Votre avis sur Engrenages ?
3,0
Publiée le 15 juin 2023
Les films d'escroqueries sont toujours potentiellement intéressants. Or une escroquerie est souvent quelque chose de relativement complexe, c'est là qu'intervient le talent du réalisateur, le savoir-montrer ! Or force est de constater qu'il est parfois peu évident dans ce film de comprendre du premier coup le mécanisme des arnaques. C'est donc une première déception. Le jeu de Lindsay Crouse peut surprendre d'autant qu'elle est coiffée n'importe comment et reste peu expressive, on peut cependant s'habituer à ce jeu. Il y a peu de seconds rôles mais celui de Lilia Skala est particulièrement horripilant. Bref, ça se regarde, mais ça n'a rien d'une pépite même si le petit côté amoral reste réjouissant.
3,5
Publiée le 25 août 2020
J'aime les années 80 américaines. Les rues sombres de Seattle avec les fumerolles de ses bouches de métro, les lampes dont les rais de lumière blafarde sont matérialisés par l'épais et constant nuage de fumée de cigarette, et les néons.

Membre du mouvement qui érige le citoyen émérite en héros (ici, la psychologue plutôt que le sempiternel détective), Engrenages est rapidement ambigu. Le spectateur venait voir le film pour connaître le frisson, or le personnage de Lindsay Crouse ne peut pas nous en donner vu qu'elle aussi le recherche. Auteure d'un best-seller, elle veut savoir ce que c'est que le vrai mal, voire d'avoir mal. Elle en a assez de seulement l'étudier chez les autres et d'écrire dessus sans le connaître.

S'ensuit une formidable manipulation des tensions où la gentille psychologue devient peu recommendable et où l'on s'attache aux criminels. Dans cette inversion de notre rapport à la morale, il n'y a pas de bons et de méchants, seulement une recherche du mal dans laquelle les rebondissements seront rois. Voulus plus profonds que jamais, ils apparaissent un peu forcés avec le recul. Heureusement, Mamet tire le meilleur d'un tournage qu'il a voulu intimiste, avec sa femme et un ami au casting plutôt que des grands noms.

Le film a été produit directement à la télévision et en vidéoclub, étant resté marginal au cinéma. Cette distribution qu'on pourrait croire paresseuse et injuste est en fait exactement le traitement dont House of Games avait besoin, car trop d'attention l'aurait usé. C'est un bon film qui se déguise en plaisir coupable, car il faut se sentir un peu coupable de le voir afin de se mettre dans la peau du personnage - rappelez-vous, c'est quand elle trouvera le frisson pour elle qu'on y aura droit pour nous.

Un pistolet, un jeton de poker, des pages de note, un couteau : une myriade d'objets contiennent un pouvoir immense et le scénario leur voue presque un culte. En-dehors de ça, la profondeur n'est certes pas au rendez-vous malgré les tentatives d'en faire preuve, cependant elle n'a jamais été l'objectif. Il faut éviter de le voir pour son aspect « cercles vicieux » et « descente aux enfers d'une brave Américaine », car si c'était voulu, on passe de toute manière trop vite dessus pour que ça fonctionne. Or, ce que le film précipite, c'est ce qui l'aiguise et lui permet de traverser presque pernicieusement les couches de la bienséance.

Pour finir, Mamet n'a jamais visé le seul frisson. Sous ses airs de ne pas y toucher et d'effleurer à peine le monde de l'arnaque (qui passe, chez lui, plus pour un tour de magie que pour un crime ou même le “confidence game” intriqué qu'il nous promet, finalement), House of Games a quelque chose de démoniaque en lui. Les méchants ne gagnent pas à la fin : c'est le mal qui gagne. J'aime les années 80 américaines.

