Absolom 2022 est un film que je voulais voir depuis longtemps, aimant bien Campbell, appréciant le casting, et puis finalement je ne m’étais jamais lancé. Au final, sans être le meilleur métrage de Campbell, c’est un divertissement honorable avec quelques scènes spectaculaires.
Le casting est de qualité. Ray Liotta est impeccable dans le rôle principal, apportant un côté sombre et ténébreux au personnage, de sorte qu’il reste rugueux et jamais vraiment sympathique malgré le fait qu’il prenne le partie des « gentils ». Les gentils sont justement emmené par un Lance Henriksen qu’on a plaisir à revoir, entouré d’acteurs parfois surprenant, comme Ernie Hudson qui cherchait manifestement à casser son image comique. Le grand méchant est interprété par Stuart Wilson, acteur qui s’amuse visiblement beaucoup dans la peau de ce vilain à la Mad Max, et qui cabotine allègrement. A souligner la présence du toujours marquant Michael Lerner.
Le scénario est entrainant. Le film ne cache pas ses références à des classiques de la SF du temps, et ressemble par moment à un pot-pourri, mais Campbell en tire un spectacle divertissant. Prenant un parti très différent de Fortress par exemple dans l’ambiance et le style, on se retrouve avec une sorte de Waterworld terrestre, avec rythme, scènes violentes, moments de bravoure et ambiance tendue. Le spectacle est là, on se divertit, mais c’est vrai que ça reste un poil superficiel, alors qu’il y avait sans doute de quoi faire mieux des deux communautés vivants sur l’île, de la relation entre le héros et la communauté qui l’abrite. Là c’est un peu maladroit tout de même.
Quant à la forme, Absolom 2022 prend le parti de ne pas virer SF, ou très peu, pour privilégier une ambiance différente, forestière et maritime. Bien moins sombre et post-apocalyptique que de coutume dans le genre, ce choix est tout à l’honneur du métrage qui se dote ainsi d’une personnalité bien typée. De bons décors, de bons paysages, des scènes d’action maitrisées quoique parfois peu crédibles (l’énorme explosion finale qui fait peu de dégâts finalement), et une mise en scène punchie. Le tout sur une bande son classique mais dans le ton.
Le métrage est franchement très correct, s’avérant comme la plupart des Campbell être un divertissement de luxe, amusant et musclé. 3.5