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traversay1
3 554 abonnés
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3,5
Publiée le 9 novembre 2022
Roumanie 1972, Nicolae Ceaușescu règne en maître et la Securitate veille au grain, un œil sur la jeunesse rebelle, qui écoute en cachette, l'insolente, l'émission Metronom sur Radio Free Europe. qui diffuse Hendrix, les Doors et toutes ces musiques décadentes. Le film d'Alexandru Belc décortique un système qui espionne, harcèle et incite à la délation. Metronom est un peu long à démarrer mais c'est pour mieux installer une atmosphère pesante aux cinquante nuances de gris. Passée la bascule du milieu du film, celui-ci devient passionnant et âpre, avec une mise en scène qui joue la sobriété et choisit la subtilité plutôt que la démonstration pure et dure. C'est aussi, en parallèle, une œuvre intime qui raconte une histoire d'amour adolescente pervertie par l'air délétère du temps. Choisir l'angle de la jeunesse pour raconter la Roumanie de l'époque est une excellente option parce qu'elle touche à cet âge de tous les possibles, a priori synonyme de liberté, d'apprentissage et d'espoir, concassés par un régime qui ne pense qu'à protéger ses valeurs, marquées par l'isolement, la corruption et la xénophobie de l'occident. Metronom est peut-être d'une austérité excessive mais il persuade de sa pertinence et de sa profondeur douloureuse sur la longueur. Dans le rôle principal, l'actrice Mara Burgarin est remarquable, toute en obstination et en résistance, jusqu'à risquer sa propre sécurité et celle de ses proches.
Le cinéma est une redoutable "time machine" pour le pite ( le ratage du film "tirailleurs" ) et le meilleur avec Radio Metronom, une plongée glaçante dans le quotidien de jeune roumains, étranglés par la dictature de Ceaucescu. Bucarest, 1972. Ana a 17 ans et rêve d’amour et de liberté. Un soir, elle rejoint ses amis à une fête où ils décident de faire passer une lettre à Metronom, l’émission musicale que Radio Free Europe diffuse clandestinement en Roumanie. C’est alors que débarque la police secrète de Ceausescu, la Securitate... La réalisation est délicate, les moments de tension se logent au creux de séquence de "liberté" quand les jeunes réunis dans un appartement écoutent les programmes de cette radio qui leur offre une fois par semaine une émission qui leur est dédiée. Ce n'est pas un film fun, ni un film historique au sens traditionnel du terme mais ne dit on pas que le diable se cache souvent dans les détails. Il fut attendre 1989 pour que ce régime tombe....
On s’ennuie ferme dans la Roumanie de Ceaucescu, en 1972. Ana y a dix-huit ans. Elle passe son baccalauréat dans un lycée huppé de la capitale. Elle est amoureuse de Sorin, un camarade de classe, et le rejoint, contre l’avis de ses parents, chez une amie, pour une fête durant laquelle les jeunes gens fument, boivent, s’embrassent en écoutant les tubes diffusés par radio Free Europe jusqu’à ce que les agents de la Securitate débarquent et les arrêtent.
Le cinéma roumain – je l’ai déjà dit – est d’une étonnante vitalité et souvent d’une grande noirceur. Je fais partie des fans inconditionnels de Cristian Mungiu dont le "4 mois, 3 semaines, 2 jours", Palme d’or à Cannes en 2007, m’a marqué à vie. Le jeune Alexandru Belc travailla sur son tournage et y fut scripte. Puis il collabora avec un autre grand réalisateur roumain Corneliu Porumboui, avant de passer derrière la caméra. "Radio Metronom" est son premier film de fiction après un documentaire, "Cinéma mon amour", consacré au combat pour la survie d’une salle de cinéma dans une petite ville du nord de la Roumanie.
S’il est né en 1980, Alexandru Belc situe son film en 1972, au plus sombre de la période Ceaucescu. On comprend qu’il entend filmer une jeunesse étouffée par l’absence de liberté et désireuse d’en trouver malgré les interdits posés par l’Etat policier du Conducator.
