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Hélène Grenier
1 critique
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2,0
Publiée le 12 septembre 2024
Serieux, je suis tres tolerante, mais là, j en pouvais plus, je suis sortie avant la fin!!! Oui il y a des bonnes idées dans ce film, mais c est lonnnnnnnnnnnnggggg. La scene sans fin sur les croix!!!!! Interminable. Il pouvait pas se concéntrer sur 2 h???
Une satire déjantée et corrosive (mais ternie par trop de longueurs, avec notamment une dernière scène en plan séquence interminable) des travers de la société d’ajd.
Le film est éprouvant, physiquement et mentalement, mais que cela fait du bien de croiser un réalisateur qui va jusqu'au bout de ses esthétismes. Dans une ambiance post-punk, ce film est une critique radicale du capitalisme, de la corruption, de l'exploitation, de l'humiliation que l'on subit et fait subir.
Angela travaille comme assistante de production, un job éreintant où elle se sent totalement exploitée. N'ayant pas le choix, elle serre les dents et enchaîne les cafés pour mener à bien sa mission qui consiste à caster des victimes d'un accident de travail pour une publicité sur la sécurité au travail. Si les conditions de travail sont évoquées, il n'y a pas vraiment de sujet principal dans ce nouveau Radu Jude. Il est question de l'externalisation, de l'Union européenne, de corruption politique, de racisme et de la vie de tous les jours en Roumanie. Une satire qui oppose le monde d'aujourd'hui à celui des années 80 avec le réalisateur qui n'hésite pas à ponctuer son film de véritables scènes du film "Angela merge mai departe", un godardien de 82 qui suivait le quotidien banal d'une chauffeuse de taxi également appelée Angela. La structure est ici un peu redondante avec un trajet en voiture, une rencontre, un coup d'œil dans le temps et un délire d'Angela qui utilise un filtre pour s'évader en imitant des gens comme Andrew Tate. Derrière son filtre ou non, Ilinca Manolache est géniale. Elle incarne une femme franche, excentrique, vulgaire et entière. Malgré une certaine redondance, "Nu astepta prea mult de la sfârsitul lumii" n'est jamais ennuyeux. Il n'y a que la dernière partie qui n'a pas du tout marché de mon côté, mais tout ce qu'il y a avant est pas mal.
Une jeune assistante de tournage, punkette à paillette double ceux qui l'exploitent et dont elle s'émancipe par la production de shots sur TikTok (ou similaire) en parallèle du taf. Elle y exprime avec un dynamisme contagieux et réjouissant son point de vue récalcitrant et radical. Et les followers suivent l'insaisissable en attendant la prochaine parenthèse numérique explosive. Elle opère masquée derrière un avatar numérique masculin à gros sourcils en projetant harassée de fatigue ses propos exaspérés et comiques. Réjouissante par la provocation et l'énergie fulgurante des ces apartés, elle court derrière sa survie. Pour le reste difficile à expliquer alors embarquez dans la R12 roumaine et foncez avec cette pépite d'actrice au très grand talent pour 2h30 d'outrances!
Film le plus moderne, le plus déjanté et le plus subversif. Mon oscar de cœur du film le plus punk de l’année. Après l’avoir vu tous les autres films sont ringards, fades et dérisoires.
J'avais vu le précédent film de ce réalisateur Roumain, "Bad Luck Banging or Loony Porn", et cela m'a motivé pour découvrir sa nouvelle œuvre. J'ai été conquis par ce film qui foisonne de plans incroyables, de mouvements de caméra assez délirants, de musique diffusée en permanence, de fulgurance évidente et de multiples références mais très bien assimilées. La scène finale, un plan fixe de 45 minutes et répétitif où une équipe tente de tourner une pub est jubilatoire. Ce film est un pur OVNI de 2h45 qui demande un minimum d'attention et de concentration.
