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    Eureka
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    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    116 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2014
    Vu au cinéma lors de sa sortie. Sujet en or, travail sur l'image extraordinaire (les tons Sepia donnent à l'ensemble quelque chose d'indescriptible mais qui happe le spectateur). L'épilogue était de mémoire magique. Seuls reproches : des longueurs en veux-tu en voilà qui peuvent perdre beaucoup de monde en chemin hélas pour un résultat au final (avec le recul) qui rappelle davantage un exercice littéraire. Mais bon, ça reste puissamment ancré dans la mémoire.
    Alejandro Almodoclint
    Alejandro Almodoclint

    15 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2010
    La caméra narrative, les images merveilleuses, l'ambiance sépia, la subtilité du scénario, la maitrise des thèmes du film (le traumatisme, la culpabilité et le pouvoir des non-dits), le puissance des rapports humains sous un fond d'histoire de meurtre sous-jacentl....toutes ces qualités n'effacent pas la durée (3h30)et la lenteur. Dommage
    titiro
    titiro

    38 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2013
    Ce film est tout simplement extraordinaire. 3h36 de pur bonheur. Quel dommage que l'on ait pas pu voir le montage d'origine qui durait plus de 4 heures. On ressort de ce film enchanté et subjugué. L'ayant vu 5 ans et demi auparavant au cinéma, je suis toujours sous le charme. Dès les premières minutes, on est pris dans la mise en scène posée, lente, mais magistrale. En plus, passé à la couleur dans les dernière minute donne tout son sens au titre et au film. Du cinéma de génie. Merveilleux, tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 septembre 2013
    Eurêka peut donner foi au cinéma. Ou s'en dégoûter. Quelque part, ne pas apprécier ce genre d'oeuvre, c'est renoncé au cinéma - ou du moins une facette de ce qu'il peut offrir, et c'est peut-être à partir de ce film que je comprends que je ne suis pas fait pour le cinéma... Ce cinéma allez, sinon la boucle serait bouclée. 3h37 affiché ici, sachant que derrière le DVD un prosaïque "150 minutes" peine à se distinguer du reste des informations, c'était mal parti. Non parce que ça joue, quoiqu'on en dise. La première fois que j'ai regardé où en était le film, il était à 2h26 (donc dans mes pensées à la toute fin), et j'ai eu le grand désespoir de voir sur mon lecteur qu'il restait environ 1/3 du film. Cela fait mal. Et pourtant, à partir de là, le film prend de l'ampleur. Oui, à ce moment-là précisément (avec la découverte du garçon grosso modo). C'est dire si pendant les 2h26 précédentes je me suis emmerdé. Mais le réalisateur l'a voulu. A moins d'avoir tout compris au préalable ou d'être un génie, on ne prend conscience de ce que parle réellement le film qu'à partir de 3h (chaque personnage qui passe sa rédemption, grandit, etc etc, enfin sur le fond j'entends). Donc pendant 2h26 en gros, on a une histoire, et ce que je déteste par-dessus tout, au-delà des questionnements basiques (qui ? que ? quoi ? comment ?), c'est d'être face à une énigme simple mais insolvable : une trame linéaire, compréhensible, avec certes ses quelques mystères (le silence des gosses, le serial killer, etc) mais surtout une impossibilité à cerner ce que veut montrer le réalisateur. En ce sens l'absence totale de psychologie, de sentiments (du moins apparents, je l'ai vécu tel quel, film froid, extrêmement froid) , rajouté ainsi à ce flou dont je viens de parler, a eu pour conséquence de faire naître en moi, parallèlement à un ennui progressif, un sentiment (contradictoire oui, un film sans sentiment qui en procure, il y a quelque chose à développer là-dessous peut-être) de gêne, de perplexité, l'esprit cartésien adulte en prend un sérieux coup (ce pourquoi je crois ce genre de film est plus fait pour les 10/15 ans que les adultes). Parce qu'on ne sait rien. On ne sait rien, on ne sait pendant très longtemps même pas ce qui habite la tête du réalisateur, on ne sait même pas qu'est-ce que cette foutue histoire fait là (la prise d'otage, puis la grosse ellipse, puis le choix de jouer à la fois sur le chauffeur que les gosses, puis le cousin qui ramène sa petite pomme), et surtout comment une première partie peut tenir 2h26 (enfin moins, je crois c'est 2h avant le road-trip), grand mystère dans l'histoire du cinéma. Et peu à peu, aux alentours des 3 heures (bon faut l'avoir vécu pour le comprendre, c'est un soulagement), on apprend. Et c'est majestueux, comme un puzzle qu'on fait gamin, car tout s'emboîte, mais jamais cela ne me fera oublier ces 2 premières heures lentes comme... rien au monde. Si même sur la fin certains défauts persistent (musique, lenteur exagérée, etc), on comprend le concept global du film, on peut même dans un grand moment d'empathie apprécier la chose, et la façon dont se clôture Eurêka nous redonne de la foi.
    Il faut peut-être parler de la forme, de l'original "faux" noir et blanc... ? Même pas. Honnêtement pour avoir vu pas mal de choses (c'est déprimant de faire ce genre de constat) je ne trouve ça même pas (plus) beau. Désormais, rien à foutre de l'image ; faut simplement savoir quoi en faire. Et ce film en est la preuve la plus parfaite.
    dragon_ryu
    dragon_ryu

