Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 435 abonnés
7 566 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 2 janvier 2024
Paul Matthews est un banal professeur d’université qui voit sa vie entièrement chamboulée lorsque, du jour au lendemain, il commence à apparaître dans les rêves de millions de personnes…
Le norvégien Kristoffer Borgli n’était pas passé inaperçu après son premier long-métrage de cinéma (Sick of Myself - 2022) et réitère l’expérience, celle de critiquer (et de se moquer) de notre société contemporaine à travers une fable grinçante que n’aurait pas renié Spike Jonze ou Charlie Kaufman.
Si la première partie est clairement la plus réussie, il n’en sera hélas pas de même avec la seconde qui part totalement en vrille, si bien que l’on finit inexorablement par décrocher. La réalisation quant à elle s’avère sans prise de risque et par conséquent, assez désolante (vu le contexte, il y avait clairement matière à faire dans le borderline). Mais tout cela n’empêche nullement d’apprécier à sa juste valeur un Nicolas Cage toujours aussi plaisant à l’écran, quand il ne cabotine pas grossièrement.
Dream Scenario s’inscrit dans cette veine de films à concept : soit la mise en place d’un dispositif dans un cadre réaliste, conduisant le personnage principal à prendre conscience de sa marginalité au sein d’un microcosme qu’il ne comprend plus, jusqu’à démasquer l’artificialité qui y règne en maître. Paul Matthews a tout de l’homme invisible : professeur quelconque d’une université quelconque, il ne passionne pas ses étudiants, d’ailleurs peu nombreux à ses cours ; ses travaux scientifiques restent à l’état de réflexion, plagiés et publiés par un tiers ; son quotidien familial s’avère monotone. Dit autrement, il ne compte pour personne, jusqu’au jour où des individus, connus ou inconnus, se mettent à rêver de lui. Aussitôt, il passe du statut de « nobody » à celui de « personne la plus intéressante du monde ». Un beau plan le cadre d’ailleurs écrasé sous un panneau publicitaire, lors d’une séquence truculente au cours de laquelle une entreprise souhaite se saisir de son image à des fins commerciales – le voilà aux côtés de Sprite ! La notoriété est abordée telle une coquille vide, un mirage rappelant ces personnages non joueurs des jeux vidéo dont la vocation est de remplir le champ visuel (pnj). Qu’importent ses travaux sur la biologie évolutionniste, son statut de docteur en sciences… Le film rend compte d’une fracture, de l’ordre de la communication : deux mondes en présence qui ne parlent pas la même langue. Le grouillement médiatique est regardé comme Paul Matthews étudie les fourmis en société. Cependant, l’intelligence de Dream Scenario se déploie quasi exclusivement sur le plan des idées, sacrifiant sur l’autel du décalage narratif le cinéma en tant que mise en scène, ici des plus illustratives et atones.
Non franchement c'est plat. On sennuie tout le long. L'idée est mal exploitée à mon avis. Je comprend pas les avis sur la prestation de Nicolas cage. Le film n'avance pas.
Un pitch elevator de fou mais cette idée géniale est sous-exploitée et c’est dommage car en l’exploitant mieux, on aurait eu un tout autre film. On voit la différence entre un « Dans la peau de John Malkovich » de Spike Jonze (1999) dans l’exploitation extraordinaire d’une idée hors du commun et celui-ci qui reste trop convenu. On sort frustré de la séance par ce que l’on aurait pu avoir.
Film loufoque et déroutant dont on cherche désespérément le leitmotiv. A priori le phénomène de la cancel culture via les réseaux sociaux, avec une mise en scène sombre et complexe, qui n'a vraiment rien d'une comédie. On y va pour Nicolas Cage, on en ressort bien déçu.
L'idée d'un bon film... et puis rien. Dream Scenario est une déception car on pouvait en attendre beaucoup. Il en reste simplement une critique de la cancel culture en vogue dans les universités américaines. C'est salutaire, mais c'est trop peu.
Un scénario à la Spike Jonze, qui aurait mérité un meilleur réalisateur et une meilleur photo. Peut-être une exécution à la Gondry Un rôle sur mesure pour Nicolas Cage.
Prof de fac transparent et père de famille falot, le personnage de Nicolas Cage devient une célébrité malgré lui lorsque il se met à hanter les rêves de son entourage, de ses étudiants et, semble-t-il, du monde entier. Pas d'explications fumeuses ou alambiquées de la part du réalisateur Kristoffer Borgli. Le phénomène irrationnel est à prendre tel quel et c'est tant mieux. Il introduit une parabole sur la célébrité sans talent, la notoriété indue, de celles qui se repandent généralement à travers les réseaux sociaux et ses influenceurs, les imbécillités télévisuelles, où bien souvent il suffit de paraitre pour exister. Nicolas Cage compose un intellectuel fébrile, "woodyallénien", dans l'incompréhension de l'admiration, voire des fantasmes (dans une scène plutôt vulgaire d'ailleurs), qu'il suscite. La fable de Borgli fera de ce Paul Matthews ahuri, à la fin et comme pour boucler la boucle, spoiler: un personnage honni, , sans plus de raisons que ce qui lui a valu son succès. Ainsi va la popularité des fausses gloires et autres impostures d'aujourd'hui. Tournant le dos à la farce et au spectaculaire, le réalisateur met en scène une comédie feutrée, jamais détachée de la bizarrerie qui introduit le sujet, une fantaisie sur le mode intimiste au point qu'on la trouvera finalement indolente et sans relief sur la forme, et manquant de causticité, de mordant sur le fond. On a le sentiment désagréable de se trouver devant un encéphalogramme plat qui, sous couvert d'une approche subtile revendiquée, nous plonge dans l'ennui d'un récit qui s'étire inutilement, n'ayant pas grand'chose à ajouter au postulat de départ.
