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DAVID MOREAU
130 abonnés
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2,0
Publiée le 8 juillet 2024
UNE PLACE AU SOLEIL. Un ange passe aux lumières de la ville, casque d'or, obstacle à la croisée des hauteurs sociales. Des miettes à mi hauteur, l'espoir qui bat de l'aile, tu cherches ton ombre destinée. Le couple idéal connait ses intersections.
Un mélodrame social cruel dans l'Angleterre d'après-guerre, qui dresse le récit d'apprentissage d'un jeune ambitieux, tiraillé entre une jeune femme de bonne famille et une amante mûre et passionnée interprétée par la touchante Simone Signoret (récompensée par l’Oscar de la meilleure actrice). 3,25
Le film est hélas une fable très lourde et peu crédible. Les acteurs surjouent, et les rebondissements sont assez artificiels. C'est dommage, car il y avait un sujet, à la fois sentimental et social.
Tragédie cornélienne moderne provoquée par un arriviste branché sexe et pas forcément sympathique, finalement coincé entre amour véritable et réussite sociale. Ce film cynique bénéficiant d’une crédible étude psychologique décrit un monde soumis à la toute-puissance du fric et a valu un Oscar à Simone Signoret qui a pourtant fait mieux.
Bonne surprise. Belle interprétation et personnage principal assez et volontairement antipathique qui est assez étonnant pour l'époque du film. Une histoire d'amour qui sort un peu des conventions. Un beau noir et blanc et une ambiance parfois hitckockienne notamment du a la musique.
Laurence Harvey est ridicule, inexpressif, la torture amoureuse de son personnage est exagérément caricaturale. Beaucoup de réactions surjouées et irrationnelles, des scènes d'hybris qui tombent dans le pathos molasson. En bref, un scénario vraiment mal adapté. Une étoile arrachée grâce au jeu de Signoret.
Je continue à voir des classiques avec Simone Signoret, forcément on tombe sur « les chemins de la haute ville ». Très connu mais même si je n’étais exigeant au départ je m’attendais à mieux. Certes la morale finale est bonne et innovante pour l’époque. Cela montre aussi une forme d’histoire d’amour à laquelle on n’est peu habitué dans le 7ème art, donc ça fait du bien. La trame n’est pas si classique en effet, et on ne voit pas venir une fin si brusque. Cela dénonce en un sens la toute-puissance de l’homme dans la société patriarcale française, mais sans s’appesantir. Que l’on montre le point de vue des femmes et leurs souffrances de cet ordre établi, surtout dans les années 50, c’est malheureusement de l’inédit. Bon puis c’est pas mal joué (César de la meilleure actrice pour Simone, mais ça n’a jamais rien prouvé) et la mise en scène est claire, m’enfin ce sont les seules qualités que j’ai trouvé à ce film. De l’autre l’histoire n’est pas passionnante, on suit un arriviste prétentieux qui manipule les femmes pour arriver à ses fins. Certes il se fait prendre à son jeu mais il mène quand même la danse tout le long. Son côté révolté est juste chiant surtout qu’il n’amène rien. L’opposition entre le monde d’origine de Jo et celui qu’il veut atteindre est mal exploité, il sert juste à justifier son caractère. La psychologie des persos n’est pas approfondie, le son est très fluctuant, les musiques souvent trop grandiloquentes, l’émotion ne transparait pas, ça a mal vieilli, c’est lent, beaucoup de longueurs, des dialogues plats avec parfois des grands discours moralisateurs et hypocrites, puis le final n’est pas à la hauteur des attentes. Après c’est courageux de sortir ça en 59, il y a des qualités indéniables et de la recherche, mais ça n’en reste pas moins un vieux film, heureusement dépassé dans un sens, qui aurait du mal à trouver son public maintenant. J’ai nettement préféré « Les diaboliques » mais il était tiré d’un roman, comme quoi la qualité du scénario de départ…
Indéniablement, une œuvre intéressante d'un cinéaste inégal, prétexte à une opposition de classes féroce, où l'arrivisme du jeune héros finira par triompher, un peu malgré lui. On a beaucoup dit le bien qu'il fallait penser de Signoret dans ce film : elle est en effet remarquable de justesse et plus belle que jamais, en tous cas presque autant que dans le sublime "Casque d'or". A elle seule, elle justifie la vision de ce long-métrage qui a un tantinet vieilli.
