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Miami_Chorize
9 abonnés
215 critiques
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4,0
Publiée le 19 juin 2024
Je ne connaissais pas du tout le réalisateur de ce film mexicain (David Zonana), mais je crois que c'est quelqu'un à suivre.
Avec cette histoire de formation de jeunes militaires, on prend une sacrée claque. Ils subissent un entraînement rigoureux, mais surtout spoiler: des brimades de plus en plus dégueulasses de la part d'une bande de sous-officiers, les plus odieux de la caserne.
Trois amis se sont engagés en même temps. Pour eux, l'armée est synonyme d'avenir stable (sur le plan professionnel) et d'espoir, en rejoignant une organisation qui lutte contre le Mal (la délinquance et les narco-trafiquants). Le trio est inégal : l'un est plutôt réfléchi, passe-muraille, hyper prudent. Le second a un fort caractère. C'est le plus costaud (au plan physique), mais le plus rebelle. Le troisième, Luis, semble plus fragile sur le plan physique, mais aussi très déterminé sur le plan moral : il a besoin de ce qui est pour lui un boulot.
Une relation ambiguë s'instaure entre l'un des gradés et cette recrue. Le réalisateur nous maintient volontairement dans un entre-deux, créant un certain suspens, jusqu'à la séquence finale, très forte.
La version mexicaine de Full Metal Jacket mais version psychologique beaucoup plus dur. Dans une école d'officier militaire du Mexique. Nous sommes avec une jeune recrue. Qui va être sans le vouloir dans un couleur de l'enfer avec ses supérieurs. Énorme pression psychologique. Des supérieurs sadique. Lui qui pensait sortir de la misère avec un bon emploi. Sa morale sera remis vite en question au fil de l'histoire du film. Il y des scènes qui marque.
Luis est un jeune Nahua qui décide de rejoindre les rangs de l’armée pour donner une couverture médicale à sa mère et pour s’assurer un meilleur avenir. Formé à l’école des cadres, il y fait l’expérience amère d’un bizutage sadique.
"Heroico" nous vient du Mexique où il a fait scandale. C’est en effet une charge en règle contre l’armée mexicaine et la formation de ses cadets. Le sadisme mielleux du sergent-chef Sierra, qui prend sous sa protection le jeune Luis pour mieux le dominer, n’a rien à envier aux plus célèbres instructeurs du cinéma hollywoodien, de "M.A.S.H." à "Full Metal Jacket". Plus près de nous, dans l’espace et dans le temps, la mort d’un sous-lieutenant pendant un « bahutage » à Saint-Cyr avait fait scandale et avait inspiré "Pour la France".
"Heroico" entend traiter plusieurs sujets de front. Le bizutage dans les armées n’est que le premier. La minorisation des populations amérindiennes au Mexique en est un autre. Les logiques de domination qui peuvent s’exercer sans limite dans des organisations hiérarchisées, le culte de la virilité combiné à une homosexualité toujours latente en sont encore d’autres. Le cinéma latino-américain s’est décidément fait une spécialité de filmer des mineurs défavorisés, marginalisés et emprisonnés, qu’il s’agisse des petits délinquants des rues de Bogota ("Un Varón") ou des victimes chiliennes de pédocriminels ("Blanquita").
Interdit aux moins de douze ans avec avertissement, "Heroico" est un film éprouvant. Dans l’ambiance oppressante des dortoirs, il enchaîne les scènes de torture, physique ou psychique, plus cauchemardesques les unes que les autres, au point qu’on finit par douter de la frontière entre le rêve et la réalité. Quelques rares permissions hors de l’école servent d’interlude qui nous montrent Luis dans son environnement familial.
"Heroico" a le défaut de devenir vite répétitif. Une fois introduit dans l’école des cadets et à ses bizutages sadiques, on a compris de quoi il en retourne. Les trois ou quatre plus proches camarades de Luis incarneront tour à tour les différentes façons de le subir et d’y réagir. La fin du film est ouverte et frustrante, comme si le réalisateur n’avait pas réussi à choisir entre les différentes options qui s’offraient à lui.
