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    Les Lueurs d'Aden
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    traversay1
    traversay1

    3 251 abonnés 4 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2023
    Le premier long-métrage d'Amr Gamal, 10 jours avant le mariage, a été le premier film yéménite exploité commercialement dans son pays d'origine, depuis trois décennies. Son second, Les lueurs d'Aden, est lui le tout premier film yéménite de fiction à être distribué en France. La guerre civile, seule actualité relayée parfois, concernant cette région du monde, n'est pas montrée directement dans Les lueurs d'Aden qui s'intéresse aux difficultés économiques qui en résultent et qui plombent la plupart des familles. C'est le cas de celle d'Isra'a et de son mari, avec leurs trois enfants, et un quatrième en route, qu'ils ne peuvent se permettre. Commence alors un chemin de croix, celui d'un avortement que la société ne saurait accepter, pour des raisons religieuses qui cachent surtout une hypocrisie générale, y compris auprès des proches d'Isra'a. Jamais misérabiliste, le film joue pleinement la carte du réalisme (il est inspiré de situations réelles), avec une mise en scène sans chichis mais soignée et un montage particulièrement fluide. Un long-métrage comme une tranche de vie, particulière à un pays qui n'arrive pas à sortir de l'engrenage de la violence, et universel de par ses préoccupations morales et économiques. qui ne peut que séduire par l'absence de pathos et de gras dans sa réalisation.
    velocio
    velocio

    1 227 abonnés 3 067 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2024
    « Un enfant c’est un don du ciel » s’entend dire Ahmed, ce à quoi il répond « sans moyens, ça devient un malheur ». Des enfants, Ahmed et Isra’a, son épouse, en ont déjà 3 et, dans un Yémen ravagé par la guerre depuis des années, le couple a déjà beaucoup de mal à s’en sortir. Le petit dernier n’était pas vraiment désiré, un 4ème enfant mettrait vraiment en péril la famille entière. Cette fois ci ils envisagent sérieusement de recourir à la seule solution envisageable dans un tel cas : l’avortement. Tout petit problème pour Isra’a et Ahmed : au Yémen, l’Islam est la religion d’état et l’avortement n’est autorisé que pour sauver la vie d’une femme enceinte. En partant de ce synopsis très intéressant mais qu’on a déjà croisé au cinéma à plusieurs reprises, le réalisateur yéménite Amr Gamal nous propose un film d’une grande richesse qui va beaucoup plus loin que le grave problème familial de Isra’a et Ahmed en nous plongeant dans le quotidien d’un pays qu’on connaît très mal. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-les-lueurs-daden/
    islander29
    islander29

    807 abonnés 2 298 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2024
    Un film sur l’interruption de grossesse à Aden, c’est à dire au Yémen...On suit une famille dans cette démarche, dans son quotidien, jusqu’à La clinique. Le film est une heureuse surprise, de par la qualité du scénario, du réalisme du jeu du scénario, du jeu d’acteur, et aussi par la qualité de la caméra où qu’elle aille dans les rues d’Aden...Dépaysement garanti et une certaine éthique en prime....On ne fait pas ce qu’on veut au Yémen, si vous voulez le découvrir rendez-vous en salle
    pour un film réalisé avec savoir-faire....Je conseille cette heureuse surprise .....D’autant que le problème est universel désormais
    JUJUBE20
    JUJUBE20

    23 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2024
    Les lueurs d'Aden met en évidence les hypocrisies de la société yéménite : tout le monde comprend qu'Ahmed et isra'a ne désirent pas garder leur quatrième enfant à naître, et cherchent donc comment avorter dans un cadre législatif répressif, mais personne ne veut les aider, a priori, à franchir l'interdit. Le film est sec comme un coup de trique, et linéaire : toute l'histoire repose sur le fait de savoir s'ils vont pouvoir y arriver ou non, et l'ensemble est très dépouillé. La durée, brève, colle parfaitement à ce projet : aucun autre horizon ne peut se dégager. Les vues d'Aden, que nous découvrons, nous rappelle que c'est le premier film du Yemen diffusé en France. Le contexte économique et militaire est montré sans appuyer (privé de salaire, jamais versé, l'intellectuel Ahmed a été contraint de se reconvertir en chauffeur de taxi), quelques bâtiments détruits parsèment le décor urbain... Aucun personnage n'est caricatural, chacun est embourbé dans ses contradictions, alors qu'il est si difficile de s'en sortir. Amr Gamal ne cache pas les réalités sombres de son pays (l'état de l'hôpital en témoigne) : son film, allant du cas particulier pour atteindre l'universel, empreint d'une grand humanité, refusant tout lyrisme, opte pour un réalisme plat, dont ne se dégagent aucune poésie ni sensibilité (contrairement au récent "Si seulement je pouvais hiberner" venu de Mogolie lui, dans la même veine). C'est un choix, justifié par le sujet, mais qui laisse parfois le spectateur sur le bord du chemin, alors qu'il aurait fallu, peut-être, davantage l'embarquer.
    Loïck G.
    Loïck G.

