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    En tongs au pied de l'Himalaya
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "En tongs au pied de l'Himalaya" et de son tournage !

    Gravir l’Himalaya du cinéma

    John Wax venait de terminer sa mission sur Barbaque, pour lequel il était le chef opérateur, quand le producteur de CinéFrance David Gauquié lui a proposé de réaliser son propre film. S’il a déjà coréalisé Tout Simplement Noir avec Jean-Pascal Zadi, c’est la première fois qu’il est seul aux commandes. Il a ainsi adapté librement le spectacle éponyme de son amie Marie-Odile Weiss, auquel il a assisté juste avant le confinement. Sa plus grande difficulté a été de resserrer l’intrigue sur une année scolaire, tandis que la pièce racontait un enfant autiste, de sa naissance à ses onze ans.

    Recherches en amont

    Lors de la préparation du film, John Wax s’est beaucoup documenté sur l’autisme, à l’aide de documentaires et de livres. Toutefois, le réalisateur a voulu aussi raconter un pan de sa vie plus personnel à travers le personnage de la mère, Pauline, comme il le raconte : "Ce n’est pas un film que sur l’autisme, c’est une histoire qui raconte comment on se reconstruit quand on est une femme de 40 ans, séparée avec un enfant. Ayant deux enfants de deux femmes dont je suis séparée, c’est un sujet qui me parle."

    Du rire aux larmes

    Audrey Lamy s’est immédiatement imposée à John Wax après l’avoir vu dans cette scène dramatique de Polisse et après avoir travaillé avec elle sur le tournage de CoExister de Fabrice Éboué. Il a d’ailleurs écrit le film avec l’actrice en tête, même si elle est davantage habituée à jouer dans des comédies. Deux heures seulement après avoir lu le scénario, Audrey Lamy acceptait le rôle.

    Trouver l’enfant

    Joan Borderie, la directrice de casting enfants, a auditionné des centaines de jeunes acteurs avant d’en sélectionner une dizaine pour John Wax. Au bout de quelques essais, il a choisi Eden Lopes, âgé de 8 ans. En amont du tournage, ce dernier a rencontré Marie-Odile Weiss ,qui a organisé un déjeuner avec son fils autiste pour lui présenter, afin qu’il s’imprègne du rôle. Il a également été coaché par une spécialiste, afin d'acquérir la gestuelle et la diction d'un autiste.

    Des pépites méconnues

    Hormis Audrey Lamy, la plupart des acteurs d’En Tongs au pied de l’Himalaya sont méconnus du grand public, mais ont été choisis pour leur talent comique. C’est le cas de Nicolas Chupin de la Comédie Française, découvert par John Wax dans Tout simplement Noir, de Benjamin Tranié, avec qui il a déjà collaboré sur l’émission à sketchs de Canal+ Kôkôrikô, ou encore de Jean-Charles Clichet, sélectionné suite à des essais.

    Retrouvailles

    Audrey Lamy retrouve Naidra Ayadi, avec qui elle avait déjà tournée dans Polisse de Maïwenn en 2011.

    Prendre son temps

    Selon ses propos, John Wax mise davantage sur le jeu des acteurs que sur l'élaboration de plans techniques :

    "On ne me verra pas prendre une journée pour mettre en boite un plan technique et compliqué. Quand certains réalisateurs français ont de grandes ambitions cinématographiques et mettent tous leurs moyens dans l’utilisation d’une grosse machinerie, moi je préfère m’offrir plus de jours de tournages et me concentrer sur le jeu, sur les comédiens et sur ce que je veux raconter."

    En outre, il n’a pas hésité pas à rejouer certaines scènes devant les acteurs, afin que ces-derniers puissent s’imprégner de ses intentions.

    Conseillère de choix

    Marie-Odile Weiss, dont le film est adapté de son seul en scène, a été chaque jour présente sur le tournage. Elle a ainsi donné des conseils au petit Eden Lopes, a guidé John Wax sur des scènes vraisemblables — ou pas — par rapport à l’autisme.

    Elle est partout !

    C’est la première fois de sa carrière qu’Audrey Lamy est présente sur chaque plan du film. 


    Scène difficile

    La scène dans laquelle le personnage d’Audrey Lamy doit gifler son fils a été difficile à tourner, selon les dires de l’actrice : "C'était la dernière séquence d'une grosse journée (à l'issue d'une autre scène où je me mettais en colère face à la maitresse au milieu d'une vingtaine d'enfants figurants) et je redoutais de me montrer violente face à un petit garçon aussi adorable que lui. Au-delà d'y arriver physiquement, il fallait faire en sorte que l'on garde de l'empathie pour mon personnage et qu'on comprenne que, comme toutes les mères, elle était arrivée à un point de rupture. "

    Plus largement, lors des scènes de violence entre la mère et le fils, des objets en mousse permettaient aux acteurs de ne pas se blesser, même si Audrey Lamy incitait son petit partenaire à l’écran à lui tirer réellement les cheveux, pour coller au plus près de la réalité.

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