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Coric Bernard
382 abonnés
607 critiques
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3,0
Publiée le 5 juin 2023
Sur un scénario original, ce film traité sous la forme de la comédie et de la science-fiction, remplit bien son contrat. Il aborde avec humour les problèmes relationnels dans ce genre d’expérience particulière et indique comment les régler. C’est souvent drôle mais aussi parfois moins. Au final, c’est un bon exercice de style sans plus.
Pour l'originalité de ses scénarios, on peut généralement faire confiance au cinéma québécois. Et notamment à Stéphane Lafleur qui, après l'excellent En terrains connus et le moins réussi Tu dors Nicole, passe un nouveau cap avec Viking, au postulat de départ insolite et exceptionnel. Au milieu de nulle part, cinq individus participent à une expérience : rester en isolement dans un environnement clos, dans des conditions proches de celles que vivent des astronautes envoyés sur Mars et aux profils psychologiques similaires à ceux de leurs alter ego terriens. Un humour sur les franges du surréel se marie à des sujets plus sérieux comme l'identité et la dynamique de groupe, dans un drôle de jeu de rôle où le danger d'y perdre son âme n'est pas une option, sans compter les inévitables conflits d'autorité. Au royaume de l'absurde, et de manière plus fine que chez un Quentin Dupieux, par exemple, le film progresse avec un sens de l'observation des interactions humaines très pertinent, tout en conservant son caractère de cinéma de science-fiction (et friction, en l'occurrence), avec quelques échappées oniriques de bon aloi, avec clin d’œil à l'appui pour un certain chef d’œuvre de Stanley Kubrick. Dans cet exercice autant conceptuel que ludique, la qualité de l'interprétation est indéniable, à commencer par celle de Steve Laplante dont le physique et le jeu rappellent Olivier Gourmet.
En voilà du cinéma de qualité! Ce petit film québécois déploie un sacré charme et vous enchante durant toute la projection par la force d’une écriture ciselée, d’un casting homogène et complémentaire et surtout d’une idée de départ complètement folle et originale. Un postulat qui aurait pu être casse-gueule, un concept qui aurait pu ne pas être maîtrisé et un scénario qui aurait pu vite tourner en rond. Et bien aucun de ces écueils n’est ici à déplorer puisque Stephane Lafleur tient le bon bout et optimise clairement l’entièreté du potentiel de son récit iconoclaste et peu commun. En effet, l’idée est géniale : on suit un groupe de personnes qui ont un profil qui est copie conforme de celui de cinq astronautes en mission sur Mars. Pour anticiper d’éventuelles problèmes d’interaction entre eux dans une telle mission ardue, longue et inédite, on met en situation leurs doublons sur Terre et on les met dans la peau de ce que l’on pourrait appeler leurs sosies psychologiques.
Une telle idée, jamais vue et vraiment stimulante et alléchante mérite vraiment que l’on s’y penche tant elle confine à du génie, surtout quand elle est traitée de la sorte avec passion et application. D’ailleurs, comme « Starbuck », il ne serait pas étonnant que ce long-métrage fasse l’objet de remakes étrangers. On a donc droit à une série de séquences et de situations croquignolettes et amusantes nous faisant passer du sourire amusé émerveillé à de véritables éclats de rire lorsque certains quiproquos ou un comique de situation bien vu pointent le bout de leur nez. On pense notamment aux prénoms donnés aux doubles sur Terre qui ne correspondent pas au genre de leur astronaute référent lors des présentations, au gag récurrent sur les vertus d’avoir eu une conversation (on vous laisse la surprise) ou encore au livreur de pizza. Mais, en creux, des thématiques plus sérieuses sont abordées comme la notion de vie en communauté dans un espace clos mais aussi un constat concernant les interactions sociales dans notre monde contemporain. En somme, si la forme, le contexte et l’idée sont novateurs, le fond n’est pas laissé en reste et dénué de sens et de profondeur.
On peut regretter que le concept s’essouffle légèrement dans la dernière ligne droite et que quelques excès dans le script ne s’avéraient pas nécessaires comme la volonté de blessure du personnage de Steve Laplante sur la fin. Néanmoins, on prend vraiment du plaisir la plupart du temps et chacune des vignettes, encore plus dans les scènes de groupe, sont délicieusement drôles et surprenantes. Le mélange avec la pointe de science-fiction est impeccablement négocié tout comme quelques séquences oniriques du meilleur effet. Quant au décor de ce « Viking » hors des modes et du temps, il est incroyable. Tourné dans les Bad Mountains en Alberta, ce contexte tout aussi peu commun que le sujet prête à des images sublimes et rares magnifiées par la lumière hivernale. Et de voir ces acteurs québécois (tous excellents) en costume de cosmonaute dans ces terres désolées et se prendre pour des astronautes, cela n’a pas de prix et réserve d’ailleurs une scène amenée à devenir culte. Une excellente surprise que ce film donc et surtout, on est face à une œuvre imprévisible, humaine, poétique et belle. Pas inoubliable ou immanquable mais vraiment plaisant et surprenant.