    313 abonnés 1 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2024
    On retrouve l’état d’esprit de « Une séparation » de Asghar Farhadi , les atermoiements, les interdits. Comment les contourner quand votre conscience vous poursuit. Avorter ou pas dans ce pays yéménite en guerre depuis dix ans et qui n’en finit pas de retourner son identité. Une famille de plus en plus nécessiteuse est confrontée à ce problème. Tout un processus d’identification à une culture, à une religion se met en place dans une réflexion personnelle au détriment du collectif. Mais que fait la collectivité ? C’est le sens de la démarche du réalisateur qui visiblement n’a pas de réponse quand les interdits prônent des coutumes tout aussi contradictoires. La morale vous retient de les contourner, la pratique s’autorise aux évidences. Dans Aden la ville, la gardienne. Une ville qui n’existe plus.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Joce2012
    Joce2012

    186 abonnés 530 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2024
    Dans un pays où l'avortement est banni aussi bien par la religion que par la société comment une famille pauvre peut s'en sortir qu'en un enfant non désiré est conçu alors qu'elle ne le désire pas car il est déjà difficile de s'en sortir
    capirex
    capirex

    79 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2024
    Très bon film Yéménite , très rare , voir inédit , qu'un film en provenance de ce pays soit diffusé en France , d'Amr Gamal qui sans manichéisme signe une fiction réussie sur l’avortement au Yémen , à Aden précisément , ville portuaire au passé Socialiste, sous emprise Islamiste depuis les années 1990 ! ...
    Yves G.
    Yves G.

    1 352 abonnés 3 361 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 février 2024
    La vie n’est pas facile pour Isra’a et son mari Ahmed qui, faute de toucher le salaire que lui doit la télévision publique en est réduit à faire le taxi à Aden, dans le sud du Yemen. Les conséquences de la guerre civile se font encore sentir dans l’ancienne capitale, dévastée par les bombes : l’eau n’est pas rétablie, les coupures d’électricité sont fréquentes, des checkpoints se sont multipliés dans les rues. Le propriétaire de l’appartement que Isra’a et Ahmed occupent avec leurs trois enfants souhaite récupérer son bien et leur a donné leur préavis. Faute de service public de l’enseignement, le couple doit inscrire ses enfants dans une école privée sans en avoir les moyens. Cerise sur le gâteau : Isra’a est encore tombée enceinte.

    Des films yéménites, on n’en voit pas souvent. Celui-ci est peut-être le premier jamais distribué en France [note pour moi : de quel pays du monde n’ai-je jamais vu de film ? le Suriname ? le Tadjikistan ? la Sierra Leone ?]. Son exotisme est puissant – dont les distributeurs français ont conscience qui ont très librement traduit Al Murhaqoon, « Les Accablés ». Grâce à lui, on découvre dans des plans larges quasi-documentaires, la mythique Aden, porte de l’Orient pendant la colonisation anglaise, repère de brigands au temps de Rimbaud. Le résultat est un peu décevant : c’est une ville arabe sans cachet défigurée par les combats qui y ont fait rage durant la guerre civile en 2014 dont les seuls atouts sont les fières montagnes qui la surplombent et la mer qui la baigne.

