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Votre avis sur Nezouh ?
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Ce film d'une réalisatrice syrienne dont c'est le deuxième long métrage est très intéressant et le sujet est très bien traité. L'histoire de cette famille syrienne qui reste dans la ville de DAMAS assiégée est palpitante. Sans jamais tomber dans le misérabilisme, la réalisatrice raconte avec tact et émotion la situation de cette famille où la mère et la fille souhaitent partir et s'exiler malgré les réticences du père. Les personnages de ce film sont très attachants et la petite ZEINA est particulièrement expressive et émouvante. La réalisatrice montre bien la volonté de ces femmes qui veulent aussi se libérer du carcan patriarcal. C'est bien réalisé et ce film est aussi un hommage aux Syriens qui ont quitté leur pays.
Bernard CORIC
Bernard CORIC
traversay1
Damas n'est pas au bord de la mer, à 80 km de la Méditerranée, mais cela n'empêche pas les deux héroïnes de Nezouh d'en rêver, elles qui subissent la guerre à Damas, dans leur maison éventrée par un bombardement. Si Soudade Kaanan a réalisé ce film, c'est avant tout pour montrer qu'avant d'être exilés, les futurs réfugiés sont des êtres humains comme les autres, attachés à leur maison, à leur famille et à leur pays, et contraints au déracinement quand leur vie est en danger. La maison, défigurée, est le cœur du film, un endroit fermé habituellement et soumis à l'autorité du père, et qui, ouverte à tous les vents, devient symbolique de changement radical y compris à l'intérieur, avec une émancipation féminine qui se lève. Nezouh se refuse au drame pur et fait appel aux ressources du réalisme magique, avec modération et une poésie simple. Néanmoins, le film ne perd jamais de vue la situation syrienne, notamment dans la traversée de Damas, désormais en ruines. Au côté du personnage du père, un tantinet outré, l'on retient surtout le dialogue intergénérationnel entre une mère et une fille, la première imaginant la seconde s'affranchir de la tradition pesante du patriarcat dans une vie nouvelle. Dans un film qui rejette le pathos et ne désespère pas de l'avenir, le caractère universel et hélas très actuel du récit en fait tout le prix.
selenie
L'horreur de la guerre, une famille, tenter de survivre avec un peu d'onirisme et de bonheur, on pense un peu au magnifique "La Vie est Belle" (1998), à l'exception notable que la guerre n'est pas du tout la même. Ce film est également scindé en trois parties (sans être chapitré) pour lesquelles la réalisatrice opère des changements sensibles dans sa mise en scène. Cette mise en scène est subtile, cohérente et maline. Par contre on reste plus frustré sur la dimension onirique. Quelques jolies séquences mais qui restent très limitées et similaires. La magie demeure timorée et trop parcimonieuse surtout dans la partie deux où la nuit ou le ciel aurait dû jouer un rôle plus important. On reste sur notre faim sur ce point. Mais c'est un peu compensé par des personnages admirablement écrits, une ado seule qui tente de ne pas s'ennuyer, une père aimant têtu particulièrement touchant, et une femme a priori soumise et obéissante voire effacée mais qui va s'avérer la force vitale de sa famille et de son époux. Un joli film, peut-être un peu trop sage, mais qui reste une fable moderne intelligemment mise en image. Un joli moment.
Site : Selenie.fr
Site : Selenie.fr
Contrairement à ce film qui, il y a quelques années, décrivait l'angoisse d'une famille dans un appartement bombardé à Alep, ici, la terreur est prétexte à pénétrer l'intimité d'une famille syrienne.
On découvre ainsi les rapports --pour nous étranges -- qu'entretiennent le père et la fille, la mère et le père, la mère et la fille, à l'aune d'une culture (ou religion) patriarcale.
Et surtout on entre aperçoit les éclairs de liberté que favorisent toutes les guerres ..
Tout cela est développé dans une subtile finesse, appuyée, il est vrai, par une équipe technique très solide.
Et dire que des âmes aussi sensibles se noient en Méditerranée (et pas par 4000 mètres de fond)...
