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Caine78
6 693 abonnés
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3,0
Publiée le 31 août 2017
Rien à dire : Budd Boetticher maîtrisait à fond ses réalisations, donnant une vraie cohérence à cette série B dotée par ailleurs d'un scénario d'excellente qualité. Sur un sujet qui aurait pu être au fond d'une grande banalité (un criminel à remettre à la justice sur fond de vengeance personnelle), le réalisateur installe un climat très bien rendu, entre décontraction « virile » et tension, où chaque personnage (enfin, certains plus que d'autres) a un rôle à jouer, où la qualité des dialogues et des relations entre chacun est également à souligner, même le plus médiocre des protagonistes (fort bien campé par James Best) trouvant parfois une forme d'humanité assez touchante. Dommage alors que la vision du cinéaste soit aussi machiste et rétrograde sur les femmes (certes, c'était l'époque, mais bon!), le grand méchant interprété par Lee Van Cleef apparaissant trop brièvement pour vraiment se faire une place au soleil, à l'image d'un duel final expédié et assez décevant. Reste qu'à défaut de ressentir l'ampleur et la jubilation provoquées par les grands classiques du genre, « La Chevauchée de la vengeance », forte de son histoire et d'une mise en scène inspirée, s'impose comme un western de qualité, confirmant le talent du cinéaste pour ce qui était manifestement son registre de prédilection.
Un modèle de film d’action dans le sens où l’intrigue est ténue et ramassée, et où le mystère sur les motivations du meneur est savamment entretenu pour maintenir l’intérêt dramatique. Ce mélange d’épure est de mystère a du inspirer un Monte Hellman dans « The shooting ». Pour les amateurs de grands espaces, c’est un régal de panoramiques. Randolph Scott impose un personnage laconique opaque et manipulateur, foncièrement ambigu, qui préfigure un type de héros de western repris par un Clint Eastwood.
...Et bien je me suis terriblement ennuyé devant ce film. Bon public et amateur de ce genre cinématographique je n'ai pas accroché. Le scénario était là, les acteurs aussi.Alors , je suis assez embêté, car les nombreuses critiques sont favorables,mais j'ai trouvé que la mise en scène n'est pas à la hauteur du propos. Certes le format est très court ,pratiquement la durée d'un épisode tv ; c'est peut être cela, les scènes s'enchaînent comme les wagons d'un train fumant son trop plein de vapeur.De plus, les seconds rôles ( Lee Van Cleef,James Coburn) ne sont pas assez représentés et sombrent dans un complexe d'anonymat écrasé forcément par le charisme d'un Randolp Scott vieillissant mais toujours auréolé d'une certaine notoriété artistique et d'une forte complicité avec le réalisateur.
"La chevauchée de la vengeance" est l'avant dernier des sept films que Randolph Scott tourna avec Budd Boetticher au crépuscule de sa carrière. L'allure marmoréenne de Randolph Scott se renforce avec l'âge à travers les westerns de De Toth ou de Boetticher, elle lui permet de masquer les faiblesses de son jeu d'acteur qui ne lui a pas permis d'accéder au statut de star comme son camarade de chambrée à Hollywood dans les années 20 et 30, Cary Grant. En ce sens, Scott et Boetticher tracent la route pour Clint Eastwood qui saura transposer son héros solitaire sur le terrain du film policier lui ajoutant un cynisme qui fait défaut à Scott toujours empreint des valeurs de justice et de loyauté. Ce héros comme souvent est mu par un désir de vengeance qui le fige dans un mutisme rarement pris en défaut. Pour donner du rythme à son film et donner encore plus de force à son héros, Boetticher l'entoure de personnages hauts en couleur qui renforcent par contraste le caractère hiératique de son acteur fétiche. Ce sont ici de jeunes pousses du cinéma hollywoodiens qui campent ces acolytes sans culture qui faute de se contenter du métier de garçon vacher (cow boy), jouent les seconds couteaux dans des bandes semant la terreur dans les villes en construction. C'est l'occasion pour Boetticher de déployer les bons mots qu'il n'ose pas mettre dans la bouche de son héros. Ainsi les allusions sexuelles sur les atours de la belle Karen Steele vont bon train. Boetticher sans doute encore très imprégné de la génération qui l'a précédé (Ford, Sherman , Walsh) n'ira pas aussi loin dans la description de la réalité humaine qu'un Peckinpah ou un Leone qui juste 6 ans après feront de la violence le thème majeur de leurs films. Il faut aussi la qualité de l'image en scope qui inscrit Boetticher dans la lignée des cinéastes naturalistes à la John Ford admiratifs devant la beauté des immenses paysages de l'Ouest américain..
