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    Le Théorème de Marguerite
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    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2023
    Un peu perdue de vue ces dernières années, après des débuts prometteurs, Anna Novion revient avec un feel good movie dont le sujet risque de rebuter le grand public, et ce serait dommage, à savoir la quête obsessionnelle de son héroïne pour prouver la fameuse conjecture de Goldbach. Ce n'est pas qu'il soit nécessaire d'avoir fait Maths Sup pour apprécier Le théorème de Marguerite mais s'intéresser à une jeune femme qui vit, mange et dort dans la recherche mathématique n'est pas en soi un sujet éminemment sexy. Et pourtant, grâce à une interprète étonnante, Ella Rumpf, le film nous attache à son caractère presque autiste, comme en sont dotés certains HPI. Les esprits chagrins diront que tout est cousu de fil blanc dans la progression dramatique et que cette boss des maths finira bien à un moment ou à un autre par s'ouvrir un tant soit peu au monde extérieur et à l'amour, comme de bien entendu, pour un succédané de comédie romantique. Tant pis pour eux, ils n'auront pas vibré devant la folie de ce personnage, si éloigné du commun des mortels, que cela soit dans l'exécution d'équations à vitesse supersonique (ce sont les effets spéciaux du film, en quelque sorte) ou dans des parties de Mah-jong qui remplacent de manière très efficace les habituels poker ou échecs. Il n'existe aucune formule certaine au cinéma pour assurer du succès d'un film mais il serait dommage de se priver du plaisir de gourmet de savourer celui-ci, sous prétexte qu'il traite de mathématiques, matière qui en a traumatisé plus d'un à l'école (votre serviteur en fait partie).
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2023
    Eh bien voilà que le cinéma commence à s'intéresser aux mathématiques, à y voir une certaine poésie et une source de dramaturgie. Il y a 3 mois, sortait "La voie royale" film sur une brillante élève se frottant aux difficultés présentées par la filière maths sup, maths spé. Aujourd'hui sortie de "Le théorème de Marguerite" sur une élève de Normale Sup préparant une thèse de mathématiques sur un sujet particulièrement ardu, la démonstration de la conjecture de Goldbach, assertion mathématique formulée en 1742 par le mathématicien allemand Christian Goldbach, et toujours pas démontrée depuis. Dans les 2 films, à rebours de la stupide croyance qui voudrait que les filles ne sont pas bonnes en mathématiques, le "fort en maths" est une matheuse. Dans la première partie du film, on a même l'impression que Marguerite n'est pas autre chose qu'une matheuse, avec un comportement proche de l'autisme qui la voit se balader en chaussons dans les couloirs de l'Ecole Normale Supérieure qu'elle considère comme étant sa maison. Des évènements vont progressivement faire d'elle une autre jeune femme, toujours mathématicienne de haut niveau mais beaucoup plus adaptée à une vie sociale et affective. Tout d'abord, ce qu'elle ressent comme une humiliation lorsque, dans une présentation de son travail à un public de spécialistes, sa démonstration est mise à mal par un étudiant, lui aussi très brillant. Se considérant lâchée par son directeur de thèse suite à ce couac, elle démissionne de Normale Sup. Sa rencontre avec Noa, une passionnée de danse dont elle va devenir la colocatrice, va lui montrer qu'il peut y avoir autre chose que les maths dans la vie. Enfin, un rapport sexuel réalisé uniquement pour le plaisir va lui faire prendre conscience que rester en permanence en position de dominée n'est pas souhaitable et qu'on peut trouver son compte en passant en position de dominante. La franco-suédoise Anna Novion est une réalisatrice rare, mais talentueuse. Seulement 2 longs métrages de cinéma avant "Le théorème de Marguerite" : l'excellent "Les grandes personnes" en 2008, l'excellent "Rendez-vous à Kiruna" en 2013. En fait, tout en étant un très bon film, "Le théorème de Marguerite" est peut-être un peu moins excellent que les 2 précédents : la faute à un petit coup de mou dans la période entre la démission de Marguerite et le moment où elle reprend du poil de la bête après son aventure sexuelle. Peut-être aussi parce que, à tort ou à raison, les équations mathématiques carrément "jetées" sur les murs peints en noir de l'appartement occupé par Marguerite et Noa donnent vraiment l'impression d'être quelque peu folkloriques et, surtout, sans véritable rapport les unes avec les autres. Présent en tête d'affiche dans les deux premiers films d'Anna Novion, Jean-Pierre Darroussin interprète ici un rôle moins important, celui du professeur et chercheur Laurent Werner, le directeur de thèse très ambigu de Marguerite. La comédienne franco-suisse Ella Rumpf est magistrale dans le rôle de Marguerite (Hoffman). Le comédien belge Julien Frison, pensionnaire de la Comédie Française, est excellent dans le rôle de Lucas Savelli, l'autre étudiant très brillant. Quant à Sonia Bonny, l'interprète de Noa, elle est une magnifique découverte pour ce qui est sa première apparition dans un long métrage de cinéma.
    Paul B
    Paul B