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A première lecture du synopsis, je n’étais pas trop inspiré. Mais comme c’est un peu le calme plat en cette période estivale pourquoi ne pas se laisser tenter par ce film sorti bien plus tôt ailleurs. Les films québécois sont souvent des petites pépites. Et l’intonation québécoise ainsi que les expressions du cru plaisent à nos oreilles. Un parler parfois si spécifique qu’en général le sous-titrage est le bienvenu (ce qui n’est pas trop le cas ici, ni davantage nécessaire d’ailleurs, bien que ce film soit référencé VOST). Une comédie ? Mais sur quel registre ? Je n’ai pas identifié car à vrai dire je me suis surtout ennuyé cherchant en vain le sens profond du propos. Amuser ? Vulgariser la psychologie de groupe ? Ma note est donc en rapport.
Une comédie extrêmement drôle et un film d'une inventivité folle. On dirait la planète Mars est écrit très finement, et brillamment interprété. Malgré un ton absurde, et un jusqu'au-boutisme assumé, l'histoire parvient à garder une certaine vraisemblance, et à entrer en résonance avec la réalité de la nature humaine. A voir à tout prix.
En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, un spectateur Yannick se lève et interrompt le spectacle pour reprendre la soirée en main... Le synopsis est plutôt original et pas mal trouve. Mais la réalisation manque de mordant et de loufoque. Quentin Dupieux retombe dans les travers d'INCROYABLE MAIS VRAI : une bonne idée et pas grand chose autour. Tous ça dans un court long métrage d'AH07. Ceux qui ne sont pas illimité et ont payés leur place apprécieront moyennement.... Heureusement interprétation de Raphaêl QUENARD dans un Yannick un peu simple mais finalement touchant est reussi a
On peut faire confiance aux Quebequois pour avoir des scénarios originaux. Les comédies de nos cousins d'outre atlantique sont souvent un peu loufoque. Stéphane Lafleure reussit à faire une film de science fiction sous l'angle de la comédie mais surtout sans science fiction. Alors que la 1er mission habité sur Mars est en péril, 5 personnes aux profils psychologique similaires aux astronautes sont recrutés et envoyé dans le dezért au milieu de nul part. Ils doivent penser, vivre comme les vrais pour ainsi anticiper et résoudre les problèmes. Sauf qu'ils sont plus proches de pieds nickelé que de véritables aventurier de l'espace. L'idée de base est originale et a ma connaissance jamais vue. L’attitude ou plutôt les difficultés à jouer le rôle d'un autre est pretexte à pas mal de situations comiques. A commencer par les « doubles » de sexe opposé ou la chef de mission psychorigide . Mais le plus réussit est le personnage de David qui va petit à petit se prendre pour son double John. Pour autant le film n'est pas dépourvut de défauts. Il manque de folie de piquant. Malheureusement il ne prend pas le tourant attendu. La seconde partie devient fade, plus accès sur les interrogations de personnages que sur les ressorts comiques. Dommage, avec un peu plus de folie le film aurait été tous autre.
Simulation. Compréhension. Solution. Cinq personnes à la personnalité identique à celle des astronautes qui sont sur le point d'arriver sur Mars vont vivre la même mission, mais sur Terre dans des conditions identiques et pendant la même durée. Une réplique pour anticiper et régler d'éventuels problèmes. Une étude comportementale ponctuée de manipulations et de tensions en tout genre. Si ces candidats ont la même personnalité que leur pendant sur Mars, cela les oblige à être contre nature puisqu'ils doivent se comporter comme eux au risque que l'exercice se confonde avec la réalité... Pour ce qui est du concept et de l'aspect psychologique, "Viking" est un film original et intéressant, par contre ça ne va pas assez loin dans le développement et j'ai trouvé la seconde partie assez fade par rapport à la première comme s'il n'y avait plus d'idées pour exploiter tout ce qui a été fait jusque-là. Je suis resté sur ma faim, mais c'est plutôt pas mal avec un bon humour pince-sans-rire.
On dirait la planète Mars mais c'est dans un canyon canadien qu'une équipe de quidams est la réplique psychologique parfaite des astronautes qui se sont réellement posés sur l'astre lointain. Bien que n'ayant aucune compétence particulière sur l'Espace cet équipage va un peu trop se prendre au jeu. Un film très particulier, original, assez cynique et à l'humour froid mais qui ne décolle jamais vraiment. Un comble.
Il n'y a que les canadiens pour faire d'un film de science-fiction, une comédie étonnamment ancrée dans le réalisme. "On dirait la planète Mars" cherche à reproduire les réactions d'astronautes sur Mars, en recrutant des profils similaires et les placer dans les mêmes conditions sur Terre, pour anticiper d'éventuels conflits. L'œuvre est si singulière qu'elle frôle avec l'expérimentation et marche alors sur des œufs. Le huis-clos fait sourire autant qu'il questionne. Alors qu'il aurait pu en faire un drame psychologique fort, Stéphane Lafleur ne fait qu'effleurer l'idée et se contente d'être démonstratif.
