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    O Corno, une histoire de femmes
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    23 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 317 abonnés 3 316 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 avril 2024
    Dans l’Espagne du début des années 70, Maria aide les femmes de son village de Galice. Elle les aide à accoucher, elle les aide aussi à avorter alors que le régime franquiste l’interdit. Lorsqu’un drame l’oblige à fuir son village et à se réfugier au Portugal voisin, Maria trouve son salut dans la solidarité que lui manifestent d’autres femmes.

    Le cinéma est décidément friand des sujets de société. Je l’écrivais déjà il y a quelques jours au sujet de "Pas de vagues", qui traitait des violences à l’école, et de "Paternel", sur le célibat des prêtres. L’avortement est un autre de ces sujets qui a inspiré beaucoup de cinéastes alors même que le sujet fait, en France, avec la constitutionnalisation du droit à l’IVG, les gros titres de l’actualité politique. Après "L’Evénement", adapté du livre d’Annie Ernaux, après "Annie Colère", qui se déroulait à la même époque que "O Corno" et racontait l’action des militantes du MLAC, quatre autres films étrangers sont sortis ces dernières semaines sur ce sujet : "Levante", dont l’action se déroule au Brésil, "Les Lueurs d’Aden" au Yemen, "Inchallah un fils" en Jordanie et enfin "En bonne compagnie", au Pays basque en 1977.

    « O Corno » désigne l’ergot de seigle, un parasite toxique connu depuis le Moyen âge pour hâter les contractions utérines et faciliter à la fois les accouchements et les avortements. Cette explication donnée, on comprend mieux le titre du film et son affiche bucolique.

    "O Corno" repose sur un postulat audacieux : l’idée que mettre un monde un enfant et interrompre une grossesse participerait du même geste, celui d’une aide inconditionnelle aux femmes dans leur choix souverain de devenir mère ou pas. Le film nous prend à contrepied dès son début, qui commence par une longue scène, non pas d’avortement, mais d’accouchement, filmée avec un réalisme dérangeant. Cette scène-là aura son contrepoint dans la dernière, qui nous réserve une belle surprise.

    Coquille d’or au Festival de Saint-Sébastien, prix de la révélation féminine aux derniers Goya pour Janet Novas, l’actrice principale, "O Corno" souffre à mes yeux de deux défauts. Le premier est très subjectif : il exalte une fois de plus la solidarité féminine – qu’on pare depuis quelques années du beau mot de sororité – un ressort qui semble désormais un passage obligé, une nouvelle forme de politiquement correct #MeToo, voire une recette assurée pour décrocher des prix et susciter l’enthousiasme.
    Le second est plus cinématographique : l’histoire, filmée en plans serrés, est tout entière focalisée sur son héroïne, sans laisser exister l’arrière-plan, le contexte historique, pourtant déterminant. Les seconds rôles y sont réduits à des silhouettes, des caricatures sans épaisseur, des faire-valoir. Le film est divisé en deux parties, peu cohérentes l’une avec l’autre, la première au village et la seconde qui suit Maria pendant sa fuite, peu crédible, au Portugal.
    Orno13
    Orno13

    5 abonnés 445 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2024
    Deuxième long métrage de cette réalisatrice, je n avais malheureusement pas vu son tout premier film.
    O corno est bien une histoire de femmes,dans une Espagne franquiste, tout aussi austère, que cette ville, ces habitants dévoyé dans un christianisme rigoureux, dont les interdits sont nombreux, et surtout l avortement ce qui a précipité la fuite de marie accoucheuse dans une petite ville côtière, mais aussi avorteuse de manière plus confidentielle.
    Mais un drame va se produire, qui va amener cette femme indépendante à quitter précipitamment la ville, recherché par les autorités, elle essaiera de regagner le Portugal grâce aux diverses rencontres féminines, elle va réussir son chemin de croix.
    Ce film dénonce les conditions des femmes.dans une période pas si lointaine, jaiome cambardo met en lumière la.solidarite féminine, une certaine sororité qui va permettre à son héroïne de combattre la solitude et les douleurs de la vie.
    Un film poétique et émouvant
    Guilaine Sigot45
    Guilaine Sigot45