On découvre ainsi les rapports --pour nous étranges -- qu'entretiennent le père et la fille, la mère et le père, la mère et la fille, à l'aune d'une culture (ou religion) patriarcale.
Et surtout on entre aperçoit les éclairs de liberté que favorisent toutes les guerres ..
Tout cela est développé dans une subtile finesse, appuyée, il est vrai, par une équipe technique très solide.
Et dire que des âmes aussi sensibles se noient en Méditerranée (et pas par 4000 mètres de fond)...
Le film est une comédie mêlée à une réalité douloureuse. J'ai eu l'impression d'être en Syrie pendant le siège. Les détails étaient très réalistes de ce que nous avons vécu, et l'histoire qui inspire l'espoir et la résistance en toute circonstance. Comme tout destin d'un Famille syrienne, le film est resté sans fin ni destin clair qui dépeint ce qui va se passer.. Samir Al-Masry C'est l'acteur bien connu en Syrie et Kinda Alloush. Ils ont fait du film un chef-d'œuvre très proche de l'environnement de les Syriens, avec mes réserves sur la tenue vestimentaire du Kinda pendant le siège car nous avions l'habitude de dormir la tête couverte du voile de peur de mourir sans celui-ci, mais cela représente sous un autre aspect, un milieu social modéré qui tente de s'écarter de l'ordinaire sous pression Congrégation et ordre. Merci à l'équipe et au réalisateur Souddad qui ont fait de ce film une réalité sur les écrans
Un très beau film, huis clos de guerre saisissant et récit d'initiation émouvant. La réalisatrice a gagné son pari.
Film intéressant et original, en nous faisant partager le drame de ces bombardés, hésitant entre le repli sur soi ou l'exode (nezouh). L'appartement est éventré et symboliquement devient une opportunité pour vivre autrement : la fille ado rêve (les bombes ne peuvent pas détruire les étoiles), la mère en profiterait pour se libérer du joug patriarcal.
Il nous est proposé une balade étonnante dans des quartiers de Damas en ruines, point de vue rare.
Mais l'épilogue est baclé et atténue la dramaturgie de la situation....
Il nous est proposé une balade étonnante dans des quartiers de Damas en ruines, point de vue rare.
Mais l'épilogue est baclé et atténue la dramaturgie de la situation....
Beau film poétique sur cette famille qui veut rester coûte que coûte dans son pays. Dans son quartier. Dans sa ville. Finalement dans sa maison. Beaucoup de poésie et de rires malgré la guerre et les bombardements.
Poésie, humour, et délicatesse pour raconter l'indicible d'une guerre. C'est une fable qui raconte la manière dont une explosion extérieure entraîne une famille à se rapprocher. en somme c'est par l'intime que Soudade Kaadane nous raconte sans pathos, sans misérabilisme un conflit, qui n'intéresse plus le reste du monde. Courrez voir ce film et voyez son précédent film "le jour où j'ai perdu mon ombre" ! j'avoue je suis fan.
C'est toujours intéressant d'avoir une vision de la réalité du point de vue des gens qui vivent cette réalité. Et c'est ce que nous offre ce film syrien.
Heureux de voir Samir El Masri, jouer au cinéma. C'est une star dans son pays. Il y a une dualité que j'aime dans ce film, entre un côté patriarcal de la culture sociétale accusé en quelque sorte d'être la source du problème syrien, et un côté plus raffiné de cette même culture, qui définit l'Homme syrien comme étant civilisé par nature et le protège contre le stéréotype européen du réfugié qu'on lui colle dessus.
Le problème du film c'est qu'il est trop bavard quand l'image peut suffire. Il est écrit avec un langage théâtral plus que cinématographique. Malgré le set, le lieu de tournage étonnant, on remarque bien des scènes auto-censurées, avec un montage pas terrible, des jump cuts de débutants.