Le problème du film est qu’il hésite entre deux options sans arrêter son parti : s’agit-il d’un coming of age movie, un film sur la sortie de l’adolescence, la découverte des premiers émois amoureux et des premières blessures de cœur ? ou d’un film plus politique façon La Vie rêvée des autres qui raconte comment une société de surveillance sème la discorde dans une bande d’amis et inspire les comportements les plus vils à des âmes innocentes ?
"Radio Metronom" souffre de sa modestie et de son manque de lyrisme. Ce pourrait être une qualité. C’est ici un défaut. À tel point que les rebondissements de l’action en deviennent incompréhensibles. La fin du film m’a été particulièrement incompréhensible. spoiler: Je n’ai pas compris pourquoi Ana faisait l’amour avec Sorin alors qu’elle venait d’apprendre sa trahison (l’amour plus fort que la raison ?). Je n’ai pas compris la discussion d’Ana et de son amie Roxana autour d’une glace (Ana continue à aimer Sorin et aimerait retrouver sa trace ?). Je n’ai pas compris l’ultime scène du film (tous les lycéens ont été libérés et reprennent leur vie routinière ?)… cela fait beaucoup d’incompréhensions pour un seul film.
On pense forcément à 'VARSOVIE 83, UNE AFFAIRE D'ÉTAT', sorti au mois de mai dernier. Ce film fait l'apologie de la résistance. Il est composé de deux parties qui s'opposent, la première où règne l'insouciance de cette jeunesse (sous le joug de Nicolae Ceaușescu), la seconde dominée par la répression de son régime. Je me suis intéressé aux jeunes protagonistes rapidement, avec leur préoccupations typiques des années 1970. Et puis c'est la montée en puissance de la surprise party, qui est magnifiquement filmée, avec "Light my fire" des Doors en clef de voûte. Et la première scène d'amour que j'ai trouvé très émouvante. Concernant la mise en scène, l'ouverture du film est magnifique (rencontre des 2 collégiens). La direction des jeunes acteurs/trices est bien vue, celui qui raconte les blagues politiques particulièrement.
Film intéressant sur la période Causcesu en Roumanie (1965-1989) et sa police politique, la terrible Securitate. On voit comment ce pouvoir pouvait manipuler et intimider les gens (comme la Stasi en RDA) pour qu'ils deviennent des mouchards, des informateurs où chacun pouvait trahir son voisin, ses amis, sa famille. Un bémol, cependant. Le film fait un peu trop de longs plans sur les personnes, les visages, les scènes intimes.
J'aime beaucoup le cinéma Roumain, et je suis allé voir ce film sans savoir du tout quel en était le sujet.... Sans vraiment m'ennuyer, j'ai eu du mal à accrocher sur l'histoire de ces jeunes qui écoutent illégalement "Radio Free Europe". La seconde partie m'a semblé plus convaincante dans la manière de démontrer les agissements de la SECURITATE de Nicolae Ceaușescu contre tout ce qui semblait être interdit par le régime communiste. La fin est quelque peu déroutante, suggérant que ces jeunes sont rentrés dans le rang et que toute tentative de rébellion est inutile...
Décevant. Les trois premiers quarts d'heure (!), il ne se passe pratiquement RIEN à part une séparation. Il faut donc endurer d'interminables scènes où des lycéens roumains sautent comme des cabris au rythme de la musique anglo-saxonne interdite sous Ceaucescu. Puis l'action commence enfin, avec des accents de tragédie cornélienne sur fond de trahison et de chantage exercé par la Securitate. Vient ensuite une scène de lit où le désir triomphe de la morale et c'est déjà fini....