Avant dernier film.de la collaboration Boetticher/Scott, et troisième et dernier scénarisé par Burt Kennedy, "la chevauchée de la vengeance " est un excellent western taillé au cordeau. Pas un plan de trop, le film est un modèle de montage. Un chasseur de prime capture un hors la loi. Il croise deux hommes qui veulent lui racheter le hors la loi, car sa capture leur procurerait une amnistie. Pendant ce temps le frère du hors la loi essaye de le délivrer. On s'aperçoit que le chasseur de prime cherche en réalité le frère du hors la loi pour se venger. Le film nous permet de découvrir Karen Steel, actrice très sexy qui fut à la ville l'épouse de Boetticher. Elle ne fit pas une grande carrière au cinéma. Les aficionados du western ne le manqueront surtout pas. C'est un film vraiment formidable.
Un groupe de Mescaleros qui convoitent une Blanche esseulée dans la ferme de son mari probablement mort ; La jeune femme, partagée entre la recherche de son époux avec une bande d’outlaws qui atterrissent chez elle et la fuite loin de ce pays d’enragés ; Un jeune tueur relativement sympathique qui cherche à échapper à son impitoyable cerbère ; Celui-ci, intraitable chasseur de primes qui circule bien trop ostensiblement et sans être pressé pour qu’il n’y ait pas anguille sous roche ; Deux bandits repentis tentant de lui racheter son prisonnier pour bénéficier d’une amnistie mais dont le très récent bon cœur n’entame pas leur propension à la violence ; Le grand frère du captif, impitoyable chef de gang, faisant pourtant preuve d’empathie et de conscience, sur les talons de son geôlier, avec qui un compte à régler reste en suspens… Ride lonesome (Titré « La chevauchée de la vengeance », en ce chronique concours de traduction du titre le plus crétin possible, encore qu’à l’époque ils se servaient encore du français pour traduire en français, ce qui n’est même plus le cas) est une surprenante chronique du far-West de 1959, pour une époque où les westerns rivalisaient de manichéisme simplet. Il présente tout le périple évolutif d’un véritable panier de crabes, néanmoins très humanisés, dont les intentions plus ou moins véreuses révèlent un jeu d’apparences et d’enjeux difficiles et multiples, se contrecarrant ou s’imbriquant à mesure que se révèlent les ambigüités. Cet original western à l’ancienne nous montre en prime un Lee van Cleef d’avant sa renommée permise par Sergio Leone ou un amateur nommé James Coburn un an avant qu’il n’incarne l’un des Sept mercenaires.
Film culte pour beaucoup, ce western vaut surtout pour son dernier quart d'heure, crépusculaire et dense, qui contraste avec un scénario somme toute assez peu original. Une fois encore, Randolph Scott est impeccable en cow-boy solitaire, tandis que le reste du casting, étourdissant pour l'époque, permet au film de s'élever vers la postérité. Mention spéciale à Karen Steele, qui, si elle ne fit pas une grande carrière, éclabousse ici le film de toute sa beauté.
Dans la série des westerns minimalistes du trio Budd Boeeticher, Burt Kennedy et Randolph Scott, RIDE LONESOME est avec SEVEN MEN FROM NOW (7 fommes à abattre, réalisé trois ans plus tôt), et COMANCHE STATION qui lui succède, le sommet de leur réalisation commune. Fait assez inhabituel, les moyens sont au rendez vous avec plusieurs conséquences. La première est un script extrêmement soigné décrivant avec soin l’action et les relations de personnages présentés comme archétypaux mais qui se révéleront plus nuancés au fur et à mesure que l’histoire se déroule. La deuxième est un casting un peu plus étoffé qu’à l’ordinaire, illuminé par la belle Karen Steele, et la troisième une pellicule superbe de Charles Laughton Jr., preuve d’un travail conséquent quant au story board. Ce film à l’action très linéaire, traite le thème de la vengeance avec subtilité à travers une poursuite en trompe l'œil, Ben Brigade (Randolph Scott plus monolithique que jamais) faisant tout pour se faire rattraper par l'homme qui a tué sa femme. Cette vengeance, devenue obsessionnelle, étant sa seule raison de vivre, quel futur peut-il y avoir après ? Le film ne répond pas à cette question, mais la pose avec suffisamment d'ouverture pour laisser chacun, devant un sublime plan final, libre de son choix. Un très beau et très bon film.
