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    Monsieur, le Maire
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Monsieur, le Maire" et de son tournage !

    Un duo à la réalisation

    Michel Tavares et Karine Blanc se sont rencontrés au cours Florent. Le premier écrivait des scénarios et la seconde des pièces de théâtre. "On a monté un premier spectacle ensemble sur un texte que j’avais écrit et dont Michel avait signé la mise en scène. Pendant le temps des représentations, nous avons écrit et envoyé notre premier scénario de Court-Métrage au Festival du Court-Métrage en Plein Air de Grenoble. On a remporté le prix et dans la foulée, pour le produire, nous avons réalisé et créé notre société, Takami Productions. Depuis, on se consacre au cinéma, en alternant production, écriture, réalisation. Notre collaboration n’a plus jamais cessé", se rappelle la réalisatrice.

    Naissance du projet

    Pour Monsieur le maireKarine Blanc et Michel Tavares sont partis d’un désir, celui de parler à l’enfant qu'ils ont été. "On s’est rendu compte avec Karine, que nos enfances avaient de nombreuses similitudes : dans la ruralité, avec de grands rêves, mais très loin du monde du cinéma. La chance a voulu que le producteur Yves Marmion, avec lequel Karine et moi avions déjà travaillé, vienne nous proposer de raconter le quotidien d’un maire de village."

    "Il se trouve que nous avions tous les deux déjà planché sur le sujet et qu’on avait tourné autour de la problématique de la désertification des territoires ruraux. Au cours de nos recherches, on était tombés sur une histoire qui nous avait touchés, celle du maire de l’Hospitalet-près-l'Andorre qui avait revivifié son village en ouvrant un foyer pour femmes en difficultés", confie le cinéaste.

    Joe-Lynn

    Pendant l'écriture, Karine Blanc et Michel Tavares ont investigué des foyers, et se sont dit qu’ils pouvaient difficilement parler des femmes isolées sans parler des femmes battues. "On voulait aussi parler des rêves qu’on a, qui peuvent sembler inaccessibles et qui sont irrépressibles… Être artiste, chanter, même lorsque cela semble très loin de nous. Il se trouve qu’à cette époque, nous écoutions pas mal de Country pendant nos séances de travail. C’est comme ça qu’est né le personnage de Joe-Lynn", précisent-ils.

    Se documenter sur les maires de villages

    Le personnage de Paul est le résultat d’un gros travail de recherche que Karine Blanc et Michel Tavares ont fait sur des maires d’agglomérations rurales. Les cinéastes en ont rencontré quelques-uns, et ont également visionné de nombreux documentaires et lu pas mal de témoignages. "On s’est également beaucoup inspiré de nos familles, des gens avec qui on a grandi. J’avoue que la générosité de Paul, sa ténacité et son pragmatisme doivent beaucoup à mon père, qui était entrepreneur."

    "Un maire de village n’a rien à voir avec celui d’une grande ville. N’étant pas autant secondé, il doit prendre en charge personnellement les problèmes individuels et collectifs de ses administrés : ça va de leurs problèmes sociaux et financiers à la gestion de leurs querelles de couple ou de voisinage, en passant par les accidents de la route et même les suicides. Il engage pénalement sa responsabilité, et il est chargé de remplir, au nom de l’état, certaines fonctions administratives et judiciaires."

    Où se déroule le film ?

    Le village du film s’appelle Cordon. Il est situé dans les Alpes, à 12 km de Megève, avec une vue imprenable sur le Mont Blanc. Karine Blanc et Michel Tavares confient : "On l’a simplement, un peu modifié pour qu’il paraisse moins développé et plus isolé qu’il ne l’est en réalité. Notre histoire aurait pu se passer dans n’importe quel village de France. Mais on tenait à la montagne d’abord parce que Michel et moi y sommes nés, et ensuite parce que ses paysages y sont très cinématographiques."

    "On a fait un long repérage dans les Alpes et on a eu un vrai coup de cœur pour Cordon. Pour sa situation géographique, mais aussi pour la gentillesse de ses habitants — certains font de la figuration dans le film — Quand on a décidé d’y tourner, nous sommes allés voir le maire pour lui demander l’autorisation d’utiliser le nom de son village. Il nous l’a accordée."