Un homme ordinaire, professeur d'université, a la surprise de se retrouver dans les rêves de plusieurs de ses proches. Rapidement, le phénomène devient viral. Paul est reconnu comme une célébrité car tout le monde rêve de lui. Malheureusement, son alter ego onirique commence à avoir un comportement problématique : Paul devient la personne à abattre. En salle le 27 décembre.
spoiler: "Dream Scénario" part d'un concept original et franchement sympathique au premier abord : comment réagirait-on, au niveau sociétal, si tout le monde rêvait de la même personne ? J'ai beaucoup apprécié la première partie du film et notamment la sidération collective autour du phénomène, incompris mais médiatisé. Par contre, j'ai été moins séduit par le reste de l'intrigue. Les réactions dès lors que les rêves deviennent violents ne sont pas convaincantes et je jetterais toute la dernière partie au sujet des publicités dans les rêves, je ne comprends pas bien où le réalisateur souhaite en venir.
Paul Matthews (Nicolas Cage) est un scientifique raté qui végète dans une petite université où il enseigne sans passion la biologie. Sa vie bascule du jour au lendemain suite à un phénomène étrange qui lui attire une gloire soudaine. Une foule d’individus, plus ou moins proches de lui, le voient apparaître dans leurs rêves.
"Dream Scenario" repose sur un pitch délirant. C’est sa plus grande qualité. Hélas, c’est quasiment la seule. L’autre, bien sûr, c’est l’interprétation à contre-emploi de Nicolas Cage en quinquagénaire chauve, bedonnant et mal fringué [toute ressemblance avec l’auteur de ces lignes serait purement fortuite] qui aurait pu être l’une des plus grandes stars de son temps, du niveau d’un Jack Nicholson ou d’un Dustin Hoffmann, s’il n’avait gâché son talent dans une kyrielle de films dispensables.
Le réalisateur de "Dream Scenario" est norvégien. On lui doit "Sick of Myself", sorti en France le printemps dernier. Si je le mentionne, ce n’est pas pour étaler ma science ni pour recopier la notice d’IMDb. C’est parce que les deux films se ressemblent. Ils partagent un même pitch étrange – l’héroïne de "Sick of Myself" contracte pour attirer l’attention sur elle un eczéma monstrueux – et une même critique sous-jacente de nos sociétés contemporaines. L’un comme l’autre en effet ont un sous-texte politique : les réseaux sociaux et la visibilité qu’ils permettent produisent à la fois de l’anomie et de la surexposition. Pour le dire autrement : comme les zèbres qu’évoque Paul Matthews à ses étudiants, nous sommes tous tiraillés entre le souci de rester invisibles et le désir de sortir du lot.
Ce sous-texte là n’est pas sans intérêt. Mais il est un peu lourdaud. Et surtout, une fois décrypté, il n’y a pas grand chose à en tirer. C’était déjà le défaut de "Sick of Myself". C’est aussi le piège dans lequel tombe "Dream Scenario". Pour des motifs qui resteront obscurs – et que la logique peine à comprendre – la soudaine célébrité de Paul Matthews, qui flattait secrètement son orgueil et cautérisait les plaies ouvertes par les humiliations dont il avait longtemps été victime, se mue bientôt en vindicte populaire. Le héros devient paria. Le film raconte l’inexorable délitement de sa vie qui s’achèvera… en France. Mais j’en ai déjà trop dit !
Un Nicolas Cage au top de sa forme, mais une mise en scène un peu poussive qui empêche le film de réellement décoller. Dommage, le postulat de départ était vraiment bon.
Un pitch original, mais j'ai été bien trop surpris par la tournure du film pour l'apprécier. Avec un scénario pareil, on aurait pu avoir mille et un traitements différents. Le réalisateur a fait un choix, mais ce choix ne m'a pas parlé. Je m'attendais à tout autre chose, peut-être à un film plus innocent, davantage porté sur la comédie et sur l'onirisme, à la Jaco Van Dormael ou quelque chose comme ça. Aussi, les longueurs s'enchaînent beaucoup.
Sorte de conte qui s'interroge sur la célébrité, ses conséquences, égratigne le wokisme et ses thuriféraires, " Dream scénario" propose une première demi-heure de bonne tenue, mais finit par tourner en rond.
Un professeur apparaît sans raison dans les rêves de ses élèves et de ses connaissances avant de se transformer en personnage de cauchemar.
Rejetté par tous après avoir été adulé, sa vie bien réglée s'effondre sous ses pieds
Porté par l'interprétation de Nicolas Cage, le scénario constitue, malgré son titre, la pierre d'achoppement de ce film qui ne tient pas ses promesses, malgré un principe de départ qui laisse espérer le meilleur.
J'ai trouvé ce film intéressant sur le plan du scénario . En revanche , la fin patine un peu vers la fin. Le réalisateur semble avoir du mal à trouver une fin adequate . Peut-être aurait il pu s'arrêter sur l'idée de la publicité ? Il a voulu faire une ellipse avec la scène inaugurale.