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Un film fort, lesbien et pas très gai, porté par une Rosy McEwen formidable en biche prise dans les phares de la société thatcherienne qui l'entoure.
Pour faire simple et court: c'est gris, c'est triste, c'est laid (y compris les personnages, entre Jean qui ne montre aucune émotion et les lesbiennes qui font passer Balasko dans Gazon Maudit pour un personnage bien pâle tellement les clichés sont empilés), c'est ennuyeux. C'est peut-être voulu par la réalisatrice mais ça ne m'a pas plu, mises à part les quelques minutes du début qui laissaient présager un bien meilleur film. On a connu le cinéma britannique bien plus inspiré pour critiquer cette époque thatchérienne.
selenie
Le film débute comme une chronique scolaire, une école, une prof de sport et ses élèves, une nouvelle, le basket et puis une relation lesbienne intime que la prof doit cacher à ses proches, à ses collègues et à son institution. Pour apprécier le film il est essentiel de comprendre le contexte politico-social au Royaume-Uni et les violences ou stigmatisations qui ont alors explosé. Il est juste étonnant, que dans ses années 80 le SIDA soit si occulté dans le récit. La prof est heureuse dans son métier, mais vit dans le secret et cela devient une frustration de plus en plus forte, entre sa petite amie plus libérée, les débats au Parlement et l'arrivée d'une élève lesbienne qui va être malgré elle un détonateur aussi libérateur que dangereux. Les personnages sont bien croqués, tout juste enfermés pour certains dans les clichés qui n'en étaient nullement à l'époque. Kerrie Hayes est magnifique de justesse et d'émotion. Ce film est un drame qui touche au coeur niveau émotion, et qui est intelligent sur son propos et son message. À voir et à conseiller.
Site : Selenie.fr
Site : Selenie.fr
En Angleterre dans les années 80 le gouvernement Tatcher veut tout simplement éradiquer l'homosexualité, ce qu'il fit pour la musique électronique et ce qui provoqua l'effet inverse : la prolifération des raves parties clandestines et l'émergence d'un mouvement. Il en fut de même pour les LGBT. Mais en attendant de pouvoir aimer qui elle le souhaite une jeune professeure de sport voit son secret mis en danger par une de ses élèves également lesbienne. Un film social et politique réussi sur une période sombre de l'histoire anglaise et qui montre la fragilité des luttes remportées. Dans le sein même de l'Europe où de nos jours certains pays membres remettent en cause les droits des homosexuels.
Un film tout en finesse sans prétention avec une actrice superbe tout en retenue et une histoire bouleversante. C'est l'émotion qui prime on peut le regarder comme une histoire simple parfois à la limite de la caricature dans certains seconds rôles mais c est le personnage principal qu'on s'approprie et auquel on s'identifie quand elle se trouve confronté à ses propres choix existentiels. Quelle finesse et quel a propos. Le film a son propre suspens qui nous tient en haleine car on ne sait jamais ce qui va tout déclencher. Et c'est l'inattendu qui va tout faire basculer. Des récompenses méritées, bravo pour cette justesse d'un film replacé dans son époque sans caricature.
Film intimiste et dérangeant qui met l'accent sur les difficultés d'assumer et de vivre son homosexualité en toute liberté tant les réticences et le rejet du corps social sont fortes.
L'histoire se situe dans les années 1980 dans l'Angleterre de Margaret Thatcher qui musèle la société.
On a l'impression que 35 ans après, les choses n'ont guère changé. Les"coming out" sont compliqués en famille et dans le milieu professionnel.
La jeune femme du film, prof d'EPS est torturée et ne parvient pas à assumer son orientation sexuelle. Ce qui l'amène à mentir et fuir.
L'actrice est habitée par ce personnage : on se perd dans son regard bleu et sa blondeur qui tranche avec le look plus masculin et ténébreux de son amie.
L'histoire se situe dans les années 1980 dans l'Angleterre de Margaret Thatcher qui musèle la société.
On a l'impression que 35 ans après, les choses n'ont guère changé. Les"coming out" sont compliqués en famille et dans le milieu professionnel.
La jeune femme du film, prof d'EPS est torturée et ne parvient pas à assumer son orientation sexuelle. Ce qui l'amène à mentir et fuir.
