions. La réalisation, contemplative et immersive, capture la beauté des paysages et la puissance des rituels, mais le rythme lent et l'absence d'une trame narrative classique déstabilise. "La Fleur de Buriti" reste une œuvre riche en symboles, qui transporte et sensibilise face aux défis modernes.
Le projet du film, focalisé sur le passé, le présent et le futur d’une tribu indienne du Brésil, entre tradition et modernité, désir le paix et obligation de résistance, est intéressant. Sa concrétisation donne un résultat inégal, touchant parfois juste et beau, mais manquant un peu de profondeur et s’étirant en longueur, avec quelques pointes d’ennui à la clé. Au-delà du fond, la forme laisse perplexe : mélange de documentaire pur et de fiction qui reconstitue la réalité, avec didactisme. Une forme pas toujours heureuse en matière d’expression naturelle et qui met en question la perspective ethnographique du film.
Un film exigeant certes, mais nécessaire, film mi documentaire mi contemplatif qui nous montre la vie de ces indiens d Amazonie essayant de vivre de leurs coutume et rites anciens dans une société moderne et capitaliste. Cela amène à ces hommes et femmes un combat perpétuel et courageux face à la déforestation qui tue leur environnement. On suit une fille et sa mère vivant dans une tribu en danger, et nous permet de découvrir leur mode de vie qui nous fait basculer dans le documentaire mais entre temps grâce à la jeune fille dans ses rêves nous fait remonter le temps et nous montre la terrible histoire de ces ancêtres massacrés. Film intéressant et nécessaire.
Film forcément intéressant. On ne peut qu’être solidaires de ces peuples et on aimerait les aider à rester eux mêmes avec leurs us et coutumes. C’est un véritable documentaire.
Le film est rempli de longueurs. J'avoue avoir siesté un peu, pourtant après un repas des plus légers... Le film est cependant relativement efficace : il montre comment les indiens d'Amazonie ont pu, aidés certainement en cela par une prise de conscience "globale" éco-sociale (le film ne donne aucune clé de mesure du phénomène...), passer du statut de victime des extrêmes violences du colonialisme capitaliste (scène saisissante de massacre perpétré pour prendre leurs terres) à celui d'acteur politique résolu. Sur la forme, le spectateur se trouve dans les pas d'un Lévi-Strauss (Claude, pas les pantalons) sans avoir les clés de lecture qu'il avait acquis après plusieurs années de présence en Amazonie, on voit des scènes que l'on a du mal à interpréter, ce qui réduit un peu l’empathie que l'on a envie d’éprouver. Ce film est néanmoins fort bienvenu à une époque où l'on cherche enfin à mesurer ce qu'est la violence coloniale : la prédation, le mépris total de l'autre au prétexte d'un droit, d'une prétention qui n'ont d'autres fondements réels que l'accès au marché qui permet de valoriser pour soi ce qui a une valeur inestimable (la culture, la vie même...) pour les autochtones. Je ne suis pas sûr que nos colonisations aient été bien plus élégantes que celle exercée par les capitalistes brésiliens. Tours - Cinémas Studio 21 mai 24
Un film au pouvoir hypnotique qui nous transporte auprès des indiens kraho. Les sons de la forêt amazonienne, les chants, la parole naturellement économe, dite et écoutée, un rythme calme sans être lent, apporte de l’apaisement. Et c’est bien ce qui interpelle. Toucher du bout des yeux le regard porté par les Krahos sur la vie, sur le monde, nous confronte aux futilités du monde que nous tentons de leur imposer même si nous devons les détruire pour y parvenir. Le film est intelligent, émouvant et raisonne au plus profond de nous. Le mystique est présent, comme un mystère que nous aurions perdu, incapables de communiquer avec nos rêves, avec la nature qui nous entoure. Joué par des Krahos, assisté par des Krahos, le film est un véritable hommage à la culture, au courage et au combat menés par les peuples indigènes d’Amazonie.
Le massacre silencieux des Krahos par les promoteurs de l'agro-alimentaire. La sagesse de ce peuple, son histoire vouée à la résistance, son essence profondément liée à la nature, le bruit de la forêt, les chants, des gens liés. Une intelligence contre les forces de l'argent qui nous fait sentir sale et plus esclaves qu'eux.