Si le film, une fois encore, est daté dans une période historique très précise ( le début des années 70 en Roumanie ) , la répression, la dictature, demeurent des éléments d’interprétation universels, inépuisables comme le montre très bien Alexandru Belc dans son réquisitoire effrayant, pour ne pas dire cauchemardesque sur l’avenir de la jeunesse roumaine. Autour de l’héroïne Ana, suspectée d’avoir participé à une lettre collective destinée à une radio libre à l’étranger, se met en place tout le système répressif du pouvoir Ceausescu qui brise les consciences et annihile toute personnalité. C’est pesant, le verbe plus que le geste, l’allusion, le silence dans cette mise en scène faussement tranquille que le réalisateur orchestre de manière systématique. Le rouleau compresseur est en marche , là où la peur et la crainte, la délation et la trahison rasent le bitume. Mara Bugarin portée par Ana, si fragile et si forte, incarne l’idée même de la résistance. Face au camarade Colonel qui va la cuisiner pendant toute une journée, une séquence terrible, sans aucune violence physique. Mais la parole du bourreau est parfois plus terrible . AVIS BONUS Que ce soit l’entretien avec le réalisateur ou les commentaires d’un spécialiste des totalitarismes , avec en prime analyses de séquences, tout est excellent dans ces bonus . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
En 1972, Ana a 17 ans. Elle est amoureuse et se dérobe à ses parents pour rejoindre ses amis avec qui elle écoute une émission de radio interdite par la dictature en place. Mais un événement va chambouler cette soirée remplie d’amour et de liberté. Un film qui raconte une histoire bouleversante et porté par une comédienne talentueuse. Mise en scène remarquable.
une catastrophe alors que le sujet était alléchant. rien ne se passe pendant 1.30h. pratiquement pas de dialogues. des scènes interminables muettes. pas de décors. si toujours les mêmes 3 en tout. avoir été prime "meilleure mise en scène" j'aurai fait mieux avec mon iphone. concernant le vrai sujet des restrictions il est traité en 10mn le reste comme le début sans intérêt tellement c'est mal joué
Le film montre bien que personne n' est innocent dans une dictature et qu' un geste anodin chez nous peut avoir de graves conséquences si on ne rentre pas dans les rangs quand on se fait prendre et ce à tout âge. La dénonciation du système roumain est certes implacable mais on pourra regretter quelques ellipses qui nuisent à l' efficacité du scénario.
Un film sur des jeunes vivant sous la dictature communiste en Roumanie... Sur des jeunes qui ne ressemblent pas du tout aux jeunes de l'époque et même pas aux jeunes d'aujourd'hui...Rien n'est vraisemblable, tout est exagéré et mélodramatique.. Avec des scènes très silencieuses et des relations arficielles entre les parents et les enfants. Créer des dialogues si pauvres et si fades pour représenter un peuple qui a été en fait si bruyant, si drôle et si créatif dans un système répressif est une grande injustice qui est faite par ce réalisateur envers l'histoire et envers tous ceux qui entrent avec grande curiosité dans les salles pour découvrir des bribes d'une époque qu'ils n'ont jamais vu... En tant que roumaine c'était une honte de voir ce film! A tous ceux qui souhaitent découvrir cette époque au cinéma je vous conseille les films de Lucian Pintilie (par ex: La reconstitution, Le chêne)
Trop construit sur la lenteur le film est à la limite de l’ennuyeux Vu réfugiés victimes de la Securitate franchement ce film est en dessous des réalités, bizarre…
"Metronom" se déroule dans les années 70 en Roumanie, à l'apogée du régime communiste, alors que des jeunes s'octroient quelques libertés. Il est formellement interdit aux citoyens roumains d'avoir le moindre contact avec les stations de radio, la télévision ou la presse internationale qui sont accusées de dénigrer l'état. Les lycées se réunissent pour passer du bon temps entre eux en écoutant de la musique jusqu'à ce que la Securitate débarque... L'insouciance et l'esprit de liberté laissent alors place aux coups de pression et aux abus en tout genre. Récompensé du prix "Un certain regard" à Cannes, "Metronom" est un film très carré et très froid à l'image du colonel Biris. Si l'on sent la tension et l'importance de ce qui est en train de se jouer pour l'avenir d'Ana, on a l'impression que tout a été fait pour ce moment-là, et rien d'autre. La romance évoquée n'a aucun intérêt et l'intégralité des personnages secondaires sont de simples figurants stéréotypés. À part la partie centrale qui raconte quelque chose et en dit long sur la situation de l'époque, le reste est totalement dispensable. Au final, un film très académique qui méritait un meilleur traitement.