Un petit film au scénario bien barré qu'est ce "Music Hole", mais qui peine à convaincre par un manque de fluidité au montage, du fait probablement d'un manque de cadrages différents lors de la réalisation.
Ce qui fait généralement la force des comédies est bien entendu le scénario (ici, c'est bravo !), la caractérisation comique de ses personnages (bravo encore !), la force des acteurs qui les incarnent (un presque parfait), les plans de coupe, les dialogues, et le montage, qui se doit d'être aussi fou que son intention. Ici, tout est bien présent, mais en quantité bien trop faible pour en soutirer tout le potentiel.
Ça aurait pu être un excellent film, si seulement le tout avait été concocté par un chef. Ce qui n'est pas encore le cas des deux réalisateurs, qui ont toute fois quelque chose à montrer et, on l'espère, un bel avenir dans le cinéma underground français (ou belge ?).
Le film se regarde avec plaisir pour les amateurs, et si je n'ai mis que 2,5/5, c'est par principe de neutralité.
Quelle créativité et quel humour (belge)! Ce film est plein d'idées de surprises et de contre-pieds. La réalisation est de bon niveau et le montage judicieux. Les acteurs sont excellents et les images ont un impact visuel qui renforce le délire général du film. Si vous avez aimé Dikkenek, ne ratez pas ce film.
Bon, il suffit qu'un film "comique" soit nul pour qu'on invoque le Xiéme degré. Que ce soit lourd n'est pas gênant, que ce soit graveleux non plus, les équipes du Splendid, des Nuls ou du Groland ont fait de vrais pépites sur ces principes. Mais c'est tout simplement pas drôle. Attirés par la critique unanimement élogieuse(on aurait justement du se méfier) nous sommes un bon nombre à l'avoir visionné ces derniers temps. Par petits groupes ou en couples. Aucun d'entre nous, je dis bien aucun d'entre nous n'a rit. Nous sommes de tous âges, de tous univers culturels et nous n'avons pas les mêmes goûts comiques. La preuve, certains avaient même adoré Inglorioud Bastards et d'autre OSS 117( pas les mêmes). Et bien là, rien, wallou. A peine un ou deux petits sourires, beaucoup n'allant au bout que par politesse pour les invitants. En fait, ceux qui invoquent un trés intello 15e degré ne sont généralement qu'au premier bien lourd et gras. Beaucoup de panurgisme dans le conformisme branchouille . Aussi laid qu'un mauvais Dupontel (il y en a des bons) et pathétique qu'un Dikkenek sur lequel d'ailleurs , la critique pro semble avoir oublié sa dithyrambe de la sortie pour être bien plus sévére aujourd'hui. Tant mieux si certains aiment. Personnellement, je n'ai rencontré AUCUN spectateur qui l'ai apprecié. S'il suffit d'être lourd et Belge pour faire se pâmer les salons parisiens...
Petit OVNI belge, Music Hole est un polar sombre avec des personnages bien barrés au charisme certain à l’écran. Tout part du sordide meurtre de la femme d'un comptable de cabaret Olé Olé, les événements et les scenes cocasses, déjantées vont se succéder sans réel rapport, à priori...jusqu'à que ces différents personnages ne forment qu'une seule et même histoire. Habilement mis en scène par des gros plans bien choisis, le sordide à l'humour noir est parfaitement réussi grâce à une réalisation impeccable. Cru, sans détour, cette histoire étrange fait sourire, amuse notamment grâce ses personnalités à l'accent belge.... un polar noir à voir. Attention, certaines scenes de nudité ne sont pas à mettre devant tous les yeux.
Un duo de réalisateurs pour un film jouissif. Une réunion d'acteurs tous investis autant les uns que les autres. Une atmosphère qui vous sort de la réalité. Un scénario bien construit... ou plutôt, bien déconstruit. Laissez vous embarquer pour un vrai dépaysement... et surtout, marrez-vous ! Par les temps qui courts, c'est bon de rire.
Mes films belges se suivent mais ne se ressemblent pas. Celui-ci est une caricature de la belgitude. Raffinement et intelligence qui marquent la culture belge manquent douloureusement dans ce film.
Un film pas comme les autres. Déjanté, décalé, plus qu'improbable. Un coup tellement tordu de mari pas si idiot monte pour ré séduire sa femme volage. Rafraîchissant sans plus.
Une comédie noire belge, au récit tortueux, avec une panoplie de personnages désopilants et un ton résolument absurde. Quelques bonnes idées, d'effets comiques de second degré mais à vouloir trop en faire, le fil se perd et peut lasser. Avec une narration relai et au diapason, une photographie désuète et au casting, le plaisir de revoir L. Oltuski (SODA).
Je ne donne pas souvent mon avis sur les films mais je ne pouvais pas passer mon tour sur celui-ci ! Un vrai chef d'oeuvre à la sauce Dikkenek mais avec un vrai scénario qui donne envie de le revoir, revoir, revoir ! mention spéciale pour la BO qui met en avant des musiques incroyables ! franchement allez y les yeux fermés mais les oreilles grandes ouvertes !
Francis est le nouveau comptable d'un cabaret miteux de Charleroi que dirige un patron autoritaire aux pratiques mafieuses. Le couple qu'il forme avec Martine, son épouse, bat de l'aîle. Mais leur mésentente conjugale n'explique pas que Francis découvre, au lendemain d'une nuit bien arrosée, dans son congélateur, la tête tranchée de son épouse. Comment est-elle arrivée là ? Comment Francis réussira-t-il à s'innocenter du crime dont on l'accuse immédiatement ?
"Music Hole" nous vient de Belgique précédé d'une réputation flatteuse et en tous points méritée. C'est une étonnante réussite. Comme d'autres films d'outre-Quiévrain ("C'est arrivé près de chez vous", "Dikkenek", "La Merditude des choses", "Ni juge ni soumise", "Belgica"...), "Music Hole" manie un humour belge volontiers scatologique, qui choquera peut-être les bégueules, mais fera hurler de rire tous les autres.
Mais "Music Hole" ne se réduit pas à une enfilade de blagues grasses. C'est un scénario complètement déjanté, qui rappelle "Fargo" ou "Pulp Fiction", qui voit se croiser des losers sympathiques, des tueurs à gages maladroits et de fausses femmes fatales.
Le montage du film est sa troisième et sa plus grande qualité. Le scénario, complètement déstructuré, multiplie les flashbacks et les flash-forwards. Il faut s'accrocher dans les premières minutes pour ne perdre aucun détail. Mais bien vite, les pièces du puzzle s'agencent les unes aux autres donnant à un récit, pourtant sacrément alambiqué, sa parfaite lisibilité.
Une réussite enthousiasmante à consommer bien frais pour oublier la canicule estivale !
Un film extrêmement misogyne, dans la mesure où il ne porte aucun regard critique ni aucun contre champ au discrédit permanent qu'il inflige aux femmes. Et ce ne sont pas les personnages féminins, tous présentés comme bêtes et/ou perfides qui viennent nuancer le propos. Quant à l'humour qu'il tente de mettre en place, il tombe toujours à côté et crée une gêne (involontaire) permanente. Bref, un film insupportable.