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    Yurt
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    Culturevsnews
    Culturevsnews

    84 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2024
    Yurt, réalisé par Nehir Tuna, nous plonge dans l’univers complexe d’Ahmet, un adolescent de 14 ans dont la vie bascule lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux en Turquie en 1996. Ce choix, motivé par la quête de rédemption et de pureté de son père récemment converti, se transforme pour le jeune garçon en un véritable cauchemar. Ahmet se retrouve partagé entre deux mondes : le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste, et le soir, il retourne dans un dortoir surpeuplé où il doit faire face aux rigueurs des études coraniques et aux brimades de ses camarades.

    Le film explore les thèmes de la révolte et de la quête d’identité à travers le regard d’un adolescent pris au piège entre les attentes de sa famille et ses propres désirs. Ahmet, incarné par un talentueux jeune acteur, éprouve un mélange de colère, de confusion et de résistance face à un système éducatif qui cherche à embrigader la jeunesse. Les scènes dans le pensionnat, où les règles sont strictes et l’autorité omniprésente, créent une atmosphère étouffante qui reflète parfaitement le conflit intérieur du protagoniste.

    Cependant, l’espoir n’est jamais loin. Grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet trouve un allié dans cette lutte pour la liberté. Ensemble, ils défient les règles et les normes imposées, cherchant à s’épanouir en dépit des pressions extérieures. Cette amitié devient un symbole de résistance, incarnant la force de l'esprit humain face à l'adversité.

    La réalisation de Nehir Tuna est à la fois poignante et évocatrice, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les jeunes dans un monde où les idéaux et les croyances peuvent parfois se heurter à la réalité. Le film réussit à capturer les émotions de l’adolescence avec une sensibilité remarquable, explorant les luttes internes et les dynamiques familiales qui façonnent l'identité d'Ahmet.

    Le film est également enrichi par des performances solides de la part des acteurs, notamment Can Bartu Aslan, Doğa Karakaş et Ozan Çelik, qui apportent une profondeur et une authenticité à leurs personnages. Leurs interactions contribuent à rendre l'expérience d'Ahmet encore plus palpable, faisant ressentir au spectateur le poids de ses choix et de ses émotions.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    134 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2024
    « Yurt », en Turquie, c’est un pensionnat religieux. Pour son premier film très personnel, Nehir Tuna, nous ramène 30 ans en arrière ; une période de conflit larvé entre religieux et Etat laïque sur fond de crainte de montée de l’islamisme radicale. Ce film nous rappelle donc qu’Atatürk avait posé les bases d’une Turquie laïque. Ahmet est un jeune adolescent de famille bourgeoise. Son père devenu très pieux sur le tard et faisant aussi des affaires avec les religieux souhaite une vie pieuse et exemplaire pour son fils mais aussi une bonne formation. Donc, le jour, il fréquentera une école kémaliste, laïque, élitiste, nationaliste et mixte et le soir le pensionnat religieux, son dortoir surpeuplé et ses longues heures d’études coraniques et de brimades. Devant ses camarades de classe, il doit cacher cette double vie dans laquelle il ne sent pas à sa place et qui serait incomprise par ceux-ci. Il vit des brimades à l’école car lieu laïque, et aussi au pensionnat car lieu religieux. Ni à sa place à l’école, ni à sa place au foyer où son milieu aisé lui renvoie une image de nanti auprès de ses camarades. Il vit donc d’un malaise social doublé d’un malaise culturel et religieux. Tiraillé en tout sens, il doit composer entre sa volonté de jeune homme, son libre arbitre et la nécessité de ne pas décevoir son père.
    Pour illustrer cet embrigadement, le réalisateur use d’un superbe noir et blanc voyant immerger la couleur au moment de l’émancipation du jeune Ahmet. Ce film est très maitrisé, quelque fois académique puis s’étire inutilement en longueur une fois les enjeux bien intégrés.
    Un joli film fort utile sur le désastre de l’embrigadement ; on aurait aimé qu’un sujet traité en filagramme soit abordé plus frontalement par le biais du personnage secondaire, l’ami de foyer d’Ahmet : le clientélisme de la religion pour arriver à enrôler de nouvelles brebis.
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    FaRem
    FaRem