Deux ans après le bien nommé Bad luck banging or loony porn, le cinéaste roumain Radu Jude nous offre ici une nouvelle satire d’une ironie mordante et d’une contemporanéité folle, dressant le portrait d’un pays rongé par une ubérisation à tout va, un capitalisme sauvage et la mainmise condescendante des pays d’Europe de l’ouest. Dans ce film volontairement trop long de 2h45, il nous embarque dans le road trip urbain d’Angela, qui parcourt de long en large une Bucarest congestionnée et peuplée de conducteurs machistes. Assistante de production, elle mène un casting de personnes victimes d’un accident du travail, spoiler: non pas dans une optique d’indemnisation ou de dénonciation de leurs conditions de travail harassantes, mais pour les faire apparaître dans le spot de l’entreprise autrichienne responsable de leur sort, qui a eu l’idée de faire passer à travers eux un message de respect des règles de sécurité. Pour décompresser de journées harassantes en contradiction avec son moi profond, Angela se filme régulièrement sous les traits d’un avatar numérique qui profère les pires horreurs, dans une visée nihiliste de dénonciation de l’état du monde. Ce long-métrage dense, punk et résolument politique prend par ailleurs une tournure historico-poétique lorsqu’il nous donne à voir, parallèlement à son intrigue principale, les images d’un film roumain de 1981 sur une femme taxi, qui questionne une période révolue et offre des séquences de grâce lorsque l’actrice du film d’origine fait une apparition rayonnante sous les traits d’une femme de 80 ans. Une œuvre passionnante, militante, dérangeante et mordante. En un mot, salutaire.
Fillm long et clivant mais dont on peu reconnaître une vraie liberté filmique et un côté punk et rentre dedans. C'est parfois monté de manière bordélique avec des dialogues et des rebondissements étonnants et un peu désarconnants mais le film suit son film qui est de choquer et gêner le spectateur Un OVNI....
Le plus grand des cinéastes roumains signe une nouvelle merveille. A travers la journée déjantée d'une assistante de production surmenée, qui conduit sans fin sa voiture pour trouver les éclopés les plus Instagrammables à interviewer, se superposent trois époques : le passé communiste (avant la destruction d'un quartier entier par Caucescu) paradoxalement traité en couleurs, les conséquences de la libéralisation après 1989 avec une critique libertaire de l'ultra-libéralisme, en noir et blanc, et notre 21eme siècle où les réseaux sociaux peuvent se faire caisse de résonance des plus drôles et plus crues provocations sexuelles (bel hommage rendu à Charlie Hebdo et Salman Rushdie), avec filtres psychédéliques déformants. Ici fond et forme se rejoignent, références culturelles les plus subtiles et mauvais goût le plus appuyé se conjuguent, musiques de tous les styles se télescopent : le patchwork de notre temps... avec une mise en abîme sublime, sur la plus belle façon de filmer la vraie prévention des accidents, non comme un film d'entreprise quelconque, mais en plans fixes sur des croix de diverses formes et couleurs au bord d'une route...
J'avais déjà adoré son précédent film "Bad Luck banging or loony porn" mais celui-ci est encore plus jouissif, fou, libre et sans concession sur notre époque. Entre la descente aux enfers et la montée d'acide, on est pris dans un tourbillon d'images qui vous feront dire à coup sûr : "je n'ai encore jamais vu ça au cinéma".
Un film totalement déroutant... ou plutôt "routand" vu le très grand nombre de minutes passées dans l'habitacle de la voiture de Doris. Il ne faut pas se mentir, les trente premières surprennent au point parfois de se demander s'il faut rester dans la salle (le film dure 2h40). Mais la réponse se révèle rapidement : oui ! Car le film de Radu Jude est non-seulement cinglant sur le fond mais aussi terriblement innovant sur la forme. A l'instar de Soljenitsyne qui critiquait le goulag en racontant la journée d'Ivan Dennissovitch, Radu Jude dénonce l'ubérisation de notre société en filmant la journée de sa jeune assistante. On bouffe du bitume pour bien comprendre la réalité de cette course à la monnaie et il y a quelques scènes incroyables, en particulier cette succession silencieuse de plans de trois secondes que je ne raconterai pas et ce plan-séquence final, caméra fixe, de 45 minutes. A recommander aux cinéphiles qui applaudissent la créativité.
Angela est conductrice de taxi dans la Roumanie communiste et misogyne des années 70. Angela est chargée de production cinéma dans la Roumanie capitaliste et cynique de notre siècle. Elle a un alter-égo masculin, Bobita, qui déblatère des immondices sur Tik Tok, et ça marche bien elle a des vues. Ce film post-Godard surfe d'un personnage et d'une époque à l'autre dans un cut-up kaléidoscopique plutôt réussi. Mais il demande beaucoup d'implication et surtout de patience au spectateur. Et après avoir déjà enduré une succession de plans en hommage aux accidentés d'une route reliant la capitale, le tout sans aucun son pendant trois bonnes minutes, le plan fixe d'une demi-heure clôturant le film m'a définitivement perdu.
Superbe fresque de l'état de la société roumaine menée avec brio en parallèle sur deux époques. Ce réalisateur sait vous émouvoir du sort de ses personnages, avec extraordinaire réalisme social. Encore plus brillant que du meilleur Ken Loach