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heljou
4 critiques
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5,0
Publiée le 22 avril 2023
Franchement un chef d'œuvre, et ne vous laissez pas avoir par cette affiche vraiment pas terrible parce que la photographie est géniale, les images, la mise en scène, tout et l'histoire bien évidement, très touchante, film pour tous, vous allez etre surpris tellement c'est chouette. Effet d'un calin aussi doux qu'amer, on est tous sorti enthousiastes de la salle.
Le film se veut subtil , il est lourdingue. Un scénario indigent aggravé par une mise en scène pénible: on devrait compter le nombre de cigarettes allumées par les personnages, ça fait tousser. Ou encore le nombre de verres de bière ou d'alcool ingurgités . Heureusement les acteurs principaux talentueux sauvent le film du désastre.
"Blue Jean" qui a obtenu 13 nominations aux British Independent Film Awards (4 victoires) est un drame anglais pertinent. En effet malgré quelques faiblesses scénaristiques, la réalisatrice Georgia Oakley nous offre un film engagé, féministe et parfois fort pour les droits des LGBT dans les années 1980 pendant l'ère Thatcher qui voulait instaurer une loi contre la communauté Gay, avec un beau casting ensemble mention spéciale à la révélation de ce film Rosy McEwen.
Blue Jean formidablement joué montre comme rarement il a été fait auparavant la force de catalyse nécessaire à l'acceptation d'une sexualité hors les normes. Celles qui sont politiques, extérieures, l'Angleterre thatchérienne conservatrice mais aussi celles qui nous ont construit, qui nous gouvernent de l'intérieur, plus difficiles à assumer. Parfois seule adulte au milieu d'un teen movie, le rôle de Jean questionne dans un thriller psychologique la necessité non plus de se trouver sexuellement à l'âge adulte mais de se positionner socialement, et ce point d'honneur accordé à l'adolescence dans le film vient sous-tendre l'éclatement proche de ce qui semblait être la famille, monde d'avant. Ni winner ni looser, l'existence de Jean faussement solide glisse, achoppe. La prestation de l'actrice charismatique au regard éperdu Rosy MacEwen vient illustrer avec une grande justesse l'échec du contrôle sur l'incontrôlable de nous-même. Une mention spéciale à Kerrie Hayes en compagne engagée et résiliente.
Jean, enseignante d’éducation physique va cacher son homosexualité, lorsque l’Angleterre thatchérienne cherche à isoler la communauté gay et lesbienne en souhaitant promulguer une loi la stigmatisant. En racontant cette histoire, la réalisatrice Georgia Oakley nous fait découvrir cette difficulté de vivre dans le mensonge, de vivre en cachant à ses proches et son milieu professionnel si frileux, pour ne pas dire plus, son orientation sexuelle. On rentre avec plaisir dans les années 80, les boites gays et leurs univers musicaux, le monde des enseignants que l’on pourrait penser assez ouvert, ce qui est loin d’être le cas. Un bravo pour l’actrice principale Rosy McEwen, qui réussi à interpréter son rôle avec subtilité et toutes les nuances de jeux que cela nécessite : le stress, la réserve, la passion, le désespoir, l’espoir… Rarement j’ai vu la communauté lesbienne représentée aussi bien mais il faut bien reconnaître que je ne suis pas un grand connaisseur. Ce film montre, même si ce n’est pas sa raison d’être, le chemin parcouru dans les sociétés occidentales concernant l’homosexualité sans oublier que les avancées sont et restent toujours fragiles.
Beau personnage, très bien et sobrement interprété. Scénario particulièrement bien construit pour faire vivre et alimenter, tout au long du film, le conflit entre le contexte socio-politique et l'intime. Le film montre bien les douleurs générées. A-t-on vraiment progressé aujourd'hui ?...
