La comédie douce-amère est un genre que j’apprécie particulièrement, aussi bien au théâtre qu’au cinéma, mais il est rare de réussir à trouver le parfait équilibre entre comédie et drame.
Et pour son premier film, Florent Bernard n’est pas loin de transformer son coup d’essai en coup de maitre.
Le film a pour principal atout une écriture millimétrée.
On rit beaucoup, grâce des dialogues d’une efficacité redoutable, aidé par un casting aux petits oignons. Le moindre second rôle est un pur délice. Que ce soit le dessinateur arrogant, le serveur lourdingue, ou le gendarme compatissant, c’est un vrai bonheur de voir des acteurs aussi investis pour nous faire rire, et ça fonctionne.
Alors, oui, le film a par moment des allures de film à sketches, mais on lui pardonne volontiers vue le plaisir qu’il nous procure.
Mais plus que de réussir à nous faire rire, le film arrive particulièrement à nous toucher, en abordant des thèmes comme le couple, le temps qui passe ou la famille. Le spectateur se retrouve forcément, à un moment ou un autre, concerné par les aventures de cette famille, avec certaines situations qui résonneront forcément.
D’autant plus qu’il fait ça sans jamais forcer le trait et surtout grâce à un duo d’acteur qui sont au sommet de leur art. Ça faisait longtemps qu’on ne les avait pas vu livrer une aussi belle prestation. Une Charlotte Gainsbourg sur le fil et d’une justesse incroyable et un José Garcia, à contre-emploi du rôle de pitre, qui lui va souvent très bien, et auquel il nous a souvent habitué.
Même les ados, ne sont pas de simple faire valoir et ont vraiment quelque chose à apporter au récit.
Alors, oui, la mise en scène est assez classique, même si le film propose une ouverture qui a elle seule vaut le détour, mais le film réussit à nous faire vivre une valse d’émotions qui en font une excellente surprise de ce début d’année.
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