L'actrice est habitée par ce personnage : on se perd dans son regard bleu et sa blondeur qui tranche avec le look plus masculin et ténébreux de son amie.
Jean est une jeune professeure d'EPS dans une ville secondaire d'Angleterre à la fin des années 1980. Lesbienne, en couple et fréquentant le milieu LGBT, elle a des difficultés à assumer son identité sexuelle auprès des autres sphères de sa vie. Quand une jeune femme débarque dans son cours, elle perd le contrôle de la situation. En salle le 19 avril.
spoiler: Blue Jean m'a plu par le contexte historique et militant qu'il raconte plus que par l'histoire de la personnage principale. J'ai trouvé cette dernière plutôt antipathique par ses actes et sa manière de se cacher derrière les autres, même si évidemment le contexte politique de l'époque ne favorisait pas le coming-out. L'ambiance du film est vraiment agréable et est véhiculée par une musique dynamique d'époque. Tout l'intérêt de l'intrigue réside dans l'opposition idéologique des deux femmes en couple qui existe toujours : la sexualité comme porte-étendard ?
spoiler: Blue Jean m'a plu par le contexte historique et militant qu'il raconte plus que par l'histoire de la personnage principale. J'ai trouvé cette dernière plutôt antipathique par ses actes et sa manière de se cacher derrière les autres, même si évidemment le contexte politique de l'époque ne favorisait pas le coming-out. L'ambiance du film est vraiment agréable et est véhiculée par une musique dynamique d'époque. Tout l'intérêt de l'intrigue réside dans l'opposition idéologique des deux femmes en couple qui existe toujours : la sexualité comme porte-étendard ?
Yves G.
Nous sommes en 1988, en plein thatchérisme, alors que la Section 28, qui interdit de « promouvoir l’enseignement dans aucune école publique de l’acceptabilité de l’homosexualité » vient d’être promulguée. Jean (Rosy McEwen), la petite trentaine, est prof de sport dans un lycée du nord de l’Angleterre. Jean est lesbienne, vit une relation amoureuse avec Viv, mais le cache à ses proches et à son employeur de peur de perdre son poste.
"Blue Jean" est un film qui malheureusement se laisse écraser par son sujet : l’impossibilité de vivre à visage découvert son homosexualité dans l’Angleterre conservatrice de Thatcher. Tourné à l’époque des faits, il aurait eu la rage rebelle des premiers Stephen Frears, de "Prick up your Ears" ou "My Beautiful Launderette". Mais, trente-cinq ans plus tard, il a un goût de réchauffé.
La faute n’en incombe pas à son actrice principale qui joue à merveille un rôle ambigu, celui d’une femme qui, après un mariage malheureux (dont on ne saura ni comment il s’est noué ni comment il s’est brisé), est tombée amoureuse d’une femme et s’est reconstruite dans la douce sororité d’amies lesbiennes mais n’est pas encore parvenue à assumer socialement son homosexualité.
L’enjeu du film, on le sait par avance, est de deviner quand et comment « Jean la mélancolique » (c’est je crois le sens du titre) fera son coming out. Elle y sera obligée par une de ses élèves, Lois qui, comme Jean quelques années plus tôt, essaie dans l’hostilité générale, d’affirmer son identité sexuelle. Jean est tiraillée entre la crainte que Lois ne la trahisse et le souhait de l’aider. Elle est peut-être aussi animée de pensées plus troubles pour l’adolescente.
"Blue Jean" est construit au point de rencontre de deux univers dont la description n’évite pas hélas les clichés : d’un côté un lycée anglais engoncé dans son conservatisme hors d’âge avec ses collégiennes en uniforme, de l’autre un club de lesbiennes sans soutien-gorge, l’aisselle buissonnante, tatouées et piercées. Ce qui réunit ces deux univers, outre l’héroïne : la musique new wave aux parfums de madeleine proustienne qui rappellera à tous ceux qui ont mon âge le parfum de leur adolescence plus ou moins rebelle.
"Blue Jean" est un film qui malheureusement se laisse écraser par son sujet : l’impossibilité de vivre à visage découvert son homosexualité dans l’Angleterre conservatrice de Thatcher. Tourné à l’époque des faits, il aurait eu la rage rebelle des premiers Stephen Frears, de "Prick up your Ears" ou "My Beautiful Launderette". Mais, trente-cinq ans plus tard, il a un goût de réchauffé.
