Swing Rendez-vous : les secrets du tournage

Parmi les films qui l'ont marqué, Gérome Barry cite Tout le monde dit I love you : "Quand je l’ai vu pour la première fois sur grand écran, j’ai vraiment adoré une chose. Il s’agissait d’une comédie musicale qui ne se prenait pas au sérieux. Le film est faussement léger et très entraînant, comme une bulle de champagne." Il mentionne également Jacques Demy pour son humour "très puissant et très subtil", et son traitement du genre musical avec un certain décalage. Parmi les autres cinéastes qu'il admire, il nomme Billy Wilder, Blake Edwards, Jacques Tati, Pierre Etaix, Michel Gondry, Valérie Donzelli et Emmanuel Mouret.

C'est en découvrant que le swing revenait à la mode que Gérome Barry a décidé de lui consacrer un film : "Un peu partout, et particulièrement chez les millenials, des cours de swing fleurissent où les gens apprennent des danses rétro des années 1930 : le lindy-hop, le charleston... et des groupes de jazz font revivre le plaisir de la musique acoustique." Des amis new-yorkais lui ont proposé de les rejoindre pour les filmer et montrer à quoi ressemble cette ambiance. C'est ainsi qu'est né Swing Rendez-vous.

Gérome Barry a abordé Swing Rendez-Vous comme "un geste spontané, quelque chose que je devais aller tourner immédiatement". Il a constitué une équipe technique resserrée et inventé un dispositif de tournage léger et flexible, afin de se laisser porter par l'inconnu : "De ce côté-là, nous n’avons pas été déçus, surtout quand j’ai embarqué mon équipe à New York. Nous avons constamment dû nous adapter au planning des musiciens, jour et nuit, afin de pouvoir assister aux meilleurs concerts et saisir les meilleurs moments." Pour autant, le film a nécessité une importante préparation, le réalisateur ayant storyboardé les plans afin que sa mise en scène soit la plus précise et efficace qui soit.