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traversay1
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4 886 critiques
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3,0
Publiée le 17 novembre 2024
Mélanie Laurent en Marie-Antoinette, cela n'était pas une évidence mais que dire de Guillaume Canet (qui a enduré 4 heures de maquillage quotidien) dans le rôle de Louis XVI, personne ne l'avait imaginé, sauf Gianluca Jodice, le cinéaste napolitain qui a notamment tourné le Making of de La grande Belleza. Le début de Le Déluge, avec ses plans larges, fait d'ailleurs penser à Sorrentino, avant que l'intimisme ne prenne le dessus pour raconter les derniers jours du couple royal, devenu les citoyens Capet. Bien que basé sur les mémoires du valet du roi, le film se veut plus métaphysique que historique, dixit son réalisateur. Pourtant, on retient davantage les silences que les conversations entre Louis et Marie-Antoinette qui vivent leur "apocalypse personnelle" de manière très différente. On ne prétendra pas que la vision du récit sur ces deux figures surprendra : malgré son air balourd, Louis XVI manifeste une intelligence faite de simplicité et son épouse, assez antipathique, conserve toute sa morgue aristocratique. A quoi bon un nouveau film sur un sujet déjà tellement traité au cinéma et dans les livres, c'est sans doute la question que l'on pourra se poser devant Le Déluge. Pour son entame et quelques scènes inspirées, voire surprenantes spoiler: (le viol, le bourreau et le roi) , plus que pour les interprétations, on pourra qualifier le film de relativement agréable à regarder.
Les derniers mois de vie de Louis XVI et Marie Antoinette décrits avec brio dans ce film intimiste. L’excellent jeu des acteurs ,la réalisation et la musique procurent un rendu très réaliste de cette fin de règne.
Récit des derniers jours de Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs deux enfants (le Dauphin, Marie-Thérèse) à la sinistre prison du Temple, Le Déluge déploie une vision très esthétisante, les plans sont de véritables tableaux, les lumières sont toujours très recherchées, le tout dans une certaine lenteur, et avec des gros plans qui scrutent les visages. Seule la musique, trop disparate, ne trouve pas le ton.
C'est la dimension intime de la tragédie qui est ici exposée, basée sur des faits réels (rapportés par le journal du valet du Roi, Cléry), avec une force qui vous prend progressivement à la gorge. Un lent requiem, un choc artistique, une façon de filmer ambitieuse et réussie, une Mélanie Laurent exceptionnelle, à ne pas manquer. > Plus d’infos culture sur mon Instagram "Les sorties de Philippe"
Pas facile de faire la critique de ce film. Sur le fond, il ne nous apprend rien, ce n'est d'ailleurs pas son but. L'histoire de la révolution a été traitée très souvent. Ce n'est pas une ultième version. Non, ici ce sont les derniers jours de ces illustres condamnés que sont Louis xvi et Marie Antoinette. Le problème, c'est que lorsqu'on rentre dans l'intimité d'un condamné, on découvre un être humain avec lequel on ne peut s'empêcher de compatir. Or ici on ne condamne pas Caucescu ou Pol Pot, des tyrans sanguinaires, mais des êtres pris dans une tourmente qu'ils ne comprennent pas, dont ils ne se sentent pas responsables et pour laquelle ils vont être ( c'est dit par un personnage) des victimes sacrificielles, expiatoires. Tout le film m'a semblé bâti pour illustrer la phrase finale prononcé par un député : "Nous qui avons tracé le chemin pour l'amitié, nous n'avons pas réussi à être amicaux. Espérons que la postérité nous jugera avec bienveillance". Il n'y a rien de pur, dit aussi Marie Antoinette. C'est aussi la leçon de ce film. Les fins légitimes de l'Histoire passent par des moyens qui lui portent ombrage. J'ai beaucoup aimé l'interprétation des deux personnages principaux. Et je dirai que l'image du film est globalement belle et reste en mémoire.
Un excellent film sur les dernières semaines/jours de Louis XVI avec sa famille emprisonnée à la suite de la révolution. C'était intéressant de voir les conditions de détention du Roi de France. Guillaume Canet était un excellent Louis XVI, Mélanie Laurent était aussi excellente dans son rôle de Marie Antoinette. J'ai beaucoup aimé leurs interprétations.