    48 abonnés 999 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2023
    Quand on aime les sciences au sens large et LA seule science exacte connue à ce jour, à savoir les mathématiques, Marguerite est un film pas excellent, pas génial, pas parfait, non :Ineffable. Il n'est pas possible de dire à quel point ce film est formidable.

    Les acteurs s'en sortent bien, le sujet de la recherche scientifique et des conflits entre chercheurs habilement traité, le peu d'humour rend l'expérience encore plus géniale...

    Vous savez quoi ? Oubliez le premier paragraphe. Que vous aimiez ou non les mathématiques vous DEVEZ voir ce film.

    Pourvu que ces acteurs aient une belle suite de carrière.
    remyll
    remyll

    191 abonnés 436 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2023
    Chapeau bas pour la réalisatrice Anna Novion qui signe un film admirable et jubilatoire sur un thème peu accessible: la recherche en mathématiques. Les acteurs principaux sont vraiment exceptionnels car ils parviennent à nous faire ressentir les excitations incroyables qu’ils peuvent éprouver lors de leurs recherches si complexes, mais aussi les profondes angoisses liées aux éventuels échecs des hypothèses qu’ils émettent. Sans parler de l’humour entourant ces cerveaux hors-norme : excellent !
    Jmartine
    Jmartine

    168 abonnés 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2023
    Une brillante étudiante en mathématiques, doctorante à Normale Sup sous la direction du professeur Laurent Werner, seule femme de sa promotion, est sur le point de dévoiler sa thèse sur la conjecture de Goldbach…Interviewée par une journaliste, son discours passionné laisse percevoir à quel point Marguerite, incarnée avec justesse par Ella Rumpf, semble avoir trouvé la foi dans ce champ scientifique. Gauche et malhabile dans ses chaussons, les épaules rentrées, presque terne, elle apparait d’emblée en décalage avec le reste du monde, évoquant une jeune novice au couvent… En revanche, en posture de démonstration mathématique, elle irradie, elle raisonne avec élégance et effervescence, suscitant l’admiration de ses collègues et de son directeur de thèse, interprété par un inhabituel et ambigu Jean-Pierre Daroussin…. Mais à l’occasion de la présentation de ses travaux, s’annonçant comme sa première consécration devant un auditoire hautement spécialisé, un nouvel étudiant, Lucas aussi talentueux qu’elle, remet en question tout ce en quoi elle croyait. Ses certitudes s’écroulent en un instant. Et le ciel lui tombe une seconde fois sur la tête lorsqu’elle se sent trahie par son directeur « mentor », qui la lâche, argumentant que « les mathématiques ne doivent souffrir d’aucun sentiment. » …elle plaque tout, devient vendeuse, découvre son corps, vit en colocation avec Noa, une danseuse, qui va lui montrer qu'il peut y avoir autre chose que les maths dans la vie…devient une brillante joueuse clandestine de mah-jong…Mais son esprit ne parvient pas à oublier son problème mathématique. Ni son séduisant camarade de thèse. Elle revient vers les chercheurs qui l’ont humiliée afin de terrasser cette fichue conjecture de Goldbach. Les esprits chagrins diront que tout est cousu de fil blanc dans la progression dramatique et que ce génie des maths finira bien à un moment ou à un autre par s'ouvrir un tant soit peu au monde extérieur et à l'amour …Malgré une fin un brin fleur bleue, Anne Novion réussit un pari difficile : restituer la fougue, la créativité, l’obsession de la recherche en mathématiques…rendre cinématographique une discipline réputée peu sympathique et à laquelle personne – ou presque – ne comprend rien. Elle parvient à nous faire ressentir la passion de celles et ceux qui la pratiquent à un haut niveau tout comme ses applications dans la vie de tous les jours. Elle nous ouvre également les portes d'un monde finalement semblable à tant d'autres, gouverné par l'esprit de compétition, les abus de pouvoir et un certain machisme masculin. C’est sur le registre de la traduction du langage mathématique en langage cinématographique et poétique que le film s’avère