La faute n’en incombe pas à son actrice principale qui joue à merveille un rôle ambigu, celui d’une femme qui, après un mariage malheureux (dont on ne saura ni comment il s’est noué ni comment il s’est brisé), est tombée amoureuse d’une femme et s’est reconstruite dans la douce sororité d’amies lesbiennes mais n’est pas encore parvenue à assumer socialement son homosexualité.
L’enjeu du film, on le sait par avance, est de deviner quand et comment « Jean la mélancolique » (c’est je crois le sens du titre) fera son coming out. Elle y sera obligée par une de ses élèves, Lois qui, comme Jean quelques années plus tôt, essaie dans l’hostilité générale, d’affirmer son identité sexuelle. Jean est tiraillée entre la crainte que Lois ne la trahisse et le souhait de l’aider. Elle est peut-être aussi animée de pensées plus troubles pour l’adolescente.
"Blue Jean" est construit au point de rencontre de deux univers dont la description n’évite pas hélas les clichés : d’un côté un lycée anglais engoncé dans son conservatisme hors d’âge avec ses collégiennes en uniforme, de l’autre un club de lesbiennes sans soutien-gorge, l’aisselle buissonnante, tatouées et piercées. Ce qui réunit ces deux univers, outre l’héroïne : la musique new wave aux parfums de madeleine proustienne qui rappellera à tous ceux qui ont mon âge le parfum de leur adolescence plus ou moins rebelle.
Difficile aujourd'hui de faire son coming out, alors dans l'Angleterre de Tatcher, c'était mission impossible. Ce film décrit bien la vie de cette jeune profs en difficulté avec sa vie et son entourage... cette idée était magnifique. Il semble que sont traitement soit incomplet. Mais on avance...
Voir ce qui se passait encore il y a moins de quarante ans dans un pays "développé " est révoltant. Le film évite les écueils en n'idealisant pas non plus la communauté lesbienne décrite avec ses défauts mais le constat est sans appel: y a encore du boulot.
interprétation toute en nuances de Rosy Mac Ewen sur qui repose le film mais qui est brillament épaulée.
interprétation toute en nuances de Rosy Mac Ewen sur qui repose le film mais qui est brillament épaulée.
velocio
1988, une ville du nord de l'Angleterre (Newcastle ?), un collège de cette ville , une prof d'EPS de ce collège. Jean a été mariée, elle a divorcé et elle a dû prendre conscience que l'homosexualité lui convenait mieux que l'hétérosexualité puisqu'elle vit dorénavant avec Viv, puisqu'elle fréquente assidûment un club lesbien de la ville. Oui mais, en 1988, c'est Margaret Thatcher qui est au pouvoir, une première ministre particulièrement conservatrice et pas seulement en ce qui concerne l'économie. La radio ne cesse de parler de l'article de loi n° 28, un amendement prescrivant que l'autorité locale ne doit pas promouvoir l'enseignement dans les écoles publiques de l'acceptabilité de l'homosexualité en tant que prétendue relation familiale. Jean tient à un travail qu'elle aime beaucoup, elle n'a donc jamais fait son coming out et, par peur d'être licenciée, elle va aller jusqu'à se montrer profondément injuste et lâche envers une élève qui, à cause de cette lâcheté, risque un renvoi définitif. Que voilà un sujet intéressant a priori ! Malheureusement gâté par une réalisation dont les rares moments forts ne durent jamais bien longtemps, qui alterne des scènes d'une lourdeur pachydermique avec des séquences dont l'intérêt ne saute pas aux yeux, le tout avec une peinture qui semble plutôt caricaturale de la communauté lesbienne que fréquente Jean. Quelques points positifs toutefois : le tournage en pellicule 16 mm, en raccord avec l'époque durant laquelle se déroule l'action et le jeu de Rosy McEwen, l'interprète du rôle de Jean.
Fin des années 80 en Grande Bretagne, Jean est professeure de sport au collège le jour. La nuit, c’est une autre femme. Une fois chez elle, elle s’autorise à être elle même : une femme qui aime une femme. Elle vit avec Vivian une histoire d’amour difficile, cachée jusqu’au jour où l’une de ses élèves va briser la frontière invisible entre ses deux facettes et faire voler en éclats sa routine, et ses certitudes. Une histoire bouleversante et importante.