    "Les grands espaces américains"

    Karine Blanc et Michel Tavares expliquent s'être nourris de nombreuses références, de genres et de styles divers. "On rêvait entre autres, d’un film qui évoque l’ampleur visuelle de certains westerns qui ont bercé notre enfance. Si on a tourné dans les Alpes, ce n’était pas seulement parce que Karine et moi en venons, c’était aussi parce que certains de leurs paysages nous évoquent les grands espaces américains."

    Qui pour Paul ?

    Pour jouer Paul, Karine Blanc et Michel Tavares voulaient un acteur à la fois terrien et ancré, dégageant beaucoup d’humanité. "On a tout de suite pensé à Clovis, qui réunit ces deux qualités particulières et qui vient, comme nous, du théâtre", se rappellent-ils. Le comédien explique quant à lui : "Au-delà de la subtilité avec laquelle le scénario croisait le portrait d’un maire d’une petite commune et celui d’une mère en difficulté, il passait en revue toutes sortes de problèmes de société, dont celui de la survie des villages isolés et celui des femmes battues contraintes de quitter le domicile conjugal."

    "On était en plein dans ce qu’on appelle la politique de proximité, une politique dont on parle assez peu, et dont par conséquent, beaucoup de gens ont une opinion erronée Ce scénario montrait qu’il est possible de parler du « vivre ensemble », sans qu’il ne soit à aucun moment un prétexte à fourguer, au passage, une leçon de morale."

    Le choix Eye Haïdara

    "Eye Haïdara, aussi, vient du théâtre. Comme Clovis, elle a un jeu très incarné. On l’avait vu dans En Thérapie et dans Le Sens de la fête où elle nous avait épatés par son tempérament et transmis beaucoup d’émotion. Eye a beaucoup travaillé. Elle ne savait ni danser, ni chanter, et elle avait peu de temps pour apprendre. Elle a relevé le challenge de façon brillante. C’est une actrice très à l’écoute et très agréable. A la fois instinctive et rigoureuse."

    Scènes préférées

    Le tournage du film a duré 37 jours et l'écriture deux ans. Karine Blanc et Michel Tavares se rappellent : "En ce qui concerne le tournage, ce sont les scènes les plus « acrobatiques » qui nous ont apporté le plus de plaisir. Celle de la kermesse surtout, avec entre autres, la scène du tir la corde, nous a donné beaucoup de fil à retordre. Comme elle comportait beaucoup d’enjeux, avait beaucoup de figuration et que nous n’avions qu’une journée pour la tourner, nous l’avons abordée avec une certaine appréhension… Grâce à l’implication de l’équipe, technique et artistique, elle s’est déroulée sans accroc, dans une tension très stimulante."

    Un personnage de western

    Clovis Cornillac porte une grande barbe grisonnante. Il explique pour quelles raisons : "Depuis que j’ai pris de la bouteille, je porte souvent une barbe, courte, assez graphique.… Je l’ai faite pousser parce qu’une barbe longue et pas très bien taillée, renvoie facilement à l’image d’une personne solitaire. Ajoutée à une coupe de cheveux approximative, j’ai pensé qu’elle correspondrait bien au Paul un peu rugueux du film, qui semble avoir abandonné toute idée de séduction. Et puis, je ne sais pas trop pourquoi, je voulais aussi que cet homme d’âge mûr, qui est aussi patron d’une scierie, ait un peu l’allure d’un personnage de western."

    "Il s’est trouvé que Karine et Michel m’ont envoyé un documentaire sur un maire du Plateau de Mille vaches, qu’on appelle, heureuse coïncidence, le far-West limousin. Quand je l’ai visionné, j’ai constaté que « mon » Paul et ce maire avaient l’air de cousins ! Lorsqu’en retour, j’ai fait parvenir à Karine et Michel une photo du look que je leur proposais pour Paul, ils m’ont dit que j’étais tombé pile ! Ça m’a fait plaisir…"

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