le plus original. Les lignes de raisonnement et équations abstraites (et véridiques) se projettent sur les murs transformés en tableau noir, telles des hiéroglyphes indéchiffrables pour le commun des mortels. Son secret : avoir collaboré avec une mathématicienne réputée, Ariane Mézard, (les équations que l’on voit dans le film sont toutes authentiques, c’est Ariane Mézard qui s’y est engagée. La conjecture de Goldbach, que veut prouver Marguerite, est un problème qui n’a pas encore été résolu.”) …avoir filmé à l’ENS, et d’avoir su trouver une actrice à la hauteur, Ella Rumpf, étonnante d’aplomb, face à Jean-Pierre Daroussin, directeur de thèse ambigu. Le comédien belge Julien Frison, pensionnaire de la Comédie Française, est excellent dans le rôle de Lucas Savelli, l'autre étudiant très brillant. Quant à Sonia Bonny, l'interprète de Noa, elle est une magnifique découverte pour ce qui est sa première apparition dans un long métrage de cinéma. Il serait dommage de se priver du plaisir de ce film sous prétexte qu'il traite de mathématiques, matière qui en a traumatisé plus d'un à l'école… A la sortie je n’aurais rien compris de cette fameuse conjecture de Goldbach, ni même des règles du mah-jong…mais j’ai passé un bon moment de cinéma…
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    772 abonnés 1 524 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2023
    Lorsque la seule fille de Normale Sup', suivie par le plus éminent directeur de thèse, se plante totalement le jour d'une présentation sur ses travaux, toute sa vie de jeune mathématicienne talentueuse s'écroule.
    Abandonnera t-elle définitivement sa passion des maths, ou bien trouvera t-elle un chemin différent pour exploiter son génie ?
    L'actrice principale (Ella Rumpf) est véritablement saisissante dans son costume de première de la classe totalement asociale et uniquement braquée sur ses équations.
    J'ai beaucoup aimé cette histoire originale et très bien réalisée de bout en bout, soutenue par un Jean-Pierre Darroussin toujours aussi intense et par un pétillant Julien Frison en pleine ascension.
    Un bien agréable moment cinéma que je recommande !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    micdon0616
    micdon0616

    9 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2023
    J'avais hâte de voir enfin un film qui parle de mathématique. Il est même incroyable que si peu de films en parlent.
    Après une première heure où le film enchaine tous les clichés : une mathématicienne est forcément une fille sans libido, autiste, sans aucun succès avec les hommes, ne comprenant rien à la vraie vie (qui ici veut dire fréquenter des gens débiles en boite de nuit...), se transformant en "rain man" du majong (plutôt rain women) lorsqu'il faut arrondir ses fins de mois, les 50 dernières minutes traitent enfin du sujet qui est suggéré dans le titre : comment Margueritte travaille pour résoudre un théorème très compliqué, avec des séquences plutôt réussies.

    Il y a de bonnes idées visuelles pompées de la série "Le jeu de la dame" avec des équations qui envahissent l'écran (ce n'est d'ailleurs pas l'unique plagiat dans ce film !). Le problème c'est que nous spectateur ne comprenons pas ce que Margueritte cherche, on est passif par rapport à ses émotions, ses questionnements et donc on s'ennuie à force de voir qlq qui enchaine les équations en jargonnant des mots incompréhenslbles mais dont nous spectateurs ne comprenons ni l'intérêt, ni les enjeux, ni les rebondissements (et sans doute la réalisatrice non plus...).

    La comédienne principale interprète son rôle brillamment, c'est d'ailleurs la première fois qu'on représente une mathématicienne dans un film de manière aussi crédible...
    A l'inverse Jean Pierre Darroussin, acteur si génial d'habitude passe complètement à côté de son rôle. Il interprète un mathématicien connu et reconnu comme s'il s'agissait d'un banquier cynique. On ne comprend d'ailleurs pas quels sont ses enjeux, est-il "gentil", manipulateur, ambigüe, égoïste, sans doute un peu tout ça et du coup on ne le comprend pas bien.

