Une très bonne comédie française, caricaturant avec brio les stéréotypes liés à deux familles que tout oppose. On retiendra d’excellents dialogues, une très bonne interprétation de la part des enfants et quelques scènes cultes, brillant par leur sens absurde. On peut néanmoins regretter que toutes les possibilités qui s’offraient n’aient pas été réalisées et que le film soit si court, presque inachevé ; mais quoi qu’il en soit, ce qui a été fait est déjà une grande réussite.
Outre le fait qu'il soit culte et populaire, La vie est un long fleuve tranquille, m'est apparu bien plus profond et plus triste lors cet énième visionnage. On assiste au déclin d'une famille, et à l'absurdité d'une autre, sans savoir laquelle décline et laquelle est absurde, tant elles ont toutes deux des qualités indéniables et différents causes de leur classe sociale. Parfois drôle, plutôt cocasse, attendrissant de façon presque indécelable, ce film est un divertissement agréable, qui n'a rien à se reprocher. On assiste de plus à la première de Benoit Magimel, héros aussi voyou qu'adorable, qui avait déjà l'étoffe d'un sacré acteur!
J'en ai beaucoup entendu parler, mais personne ne semble capable de voir le principal : c'est mou. Franchement c'est lent, lourd et super mou, rien ne bouge et même si ça dénonce un peu c'est très surfait. L’idée de départ d’Etienne Chatiliez est très bonne et pas si usitée. Le côté échange de famille passe bien, surtout sur de tels spécimens, et le fait que le réalisateur ne penche pour aucun des 2 partis en présence est bien rendu. Bien sûr il y a des clichés mais c’est une comédie, donc normal. Par la suite on se rend compte que ce n’est pas si tiré par les cheveux, mais seulement que ça a mal vieilli. Bon par contre le côté humoristique il est invisible, on dit comédie au lieu de sociétal, mais comme ça ne verse pas dans l’étude des mœurs non plus on est un peu perdus, de même à la fin d’ailleurs vu que ça se coupe abruptement. En cela la trame est inhabituelle mais la mise en scène est cataclysmique, merci les coupes anarchiques et les transitions absentes (davantage que le comique c’est dire). Reste que les acteurs ne sont pas trop mauvais, ils restent dans le thème donc plats, disons que ça va bien ensemble, que la psychologie des personnages n’est jamais abordée, que malgré les cut on nous balance des scènes inutiles, que la musique s’oublie et qu’on ressort du visionnage blasé. L’idée était bonne mais très mal exploitée. Le côté comédie de mœurs demeure, aidé par quelques dialogues bien typiques ainsi que des manières pastichées simplement, mais sans passionner ni faire rire, heureusement que Chatiliez s’est amélioré par la suite.
Un très bon film avec d'excellents acteurs de tous âges, qui doit surtout son succès à cause de la différence entre les bourgeois catholiques coincés très bien dépeints et les prolos pas très courageux et surtout profiteurs. On rigole souvent.
Culte ! ("C'est bien mon Toc-Toc !" "Allez, je vais mettre la viande dans le torchon, on débarassera demain..." "Ooooooooh la saloooooope...") Autant de répliques cultes pour un film encore plus culte ! Désopilant !
Pour son premier film, Etienne Chatillez réalise une comédie caustique hilarante avec cette sublime histoire de rencontre improbable entre deux familles, les tradi catho Le Quesnoy et les beaufs Groseille, qui recèle de répliques cultes et de personnages inoubliables interprétés par un casting génial.