Un jeune soldat arrive à l'école d'officier, dès les premières minutes on constate deux choses. La première est qu'on s'interroge sur la véracité de l'admission où comment un jeune de 18 ans peut entrer en école d'officier sans bagage au lieu d'être plus logiquement soldat du rang ?! La seconde est que la visite médicale est étrange, une première humilitiation ou est-ce une véritable méthode médicale ?! Le début du film est assez classique mais on remarque très vite les humiliations, les instructeurs qui savourent leur statut de "petits chefs", les codes plus ou moins officiels en vigueur au sein de l'institution... etc... Souvent dans les films il s'agit d'un abus de pouvoir d'un homme ou deux alors que le film suppose et suggère que cet apprentissage agressif serait en fait systémique. Le pamphlet est évident sur une institution gangrénée par des méthodes institutionnalisées qui semblent reposer sur une multitude de bizutages. On a bien du mal à y croire car pourquoi et comment y voir une utilité ou un bénéfice sur la formation et le mental des futurs officiers ?! Etrange... Mais finalement le plus intéressant reste la mise en scène, une mise en scène sèche et austère tout en mêlant les songes et cauchemars du personnages, qui matérialisent ses peurs et ses doutes sous le regard silencieux et mystique d'une sculpture de dieu aztèque. Site : Selenie.fr
Pour subvenir aux besoins médicaux de sa mère un jeune garçon intègre un collège militaire dans un ancien site aztèque. Lui et les nouveaux arrivants sont surnommés les « poulains » et soumis au bizutage viriliste et cruel des anciens élèves. L’héroïsme ce n’est pas celui des valeurs transmises ni celui des instructeurs qui reproduisent bêtement ce qu’ils ont subi quelques années auparavant. Mais plutôt celui d’un fils prêt à accepter toutes les humiliations dans le seul but de soigner sa mère.
Redoutable film aussi dense et violent que Midnight Express ou Apocalypse Now. Le dressage impitoyable des élèves de l'école de l'armée de terre mexicaine peut renvoyer à quasiment tout ce qui se pratique à l'armée mais à un degré supérieur ici et en synergie avec la barbarie et la corruption de la société de ce pays. Juxtaposition de scènes courtes et fortes aux couleurs froides et ponctuées chacune d'une musique expressive.
Sii l'engagement dans l'armée dans une intention d'ascension sociale n'a rien de nouveau, ce héros la manque singulièrement de motivation et erre dans un scénario improbable et sous une réalisation mollassonne.
Luis, un jeune homme de 18 ans, intègre un collège militaire dans l’espoir de s’assurer un meilleur avenir et surtout, obtenir une mutuelle pour payer les soins de sa mère malade. Sur place, il va rapidement être confronté à un système rigide et violent, dans l'optique d’en faire un soldat parfaitement soumis à sa hiérarchie…
Avec Heroico (2024), David Zonana nous plonge tête la première dans l’horreur d’un collège militaire où brimades et autres humiliations sont monnaie courante. Il en profite aussi pour mettre en lumière le racisme dont sont victimes les indigènes, ainsi que les pratiques répréhensibles de l'Heroico Colegio Militar (une célèbre institution au Mexique, entachée par plusieurs affaires de violences au sein de ses formations).
Il en résulte un film brut de décoffrage, certes prévisible, mais suffisamment puissant pour nous tenir en haleine pendant toute la durée du film. Et comme un joli pied de nez auprès de l’institution et du gouvernement, le film n’ayant pu être tourné dans le véritable collège militaire, le réalisateur a situé son intrigue au “Centre Ceremonial Otomi” à Temoaya, avec son architecture inspirée de la culture aztèque (un décor qui rappellera quelques souvenirs aux plus nostalgiques d’entre nous, puisque c’est à cet endroit qu’a été tourné plusieurs séquences d’un James Bond : Permis de tuer - 1989).
Impossible bien évidemment de ne pas repenser à Full Metal Jacket (1987) de Stanley Kubrick, avec la déshumanisation des soldats hyperréaliste. Côté interprétation, il faut saluer les excellentes interprétations de Fernando Cuautle (le sergent Sierra) et Santiago Sandoval Carbajal (Luis). Un pamphlet brillant auquel on ne reste pas insensible.