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2024
    Très beau film.
    Pourtant j'ai été déçue par les dernières minutes ,j'ai vu cet accouchement comme une tentative de moralisation de l'héroïne, enfin elle rentre dans le rang ....
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    38 abonnés 1 093 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 avril 2024
    Le titre galicien fait référence à l’ergot de seigle (cornezuelo en castillan), champignon (Claviceps purpurea) parasite des céréales, en forme d’ergot noir sur l’épi et qui contient des alcaloïdes toxiques [ergométrine, ergotamine) à propriétés vasoconstrictrices et utilisés empiriquement par les sages-femmes pour faciliter la délivrance (expulsion du placenta). C’est l’histoire, en 1971, dans l’île d’Arousa (province de Pontevedra en Galice) de María (Janet NOVÁS), seule et sans enfant, qui aide les femmes à accoucher, voire à avorter en leur faisant boire un breuvage contenant de l’ergot de seigle qu’elle a récolté dans les champs. spoiler: Sa vie bascule quand l’avortement d’une lycéenne, Luisa, tourne mal, l’obligeant à fuir et passer clandestinement au Portugal tout proche, en franchissant le Minho
    . Malgré quelques longueurs au début (accouchement qui n’en finit pas, avec une parturiente en souffrance, fête de village), la réalisatrice brosse un portrait de femme, celui de María mais aussi celui de celles qu’elle côtoie lors de son périple dans l’Espagne franquiste (l’avortement n’a été dépénalisé qu’en 1985 et légalisé en 2010).
    Pascal
    Pascal

    125 abonnés 1 423 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 avril 2024
    Couronné de la " coquille d'or" au festival de San Sebastian, ce deuxième opus de la cinéaste espagnole Jaione Camborda qui aborde la question de l'avortement en 1971 dans une Espagne des dernières années du Franquisme ne convainc pas totalement. En France, il fût autorisé en 1975.

    Malheureusement desservi par un scénario minimaliste qui ne dépasse jamais le thème de départ : une faiseuse d'anges pendant l'Espagne de Franco, décide de fuir au Portugal pour échapper à la justice, après qu'une de ses clientes a perdu la vie par sa faute.

    C'est parfois très beau ( les paysages de Galice sont photogéniques, la photo est aussi remarquable) mais ce film qu'on aurait voulu aimer reste beaucoup trop superficiel ( selon moi).

    Le contexte politique, la psychologie du personnage principal ne sont presque pas éclairés, peut-être en raison de dialogues trop peu écrits.

    Sur le même sujet " une affaire de femmes" de Claude Chabrol, " quatre mois, trois semaines et deux jours " de C Mungiu ( palme d'or à Cannes) ou " Vera Drake" de Mike Leigh sont très largement plus réussis et servent pas conséquent bien mieux ( me semble t il) cette question essentielle.
    Cesarem Legato
    Cesarem Legato

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 avril 2024
    Si l'histoire de la littérature nous a enseigné.e.s avec les sonnets de Louise Labé (probablement écrits pas un cénacle d'hommes...) qu'il n'est pas d'écriture féminine, Jaione Camborda s'exerce pourtant avec O Corno à une mise en scène hautement féminine. Comme au sein d'un nuancier, de multiples portraits de femmes s'y déclinent. Les visages se relayent au premier plan dans la fluidité d'une entraide - ou sororité - qui se passe presque de mots, mais non d'émotions. La peau, leurs souffles et gestes y affleurent avec une délicatesse constante malgré les tourments.... Empreinte d'une vitalité, aussi immarcescible que l'ergot de seigle central au film, la protagoniste - incarnée par la danseuse Janet Novás (récompensée du Goya de la meilleure révélation féminine) - accompagne le mouvement vers la vie ou sa retenue, dans un geste de maïeuticienne confiant, mais aussi faillible... A l'image de celui de la réalisatrice : la mise en scène, le rythme marqués par leur douceur, contrastent subtilement avec des évocations parcellaires ou synecdotiques d'une mort qui, elle, parcourt les corps. Quelques gouttes de sang s'écoulant le long d'un cou, une cicatrice ventrale parmi d'autres motifs comparables, sont soulignées par un travail de la lumière en clair-obscur, tranchant tantôt dans la nuit, caressant tantôt sous le jour. En somme, Jaione Camborda accouche d'une oeuvre pleine de subtilité, aussi fragile et précieuse que la vie elle-même....
    vavadio
    vavadio

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2024
    Un beau film sur l'héroïsme et la résistance de femmes sous Franco. Le film traite d'un sujet malheureusement toujours d'actualités. A voir !
    Pierre L.
    Pierre L.

    16 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 avril 2024
    Un film fort sur le destin et la vie de futures mères dns un pays gangrené par la pauvreté . On ne s ennuie pas mais parfois des longueurs.exemple : XX mn d entrée sur un accouchement à domicile, quelle utilité..? Par contre on passe Trop vite sur la fuite de l héroïne principale. Un film intéressant néanmoins.
    Maryline L.
    Maryline L.