    8 657 abonnés 9 533 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 août 2024
    « Dieu ne me parle pas comme à toi. » Ahmet est un adolescent qui est placé dans une école religieuse où il séjourne en plus de suivre les cours dans une école laïque. C'est son père, membre éminent de la communauté religieuse, qui a fait ce choix, et Ahmet, qui veut se faire bien voir par lui, se résigne à vivre de la sorte. Deux salles, deux ambiances, ce qui fait écho à une situation tendue avec ces institutions qui sont la cible de manifestations, car elles favoriseraient l'extrémisme religieux. On découvre donc l'emprise de ces deux mondes sur Ahmet qui est tiraillé entre ces deux façons de vivre, mais aussi entre sa volonté de plaire à son père et de découvrir de nouvelles choses. Le contexte social et politique est intéressant au même titre que la vie difficile dans cet internat et le décalage entre les deux milieux où l'on voit un adolescent différent, mais tout ce qui se rapproche du récit de passage à l'âge adulte avec l'éveil sexuel, l'identité sexuelle, et autre, m'a parait surfait. Je n'ai pas trouvé que c'était abordé de manière naturelle. Ça reste un film correct, mais ça manque de rythme et d'émotion.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2024
    Premier long-métrage du cinéaste Nehir Tuna, Yurt nous plonge dans la Turquie de 1996, dans une période où la tension entre les partisans d’un pays laïc et ceux d’un État religieux était à son comble. Ahmet (interprété par un excellent Doga Karakas), adolescent de 14 ans, est envoyé par son père, devenu religieux sur le tard, dans un pensionnat islamique très strict. La journée, il continue de suivre les cours dans une école qui célèbre l’héritage d’Atatürk, à travers un culte patriotique d’ailleurs pas si éloigné de l’exaltation des croyants. Le jeune homme va tout d’abord spoiler: tenter de concilier les attentes des uns et des autres, avant de basculer dans une logique de rébellion totale.
    Une évolution du personnage aussi liée aux premiers émois de l’adolescence. Car Yurt dresse aussi le portrait sensible et sensuel d’un garçon en train de se découvrir. Peut-être un peu trop dense, parfois un brin brouillon, Yurt n’en demeure pas moins un superbe portrait de l’adolescence et de son désir d’émancipation. Ambitieux et troublant.
    s2d2
    s2d2

    16 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 juillet 2024
    je n'ai pas pu aller au bout, impossible de rentrer dans le film. Ça arrive parfois. pourtant le sujet me paraissait intéressant même si je ne savais ce que c'était ces centres pour jeunes
    Pierre V
    Pierre V

    7 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2024
    Excellent film Turc qui montre toute la complexité de cette société entre Islam rigoriste et modernité. Les jeunes acteurs jouent juste et nous embarquent dans une sorte de thriller brillant
    Laurencesarah
    Laurencesarah

    20 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juin 2024
    J’avais tellement envie d’aimer ce film. Helas le
    Manque de cohérence, de profondeur des personnages, de sincérité m’ont laissée de marbre devant un sujet qui traité autrement m’aurait certainement bouleversée. Un rendez-vous manqué avec l’Histoire -pourtant critique- de la Turquie face au fléau détestable de l’islamisme et sa violence, morale et physique.
    Léo Peteytas
    Léo Peteytas

    14 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2024
    Critique d'un système scolaire et religieux qui ne cherche qu'à emprisonner les esprits, Yurt est porté par un premier rôle de caractère et de grand talent, qui restitue à merveille la quête de soi et d'identité dans une société polarisée à l'extrême. La force du métrage est de ne pas verser dans le manichéisme ; laissant entrevoir les qualités humaines du père avant de dévoiler ses errements - Son rôle n'est-il pas, avant tout, de permettre à son fils de s'épanouir ? -, Yurt joue d'une tension permanente pour montrer comment, le malheur du personnage principal, est avant tout le résultat d'un enfermement physique et moral. Le repli sur soi et la détresse psychologique qui en résultent, et qui sont symbolisées par le choix visuel du noir et blanc, offrent à l'œuvre un véritable moment d'apothéose spoiler: : Quand Ahmet fugue avec son ami, la couleur revient, la musique s'emballe, la libération est totale ! Quelle puissance !
    Briser ses barrières mentales pour avancer, faire fi des interdits iniques, vivre tout simplement, voilà le magnifique message de Yurt. Figure successivement sympathique puis antipathique, le père apparait finalement comme l'être le plus malheureux. Car par sa défense acharnée de la tradition et de l'ordre établi, n'est-il pas, en fin de compte, prisonnier de ses propres créances ?
    Arthus27
    Arthus27

    93 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2024
    Jouissant d'un noir et blanc sublime, Yurt est une réussite graphique indéniable. Le film traite avec justesse et intelligence un grand nombre de problématiques autour de la société turque et de son rapport à la religion. Malgré quelques longueurs, on se laisse porter par cette histoire et ses péripéties. En revanche, la caractérisation des personnages laisse à désirer, avec des choix d'écritures et de narration parfois étranges.
    amour13
    amour13

    45 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 avril 2024
    Malgré de bons jeunes acteurs, ce film est tellement ennuyeux que je suis gentil en lui mettant un 2. C'est trop lent.
    Anne CC
    Anne CC