    11 abonnés 487 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 décembre 2009
    Quand on jette un coup d'œil à l'histoire que nous conte ce film et la durée dudit film, on sait déjà que le réalisateur va prendre son temps pour nous raconter le peu de chose qu'il a à nous dire. Ainsi le film est fait de longs plans cadrés avec un soin maniaque dans un scope chichiteux, pas de doute le réalisateur se regarde filmer et ne s'occupe guère du spectateur qui se fait royalement chier. L'utilisation de la bichromie, au-delà du pur exercice de style visuel, a un but narratif qu'on devine dès les premières minutes du métrage, c'est dire à quel point le résultat est académique en plus d'être nébuleux. A la fin, on est partagé entre un sentiment de rejet et de frustration, car il y avait tout de même matière à faire un bon film, les acteurs ne manquent pas d'allures et son attachants, le fait divers qui ouvre le film est intéressant et pouvait donner lieux à des enjeux introspectifs puissants, l'esthétique n'est pas désagréable même si surfaite, on a vraiment l'impression de regarder le film d'un photographe qui se fait avant tout plaisir. On note aussi que le titre du film est "Eureka", l'œuvre se propose donc d'apporter une solution, le soucis c'est qu'après trois heures de film on est pas sûr d'avoir saisi la nature du problème.
    selenie
    selenie

    5 469 abonnés 6 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2021
    Après un prologue sans doute obligatoire mais un peu long (pourquoi en montrer autant au fond ?!), le récit se focalise sur le chauffeur qui se retrouve soupçonner d'être le tueur en série, pourquoi ?! Comment ?! Ensuite il y a la "mise en ménage", et là ça choque semble-t-il personne qu'un homme célibataire s'incruste au domicile de deux ados qui vivent seuls de surcroît ?! Puis arrive le quatrième larron, qui n'apporte strictement rien à l'histoire, ni ne l'enrichit, ni provoque d'évolution des uns ou des autres à l'exception notable d'une scène qu'on pourrait qualifier de "twist", si vous ne l'aviez pas encore deviné. Le film est plombé par trop d'invraisemblances donc, dont une police qui n'enquête pas à priori, qui laisse chacun vaquer à ses occupations ?! La mise en scène de Shinji Aoyama prend son temps, étirant toutes les scènes au maximum de leur limite, à tel point qu'il nous faudrait extrapoler un moment pour y déceler (ou non !) une symbolique éventuelle à tout ça.
    Site : Selenie
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    121 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2012
    Ca faisait un moment que je voulais découvrir ce film, ça avait l'air d'être plutôt pas mal (euphémisme!). Bon il y a quand même une qualité à vanter en tout premier lieu, tout simplement parce que c'est ce qui saute aux yeux d'entrée de jeu, c'est la force visuelle d'Eurêka. C'est juste beau, c'est juste TROP beau! Une des plus belles utilisations du sépia que j'ai pu voir, comme chez Tarkovski et quand je dis ça ce n'est pas rien. La photographie est absolument sublime, les jeux de lumière rendent particulièrement bien et tout cela est encore plus magnifié par une mise en scène très inspirée. Entre les travellings minutieux, les quelques plans-séquence bien venus et la composition de l'espace qui donnent l'impression que les personnages restent enfermés malgré tout, on peut dire qu'Aoyama propose non seulement une superbe technique mais fait aussi preuve d'un grand sens artistique. Sa mise en scène est juste intelligente.