Voilà un film qui mérite d'être inscrit au Panthéon des westerns. Le scenario est solide, les personnages sont bien campés, notamment Randolph Scott, dont c'est l'un des meilleurs rôles, Pernell Roberts dans un rôle humain, presque chaleureux, et Karen Steele qui apporte une touche de sobriété à son personnage de femme digne. Les ingrédients de la réussite sont là : les indiens mescaleros, la poursuite à travers de magnifiques paysages, le thème de la vengeance, le tout servi par de solides dialogues et d'excellents acteurs. A noter, James Coburn et Lee Van Cleef dans des petits rôles. Film peu connu qui est en fait un chef-d’œuvre du genre.
Je poursuis mon exploration de la collaboration Boetticher-Scott-Kennedy avec donc cet avant-dernière collaboration entre les 3 hommes. Il en résulte un film court, dense et prenant qui leur permet de développer quelques personnages, nous faisant vivre leurs tourments, leurs hésitations et leurs rêves. Scott compose admirablement ce personnage de cavalier solitaire qui écume l'Ouest et qui va fomenter un plan audacieux pour solder ses comptes. Il trouve sur son chemin quelques partenaires qui vont l'accompagner sur cette périlleuse aventure et qui ont tous des raisons d'être là. Peu d'acteurs donc (10 rôles parlants, à peine plus de figurants) mais une densité dans l'écriture qui en fait un modèle du genre. Ensuite, Boetticher nous sert le grand jeu au niveau de la mise en scène, exploitant son format Scope avec une rare maîtrise, surtout qu'il s'agissait de sa 1ère dans ce format. Les paysages naturels sont sublimes et bien mis en valeur, les péripéties s'enchaînent bien, les persos nous accrochent et quelques plans sont vraiment splendides. C'est du beau et grand travail d'artisan, un film palpitant et riche qui nous tient en haleine. D'autres critiques sur
J'ai lu sur Allociné que "La chevauchée de la vengeance" était le meilleur film du tandem Randolph Scott / Budd Boetticher associé au scénario par Burt Kennedy, personnellement, je préfère "Comanche station" mais ce long métrage a pas mal de qualités. Un chasseur de primes capture le frère d'un hors-la-loi et sera aidé par deux cowboys et une veuve qui vient de perdre son mari faisant chemin malgré les dangers de la famille du prisonnier qui les suivent et les Indiens jusqu'à Santa Cruz. Un film interressant qui ménage pas mal de suspenses. La mise en scène de Budd Boetticher, cinéaste qui tourne vite ses longs métrages et parfois bien, vieillit trés bien qu'on croirait à un Western datant des années 70. Les collines et déserts du film sont superbes comme souvent dans le genre. Bonne interprétation de Randolph Scott et des acteurs qui le cotoient et on peux reconnaitre dans des petis roles Lee Van Cleef et James Coburn. Pas mal.
Excellent western, la crème de Boetticher, le pic de Kennedy à l'écriture. Le style épuré de l'ensemble permet d'aller à l'essentiel, une histoire simple, un environnement aride et inquiétant, une distribution soignée et des personnages ambigus font la recette gagnante de ce western qui demeure probablement l'oeuvre la plus aboutie du duo Scott-Boetticher, refermée sur un plan exceptionnel.
Dans le genre du western, la Chevauchée de la vengeance (de Budd Boetticher avec son comparse Randolph Scott avec qui il va tourner une série de westerns) est très bon. Vu en haute définition en Cinémascope, il en met plein la vue niveau paysages. Les acteurs sont très bons (le héros solitaire parfaitement incarné par Randolph Scott) mais on retrouve aussi les grands James Coburn et Lee van Cleef. Karen Steel est la seule femme du film et quelle femme...Le scénario est bien écrit et comme il est court on n'a pas le temps de s'ennuyer.