Film puissant qui ne laisse pas indifférent. Bon scénario, bonne direction d'acteurs et surtout, mise en scène exceptionnelle. J'ai bien aimé l'ambigüité dans certains dialogues, rendant le scénario assez imprévisible. David Zonana est à suivre de près.
Un jeune homme décide de rentrer dans l'armée mexicaine. Il faut d'abord suivre la formation. Le traitement réservé aux conscrits dépasse les limites imaginables, mais de nombreux épisodes ne sont que suggérés.
Le message sera délivré avec finesse et aurait secoué l'institution militaire dans ce pays en proie à la violence la plus débridée.
Voilà un titre remarquable, sorti dans peu de salles mais qui mérite pourtant et largement d'être vu.
Drame social mexicain. Un jeune homme de 18 ans entre au Collège militaire mexicain, afin d'acheter des médicaments pour sa mère malade et étudier. Les nouvelles recrues y subissent brimades, humiliations, violences verbales et physiques, parfois juste suggérées. Dominations des supérieurs avec une certaine jouissance, corruption et meurtres.
Filmé dans un superbe décor ! Une tension permanente, un film violent jusqu'au dégoût. Fin nauséeuse.
J ai noté moyen ce film car si l histoire est forte elle n est pas originale. Les travers et le mot est faible qui se sont déroulés au Sein de casernes militaires sont légion ( sans euphémisme) dns le monde entier. Que ce film bouleverse les âmes innoncentes qui n ont jamais connu ou su ou devine ces aspects est compréhensible.. Le scénario ne débouche pas sur une histoire achevée.On ne sait pas ce qu est devenu ensuite le héros du film. Une pensee pour Jacques Chirac qui a évité à des générations de supporter les buses de la vie militaire.
Nota. Séance à tournefeuille un dimanche soir= 2 Spectateurs.
"Heroico" est un thriller psychologique mexicain avec des qualités. En effet le réalisateur David Zonana dénonce avec brutalité et violence le système militaire mexicain qui se veut violent, corrompu, meurtrier et qui engendre de la violence par effet de boule de neige avec certaines séquences qui font froid dans le dos avec une jeune recrue qui va se révéler héroïque et d'une noirceur totale.
Un film assez éprouvant finalement, fait de brimades, d'injures, de violence dans l'armée, qui doit former des gens très endurcis donc rendus esclaves par leurs supérieurs...C'est filmé avec brio, avec une "musique" de fond, qui ressemble à un perpétuel bourdonnement, finissant par angoisser ses témoins, nous les spectateurs....Le site de l'armée est magnifique, un ancien temple aztèque niché dans les collines...Cela donne parfois de réelles émotions...Qu'on oublie aussitôt pour se retrouver emprisonner moralement par cette discipline de fer, presque absurde, car on se demande, in fine, quelle est sa finalité ? Protéger la nation ? J'en retiens que le Mexique est un pays en souffrance, et que l'armée dans tout cela est l'arbre qui cache la forêt....Tout cela je me répète est assez éprouvant, une femme a crié lors d'une scène.....Je conseille sans insister, cela reste du bon cinéma mexicain....Hors des sentiers battus......
"Heroico" plonge le spectateur dans un univers militaire brutal et oppressif à travers les yeux du jeune Luis, dont le désir de sauver sa mère le conduit à s'engager dans l'armée. Le film expose de manière percutante les abus de pouvoir, la violence et les humiliations qui règnent au sein de l'institution militaire. Situé au Mexique, l'un des pays les plus violents d'Amérique centrale, le récit soulève des questions troublantes sur les origines et la propagation de la violence, laissant planer une atmosphère sombre et inquiétante. L'acteur principal offre une performance remarquable, tandis que les magnifiques paysages de l'académie militaire, située sur un ancien site aztèque, ajoutent une dimension visuelle saisissante. En somme, "Heroico" est un film puissant et poignant qui explore les côtés sombres de la nature humaine et de la société mexicaine contemporaine.