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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 mai 2009
J'ai trouvé ce film très bien ficelé, même avec quelques incohérences (la nuit à l'hôtel, l'héroïne toujours là au bon moment...) Il faut tout de même de l'imagination. C'est l'époque qui voulait ça.
Si David Mamet est plutôt un bon scénariste il n'en est pas de même pour la mise en scène, Engrenages bénéficie d'une bonne réputation pourtant dès les premières minutes ce thriller est fade, j'ai eu du mal à entrer dedans tellement la réalisation manque de vie de plus le personnage principal est incarnée par une actrice sans aucun charme et n'ayant aucune personnalité, jouant de manière assez monotone (la scène ou le type menace de se flinguer au début du film, elle reste totalement amorphe comme si le gars avait une carotte dans la main). Un bon scénario c'est bien mais il n'est rien si le film ne comporte aucune atmosphère sans parler de l'absence de suspense et de nervosité dans Engrenages.
Pour son premier film en tant que réal, le scénariste David Mamet signe un film intéressant placé sous le signe de l’art de la manipulation et de la fascination que celle-ci peut procurer sur les autres. Dommage que le film soit un peu trop prévisible.
David Mamet doit dégoûter bien des cinéastes. Outre ses talents de scénariste dus à son imagination prolifère, et à sa maîtrise parfaite de l'écriture des dialogues, il dispose du don de savoir faire partager son goût pour les situations et les ambiances de théâtre. D'ailleurs des coups de théâtre, il y en a beaucoup dans cette "Maisons Des Jeux". Palpitant du début à la fin.
magnifiquement realisé et doté d'une ambiance theatrale et un script en beton comme toujours chez david mamet , le film est selon moi trop previsible . Il y a de nombreuses bonnes idées mais c'est un peu comme si on devianit tout avant que cela se produise .C'est peut etre du au afit que de nombreux films ont pilliés cette oeuvre et que certaines scenes nous paraisse convenu. Une bonne lecon de cinema tout de meme
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1,0
Publiée le 30 mai 2021
J'avais généralement entendu des remarques positives sur Engrenages de David Mamet. J'ai donc décidé de le regarder avec des attentes relativement élevées. Mais non seulement le film n'a pas répondu à mes attentes mais j'ai fini par le trouver mauvais. Il est clair que Mamet est un dramaturge car les dialogues semblent complètement tirés de ses pièces de théâtre. Les répliques sont si peu réalistes et si peu engageantes que j'ai fini par en rire. L'intrigue est extrêmement faible. La première arnaque peut nous tromper mais tout ce qui suit est prévisible. La force d'un film d'arnaque réside dans sa capacité à laisser le spectateur dans l'expectative puis à le tromper. Non seulement je ne me suis pas fait avoir mais même quelqu'un qui ne fait pas attention sera capable de prédire la grande arnaque qui a lieu à la fin. Venons-en maintenant au jeu des acteurs qui selon moi est le point le plus faible du film. Joe Mantegna est le seul dans tout le film qui soit crédible et dont le charisme fonctionne dans une certaine mesure. Lindsay Crouse dans le rôle de Margaret Ford livre l'une des performances les plus mécaniques et sans vie que j'ai jamais vues. Il n'est pas nécessaire d'aimer ou de détester le protagoniste mais il faut s'attacher à lui. Dire que je ne me suis pas attaché à son personnage serait un énorme euphémisme...
Ce film ne m'a pas franchement emballer. Dés le début, on se doute quelle va se faire avoir à la fin, donc pas beaucoup de suspens. Genant pour un film de ce genre... Tout cela se laisse quand meme regarder avec un certain interet, notamment grace aux acteurs, de bonne facture.
Au delà d'un excellent script, Mamet parvient à élever des personnages dans des spheres qui dépassent le caractere anecdotique des situations. Le tour de force étant de rendre crédibles de bonnes vieilles ficelles, par une mise en ambiance impeccable.
Une plongée dans l'homme, aspiré vers sa propre frontière, thème "Mamettien" par excellence (voir EDMOND de Stuart Gordon ecrit par Mamet! )
Avec Engrenages David Mamet démarre sa carrière de cinéaste sur les chapeaux de roue. Ses début prometteurs ne se confirmeront pas pour la suite faisant de lui au final un cinéaste médiocre dont chaque opus suivant frolera la catastrophe.
Avec Engrenages jeu du chat et la souris entre un arnaqueur sympa et une psy coincée est l occasion pour le cinéaste de se faire l observateur du dérèglement des êtres.