J'ai apprécié ce film que j'ai regardé car S. Signoret joue dedans. Je ne savais pas qu'elle avait reçu l'Oscar du meilleur acteur pour ce rôle en 1960. Le film est classique dans son jeu et sa construction: on sent qu'il date de la fin des années 50. L'histoire est celle d'un jeune issu de la classe populaire qui veut gravir les échelons jusqu'en haut. C'est son but et rien ne l'arrêtera. Et il parvient non sans avoir essuyé quelques tuiles et rencontré l'amour.
Joe Lampton arrive dans une petite ville industrielle du Yorkshire avec l’ambition de gravir rapidement l’échelle sociale. Il décide ainsi d’entreprendre la conquête de Susan, la fille unique de l’homme le plus fortuné de la ville. C’est alors que Joe fait la connaissance d’Alice, une femme mariée qui devient sa maîtresse et avec qui il entretient une relation passionnée...
Les chemins de la haut ville n'est pas vraiment passé à la postérité sauf pour la performance de Simone Signoret. Le film est loin d'être au niveau du chef d'oeuvre de Jack Clayton Les innocents adapté du Tour d'écrou de Henry James. Il s'agit aussi de l'adaptation d'un roman, que je n'ai pas lu, Room at the top (titre original) vaut surtout pour la photographie (signée Freddie Francis) et donc la performance de Simone Signoret en femme mûre follement amoureuse d'un jeune arriviste. Mais l'ensemble est assez plat et manque de force dramatique. On dirait que Clayton ne s'est pas totalement investi dans ce premier film, se contentant de bien filmer et bien raconter un mélodrame. Ce qui est déjà honorable.
Il y a une sacrée ironie dans le titre du film "haute" quand on voit la scène finale avec l’enfant et sa voiture. L’homme arriviste qui n’a réussi à rien contrôler de ses ambitions et qui a subi les moqueries de tous.
De nombreux prix ont déferlé sur ce film qui fixe bien son époque et les risques encourus dans un scénario écrit sans trop de précautions. Pour fustiger la fameuse fracture sociale déjà en marche et le droit des femmes , revendiqué, mais pas encore appliqué. Sur ce double axiome Clayton sert une histoire romanesque et militante dont Simone Signoret s’empare avec gourmandise, et toute la retenue qui sied à son personnage. Bardée de ses trois prix d’interprétation, elle fixe parfaitement le portrait de cette femme mal mariée et dont l’infidélité conduira au drame. Un film terriblement dramatique , beaucoup trop sur le final qui nous conduit à un mélo regrettable . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Les Chemins de la Haute Ville est un film plutôt bien. Simone Signoret est excellente. Elle porte magnifiquement bien le film. Laurence Harvey est très aussi. Son personnage est plutôt intéressant de par sa détermination et son ambiguïté. L'histoire accroche plutôt bien et il y a de bons rebondissements. Après, dans ce registre ce n'est pas forcément le film qui m'aura le plus marqué.
L’ambition de Joe Lampton de passer d’un état modeste à la société des bien nantis est évoqué dès les premiers plans du film par un close up de ses bas troués suivi d’un plan large où il caresse un soulier verni avant de l’enfiler. Sa cupidité rencontrera un adversaire de taille sur son chemin en l’Amour. Le suspens repose sur le choix que fera Lampton entre la fille garante de prospérité ou l’autre qu’il estime profondément. En ce sens, A Room at the top repose en grande partie sur les épaules de Laurence Harvey qui offre une solide performance. Bien que l’acteur n’ait pas autant de couches et de souplesse à son jeu que sa principale partenaire, le spectateur demeure suspendu à ses réactions et à la décision qu’il prendra. D’ailleurs, tous les rôles entourant l’enjeu principal sont rendus avec justesse et sensibilité. Tant la mère et les collègues de Lampton, que les membres de l’entourage des deux femmes qu’il courtise. Simone Signoret prêtre à Alice toute sa force et sa vulnérabilité. Ses réactions sont troublantes et le sort de son personnage nous atteint tout comme le film dans sa globalité. La dernière séquence à l’église qui confond le public pendant un instant ne sachant s’il assiste aux funérailles d’Alice ou au mariage de Lampton est à la fois brillante et tragique. Elle confirme la victoire du diable et retentit comme le marteau du juge après l’énoncé de la sentence. Les chemins de la haute ville aborde un sujet à résonnance universelle rendu avec subtilité et maîtrise.