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Norbert Sautelles
7 abonnés
555 critiques
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2,5
Publiée le 29 juillet 2024
spoiler: Le film possède son ton original en relation avec où il se déroule, c'est-à-dire le Congo, ainsi qu'avec la thématique qu'il brasse, c'est-à-dire les croyances et superstitions qui sont un mélange des superstitions du christianisme avec les croyances et superstitions tribales locales. Comme d'habitude les superstitions n'impressionnent que ceux qui croient et le film paraît artificiellement dramatisé. Même si notre personnage en souffre beaucoup. Mais il faut reconnaître que le scénario intègre parfaitement tous ces éléments. Avec un regret en tant que spectateur est que la femme de Marc Zinga n'a pas de place dans la deuxième partie du film.
Néanmoins le film possède ses originalités, en particulier l'ambiance, les décors des lieux où il se déroule au Congo, avec aussi les divers éléments culturels qu'il met en avant. Il est à noter qu'il n'est pas du tout une publicité, mais plutôt un repoussoir pour ce pays, les gens ne semblant pas avoir de libre arbitre et surtout étant pris par le carcan des superstitions.
Le film possède néanmoins une signature et une vraie hystérésis.
A vouloir tout mettre dans un film, on finit par s'y perdre et perdre le spectateur. Dommage. Des choses fortes y sont racontées. Des images sont belles ou impressionnantes. Mais entre film réaliste montrant une certaine réalité et fable "fellinienne" à l'africaine, le réalisateur n'a pas voulu ou pas su choisir. A l'arrivée un film sans véritable histoire cohérente ni scénario, qui perd le spectateur en chemin, quelque part au milieu du Congo.
Film hors de ma zone proximale de contemplation et dans l'incapacité à comprendre chaque subtilité, j'observe simplement un regard moderne d'une biopsie d'une partie de son pays et un désir de s'inscrire dans aucune frontière, de se redéfinir.
Très beau film mélangeant tradition et modernité. Le poids des traditions sur la nouvelle génération ne permets pas de vivre en accord avec leur mode de vie/aspiration et ceux de leurs pairs. Des très belles images qui mettent bien en scène le propos. Les femmes sont aussi peu considérées si elle n'ont plus de mari...
La portée culturelle d'Augure est intéressante. On se plonge au côté de Koffi et sa femme de retour au Congo pour présenter cette dernière. Durant ce voyage, on va comprendre ce qui a poussé Koffi à partir en Europe. Les croyances locales l’ont érigé en être maudit à cause d'une tache de naissance qui serait celle du “diable”. Alors qu’il pensait pouvoir tourner la page après tant d’année, il n’en est rien. Ce séjour est donc des plus difficile pour sa femme et lui. Une impression d'autant plus forte grâce aux bonnes prestations de Marc Zinga et Lucie Debay. C’est passionnant de voir la place que prend la culture dans le quotidien. Alors que les pays occidentaux ont tendance à oublier la leur, on voit qu'au Congo elle reste imprégnée. Les quelques cérémonies montrées sont impressionnantes.
Alors qu’il a vécu des années en Europe, désormais le regard de Koffi contre ces rites est des plus négatifs. Cela ressort à plusieurs reprises dans les échanges. Pour autant, à travers plusieurs passages plus immersifs du côté de la famille de Koffi, on essaye de comprendre cette culture. Un échange indirect intéressant. C'est appuyé par la construction d'Augure. En faisant des chapitres un peu plus centrés sur un personnage, nous pouvons le voir se développer. Dommage tout de même que l'ultime partie alourdit le tout.
Comment dire ?? l'idée de départ aurait pu être bonne si elle n'avait été galvaudée par une inconsistance des personnages, une histoire qui se résume à 2 pages et une pseudo psyché sur les sorciers aux coutumes ancestrales pimentées de christianisme. Bref un délire affligeant et pathétique.
Cela fait 15 ans que Koffi n'a pas vu sa ville natale, Lubumbashi, au Congo. En raison d'une marque de naissance sur la joue, sa famille dit qu'il est lié aux forces du mal, ce qui est l'une des raisons de son départ pour l'Europe. Alors qu'il est sur le point de fonder une famille avec Alice, il se rend avec elle là où il a grandi pour payer la dot pour la naissance de son premier enfant. Koffi cherche toujours à se faire bien voir des siens, mais il remarque que les choses n'ont pas beaucoup changé... Porté par l'artiste Baloji, le premier long-métrage de ce dernier évoque les traces du colonialisme et les superstitions au sein du pays tandis qu'il est également question des traumatismes infantiles ou des différences culturelles. Si Koffi est au centre du film, ce n'est pas la seule histoire que l'on suit... J'ai apprécié la mise en place de l'histoire avec ce retour sous tension, mais ce qui suit par rapport à Koffi m'a paru superficiel. J'ai préféré l'histoire de sa sœur Tshala, une femme moderne qui a payé le prix de sa modernité dans un pays très attaché aux traditions. Quant au petit, c'est plus focalisé sur l'esthétique que sur le contenu. Visuellement abouti et immersif avec une atmosphère mystique, "Augure" se disperse beaucoup trop au lieu d'approfondir ce qui était intéressant.