Comédie de science-fiction canadienne, réalisée par Stéphane Lafleur, On Dirait La Planète Mars est un très bon long-métrage. L'histoire nous fait suivre cinq anonymes sélectionnés pour leurs profils psychologiques quasi identiques à ceux de cinq véritables astronautes envoyés sur Mars pour y mener la première mission habitée. Mais celle-ci est en péril à cause de dissentions internes. C'est pourquoi leurs doubles envoyés dans une base en plein désert ont comme but de vivre comme eux, de penser comme eux, tout simplement d'être comme eux afin d'anticiper et résoudre les conflits. Ce scénario particulièrement original nous immerge pendant environ une heure et quarante-cinq minutes dans un récit aussi intrigant que captivant. Celui-ci nous embarque dès ses premières secondes dans son univers à la fois sérieux et décalé traitant de l'espace et de la recherche. Tout le sel du métrage se joue dans les relations entretenues par ces cinq membres et les deux superviseurs de l'expérience qui vont devoir faire semblant de vivre comme sur Mars et vont devoir cohabiter pour le pire et le meilleur. Tout cela donne lieu à des scènes fortement réjouissantes faisant ressortir la nature humaine enfouie en chacun d'eux. Le ton se veut doté d'un humour fin et judicieux fonctionnant parfaitement en procurant des rires et des sourires tout du long. L'ensemble est porté par des personnages appréciables possédant chacun sa personnalité et trouvant tous leur place au sein de cette station improvisée. Ces derniers sont interprétés par une distribution convaincante comportant Steve Laplante, Hamza Haq, Fabiola Nyrva Aladin, Larissa Corriveau et Denis Houle pour les cinq cobayes. Marie Brassard et Martin David Peters jouent eux les superviseurs. D'autres rôles plus secondaires viennent se greffer à eux comme ceux de Marie-Laurence Moreau, Rémi-Pierre Paquin ou encore Christopher Heyerdahl. Tous ces individus entretiennent des rapports conflictuels tentant d'être résolus en dialoguant. Des liens qui procurent beaucoup d'amusements, notamment à la faveur de dialogues subtils très bien écrits, mais également un sentiment dramatique bienvenu. Sur la forme, la réalisation du cinéaste canadien s'avère qualitative. Sa mise en scène évolue dans un environnement isolé faisant parfaitement ressentir la solitude d'être à des années lumières de chez-soi. De plus, elle comporte quelques plans spatiaux à l'aspect onirique particulièrement beaux. Ce visuel rougeâtre est accompagné par une excellente b.o. aux compostions mettant à l'honneur le saxophone pour un résultat auditif puissant. En effet, les notes entendues ont un grand impact sur les images et choisissent à chaque fois leur moment pour intervenir, le film n'abusant pas de la musique, préférant souvent laisser place aux silences et aux bruits naturels. Cette mission loufoque s'achève sur une bonne fin, même si elle est un brin en dessous des attentes. En conclusion, On Dirait La Planète Mars est un film méritant grandement d'être découvert tant c'est une œuvre cinématographique atypique extrêmement qualitative.
Ce film est un petit ovni (blague obligatoire, désolé). Petit budget, petits moyens, mais beau moment de cinéma. Ces doublures d'astronautes à l'accent québécois sont très drôles. Le petit regret est que Stéphane Lafleur n'est peut-être pas allé assez loin dans le délire de ces amateurs qui se prennent au jeu. Un bon moment de cinéma tout de même.
Étonnant huit clos sur une thématique de voyage spatial, il faut l apprécier pour ce qu il est dans sa dimension psychologique d enfermer ces personnes censées être compatibles... en réussissant à s adapter a l accent québécois qui dépayse un peu plus on arrivera à se faire porter dans cet environnement et aller jusqu'au terme du film ... ce qui pourrait paraître un parcours difficile pour certains
Film réjouissant très réussi sur les apprentis sorciers de la conquête de l'espace. Des individus ordinaires sont recrutés pour être les doubles des astronautes envoyés sur Mars ; contrairement aux vrais, ils resteront sur terre, enfermés dans une station où ils devront tenter de s'identifier à leurs doubles voyageurs. J'ai beaucoup ri au spectacle de ces doux rêveurs qui veulent à tout prix faire "comme si..." Le beau projet sorti des crânes d’œuf déconnectés va rapidement se gripper et produire des situations souvent cocasses. Les acteurs sont excellents, les décors assez minables pour montrer que le rêve de l'espace n'est pas à la portée de tout un chacun.
Le film québécois "On dirait la planète mars" est l' ovni WTF de la semaine.
La première mission habitée sur Mars est en péril. Pas de panique : une branche canadienne de l’agence spatiale envoie dans une base en plein désert cinq anonymes sélectionnés pour leurs profils psychologiques quasi identiques à ceux des astronautes. Ils doivent vivre comme eux, penser comme eux, être comme eux, pour anticiper et résoudre les conflits. Mais ici ce n’est pas tout à fait la planète Mars. Et ce ne sont pas vraiment des astronautes.
Comme il fallait s'en douter la mission virtuelle part en couille et avec l'accent de la belle province et ses expressions fleuries on se gondole dans son siège.
Avec peu de moyen, le réalisateur fait des miracles avec la photographie, le cadrage et la direction d'acteur.