    Eurêka est avant tout une affaire de personnages. On y suit 3 rescapés d'une sanglante prise d'otages qui, au passage, est une superbe séquence de cinéma. Quelques années encore après le traumatisme reste vivace et les survivants du carnage ont encore du mal à se remettre à vivre et porte encore ce poids sur les épaules. L'ancien chauffeur de bus, Makoto, est le personnage le plus intéressant, peut-être parce qu'on le sent plus humain et plus vivant que les deux enfants. Non pas que ces protagonistes soient inintéressants, mais leur côté un peu "statique" m'a un peu gêné. Il y avait à mon sens mieux à faire que de traiter le traumatisme en peignant des personnages presque apathiques.
    Enfin le déroulement du film reste tout de même admirable bien que j'ai quand même senti la longueur du film, peut-être est-ce parce que je ne suis plus tellement habitué à en voir des longs. La première partie (quasiment 1h30) est très lente mais a le mérite d'introduire la deuxième partie, plus riche, plus dense, plus trépidante qui aura vraiment retenu mon intérêt. Plusieurs interrogations surgissent ainsi, concernant des valeurs communes à tous, des valeurs universelles: l'espoir, la guérison du traumatisme et comment renouer des liens avec soi-même. Ca nous fait réfléchir sur le sens de la vie même dans une optique plus large. Plus on avance dans le film, plus on s'attache aux personnages et plus on veut les suivre voire les guider dans la recherche de leur libération. Ce film c'est ni plus ni moins qu'un voyage initiatique vers la lumière qui les sortira de leur obscurité mentale.
    C'est un film qui gagne encore plus d'estime chez moi avec le recul mais que j'ai quand même adoré sur le coup malgré les quelques moments de flottement que j'ai pu ressentir. C'est une oeuvre intelligente, à la beauté formelle éclatante et au fond très riche. Elle peut nous habiter encore un petit moment et c'est le cas pour moi. La scène précédant le plan final et le plan final sont à mon sens de très grands instants de cinéma, comptant parmi les plus beaux que j'ai pu voir. Eurêka c'est la vie, Eurêka c'est du grand cinéma.
    Nelly M.
    Nelly M.

    81 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2008
    Mieux vaut le découvrir en deux fois afin d'éviter la fatigue qu'immanquablement 3h37 occasionnent. Dommage en effet que le très créatif cinéaste Aoyama Shinji et son excellentissime chef opérateur Tamura Masaki, éreintent ainsi le spectateur par leur entêtement à repousser toujours aux fins fonds le fin mot : je reste convaincue qu'ils pouvaient en suggérer autant en écourtant bon nombre de plans, aussi magnifiques soient-ils... Hormis ce défaut, c'est une merveille de subtilité, et qui tient aussi du western, donc en même temps, un divertissement, moyennant quelques précautions vis-à-vis des enfants peut-être... Quoique ce soit un médicament pour les grands traumatisés en général, et peu importe leur âge. Comme les oeuvres d'art sans prix, on est remué, agacé, envoûté, on en reste baba longtemps après la projection. Toutes les facettes de la condition humaine défilent sous nos yeux et pour la postérité, enfin, on en a l'impression. L'achat du dvd est un placement assuré sur le long terme, à visionner comme un feuilleton, en plusieurs soirées au besoin.
    Trelkovsky
    Trelkovsky