Ce premier film réalisé par Étienne Chatiliez et sorti en 1988 est très bon ! C'est l'histoire d'une famille bourgeoise et d'une famille beauf dont deux des enfants ont été échangés à la naissance, ils sont donc obligés de prendre connaissance afin de rétablir les choses. Le synopsis, et même le scénario d'ailleurs, pourrait faire penser à un ancêtre de "Les Tuche", notamment avec la famille Groseille, mais ici l'humour est tout de même beaucoup moins lourd ! On le connait, ce réalisateur ne fait pas dans la dentelle, nous sommes une fois de plus ici devant une comédie sociale assez acide et reflétant tout de même la réalité des choses avec certes quelques exagérations. Mais enfin, soyons honnête, ces deux familles, on en a tous déjà croisé une un jour ! D'ailleurs, le film ne prend pas de parti pris, ce qui est une très bonne chose, c'est à dire que finalement, à la fin du film, on ne se dit pas qu'une famille vaut mieux que l'autre, étant toutes les deux dans chacune dans leur extrême. Les clichés sont poussés mais honnêtement, ça vaut le coup car ça donne lieu à de très bons gags et à de très bonnes répliques, maintenant devenues cultes ! D'ailleurs, les gags ne sont pas méchamment gratuits, il y a une certaine réflexion derrière tout cela, on voit bien que le réalisateur à un certain regard sur la société qui l'entoure, ce film nous le prouve une fois de plus. Nous avons également un certain humour noir qui va même jusque dans la bande-annonce (tournée exprès), d'ailleurs excellente ! Même s'il avait auparavant tourné des spots publicitaires, pour un premier long-métrage, la réalisation est ici très intéressante et recherchée. Du côté des acteurs, nous avons principalement Benoît Magimel, Hélène Vincent, André Wilms, Valérie Lalande etc. qui jouent très bien. Et puis, petite mention spéciale à Catherine Jacob qui est irrésistible dans son personnage ! "La vie est un long fleuve tranquille" est donc, dans l'ensemble, une très bonne comédie !
Un film culte ! Avec des répliques à mourir de rire, des personnages haut en couleur... On peut le regarder un million de fois on découvre toujours de nouveaux petits détails cachés ou qu'on avait pas vu ! Et bravo à Hélène Vincent qui devient à la fin, à mourir de rire A voir !
L'opposition ne se joue pas vraiment entre la richesse et la pauvreté. Nous avons plutôt une famille aisée et croyante (les Le Quesnoy), attachée à l'organisation méticuleuse où rien ne semble spontané et une autre famille modeste (les Groseille) qui vit au jour le jour, dans la paresse et sans grands principes moraux. C'est sur cette base que se déroule un des films mémorables des années 80, période où la comédie française savait être à la fois légère et drôle...
Premier long-métrage mémorable pour Etienne Chatiliez qui signe ici, LA comédie populaire lors de l’année de sa sortie en salle. La Vie est un long fleuve tranquille (1988) est une comédie sociale à la fois satirique et corrosive, sur deux mondes bien distincts, celui des pauvres (des beaufs) et celui des riches (des bourges coincés et catho) qui n’auraient jamais du se rencontrer, mais le destin en a voulu autrement. Si bien que la rencontre entre les deux familles, les Le Quesnoy et les Groseille vont chambouler à tout jamais leurs train-train quotidien ! Le réalisateur spécialisé dans les comédies réussies (en témoigne Tatie Danielle - 1990 et Tanguy - 2001), parvient à réaliser l’alliance entre le burlesque, le loufoque et l’humour noir. Une heure trente de répliques désopilantes, grossières et bien tournées. Des personnages remarquablement mis en scène, on retiendra notamment Benoît Magimel, Catherine Jacob & le mémorable père Aubergé incarné par Patrick Bouchitey (on ne se lasse pas d’entendre son doux refrain « Jésus reviens, Jésus reviens, Jésus reviens parmi les tiens, … ») !
Je n'avais jamais ce film "culte" malgré tout ce qu'on a pu m'en dire. Quelle purge! Et le mot est faible. Absolument pas drôle, mal interprété, sauf par le jeune Benoit Magimel, déjà très bon. Rien à sauver, sinon la séquence où Daniel Gélin prend connaissance de l'inversion des deux bébés assez drôle.
Ce classique est une page dans la grande histoire de la comédie française. La présentation que nous fait Etienne Chatiliez de deux familles que tout oppose est tout simplement désopilante. Le parallèle social est accentué jusqu’à la caricature pour faire apparaitre les différences entre deux univers qui doivent alors s’entremêler. Cette satire particulièrement corrosive allant dans le sens des comédies de mœurs à la mode dans les années 80 reste encore aujourd’hui un petit régal. On y découvre le jeune Benoit Magimel dans le rôle de Momo, des répliques devenues des expressions courantes (« C’est lundi, c’est raviolis ! ») et une vision déjantée de l’église avec Patrick Bouchitey incarnant de façon délirante le prêtre du village.
Un film caricatural mais drôle, surtout la première partie. C'est de l'humour facile mais très efficace. Et puis le film est d'un optimisme qui le rend fort sympathique.