Le film est constitué de saynètes, toujours bien ficelées, et pour certaines franchement désopilantes. On s'amuse et l'on rit du début à la fin !
Les acteurs, tous professionnels, sont très bien servis par le réalisateur Laurent Firode, qui a le don d'imaginer, dans l'apparente banalité d'un immeuble haussmannien et de ses habitants, des situations cocasses qui nous permettent enfin de rire de la lugubre époque que nous traversons depuis, au moins, mars 2020. Rire de la maladie, de ses "traitements" (médicaux et/ou politiques), des théories absconses des nouveaux et auto-proclamés "éveillés",... bref de la Bêtise humaine ! Et ce sans que ce soit un film militant : pas de jugement, simplement une volonté de tourner en dérision certains de nos travers, de rire de bon coeur du réel et de ce "monde d'après", déjà bien là, qui fait parfois si peur tant il souffre de folie !
Que lui et les acteurs du Monde d'après (puisque c'est le titre du film) en soient vivement remerciés : ils sauvent l'honneur du cinéma français, en ce moment bien trop convenu et, disons-le, conformiste. En la circonstance, l'audace qu'ils ont eu de réaliser ce film, et leur courage, sont salutaires. Cela faisait longtemps que je n'étais pas revenu au cinéma, et je ne le regrette absolument pas !
Pour résumer, on peut dire que la qualité du Monde d'après est (très) inversement proportionnelle à la quantité de moyens avec lequel il fut réalisé !
Ayant eu la chance de pouvoir assister à une séance au cinéma Saint-André-des-Arts, le film a été suivi d'un débat d'environ une heure, qui a prolongé l'excellent moment que nous venions de passer et a donné davantage de profondeur et matière à réflexion.
Mention spéciale aux acteurs Irène Ismaïloff et Christian Diaz, qui ont porté le film ce jour-là et participé au débat ; et également à Patrick Dross, à l'irrésistible talent comique.
Bref merci pour ce moment, qui m'a permis, tant que faire se peut, de dédramatiser, de décompresser presque trois années dans une sorte d'enfer sur Terre. Ni plus, ni moins.
Je vous recommande vivement ce film, que vous soyez pro-..., anti-..., ou simplement ni l'un, ni l'autre ! J'irai voir avec plaisir le numéro 2.