    57 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2011
    On peut lire sur de nombreux pitchs d'"Eurêka" qu'il s'agit de l'histoire de trois personnes dont l'existence est remise en question après qu'ils ont survécu à une violente prise d'otage. Mais précisons bien une chose : ce que ces pitchs semblent présenter comme l'élément perturbateur du récit (la prise d'otage) se termine au bout de 15 minutes de film, sur une durée totale de 3h30.
    Non, "Eurêka" n'a pas une structure classique. Shinji Aoyama raconte son histoire avec le temps nécessaire pour lui apporter un maximum de sens. C'est un film entièrement consacré à ses personnages, où les moindres silences et répliques ne sont jamais vains. Il ne s'agit pas de ces oeuvres existentialistes où l'on suggère lourdement toutes les réflexions d'un personnages en le faisant regarder pendant 30 ans un paysage ; ni de ces films "intellectuels" incroyablement bavards où l'on arrive à se demander si les répliques possèdent vraiment un sens. Le cinéaste trouve l'équilibre parfait entre la façon d'approfondir ses personnages, explorant avec une précision et une finesse rares les possibilités que lui donne son histoire d'utiliser des dialogues intelligents et un langage cinématographique pur. Car en plus d'être d'une densité exceptionnelle, "Eurêka" est esthétiquement l'un des plus beaux films de ces dernières années. La photographie, quelque part entre le noir et blanc et le sépia, associée à des cadrages parfaits et à un sens de la poésie inouï (la scène de la plage est absolument bouleversante, dans tous les sens du terme), invite le spectateur à vivre une expérience sensorielle envoûtante et la prédispose à se remettre lui-même en question devant ce lent et magnifique road-movie existentiel. Bien entendu il est impossible de saisir toute la profondeur du propos en un seul visionnage (même une dizaine pourrait ne pas suffire). Mais cette oeuvre majeure (et ce à tous les niveaux) atteint directement le but artistique ultime : toucher directement l'âme.
    Buzz063
    Buzz063

    63 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juillet 2010
    Très grand film malheureusement trop méconnu. Il ne faut pas avoir peur de sa durée, 3h40, tant Aoyama Shinji maitrise son film tant sur le fond que sur la forme. Le metteur en scène compose des plans superbes baignés dans des couleurs sépias qui donnent une ambiance unique au film. Personnages très riches et fouillés. Eureka a un côté contemplatif qui pourtant ne plombe ni le rythme ni la narration qui divise le film en deux. Une première partie dans un petit village japonais et une deuxième qui transforme le film en road-movie. Aoyama a suffisament confiance dans son histoire pour se permettre de ne pas insister sur l'histoire du tueur en courant après le sensationnel et clôt cette sous-intrigue en douceur. Le film est un long et très beau voyage.
    betty63
    betty63

    13 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2011
    "Euréka" est, me semble t'il, l'histoire d'un accouchement à la vie après un traumatisme ; d'une renaissance qui va se faire grâce à aux liens qui se créent entre les personnes meurtries qui vont s'épaulent, se soutenir. Si l'une d'entre elles tombe elle entraîne les autres dans sa chute, mais si elles s'unissent alors un avenir est possible. Très beau film d'où l'émotion reste la trame. Douloureuse et salvatrice.
    Noistillon
    Noistillon