    En tous cas, il faut encourager ce type de sujet et on espère que les prochains films aiseront le spectateur à entrer dans la matière mathématique qui se prête si bien à des enjeux de fiction, aussi faut-il comprendre de quoi on parle.
    cinono1
    cinono1

    305 abonnés 2 058 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2023
    Une plongée intéressante, par moments passionnante dans la tête d'une fille, génie des maths, moins des relations sociales. Et une réflexion sur l'intelligence du coeur et l'intelligence de la tête. La comédienne Ella Rumpf se révèle attachante, avec son caractère renfermé et direct, et son jeune partenaire offre un contrepoint plus détendu. On finit par être passionné par l'avancée de leurs travaux, et cette frénésie d'idée qui les habitent, la réalisation suit avec inspiration ce bouillonnement d'idée, on a un jolie portrait d'une as des maths un peu inadapté au monde . Une belle réussite
    PLR
    PLR

    467 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2023
    Immersion dans les mathématiques (de haut niveau !) avec une étudiante quelque peu coincée ( spoiler: ça s’arrangera un peu
    au fil du scénario) étudiant la conjoncture de Goldbach : tout nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers. Le spectateur lambda n’aura sans doute jamais entendu parler de ça ! Ne rien y comprendre n’empêche pas de suivre et de partager les affres de l’héroïne éponyme du titre. Et comme si ce premier thème empreint de mystère algorithmique ne suffisait pas, il y en a un deuxième : le Mah-Jong, un jeu chinois « comme le poker mais avec moins de hasard » nous dit un dialogue. Moins de hasard, c’est davantage de mathématiques. Notre étudiante chercheuse va donc y exceller. Après documentation, ce jeu est plus proche du rami que du poker. Toujours est-il que, comme le poker, on nous laisse entendre qu’il se pratique comme jeu d’argent dans les arrières boutiques du quartier chinois à Paris. Idéal pour notre jeune adulte, sans trop le sou, pour payer le loyer de la colocation. Si on ne pige rien à ce qui sert de trame ou de fil conducteur, peu importe. Suivre Marguerite à la quête de son théorème mais aussi peut-être d'une autre vie que les mathématiques obsessionnelles chez elle n’est pas inintéressant. Et ce n’est sans doute pas demain la veille qu’on aura un autre film sur la conjoncture de Goldbach ni le Mah-jong, avec idéalement davantage d'explications grand public à l’appui cette fois.
    Ufuk K
    Ufuk K

    520 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2023
    "Le Théorème de Marguerite" est un drame français moyen dans l'ensemble. En effet même s'il manque quelque chose à ce film et que celui-ci finit par tourner en rond dans la deuxième partie, la réalisatrice Anna Novion plonge le spectateur dans une enquête intime au cœur de la recherche mathématique avec une première partie très intéressante nous plongeant dans la psychologie de son personnage principale d'ailleurs bien interprétée par Ella Rumpf révélation de ce film.
    garnierix
    garnierix

    232 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2023
    Les toutes dernières paroles du film sont "je t'aime", et ça ne s'adresse pas à un nombre complexe ou à une tuile de mah-jong. C'est magnifique comme se termine ce film, qui est pourtant un vrai drame.

    Voilà en effet quelqu'un qui ne peut pas vivre sans les mathématiques (selon son aveu), qui plus est, une femme. Un être littéralement possédé par une passion (qui est sans doute un don de naissance). Une passion qui dépasse l'entendement du commun des mortels, puisqu'en effet ceux qui n'ont pas dépassé le BAC + 5 n'en comprennent même pas la langue. Une passion qui bien sûr laisse le reste dans l'ombre, voire l'inconnu - les autres, l'amitié, le sexe, etc.

    C'est cette obsession et cette errance qu'on nous donne à voir.

    Elle veut "trouver un moyen de mettre de l'ordre dans l'infini", cet infini qui l'angoisse depuis toujours. Pour nous, il y a l'infiniment grand, l'infiniment petit, qu'on peut voir ou toucher. Pour elle, c'est l'infini intangible des nombres.

