Avec La Taverne de la Jamaique, Alfred Hitchcock a adapté pour la première fois une oeuvre de la célèbre romancière anglaise Daphné Du Maurier, roman édité quelques années avant le film. L'atmosphère qui s'est dégagée des oeuvres de l'écrivaine a inspiré Hitchcock qui porta à l'écran, l'année suivante, le roman Rebecca et, en 1963, la nouvelle Les Oiseaux.
La Taverne de la Jamaïque fut le dernier film de la période anglaise d'Alfred Hitchcock. Toutefois,le cinéaste est retourné dans son pas natal pendant les années 70, où il réalisa quelques films comme Frenzy.
Alfred Hitchcock n’apparaît pas en tant que caméo dans ce film.
Lors de sa diffusion dans les salles, le film d’Alfred Hitchcock s’est fait dénigrer par les critiques. On lui reprocha en particulier une absence presque totale de tension et d’ambiance. Aujourd'hui encore, La Taverne de la Jamaïque est considéré comme l’un des plus mauvais longs-métrages du célèbre cinéaste britannique. Hitchcock a lui-même affirmé qu’il était dégouté par son propre film, qu’il qualifia aussi d’idée absurde. En 1978, le critique américain Michael Medved intégra La Taverne de la Jamaïque dans son top 50 des plus mauvais films de l’histoire.
Alfred Hitchcock a expliqué qu’il a dû prendre de grandes libertés par rapport au roman de Daphné du Maurier à cause du fait que Charles Laughton, l’acteur principal et surtout le coproducteur du film voulait que son personnage soit présent dès le début du long-métrage, ce qui obligea le cinéaste britannique à modifier le scénario en profondeur.
Dans la version originale du script, l’antagoniste principal du film devait être un prêtre hypocrite. Cependant, il fut transformé en propriétaire terrien car dépeindre le clergé de façon négative était formellement interdit par le code de production d'Hollywood à l'époque.