    66 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mai 2012
    Grosse déception. Alors, je pourrais déjà attaquer le film sur sa mise en scène très chichiteuse, ces couleurs assez répétitives, mais surtout sur l'ennui intolérable qu'il distille durant toute une seconde partie franchement médiocre. Prétendument chef d'oeuvresque, Eurêka est pour moi l'un des films les plus surestimés qui soient. Le film, trop froid, ne laisse passer aucune émotion.
    Tedy
    Tedy

    214 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2007
    Malgré la longueur du film et la lenteur des scènes
    (plutôt bien filmées par Aoyama Shinji), on regarde jusqu'au bout ce drame japonais.
    Pascal
    Pascal

    121 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2024
    Shinji Aoyama (Dcd en 2022) appartient avec notamment son compatriote K.Kurosawa à la seconde nouvelle vague du cinéma japonais dite de Rykkyo ( du nom d'une université de la banlieue de Tokyo).

    "Eureka" constitue sans aucun doute le titre le plus renommé ( prix de la critique internationale Cannes 2000) d'une filmographie peu diffusée dans l'Hexagone.

    A partir d'un scénario qui repose sur l'histoire d'un traumatisme commun vécu par trois personnages ( ils ont été l'objet d'une prise d'otages qui a laissé plusieurs victimes) et sur leur parcours pour réussir à le dépasser.

    La durée du film ( 210 minutes) est vraisemblablement un parti pris de mise en scène, pour conduire le spectateur à comprendre la nécessité du temps long pour parvenir à connaître la résilience ( un des personnages n'y parviendra d'ailleurs pas et tombera dans la violence criminelle).

    Au plan formel " Eurêka" ( j'ai trouvé) relève du slow cinéma ( suite de plans séquences, souvent silencieux et méditatifs).

    Filmé en sépia ( l'absence de couleur correspond à la tristesse et au mal être que ressentent les trois personnages principaux) avant que le dernier plan en couleur, qui balaye un paysage d'une nature magnifique, métaphore de la vie et du dépassement réussi des traumatismes profonds.

    Destiné au spectateur patient, intéressé par le cinéma introspectif, "Eureka" propose ( selon moi) son meilleur profil dans sa dernière heure.

    Il constitue aussi un des titres du cinéma de l'Empire du soleil levant le plus réussi, d'une période où le pays ne jouait plus le fer de lance du septième art asiatique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 avril 2008
    Le film par excellence à voir sur grand écran. Des cadrages magnifiques, une photo miraculeuse (il existait la couleur et le noir et blanc, il existe désormais le "Shinji Aoyama", mélange de sépia lumineux, à la fois sombre et écarlate !) et une histoire à tomber par terre. Tout commence dans l’archipel japonais par un détournement de bus qui tourne au drame. Le cinéaste choisit ensuite de suivre les destins des trois survivants de ce carnage. Il livre un manifeste de questions essentielles basées sur le traumatisme, la culpabilité, la paranoïa, les non-dits, les destins tourmentés liés, la famille dans une succession de tableaux aussi resplendissants les uns que les autres, d’une profondeur indéniable. Très souvent les corps s’enfoncent dans l'horizon, l’obscurité ; très souvent ces corps sont mutilés ou déformés à l’écran. L’ambiguité est maitresse car l’image sert d’illusion au récit. Rien n’est prêmaché, tout est subtilité. N’est-ce pas la définition même du cinéma ? Tout est dans l’intensité : on doute, on partage, on vie le périple de ces personnages. Un parcours qui se révèle semé d’embûches, mais aussi un long voyage initiatique vers un nouveau départ, une renaissance, une résurrection après deux ans d’absence, de mort spirituelle. Un possible voyage vers la lumière… On pense à Kiarostami évidemment mais dans un fond opposé : le personnage dans "le Goût de la cerise" voyage vers la mort, ceux-ci vers la Vie. Je suis tout simplement resté béat comme un neuneu devant tant de beauté, devant cette expérience visuelle unique. Un miracle venu d’ailleurs.
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