    10 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2024
    Drame turc. Dans les années 90 en Turquie, un adolescent partage sa journée entre un lycée privé mixte et bourgeois et un pensionnat conservateur et religieux le soir. Il va se rebeller contre cet endoctrinement , y subir des brimades et y rencontrer un ami. Son père très religieux voit en son fils son Salut.
    Différence de milieu social, laïcité et fanatisme religieux, démocratie et mouvement islamiste, amitié et amour naissante.
    Filmé en grande partie en N&B, le passage à la couleur donne un sentiment de liberté aux deux garçons.
    Bravo pour ce 1er film !
    Trop peu de copies, dommage !
    lacroix p
    lacroix p

    19 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2024
    Prenant, une image très belle, magnifiquement filmé: cela suffit à nous emporter dans la tourmente de l’adolescence déchirée par l’éducation. Les acteurs sont excellents, à commencer par le personnage principal. Une belle découverte.
    capirex
    capirex

    92 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2024
    Très bon film qui dépeint la Turquie des années 90 entre l'orientation laïque et émancipatrice du pouvoir et le début du prosélytisme islamiste à travers l'histoire de ce garçon envoyé par son père dans une école religieuse filmé dans un intense N & B qui laisse place en cours de film à des couleurs plus éclatantes à mesure que le jeune homme s'émancipe !
    Fabien N.
    Fabien N.

    6 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2024
    D'un côté le lycée privé chic et le culte d'Attatürk, de l'autre le pensionnat religieux. Entre ces deux mondes violemment opposés, ou plutôt dans les deux, le jeune Ahmet, fils de notable converti à l'islamisme des confréries. Endoctrinements rivaux mais somme toute pas si différents dans leurs méthodes, les deux univers sont chacun à leur manière viscéralement inégalitaires et aliénants, dessinant un portrait sans complaisance de la Turquie pré-Erdogan. Décrite avec justesse et sensibilité, l'amitié fusionnelle, aux confins du sentiment amoureux, unissant l'adolecent à un camarade plus âgé arrache de justesse le garçon du sentiment d'oppression... et avec lui ce très beau film!
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 avril 2024
    Ahmet a quatorze ans. Il vient de faire sa rentrée scolaire dans un des meilleurs lycées de la ville. Mais son père, un riche homme d’affaires fraîchement converti, a décidé de le placer dans un pensionnat confessionnel. Ahmet est condamné à vivre alternativement dans ces deux mondes opposés et inconciliables.

    L’action de "Yurt" se déroule en Turquie, durant l’année scolaire 1996-1997. À cette époque, le pays est déchiré entre deux mouvements : d’un côté les kémalistes laïcs et modernistes, de l’autre les religieux conservateurs. L’époque verra d’ailleurs la brève arrivée au pouvoir de Necmettin Erbakan, le chef du parti de la postérité. Renversé par les militaires après un an seulement d’exercice du pouvoir, il aura néanmoins ouvert la voie à l’un de ses lieutenants, Recep Tayyip Erdoğan.

    Ces événements politiques constituent la toile de fond de "Yurt". Parce qu’ils sont bien connus du spectateur turc, le film n’en dit mot. Sans doute le sont-ils moins du spectateur occidental, laissé dans l’inconnu à leur sujet. Le film en effet se focalise sur l’élève Ahmat – comme Robert Musil et Volker Schlöndorff s’intéressaient aux désarrois de l’élève Törless, la décomposition de l’empire austro-hongrois (ou la montée du fascisme) constituant le non-dit invisible de leur œuvre.

    Le film est construit suivant l’alternance pendulaire des journées d’Ahmet. Au lycée mixte qu’il fréquente, avec d’autres fils et filles de bonne famille, il chante les louanges d’Ataturk et assiste au garde-à-vous au lever des couleurs. Dans le pensionnat à la sociologie plus bigarrée, des enseignants sadiques lui inculquent de force des bribes de religion. Ahmet y est devenu la tête de Turc (!) de ses camarades. Heureusement, il peut compter sur l’amitié de Hakan, un pensionnaire plus âgé.

    "Yurt" est tourné dans un noir et blanc satiné. Il passe à la couleur lorsque Ahmet et Hakan fuguent hors des murs où ils étaient retenus pour une équipée ensoleillée et rebelle.

    "Yurt", nous dit son dossier de presse, serait en partie autobiographique, son réalisateur, Nehir Tuna, ayant connu à la même époque la même formation. J’en ai lu d’excellentes critiques. Je ne les conteste pas. Mais je n’ai hélas pas été accroché par cet adolescent trop lisse sur qui tout semble glisser, dont la sexualité encore indécise l’attire aussi bien vers une blonde camarade de lycée que vers son voisin de chambre, beau comme un Adonis gréco-turc.
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