Patpro et son oncle Hỳjnõ vivent au cœur de la jungle amazonienne. Ils effectuent ensemble un voyage à Brasilia, Patpro pour y participer à une manifestation des peuples indigènes contre la politique du gouvernement Bolsonaro, Hỳjnõ pour y désenvoûter la fille de Patpro, que des mauvais rêves assaillent.
Couple à la ville, la Brésilienne Renée Nader Messora et le Portugais João Salaviza écrivent, réalisent et produisent ensemble leurs films. Ils ont trouvé chez les Indiens Krahô une seconde famille. Ils leur avaient consacré un premier long-métrage, "Le Chant de la forêt" sorti en France en mai 2019. "La Fleur de Buriti" en constitue sinon la suite, du moins le prolongement ou peut-être le palimpseste. Il s'agit là encore, aux frontières de la fiction et du documentaire, de donner à voir la réalité de la vie des indiens Krahô.
"La Fleur de Buriti" évoque non seulement le présent mais aussi deux épisodes marquants du passé des Indiens Krahô : en 1940, le massacre fomenté par les grands propriétaires latifundiaires pour s'accaparer leur terre ; en 1967, la création de la Funai (Fondation nationale des peuples indigènes), la première tentative d'organisation collective des Indiens pour défendre leurs terres ancestrales des expropriations.
Je pourrais, au mot près, répéter ici ce que j'ai écrit il y a cinq ans du "Chant de la forêt". D'abord je saluerais l'intérêt de cette démarche, à la fois ethnographique et politique. Son exotisme aussi, qui a de quoi séduire le spectateur parisien en quête de dépaysement. Mais ensuite, j'aboutirais à la même conclusion définitive : le rythme de ces docufictions est si lent, l'intrigue est si ténue que l'endurance du spectateur le plus patient n'y résistera pas.
Un excellent film qui montre la vie des amérindiens, leur histoire depuis la colonisation et leur volonté de survivre à tous les massacres perpétrés contre eux dans l'indifférence et l'abjecte désir de les exploiter , de les humilier et de les massacrer pour des profits jamais assouvis;Remarquables interprétations , aucun désir de violence et de revanche , seul l'envie de respecter leurs ancêtres . Les cupés seraient avoir honte
Expérience sensorielle, voyage dans un monde inconnu, "La fleur de Buriti" exerce une certaine fascination tant la narration embrasse l'histoire de ce peuple autochtone de la forêt. Le caractère documentaire se mélange avec l'univers de ce peuple authentique, entre rites païens et surgissement du merveilleux. Plus convaincant que l'œuvre précédente du couple de cinéastes.
Entre fiction et film ethnographique ce récit nous embarque dans la forêt amazonienne. Magnifiquement filmé en pellicule le résultat est intensément organique. Le déroulement temporel est certainement à l’image de ce peuple où passé et présent s’entremêlent, une grande partie de leur temps et de leur énergie étant passé à lutter contre les incursions agressives extérieures de pilleurs ou accapareurs de terres. A voir absolument !
Plongée dans la vie d'un peuple autochtone au Brésil, habité par ses croyances et l'héritage de ses ancêtres à préserver face à l'hostilité et à la cruauté du monde. La lumière choisie donne lieux à des plans extraordinairement beaux dans les paysages sylvicoles puis urbains. Les interrogations et souffrances des personnages, dont la vie est régie par la menace existentielle, sont motifs à des réflexions sur l'expansion intarissable de la "civilisation".
Le sujet du film m’a passionné et personne ne peut rester indifférent face à la terrible réalité de ces peuples autochtones. Toutefois, j’aurais aimé apprendre plus sur l’art de vie, les uses et coutumes de ces peuples. Les lenteurs n’apportent pas tant au films selon moi.
On pourrait scinder le film en deux parties: une première plutôt descriptive et moins engagée, possiblement perturbante car impression de faux documentaire, mais avec des images assez uniques de la jungle brésilienne, puis la seconde, plus rythmée et politique, qui met en image la souffrance et la nécessité d'agir maintenant! Et aussi la belle unité.
Un film très finement réalisé. Des paysages saisis avec une poésie poignante. Un vrai contenu authentique qui se tisse au fil de la narration et défend subtilement la cause des peuples autochtones. Entre rêve et engagement dans la modernité pour préserver une identité vécue plutôt que décrite. A n'a pas manquer! Un petit joyau ...