Cet épisode très sombre de la Révolution française est traité de façon fort réaliste. Les interprétations des acteurs sont excellentes. On ne peut s'empêcher de faire le lien avec l'enfant des lumières de Françoise Chandernagor.
Un très bon récit historique, au ton crépusculaire prenant, qui rappelle avec bonheur l'univers d'un Visconti. Mélanie Laurent est sublime en incarnation ambiguë de Marie-Antoinette. Une réussite du genre.
Le film a un rythme lent mais dense en émotions, émotions contenues la plupart du temps, c'est une bonne mise en image de cet épisode de l'Histoire de France qui va hélas se poursuivre après l'exécution de Louis XVI. La retranscription historique est saisissante, Guillaume Canet et Mélanie Laurent campent un couple royal aussi vrai et authentique que l'on puisse se l'imaginer avec son entourage proche, le travail sur l'interprétation, la psychologie des personnages, les apparences physiques et les décors est ici saisissant et correspond parfaitement à la vérité historique telle qu'elle nous a été transmise. La sauvagerie de cette époque éclate en quelques scènes bien pensées et invite à une réflexion sur notre Histoire et sur ses défaillances humaines et morales. Un film édifiant comme une illustration vue de l'intérieur dans l'intimité de ses acteurs, sur l'une des pages les plus sombres de notre Histoire nationale
L’attente du roi est longue,.. la nôtre aussi. Il ne se passe pas grand chose dans ce film. Lecteurs font ce qu’ils peuvent et les minutes s’égrènent tout doucement. Et en plus on n’apprend de l’Histoire…
Ce drame très introspectif nous plonge dans les derniers jours de Louis XVI, Marie-Antoinette d'Autriche et leurs enfants, enfermés en 1792 en attendant le procès de Louis Capet, devenu désormais simple citoyen, devant la Convention nationale. A travers une mise en scène épurée, ce film propose une immersion intimiste dans cette période sombre pour la monarchie, révélant les pensées et les fragilités de personnages historiques confrontés à l'inéluctable. Guillaume Canet et Mélanie Laurent, en duo, parviennent à transmettre à l'écran une belle alchimie, donnant une humanité touchante à leurs rôles. Si l'ensemble se révèle intéressant et instructif, il manque cependant d'un souffle épique pour captiver pleinement. Les lenteurs répétées et le ton austère rendent cette expérience cinéma parfois laborieuse. Educatif, mais minimaliste et froid. Site CINEMADOURG.free.fr
Drame historique centré sur les 5 mois du séjour du Roi Louis XVI à la Prison du Temple. Le générique de début prévient qu’il s’agit d’une libre interprétation des notes prises par le valet Cléry que les révolutionnaires laissèrent au service du roi déchu. Si ce genre de scénario est l’occasion de réviser un peu les grandes heures de l’Histoire, le spectateur ne devra certainement pas tout prendre pour argent comptant. Les dons de guérisseur du roi (une réputation des rois capétiens, de droit divin comme chacun sait) sont certainement à aborder comme une allégorie. Le titre lui-même « Le Déluge », un orage quand le Roi quitte la prison pour l’échafaud, comme une métaphore, ceci n’ayant a priori pas été rapporté ailleurs. Ce déluge, c’est le changement d’époque qu’a amené la Révolution, emportant tout de l’Ancien Régime sur son passage. Voilà, vous savez tout, au moins du titre. S’il y a toujours matière à réflexion, avec le recul que le temps passé permet, il n’y a toutefois guère d’émotion dans le propos.
Un huit clos poussif dans l'intimité d'un couple royal emprisonné. Le portrait manque clairement d'ambition et d'éclat, il y a très peu de dialogue et peu d'action, le tout sur un rythme très lent. Ce qui fait que l'ennui arrive très rapidement, et le film s'avère longuet. De plus la prestation des acteurs n'est pas mémorables : sous prothèse, Guillaume Canet incarne un Louis XVI benêt et craintif et Mélanie Laurent une insupportable Marie-Antoinette silencieuse et colérique. Enfin le propos du film est confus. Un film aux dialogues aussi vides que les pièces de la Tour du Temple.