Ici nul coup de poing ni de revolverisation fébrile chers aux thrillers américains, mais tout simplement l élaboration rigoureuse d une escroquerie machiavélique dont la psy sera la victime consentante de l arnaqueur de charme.
Mamet interpose en filigrane l étude quasiment clinique des êtres. Le docteur Ford est l image de la frustration ; travaillant trop, ayant une vie affective totalement nulle, l existence ne lui procure aucune joie. Elle est la victime idéale du piège tendu par l escroc, lequel exerce par sa morale hédoniste une fascination ambiguë chez cette femme à la vie étriquée. Le docteur Ford trouve dans cet univers interlope sa raison de vivre.
Cet encanaillement dont les prédispositions trouvent leurs racines dans une vie trop morne est pour Mamet l occasion de tracer l itinéraire d une névrose et d expliciter rationnellement l ambiguïté du rapport sado masochiste entre l arnaqueur et sa victime.
Marionnette téléguidée par le manipulateur, cette femme aux deux visages ; 1) la psy coincée ; 2) la femme qui rêve de s encanailler, cassera les fils en abattant l arnaqueur lors d une scène dont l amoralisme bon teint transparaît dans toute sa fulgurance.
La mort de l arnaqueur signifie le suicide intérieur de la psy coincée et laisse place enfin à la femme frivole. La suppression physique de l autre préfigure la délivrance. Avec cette mort la psy absorbe la morale hédoniste de l arnaqueur. C est la victoire des Forces du Mal. "J ai tout de suite senti que vous étiez mauvaise" avouera l escroc pour justifier son manque de remords (il lui a fait croire qu il l aimait) après l arnaque.
Contrairement à bien d autres films où le meurtrier entre en névrose dès l instant où il commet un meurtre, chez Mamet le meurtre est revêtu d un aura resplendissant, il annonce pour le criminel l aube d une autre vie.
Après le meurtre, la psy repart d un pas tranquille avec son argent récupéré. Plus tard elle s offre le plaisir de voler un briquet dans un restaurant, geste qui est la démonstration symbolique de la symbiose Docteur Ford/arnaqueur et l anticipation de sa nouvelle vie. Dès lors il y a annihilation du dérèglement.
Le thème de l'arnaque est toujours savoureux au cinéma, ici on pénètre le milieu des con men avec une novice fascinée par l'escroquerie, le vol par intelligence et manipulation. Le scénario écrit par Mamet est solide même si on le devine assez facilement, la fin est décevante. Épilogue sympa.
David Mamet, à qui on doit le brillant scénario du Verdict (de Lumet), ou encore celui des Incorruptibles (De Palma), se lance dans la réalisation avec House of Games... Pour dire franchement, j'ai été déçu là où je ne m'y attendais pas... Souvent les scénaristes qui passent ensuite à la réal ne font qu'illustrer leurs écrits, et il en résulte un film fade... Ici non, la mise en scène (le découpage du moins), n'est pas mauvais, mais les dialogues, les twists artificielles et proches du ridicules, des ficelles de l'intrigue tellement grosse qu'on les voit avant même que Mamet les imagine mdr... Sans parler du casting raté (on ne s'étonne pas que Joe Mantega n'ait fait qu'une petite carrière TV) et des décors aussi fade que le reste... Bref, des fois, vaut mieux rester derrière sa machine à écrire (et surtout écrire pour d'autres qui vont ajouter une plus value à vos écrits !)
un film-noir parfaitement maitrisé tant au niveau scenario qu'au niveau realisation. c'est intelligent, sophistiqué et passionnant rien a voir malheureusement avec les futurs films de david mamet
Ce film va devenir culte au vu des notes que nous lui donnons. Il le mérite. Etrange car les acteurs ne sont pas des stars. Ils n'éclaboussent pas le film de leur charisme, d'ailleurs. Le scénario est, à l'évidence, d'une grande intelligence. Oeuvre d'un orfèvre en la matière. Chaque seconde est significative. L'arnaque des arnaques, c'est toujours un ressort dramatique qui fonctionne bien mais ce qui fait sortir ce film des histoires habituelles bien ficelées, c'est l'évolution du personnage principal. Oui elle est fascinée au départ puis elle comprendra qu'elle devra pousser le bouchon très loin pour ne pas être toujours de dindon ce la farce. C'est finalement une réflexion sur le bien et le mal. Elle se croyait du côté du bien pour toujours. Hé bien non, elle se découvre une fieffée salope. La scène où elle vole le briquet de sa voisine signe sa conversion. Elle prouve que qui vole un boeuf vole un oeuf. Elle sera maintenant toujours du côté des délinquants.