Caustique, touchant, original, désopilant, flippant, étrange, inattendu, hallucinant, inquiétant... Enfin, ce sont ces adjectifs, et même plus, qui me viennent directement à l'esprit, et tout autant d'émotions qui traversent cette heure de cinéma (trop courte!) dénonçant avec brio et sans détour l'ignominie, mais surtout l'absurdité, et l’horreur de la période que nous venons de traverser, et que trop de neurotypiques aimeraient tellement qu'on oublie! Comme furent "oubliés" les collabos et autres petits kapos après la Libération en 45, et les années qui ont suivi...
La banalité du mal, ce fameux concept théorisé par Annah Arendt après avoir assisté au procès de l'atroce Eichmann, qui justement ne semblait pas si "atroce", mais au contraire, monstrueusement MÉDIOCRE et BANAL, monstrueusement faible et coupablement docile, sans états-d'âme, sans âme même... Un simple Monsieur-tout-le-monde! Glaçant! C'est ce que ce film montre avec humour: comment des gens lambda ont pu se transformer parfois en bourreaux, dotés d'un plus ou moins grand pouvoir sur les autres!
Il y a également un regard à la fois tendre, drôle, mais sans concession sur la mode WOKE, bienpensante, et sur les dérives sectaires genre véganisme ou homme trans tombant "enceint", le discours soi-disant inclusif, tout du moins féministe "elle pleut, dehors", " merci à vouses" ...
Bref, un régal! On aurait aimé que cela durât un peu plus longtemps, sinon parce que ce genre de film n'existe...... tout simplement pas!!