    Rien n'est plus incommunicable, artistique pourrions-nous dire (si cet art n'était pas réservé à quelques-uns). Un art qui pourtant produit, à terme, plus que ne produit la Joconde ou le Boléro, et qui crée avant même de produire. Une pure création de l'esprit, qui représente sans doute la vraie préoccupation de l'auteur du film.

    A.G.
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2023
    Marguerite Hoffmann (Ella Rumpf) travaille à l’ENS sous l’autorité de Laurent Werner (Jean-Pierre Darroussin) à une thèse de mathématiques. Mais la présentation au public de ses premiers résultats tourne au fiasco. Dégoûtée, Marguerite claque la porte de l’ENS, décide de renoncer à jamais aux mathématiques et part s’installer dans un meublé crasseux du 13ème arrondissement parisien.

    Quelques mois après "De grandes espérances" et "La Voie Royale", voici le troisième volet de ce qu’on pourrait baptiser « la trilogie des grandes écoles » ou, si l’on était un boomer misogyne, « Martine passe des concours ». "De grandes espérances" offrait au César du meilleur espoir féminin 2023, Rebecca Marder, le rôle d’une jeune et brillante diplômée de Sciences Po qui, à la veille de réussir le Grand’O de l’ENA voit ses espoirs se fracasser sur un chemin de campagne corse. L’héroïne de "La Voie royale", interprétée par Suzanne Jouannet, César du meilleur espoir féminin 2022, était une fille d’agricultrice parachutée dans une prépa lyonnaise et rêvant d’intégrer Polytechnique.

    Ella Rumpf n’a pas (encore) reçu le César du meilleur espoir féminin – même si elle l’aurait mérité pour son interprétation dans Grave qui révéla Julia Ducournau, future Palme d’or à Cannes. Quand, dans les premières scènes, on la voit le regard baissé, les épaules rentrées, le pas traînant en chaussons dans les couloirs de la rue d’Ulm, on craint qu’elle force la caricature de la quasi-autiste qui ne vit que par les mathématiques. Mais sans qu’il soit besoin au papillon de sortir de sa chrysalide, elle réussit, avec son accent indéfinissable (Ella Rumpf est suisse et l’allemand est sa langue maternelle) à incarner son personnage, aussi perché qu’obstiné. Elle y est aidée par une distribution très bien dosée. En particulier, le choix de Jean-Pierre Darroussin, englué jusqu’à la garde depuis des décennies dans la gentillesse mielleuse des films de Guédiguian, pour jouer le rôle d’un parfait salaud, s’avère machiavélique.

    Pour la troisième fois, une femme est filmée dans un monde d’hommes hyper-compétitifs où, dit-on, tous les coups sont permis – comme si les classes prépas et les grandes écoles étaient devenues, autant sinon plus que le monde politique ou les grandes entreprises, le lieu hobbesien archétypal de « la guerre de tous contre tous ». Mais "Le Théorème de Marguerite" ne se réduit pas à cela. C’est aussi, c’est surtout un film sur les mathématiques dont il montre – autant que je les connaisse… et je les connais fort mal – les avantages et les limites : créer un ordre raisonné et rassurant dans le chaos du monde au risque de s’en couper.

    Certes, "Le Théorème de Marguerite" est construit selon un plan ternaire qui ne réserve guère de surprises : l’ascension de l’héroïne, sa chute et sa rédemption. Certes, sa conclusion est banalement prévisible, autant qu’elle est fébrilement attendue. Pour autant, même si "Le Théorème de Marguerite" ne révolutionne pas le cinéma et ne méritait peut-être pas d’être sélectionné à Cannes, il n’en reste pas moins un film haletant et bien joué sur un sujet original.
    lionelb30
    lionelb30

    441 abonnés 2 598 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 novembre 2023
    L'actrice principale est bien , le sujet pas facile et c'est la ou le bas blesse car outre la vie privé parfois amusante , les scenes de mathématique sont trop présente et incompréhensible.
    domit64
    domit64

    50 abonnés 267 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 novembre 2023
    Les ficelles narratives sont faciles et donc hyper prévisibles, c'est dommage car les acteurs sont très bons. On passe néanmoins un bon moment même si la fin traîne en longueur.
    Marion sigaud
    Marion sigaud

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2023
    trop long, trop plat, trop prévisible ! je me suis ennuyée toute la dernière heure même si le jeu d'acteur est plutôt bon!
    Les meilleurs films de tous les temps
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