    5 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 mars 2024
    La traduction française de o corno aurait dû être " mortel ennui " Une scène d'accouchement qui n'en finit pas, ponctuée de beaucoup de cris! Une scène d'avortement, un peu moins longue mais avec aussi, beaucoup de cris! Une longue scène d'amour avec beaucoup de gémissements! Et, des scènes, plus courtes, sans intérêt, comme un magicien et l'éternel numéro de la femme coupée, dans une fête de village. Pas vraiment d'histoire, pas vraiment de dialogues, pas vraiment de lien entre les différents personnages. Deux bémols à ce tragique naufrage : quelques belles images nocturnes et de bras secourables!!!!!!
    traversay1
    traversay1

    3 158 abonnés 4 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2024
    O Corno est une histoire de femmes, comme le souligne le sous-titre du film de Jaione Camborda. D'une, en particulier, dans le contexte bien spécifique du franquisme et de son régime d'oppression, sujet qui n'est cependant pas traité outre-mesure car c'est le destin de son héroïne qui prend toute la place, avec quelques-unes de ses consœurs qui croisent un temps son chemin, de la Galice au Portugal. Malgré un côté didactique un peu trop présent, O Corno réussit à toucher par une certaine économie de moyens et de mots, hormis quelques scènes qui, elles, au contraire, sont pratiquement irrespirables, ayant toutes à voir avec le corps des femmes, celui-là même que le régime espagnol de l'époque cherchait à régenter. Le film doit beaucoup à son actrice principale, Janet Novás, remarquable, pour incarner une femme au sourire rare mais à la générosité entière, spoiler: dont on ne sait pratiquement rien du passé, ni ne l'avenir, d'ailleurs, mais ce serait une autre histoire
    . Soigneusement réalisé, O Corno ne cherche pas l'émotion à tout prix, trouvant dans sa linéarité toute sa pertinence, comme un écho d'une réalité difficile pour les femmes, toujours d'actualité en de nombreux pays du monde.
    jeff78800
    jeff78800

    7 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 mars 2024
    Quasiment rien à sauver dans ce film ennuyeux, très très long et sans intérêt. La scène d'ouverture de l'accouchement est quasi insoutenable (et terriblement longue), la scène de l'avortement est malsaine. Les sujets sont traités superficiellement ainsi du sujet sur l'avortement on ne retient que la chute......la question politique n'est pas abordée et la condition féminine à peine effleurée. Donc ce film parle de quoi ?
    PetrosB
    PetrosB

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2024
    Une représentation captivante de la condition féminine. Jaione Camborda signe un premier film des plus captivants, à l'image soigneusement travaillée, qui, en intérieur, fait montre d'un clair-obscur évocateur du Caravage, tandis qu'en extérieur, la palette de couleurs vibrantes rappelle Rembrandt; le jeu de Janet Novas dans sa dimension physique permet de comprendre la question centrale de l'autonomie physique féminine, dans une intrigue structurée de manière impeccable, et où le supplice solitaire de l'héroïne constitue son propre triomphe. Tant d'éléments qui tendent à la création d"une oeuvre atemporelle. À VOIR!
    Kouign-amann nutriscore A
    Kouign-amann nutriscore A

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    5,0
    Publiée le 30 mars 2024
    Une PURE MERVEILLE !!!

    La mise en scène évoque avec grâce l'esthétique de Terrence Malick, tandis que la photographie nous plonge dans des tableaux dignes du Caravage. Les personnages féminins, empreints d'une force sans précédent, réinventent les codes traditionnels, offrant ainsi une œuvre contemporaine et éblouissante.
    Agathe Zeblues
    Agathe Zeblues

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2024
    En deux mots : magnifique et bouleversant ! nous n'étions pas nombreuses dans la salle, mais notre silence en disait long au générique de fin.
    Fleur d'Ibiscus
    Fleur d'Ibiscus

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2024
    Ce film fait partie des belles découvertes avec un sujet traité avec beaucoup de délicatesse sur une époque où être femme n'était pas chose simple, surtout sous Franco. Les hommes souvent absents, elles pouvaient heureusement compter sur la solidarité féminine, ce qu'aujourd'hui on nomme communément la SORORITE. Maria est un magnifique personnage, pleine de grâce et qui n'est que dans le don. Magnifiquement interprété sans démonstration, elle a bien mérité son Goya de meilleures révélation et le film le Grand Prix au festival de San Sebastian. Je recommande avec plaisir.
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