Comme « L’événement » d'Audrey Diwan est un rappel à la conscience, « Blue Jean » nous met en alerte face au retour de l’esprit Thatcher que des lois liberticides ont entaché le paysage. L'ont parfois même détruit. Avec en point de mire la persistance de ces lois , ici homophobes, un peu partout dans le monde. Jusqu'au début des années 2000, il est interdit de parler d'homosexualité dans les écoles au Royaume Uni. On disait même « faire la promotion ». Une épée de Damoclès sur la tête de Jean qui professe avec sérieux l’éducation physique avant de rejoindre sa compagne le soir dans les clubs lesbiens. Dichotomie quotidienne qui perturbe son bien être et le met souvent en porte à faux vis-à-vis de ses collègues et copines. En quête de son identité Jean peu s’appuyer sur la caméra tranquille de Georgia Oakley, qui d’abord attentive, réactive, presque trop directive, lâche et abandonne presque son héroïne à ses responsabilités. Un second souffle aussi bienfaiteur que le premier était bienveillant. On a depuis longtemps rejoint le camp des militants , et adhéré à ce premier film Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
« Qu'est-ce qui te fait croire qu'elle a une place dans ce monde ? » Il n'est pas question de Jean, mais lorsqu'elle prononce cette phrase, Jean sait de quoi elle parle, car elle connaît le monde dans lequel elle vit. Nous sommes dans les années 80 et Jean, une professeure de sport, mène sa vie sans faire de bruit. Elle ne se cache pas, mais elle se fait discrète, car elle sait très bien qu'elle a beaucoup plus à perdre qu'à gagner. C'est de son métier et de sa vie qu’il s'agit et elle ne veut ni perdre son poste ni chambouler son quotidien. À travers l'histoire de Jean, Georgia Oakley raconte le quotidien d'une femme issue de la communauté homosexuelle à l'époque de Margaret Thatcher et de l'article 28. Georgia Oakley ne montre rien de concret à ce sujet puisque l'on ne quitte jamais la bulle créée par Jean, mais on ressent les conséquences de cette politique avec l'état de panique dans lequel se trouve Jean lorsqu'elle sent que son "secret" peut être exposé aux yeux de tous. Le contexte homophobe de l'époque est uniquement montré ou plutôt exprimé à travers des extraits télévisés ou radiophoniques que l'on entend en fond. On oublie parfois qu'on est face à un drame avec la réalisatrice qui installe une vraie tension à la hauteur des enjeux avec Jean qui résiste du mieux qu'elle peut à toute cette pression. En somme, un premier film solide qui doit beaucoup à ses formidables actrices.
L'époque que décrit Blue Jean, le premier long-métrage de la Britannique Georgia Oakley, est précise. Il s'agit de 1988, au moment où le gouvernement de Margaret Thatcher adopte une loi stigmatisant la communauté gay. Si l'homosexualité de Jean, professeure d'éducation physique au nord de l'Angleterre, est dévoilée, elle ne pourra plus enseigner. Portrait d'une femme obligée à une double vie, le jour au lycée, la nuit dans un club lesbien, le film fait sentir subtilement le poids d'une société naturellement homophobe et la manière dont Jean tente de vivre sans ressentir de honte devant une orientation qu'elle ne peut assumer qu'à moitié. Le travail sur l'image, les décors, les costumes et la musique de cette période donne au film une authenticité probante, tandis que les personnages secondaires, de par leur diversité d'attitudes, élargissent le spectre narratif, en évitant les pièges du simple militantisme. Le caractère de Jean reste psychologiquement complexe et son cheminement passionnant à suivre, même si le récit se révèle parfois trop neutre, surtout dans sa première partie. Le film ne laisse pas un moment de répit à son anti-héroïne, multipliant les gros plans d'un visage d'apparence lisse mais sans cesse traversé par des questionnements intimes douloureux. Autant dire l'importance de la qualité de l'interprétation de Rosy McEwen, déjà remarquée dans Vesper Chronicles. Sa performance est tout bonnement irréprochable.
"Blue Jean" est un film dramatique qui se déroule dans l'Angleterre de 1988. Jean est professeure d'éducation sportive et cache son homosexualité. Une loi visant à stigmatiser la communauté gay est en cours de vote et Jean ne parvient pas à assumer sa relation avec une femme activiste. L'arrivée d'une élève lesbienne aide encore moins Jean à s'assumer. Si le scénario et le casting ne sont pas mauvais en soi, le film aborde un ton trop mélodramatique et de nombreuses séquences sont trop prévisibles.