Une sympathique comédie sur le thème des drogues dites « douces », qui par certains côtés résonne toujours d’une étrange actualité. Pas tonitruant, mais c’est efficace, drôle parfois, piquant d’autres fois.
Le casting est emmené par le duo Lanvin-Villeret, qui fonctionne étonnement bien. Les deux acteurs sont vraiment complices, ils héritent de rôles qu’ils portent avec talent et qui leur conviennent parfaitement. Si Villeret est bon, pourtant c’est Lanvin qui m’a le plus étonné, je l’attendais moins dans ce registre. Autour d’eux des seconds rôles caractéristiques du cinéma français, comme Galabru, Lavanant, et le duo sexy très eighties composé de Balasko et de Valérie Mairesse !
Le scénario n’est pas forcément décapant, et parfois s’enlise un peu, mais il faut lui reconnaître une tonalité assez grinçante, et un bon rythme. C’est entrainant, c’est authentique, et franchement on passe un bon moment sans prise de tête devant un métrage qu’il faudra prendre comme une représentation marquante du milieu interlope de l’époque à Paris autant que comme une comédie populaire punchie et incisive. On échappe vraiment à la simple comédie franchouillarde sans ambition.
Formellement le film souffre un peu de cette photographie grisâtre pas très plaisante et des décors tristounets des années 80. Ça type l’ambiance certes, mais ce n’est pas forcément très approprié pour un film comique. Reste une mise en scène efficace, une bande son qui aurait quand même pu être un peu plus tranchante, mais enfin, c’est quand même très honorable.
Finalement Les Frères Pétard est un métrage simple mais authentique et sympathique. C’est un moment de cinéma très années 80, et pourtant, on s’étonne de lui voir pas mal d’écho avec nos jours. 3