    "Les Lueurs d’Aden" ne se borne pas à filmer une ville, aussi exotique soit-elle. Il campe des personnages et raconte une histoire : celle d’Isra’a et d’Ahmed, bien décidés à s’épargner un quatrième enfant. L’avortement étant illégal au Yemen, il leur faut corrompre un membre du corps médical. Commence pour eux une épuisante course d’obstacles pour rassembler les fonds et trouver les complicités nécessaires.

    "L’Evénement", adapté du roman autobiographique d’Annie Ernaux, racontait une histoire similaire, en France, au début des années 60. Plus près de nous dans le temps, plus loin de nous dans l’espace, l’héroïne de "Levante", une jeune handballeuse brésilienne, cherchait elle aussi désespérément à avorter dans un pays qui ne le permet toujours pas. "Les Lueurs d’Aden" rappelle que ce droit, que la France s’apprête à inscrire dans sa constitution, n’est pas universel.

    Un décor exotique, un sujet inspirant, une affiche sublime sont des atouts de poids. Mais ils ne sont pas suffisants. "Les Lueurs d’Aden" reste un film bien classique, à la direction d’acteurs trop lâche, au récit sans surprise et à la conclusion frustrante.
    Xavier B.
    Xavier B.

    15 abonnés 280 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2024
    Le film donne une image surprenamment nuancée du mode de vie Yéménite : Ahmed est fort loin du macho violent et méprisant, et Isra'a peut défendre avec calme et détermination son point de vue. Les discussions entre époux sont parfois vives mais toujours équilibrées et, quand Ahmed se permet de lever la main sur Isra'a, il est très vite obligé de s'excuser.

    Le poids de la religion est certes très important, mais loin d'être absolu et, par exemple, les débats sur l'avortement semblent presque sereins, loin des hystéries occidentales sur le sujet.

    Certes les femmes se voilent en public en présence des hommes, mais elles semblent assez libres, parfois ambitieuses (une femme médecin...).

    Le mal-être de la famille d'Isra'a et Ahmed semble provenir bien plus de la faillite de l'État (arrêt du versement des salaires, inflation, mauvais état des services publics, corruption) que du poids social de la religion et des traditions.

    On est loin ici du manichéisme pseudo-féministe trop fréquent dès lors qu'on parle d'Islam ou de droit à l'avortement. Ce film est en ce sens fort précieux.

    Remarques
    - Pourquoi appeler ce film Les lueurs d'Aden ? Le titre en anglais est Burdened, que l'on traduirait sans doute par Charge mentale, le vrai sujet du film.
    - La guerre civile n'apparaît dans le film qu'avec l'image d'un immeuble détruit, les barrages de contrôles -assez bon-enfant-, la présence de militaires armés en pick-up et ... l'arrogance du beau-frère d'Isra'a. On sent en fait bien plus sa conséquence directe, la faillite de l'État.


    Tours, Studio cinémas, le 17 février
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    329 abonnés 1 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2024
    Alors que l'IVG a été inscrit dans la constitution française, dans tous les pays, ce n'est pas aussi simple comme le montrent Les Lueurs d'Aden. Ce film yéménite parle donc de l'avortement dans un pays où celui-ci est interdit.

    On est face à un couple dont la situation économique est tellement compliquée qu’ils ne peuvent pas se permettre d'avoir un nouvel enfant. À partir de là, s'engage une démarche folle pour avorter.

    La première étape pour ce couple dans cette démarche est de se convaincre lui-même. En effet, dans la pratique de leur religion, les théologues se contredisent à ce sujet. Pour se positionner, ils vont aller naturellement vers la version qui calme leur conscience.

    Ensuite, il faut trouver de l'aide pour se faire avorter. Les portes se ferment, car les spécialistes ne veulent pas aider que ce soit par peur ou par conviction.

    Ce qui est le plus dur dans ce film vient du manque de liberté d'Isra’a. On ressent qu’au fond, elle n’a pas envie d’avorter. Même dans ce choix, elle n’a finalement pas la maîtrise de son corps. Son mari “lui montre le chemin à suivre” avec une pression psychologique, voire physique.

