Cet animé m'avait tapé dans l’œil, autant par ses visuels sublimes, son ambiance poétique et son thème inhabituel : des jeunes voulant rencontrer un fantôme.
Si au Japon, la croyance dans l'au-delà est réelle, et que les séries et films mentionnent souvent les âmes, les paradis, enfers, et fantômes en tout genre.
Le véritable sujet du film est plus philosophique : l'intérêt de vivre, sachant que chacun des 3 lycéens ne peut voir le fantôme que s'il est "proche" de la mort.
Entre le protagoniste Tomoya, stressé par ses études et sa mère obsédée par sa réussite scolaire, la fille Aoi harcelée à l'école par ses camarades de classe et qui a tenté à plusieurs reprises de sauter du toit, et Ryo, un ancien athlète atteint d'une maladie incurable.
Clairement parlant, on a pas le modèle-type du shonen bien dans sa peau et parfaitement intégré socialement.
Contrairement à d'autres œuvres, le fantôme tente régulièrement d'envoyer balader nos vivants, en leur disant de reprendre le cours de leur vie, de ne pas s'intéresser à elle, de l'oublier.
Ce moyen-métrage a une ambiance unique, à la fois très poétique, très légère, et pourtant évoque la mort et le sens de la vie.
Ce voyage, cette aventure estivale à la fois courte et lourde de sens pour nos ados, réussira à leur donner le courage de continuer à se battre, à exister, à s'affirmer.
Les auteurs nous font le cadeau de ne jamais tomber dans le larmoyant façile, ni le drama aux bons sentiments, la société japonaise décrite étant plutôt inhospitalière et passablement déshumanisée.
Un OVNI, oeuvre originale, belle et atypique, magnifiée par sa direction artistique et ses thèmes profonds.