On ne peut s'empêcher de penser une nouvelle fois " what a fucking director!"
Bien sûr, Ken fait du Loach, reconnaissable à cent miles à la ronde.
Of course, les pauvres sont dans la mouise, l'avenir est bouché,
Bien sûr, leur vie est glauque, les maisons en brique délabrées,
But, l'équation se complique avec l'arrivée syriens dans cette région perdue, tournée à Durham.
Pour les piliers de bar du Old oak, ça change des immigrés arrivés dans le temps … d'Irlande!
La vieille solidarité syndicale a disparu depuis longtemps, noyée dans la bière.
Loach documente inlassablement, n'invente plus rien dans son cinéma, il empile les souvenirs d'une classe ouvrière et des laissés sur le carreau, de ceux que l'on ne voit pas, qui passent sous les radars.
Est-ce que cela a du sens de dire que ce film est plus ou moins bien réussi que certains précédents?
Of course not, fucking bullshit!
Il existe, full stop, et nous offre des portraits d'une folle humanité, qui vous tire les larmes des yeux. TJ et Vara succèdent aux précédents personnages loachiens, et disparaitront à leur tour, no matter.
On les oubliera probablement, ils ne sont ni complexes, ni subtils.
Sauf qu'ils sont uniques et capables de sortir de l'ornière des égoïsmes et au final, de nous laisser un tout petit, yes very litttle, espoir qu'une communauté d'une petite taille est, why not, le possible creuset d'une meilleure intégration de la différence entre les hommes.
Ainsi se termine la carrière d'un indigné, du début à la fin.
cinéma vo- novembre 23