"Blue Jean" qui est visible dans un petit nombre de salles est pourtant un beau grand film qui mérite le détour.
1988, l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean, professeure d’éducation physique, est obligée de cacher son homosexualité, surtout depuis le vote d’une loi stigmatisant la communauté gay. C’est sans compter sur une nouvelle étudiante qui menace de révéler son secret…
La scène d'ouverture est à elle seul un marqueur de la finesse avec laquelle la réalisatrice Georgia Oakley aborde son sujet.
On y voir Jean se teindre les cheveux en blonde pour ensuite prendre le chemin du club dans lequel elle retrouve ses amies et son amour du moment, bien plus impliqué et politisée qu'elle face au vote imminent de la Clause 28, un scandale à l'époque car interdisant de promouvoir une image positive de l'homosexualité dans les organismes communaux britanniques.
Jean devra faire face à ses contradictions, elle la non politisée. Même si il réserve son lot de drame, le film reste néanmoins traversé par une certaine douceur, légèreté et bénéficie d'une fantastique bande son ou New Order croise des pogos rock et de la house vocale.
Quant à Rosy McEwen, elle interprète au delà de l'incarnation une Jean dont les yeux bleus électriques resteront pour longtemps plantés dans votre mémoire.
Un film à voir assurément
1988, l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean, professeure d’éducation physique, est obligée de cacher son homosexualité, surtout depuis le vote d’une loi stigmatisant la communauté gay. C’est sans compter sur une nouvelle étudiante qui menace de révéler son secret…
La scène d'ouverture est à elle seul un marqueur de la finesse avec laquelle la réalisatrice Georgia Oakley aborde son sujet.
On y voir Jean se teindre les cheveux en blonde pour ensuite prendre le chemin du club dans lequel elle retrouve ses amies et son amour du moment, bien plus impliqué et politisée qu'elle face au vote imminent de la Clause 28, un scandale à l'époque car interdisant de promouvoir une image positive de l'homosexualité dans les organismes communaux britanniques.
Jean devra faire face à ses contradictions, elle la non politisée. Même si il réserve son lot de drame, le film reste néanmoins traversé par une certaine douceur, légèreté et bénéficie d'une fantastique bande son ou New Order croise des pogos rock et de la house vocale.
Quant à Rosy McEwen, elle interprète au delà de l'incarnation une Jean dont les yeux bleus électriques resteront pour longtemps plantés dans votre mémoire.
Un film à voir assurément
Vraiment pas captivant. L'héroïne arbore sempiternellement le même visage inexpressif. Son élève paraît beaucoup trop jeune pour fréquenter une boîte lesbienne. Et les personnages secondaires sont tous plus caricaturaux les uns que les autres. Très décevant.
La Section 28 désigne l’ensemble des lois prohibant « la promotion de l’homosexualité » au Royaume-Uni de la fin des années 1980 au début des années 2000. La réalisatrice Georgia Oakley a croisé un jour un article évoquant les femmes ayant descendu la Chambre des Lords en rappel pendant les débats autour de la Section 28. Fascinée par cette histoire, elle a décidé que son premier long métrage raconterait l'histoire d'une prof d'EPS pendant la Section 28. Elle a réalisé ce projet avec la productrice Hélène Sifre qu'elle venait de rencontrer.
Blue Jean retrace donc quelques mois de la vie de Jean, depuis une période où elle est écrasée par les injonctions sociales en rapport avec l'homosexualité, où elle fait des choix qu'elle regrette très vite, jusqu'aux dernières images où elle accepte ce qu'elle est, où la joie et la fierté reviennent. L'actrice Rosy McEwen qui interprète Jean est remarquable de justesse dans cette histoire retracée avec finesse et sensibilité.
Blue Jean retrace donc quelques mois de la vie de Jean, depuis une période où elle est écrasée par les injonctions sociales en rapport avec l'homosexualité, où elle fait des choix qu'elle regrette très vite, jusqu'aux dernières images où elle accepte ce qu'elle est, où la joie et la fierté reviennent. L'actrice Rosy McEwen qui interprète Jean est remarquable de justesse dans cette histoire retracée avec finesse et sensibilité.
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