    En parallèle, Les Lueurs d'Aden en profite pour nous montrer la situation sociale désastreuse du Yémen. Entre un Etat qui ne paye pas ses fonctionnaires, et des milices armées dans les rues, ce pays est en déperdition depuis la guerre. Pour rappel, depuis 2014, le Yémen est déchiré par une guerre civile entre les rebelles chiites Houthis et, l’armée gouvernementale.
    Pascal
    Pascal

    136 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2024
    Au Yémen dans la ville portuaire de Aden, un couple qui subit les conséquences économiques de la guerre ( déclenchée en 2014 entre Houthis et forces gouvernementales), apprend qu'il attend un troisième enfant. Acculé par les difficultés, il cherche à avorter

    Très voisin dans son style des opus en provenance d'Iran, " les lueurs d'Aden" pêche sans doute par la trop grande simplicité du scénario.

    Il n'en reste pas moins intéressant à suivre, certaines scènes sont même très réussies ( anxiété grandissante du couple, harmonie du couple qui se lézarde, scènes à l'hôpital) même si on peut regretter le manque de plans filmés en extérieur, qui permettraient de répondre à la curiosité du spectateur.
    dan47
    dan47

    47 abonnés 138 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 février 2024
    un film très émouvant sur les motivations vitales à prendre dans un pays au seuil de la pauvreté et où la religion prime. pas besoin de grands discours pour ressentir la détresse dans la prise de décision et le courage du médecin pour "abolir" un temps sa religion.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    116 abonnés 503 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 février 2024
    Isra'a, Ahmed et leurs trois enfants sont une famille sans histoire vivant dans le sud du Yémen. Alors qu'Isra'a tombe à nouveau enceinte, son mari est bien décidé à la convaincre de faire des démarches pour déclencher un avortement. Le couple se met à la recherche d'un médecin qui acceptera un acte qui est condamné par une grande partie du monde musulman. En salle le 31 janvier.

    spoiler: "Les Lueurs d'Aden" nous plonge dans le quotidien d'une famille yéménite d'aujourd'hui. Plonger est le terme adéquat car il m'a aussi plongé dans une puissante somnolence dont j'ai eu toutes les difficultés à me sortir. Le film est à la fois très lent et ne propose, probablement par choix du réalisateur, aucune forme de twist ou d'asperité qui pourraient nous réveiller de notre torpeur. L'histoire est réellement "quotidienne". J'ai aimé profiter des plans larges sur la voiture bleue pour découvrir les paysages urbains yéménites mais ça s'arrête là. Mention spéciale pour la scène de fin qui confirme l'inexistence totale de trame narrative.
    PL06
    PL06

    9 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2024
    On ne boudera pas l’idée d’aller voir un film yéménite, tant ils sont rares et tant l’idée même de cinéma est osée dans ce pays. Les lueurs d’Aden, construit de façon très documentaire, donne effectivement une première idée de la vie au Yémen : ombre de la guerre et forte présence de l’armée, pauvreté des classes moyennes, richesse de quelques personnes bien placées, visibilité de l’islamisme radical.

    Le scénario s’inscrit dans cette réalité affligeante, abordant la problématique de l’avortement dans un pays où il n’est toléré que si la vie de la femme est menacée. Un scénario dépouillé, sans surprise par rapport au synopsis qui dit presque tout déjà. La mise en scène est minimaliste et la caméra fixe offre beaucoup de plans d’ensemble, aucun gros plan. Offrant un regard froid sur cette famille pauvre et sa quête d’une solution, qui ne suscite pas beaucoup d’émotion de ce fait.

    C’était sans doute le « prix à payer » pour que ce film puisse voir le jour au Yémen, mais si l’on parle de l’art du cinéma c’est un peu décevant tout de même.
    Patrick PIERROT
    Patrick PIERROT

    6 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2024
    Quand en occident, on essaie par tous les moyens d’avoir des enfants sans toujours y parvenir malgré la pression sociétale et l’implication de la médecine, dans certains pays comme ici au Yemen, on essaie parfois au contraire de ne pas en avoir. Et que ce soit pour des motifs moraux ou religieux, les deux semblant intimement mêlés dans ce pays, il est bien difficile d’avorter quand la fertilité a fait son œuvre. Face aux difficultés financières, c’est pourtant ce choix que fera le couple de personnages principaux dans ce document cinématographique filmé avec une grande pudeur. C’est poignant de véracité et un très beau témoignage de la vie quotidienne dans ces contrées politiquement instables qu’il est difficile d’aller voir de ses propres yeux.
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