Ce film de Baloji, que dire, cela ne m'a pas trop fait voyager, en faite, le début, ca va... mais ensuite ca part dans tout les sens. Je n'ai pas aimé, je suis peut être pas du tout dans cet ambiance, ou peut être que je ne vois pas ca de mes yeux comme ca. J'ai été un peu choquer dans la manière dont on parle aussi de certaine tradition peut être. pas bon film pour moi désolé :s
Un jeune congolais retourne dans son pays natal après 15 ans d' absence pour y présenter sa femme (enceinte) et payer la dot. Son nom signifie sorcier et suite à un saignement de nez mal venu, il passe pour un sorcier... Il s' ensuit des scènes assez confuses à comprendre... Un scénario assez emmêlé, avec quelques images marquantes . Peut-être à voir une deuxième fois pour mieux saisir le fond...
Premier long-métrage du rappeur belge d’origine congolaise Baloji, Augure nous offre une plongée colorée, musicale et sans complexe dans le pays des parents du réalisateur. Au début du film, Koffi (Marc Zinga) se rend au Congo-Kinshasa avec sa compagne Alice (Lucie Debay), celle-ci étant enceinte de jumeaux. Il va alors tenter de renouer avec une famille qui l’avait rejeté car né avec une tache de naissance considérée comme la marque des sorciers maléfiques. Rapidement, dans un glissement tragi-comique du récit, il va être accusé de souiller l’âme des nouveaux nés. Dressant un portrait baroque et semi-imaginaire du Congo, brassant de nombreuses thématiques contemporaines (le poids des traditions, l’enfance laissée à l’abandon…) ce film assez dingue offre un point de vue d’une grande richesse, bénéficiant d’une multitude d’influences – africaines, européennes, africaines… Brillant.
Après une longue absence, Koffi (Marc Zinga) revient au Congo présenter sa compagne Alice (Lucie Debay), enceinte de jumeaux, à sa famille. Mais Koffi, qui souffre d’épilepsie et a un angiome sur la joue gauche, passe pour un sorcier chez les siens qui l’accueillent froidement. Pendant son séjour, il croisera le chemin de trois personnes frappées comme lui d’ostracisme en raison de leur originalité et de leur refus des convenances.
Le musicien et cinéaste Baloji aurait pu, pour son premier film, tourner un banal retour au pays natal. Né au Katanga, émigré très jeune en Belgique, sans doute aurait-il pu puiser dans son histoire personnelle pour le raconter. Mais il a opté pour un autre parti, plus onirique, qui s’inspire du « réalisme magique ».
Le résultat, qui fait la part belle aux costumes et à la musique auxquels Baloji lui-même a mis la main, a été salué à Cannes dont il est reparti avec le Prix de la nouvelle voix. "Augure" avait été choisi pour représenter la Belgique pour l’Oscar du meilleur film étranger ; mais il ne figure pas dans l’ultime liste des quinze titres restés seuls en lice.
Le résultat n’en est pas moins déconcertant. Une fois passé le choc de la rencontre avec la famille de Koffi, le scénario s’étiole dans une succession de rencontres inutiles. Avec elles, l’attention du spectateur s’évapore. Très vite, on se désintéresse du sort de Koffi et d’Alice pour sombrer dans l’ennui.
Le premier film de l'artiste d'origine congolaise Baloji (acteur, musicien, réalisateur, styliste, performeur) est une découverte étonnante.
Le début du film est délicieux. Koffi rentre au pays pour présenter sa femme, aussi blonde que lui est noir, mais les choses vont très mal se passer suite à un malentendu causé par trois malheureuses gouttes de sang.
Enchaînement loufoque d'évènements bizarres, racisme dans tous les sens, tableau sensible de la vie quotidienne, scènes de rue impressionnantes, songes poétiques : on est happé par cette entrée en matière.
Augure perd ensuite un peu en intensité, multipliant les histoires parallèles dans un creuset dont on comprend vaguement qu'il parle de transmission, mais qui ne se raccordent pas forcément au début du film.
Sans être parfaitement réussi, le film de Baloji brille par sa puissante vitalité et révèle un réalisateur qui pourrait dans les années à venir donner de l'Afrique une vision plus moderne et plus déliée que celle que nous offrent les "anciens" du continent (Abderrahmane Sissoko, Mahamat-Saleh Haroun).
Une petite découverte, le réalisateur baloji a été récompensé au festival de cannes grâce à ce film se déroulant au Congo, pays de naissance du réalisateur. Augure est un voyage à proprement parler, on suit koffi un congolais vivant en Belgique, oblige de revenir au pays donner une dot à son père. Son voyage va devenir un carcan, il va devoir affronter l l'hostilité de sa famille qui le considère comme un sorcier car il a une tâche de vin sur le visage , et au superstition et au rite de son pays ou l occultisme est omniprésent. Baloji filme bien cette atmosphère onirique mêlant réalisme, fantasme,et contes ce qui est pour moi le point d accroc au film car il me perd minute après minute en empilant trop les genres. C est dommage car son film aborde des thèmes intéressants tel que la perte de Racine,l exclusion, l occultisme. J ai en tête l adaptation du conte hansel et gretel version africaine qui est très très bonne.
Insolite et intéressant conte congolais. Le réalisateur mêle avec bonheur rationalité et onirisme, séquences explicatives et ellipses narratives. Un bel objet singulier dont même les zones d'ombre séduisent. Marc Zinga dont c'est le meilleur rôle à ce jour est étonnant.
Koffi retourne au Congo après une longue absence. Des retrouvailles avec la famille appréhendée et qui vont se passer douloureusement. Entre traditions et modernité, ce périple va être un concentré d’émotions puissantes. La réalisation est magnifique. Le spectateur est captivé par cette histoire envoûtante.