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Bart Sampson
342 abonnés
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4,0
Publiée le 29 mars 2024
Un bien beau film qui s'inscrit dans un cinéma espagnol bien en forme et qui revisite les années où l'IVG était interdite. L'action se déroule en 1971 et le film démarre et se termine sur un accouchement. Entre temps Anna devra quitter brutalement son île à la suite d'un avortement funeste et rencontrera sur son chemin d'autres femmes liées avec elles par les infortunes de la vie. C'est superbement filmé ( dont la scène d'ouverture proprement sidérante) et respire la sororité par tout ses pores. Je le recommande à toutes les femmes éprises de récit d'héroïnes du quotidien
Au-delà du sujet de l'avortement traité sans aucun manichéisme, cette très belle réalisation, subtile et complexe, est une immersion dans l'intime féminin.
Un film surprenant qui a reçu le Grand Prix du festival de San Sebastian qui se déroule pendant la période franquiste ... un film pourtant terriblement d'actualité. A voir sans condition !
Très beau film empreint d'une sobriété dans la mise en scène, d'une lumière à la Barry Lyndon et un propos on ne peut plus d'actualité. A voir en salle.
"Telle une araignée qui tisse une toile autour de femmes qui voient leur destin se croiser, Jaione Camborda démontre une étonnante capacité à capturer « les vérités » du corps féminin. Dans la même approche onirique du désir aperçue dans Arima, son premier long-métrage, la cinéaste espagnole revient, sans jugement, nourrir une tendresse suffisamment rare et élégante pour qu’on tombe sous son charme. Célébré au festival de Saint-Sébastien, O Corno se propose de conter une ode à la solidarité féminine et à la renaissance de la maternité."
"L’ergot de seigle (appelé « O Corno » par les Galiciens) est un champignon vénéneux bien connu pour les intoxications mortelles de la céréale au Moyen-Âge. Depuis, les sage-femmes sont parvenues à en tirer des bienfaits thérapeutiques afin de favoriser les contractions utérines lors d’accouchements… et d’avortements. Sachant les ressources limitées en campagne, ainsi que la menace planante du régime franquiste qui réduit les femmes à leur utilité biologique et qui les prive d’indépendance financière, Jaione Camborda choisit de montrer comment la plupart d’entre elles sont parvenues à briser leurs chaînes."
"Il est immédiatement question de préserver l’épanouissement d’une jeunesse et d’un avenir. C’est tout l’enjeu de la première partie que de révéler le malaise social qui restreint les choix de vie de ces femmes, coupées en deux pour le spectacle d’hommes qui ne sont ni des génies ni des magiciens. [...] Fraîchement inscrite dans la Constitution française, la liberté d’accès à l’IVG achève une longue lutte initiée par la Loi Veil (Annie colère). Autant dire que ces événements font grandement échos aux problématiques rencontrées dans O Corno, une respectueuse fable sur des femmes libres de disposer de leur corps et de renouer avec une maternité trop longtemps réprimée."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
1971 : cela fait 35 ans que Francisco Franco exerce son pouvoir dictatorial en Espagne et le pays continue de baigner de façon prononcée dans le patriarcat et la bigoterie.spoiler: Dans ces conditions, il ne fait pas bon d’être accusé de pratiquer des avortements clandestins. C’est ce qui arrive à Maria qui, dans l’île d’Arousa, en Galice, au nord-ouest de l’Espagne, pratique aussi bien les accouchements que les avortements, en plus de son activité de pêcheuse de moules. Une accusion d’autant plus grave que Luisa, la dernière jeune fille ayant fait appel à ses services, n’a pas survécu à la tentative d’avortement. Prévenue par une amie de l’arrivée toute proche de la « guardia civil », Maria se voit contrainte de fuir son île et son pays pour aller se réfugier de l’autre côté du fleuve Minho, au Portugal. Lire la suite sur https://www.critique-film.fr/critique-express-o-corno-une-histoire-de-femmes/
ce film beau et subtil retrace le parcours courageux d'une femme en avance sur son temps alors que l'avortement est interdit à cette époque dans l'Espagne de franco. les dialogues sont bien écrit avec finesse