Un solide premier tiers, qui laisse espérer que le film tient une dystopie originale, à l'imagerie remarquable, aux thèmes écologiques et biologiques pertinents… Mais Sky Dome 2123 finit par se prendre les pieds dans le tapis.
Très vite,
on quitte le dôme pour s'intéresser à la pérennisation de la race humaine, au sein d'une serre gigantesque où humains dépassant les 50 ans sont transformés en arbres pour le bien commun. La trouvaille des bourgeons toxiques est excellente, non seulement parce qu'elle pose les limites de ce contournement de la nature, mais aussi parce qu'elle constitue une belle trouvaille visuelle
.
Mais dès lors que le récit s'anthropocentre sur les deux coquilles vides du couple, on tombe dans une fable biblique, répétant le schéma d'Adam et Ève, dans laquelle une touche de patriarcat s'invite, avec ce psychiatre surprotecteur, envahissant, allant même jusqu'à annuler le choix de sa femme de se faire implanter une graine dans le cœur.
Et on perd tout le rythme du film dans une séquence de voyage interminable, aux enjeux faussement dramatiques, pour finalement ne rien créer de nouveau dans le récit,
même en intégrant à l'histoire le créateur de tout ce système génétique.