→ https://septiemeartetdemi.com/
4,0
Publiée le 3 janvier 2009
Une psychanalyste célèbre se fourvoie dans une maison de jeu pour aider un client. Intéressée par les arnaques qui s’y déroulent, elle se lie à la petite bande qui la fréquente, pour le pire et le meilleur.
Premier film de Mamet, déjà consacré à la manipulation. Si la mise en scène reste classique et le récit linéaire, la description des personnages et des entourloupes qu’ils manigancent est savoureuse. Au-delà un humour noir distillé par petites touches omniprésentes, le film traite des pulsions cachées, et de la tentation de chacun d’y succomber. S’y ajoute un sens du suspens et une rigueur dans le développement qui font suivre l’action de bout en bout avec franc intérêt. Ce film amoral n’est certes pas un chef-d’œuvre, mais un petit bijou bien ciselé qui fait plaisir à regarder, dont certaines scènes restent gravées dans la mémoire, et servi par d’excellents comédiens.
Un début prometteur pour Mamet, réalisateur mais aussi scénariste de talent.
4,0
Publiée le 23 avril 2008
Dramaturge et scénariste de talent, David Mamet passe pour la première fois devant la camera avec "Engrenages" un solide film noir où Mamet explore des thèmes qui deviendront assez récurrent chez lui comme la manipulation, les faux-semblants, où la perte de repère. C'est sobre, élégant et particulièrement bien écrits ce qui est un peu la marque du bonhomme sans oublier une interprétation de qualité avec sa garde rapprochée dont son ex-femme Lindsey Crouse, ce gros bourru de Ricky Jay, Williams H. Macy et son acteur fétiche l'excellent et trop sous-estimé Joe Mantegna. Bref, un très bon petit film à découvrir.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 14 mai 2011
Encore un scenario bien ficele par David Mamet. On passe un tres bon moment malgre quelques scenes difficilement credibles. Ce film est à voir
3,0
Publiée le 28 septembre 2013
Scénariste reconnu, David Mamet réalise avec "Engrenages " son premier long métrage dont il a également écrit le scénario. Avec son intrigue bien ficelée, on se laisse facilement prendre au jeu de cette machination. L'interprétation froide de Lindsay Crouse m'a par contre dérangé alors que j'ai été séduit par celle de Joe Mantegna. Un film intéressant.
4,0
Publiée le 3 février 2013
Bon film américain sur le thème de l'escroquerie.
Le point de départ ne laisse pas présager de la qualité de la suite du film. Une femme-médecin psychologue se laisse envoûter par un homme, escroc de son état, et surtout par son charme (elle en tombe amoureuse) et par son intelligence dans l'escroquerie.
Mais l'homme n'étant vraiment qu'un escroc, elle se fera avoir et elle se vengera.
Film très bien réalisé, sans trop de recherche stylistique, mais très efficace. Les acteurs sont très bons (Joe Mantegna). C'est un film pas trop américanisé, car il est très intelligemment agencé au niveau du scénario. Belle surprise que ce film qu'on peut placer haut dans le genre film d'escroc. Mais la fin, plutôt violente, laisse planer un doute sur les valeurs morales des protagonistes, et surtout de la femme. Qui est le vrai méchant ?
Bel accompagnement musical. (générique de fin)
3,0
Publiée le 26 octobre 2019
Une psychiatre de renom s'aventure dans un tripot pour aider l'un de ses patients. Là, elle va rencontrer l'énigmatique Mike, qui va lui faire découvrir un monde d'arnaques et d'audaces, où il fait de la psychologie à sa façon... "House of Games" est un thriller sympathique et intéressant, et ce malgré une héroïne campée par une Lindsay Crouse un peu froide (Joe Mantegna est plus crédible en combinard professionnel). En effet, la mise en scène tient la route, et le scénario est bien construit. Notamment, si spoiler: le twist du dernier acte est plutôt prévisible, la toute fin est plus surprenante
. De plus, le film utilise la toile de fond de la psychiatrie pour dépeindre un portrait finalement très sombre de l'âme. Divertissant.
3,5
Publiée le 20 février 2012
C'est une bonne intrigue, un film dramatique américain, l'engrenage le jeu, se faire plumer ce n'est évidement jamais intéressant.
4,0
Publiée le 16 mai 2008
Si son "Homicide" tourné quelques années plus tard m'avait quelque peu déçu, il faut reconnaitre la belle réussite que constitue ces "Engrenages." En effet, on est très rapidement sensible sensible qu'a pu instaurer Mamet dans son oeuvre, tant celle-ci reste d'une réelle beauté formelle et arrive à nous intriguer sur ses personnages. Car c'est aussi un film sur la fascination que nous offre le réalisateur, toujours rendu crédible par des comédiens très inspirés (remarquable Lidsay Crouse) et un scénario et des dialogues bien écrits. Au final, un film qui ne plaira sans doute pas à tous tant il offre un regard noir de l'âme humaine, mais qui n'en demeure pas moins une belle réussite.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 19 octobre 2008
Film pour le moins discret de la fin des années 80, Engrenages nous entraîne à la suite d'une psychologue dans un drôle de monde – stop, ne spoilons pas.
Le scénario est très efficace, sans aucun temps mort et on y accroche tout de suite. Il est heureux qu'il ne sombre pas dans le n'importe quoi, le danger guettait avec ce genre d'histoire.
On regrette un peu (au début surtout) le niveau de l'actrice principale qui ne semble se mettre dans le bain qu'au bout de 20 minutes (la mère de Vin Diesel peut-être …). Le reste du cast est très bon, bien que tout aussi inconnu.
La mise en scène est classique de la période et rappelle les films qui ont fait notre jeunesse.
Un film parfait pour se détendre.
3,0
Publiée le 4 avril 2011
Encensés à sa sortie, la film a pris depuis un sacré coup de vieux. La faute à des images stylisées et à une interprétation somme toute très moyenne...
2,5
Publiée le 10 juillet 2009
Engrenages est loin d’être l’un des meilleurs film policier de l’histoire du cinéma. Derrière la caméra on retrouve David Mamet qui fait un effort du côté de la mise en scène. A l’affiche du film on retrouve des acteurs comme Lindsay Crouse, Joe Mantegna ou encore Lilia Skala… Un scénario qui manque un peu d’audace mais une intrigue qui fonctionne bien. C’est un film divertissant, 12 / 20.
3,0
Publiée le 3 décembre 2013
Un thriller psychanalytique, placé sous le signe de la fascination, de l'obsession, du passage à l'acte. Le scénario se développe sous la forme d'un grand jeu de manipulation (des personnages et des spectateurs), qui deviendra la "marque de fabrique" de Mamet dans la suite de sa carrière de cinéaste. On se laisse embarquer avec une certaine curiosité dans cette histoire bien tordue, assez habile, même si elle s'avère assez prévisible dans sa résolution.
Dix ans plus tard, en 1997, Mamet signera La Prisonnière espagnole, un film encore plus abouti en termes de manipulation et plus surprenant. Probablement sa meilleure réalisation.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 26 mai 2009
J'ai trouvé ce film très bien ficelé, même avec quelques incohérences (la nuit à l'hôtel, l'héroïne toujours là au bon moment...) Il faut tout de même de l'imagination. C'est l'époque qui voulait ça.
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