Heureux de voir Samir El Masri, jouer au cinéma. C'est une star dans son pays. Il y a une dualité que j'aime dans ce film, entre un côté patriarcal de la culture sociétale accusé en quelque sorte d'être la source du problème syrien, et un côté plus raffiné de cette même culture, qui définit l'Homme syrien comme étant civilisé par nature et le protège contre le stéréotype européen du réfugié qu'on lui colle dessus.
Le problème du film c'est qu'il est trop bavard quand l'image peut suffire. Il est écrit avec un langage théâtral plus que cinématographique. Malgré le set, le lieu de tournage étonnant, on remarque bien des scènes auto-censurées, avec un montage pas terrible, des jump cuts de débutants.
Un récit d’émancipation inégal mais orignal et onirique dans un Damas en ruines, avec l’exil comme espoir d’un monde meilleur. 2,25
elriad
Un joli film syrien qui réussit l'exploit avec sensibilité et onirisme à nous plonger dans cette guerre terrible qui n'en finit pas en nous immergeant au sein d'une famille attachante, sans vraiment montrer l'horreur de conflit absurde.
Les acteurs sont bons, et le film oscille entre drame, poésie et humour avec intelligence. Un premier film réussi pour la réalisatrice Soudade Kaadan, après son documentaire "Looking for pink".
Les acteurs sont bons, et le film oscille entre drame, poésie et humour avec intelligence. Un premier film réussi pour la réalisatrice Soudade Kaadan, après son documentaire "Looking for pink".
Difficile de jauger un film comme Nezouh. Tâchant de trouver de la poésie dans le contexte délabré et chaotique de la guerre civile en Syrie, le film nous place dans la peau de ce père de famille qui, malgré l'évidence, tente toujours de relativiser et de faire croire que "tout va bien". Mais la figure de ce patriarche se mue, voulant être le protecteur de sa famille, n'en devient-il pas le geôlier? Ainsi, la dureté de ce qui se passe à l'écran jure grandement avec le ton adopté par le film. Il en devient alors difficile de rentrer complètement dans le film d'autant plus avec un scénario qui se perd dans des arcs narratifs un peu superficiel.
La réalisatrice franco-syrienne Soudade Kaadan opte pour une comédie douce amère teintée d’un zeste de poésie pour me narrer le conflit syrien, un conflit gangréné par une guerre civile et militaire.
Elle prend pour témoin une petite famille de trois membres : une ado nommée Zeina et ses parents, Hala, sa mère et Motaz son père lequel s’accroche à son appartement troué par un bombardement. Au-delà du fait de refuser d’abandonner son appartement, c’est le statut de réfugié que Motaz refuse ardemment, contrairement à sa femme.
Jusque là sombre, l’appartement bombardé s’éclaircit considérablement. Il offre d’autres perspectives à Zeina d’une part qui s’évade dans l’imaginaire ; et à sa mère d’autre part qui saisit cette opportunité pour s’affranchir de son mari.
Malgré un ton léger, « Nezouh » se révèle attristant dans sa conclusion…
Elle prend pour témoin une petite famille de trois membres : une ado nommée Zeina et ses parents, Hala, sa mère et Motaz son père lequel s’accroche à son appartement troué par un bombardement. Au-delà du fait de refuser d’abandonner son appartement, c’est le statut de réfugié que Motaz refuse ardemment, contrairement à sa femme.
Jusque là sombre, l’appartement bombardé s’éclaircit considérablement. Il offre d’autres perspectives à Zeina d’une part qui s’évade dans l’imaginaire ; et à sa mère d’autre part qui saisit cette opportunité pour s’affranchir de son mari.
Malgré un ton léger, « Nezouh » se révèle attristant dans sa conclusion…
Malgré quelques maladresses, le second long-métrage de la réalisatrice d’origine syrienne Soudade Kaadan possède une vraie poésie. Sorti en 2022, ce film nous entraîne à Damas, ville meurtrie par la guerre civile. Un père de famille refuse de quitter son appartement malgré les risques de bombardement. Son épouse et sa fille prennent peu à peu la décision de s’affranchir de son autorité. Cette fable sur l’émancipation des femmes dans une société patriarcale avance paisiblement, simplement agrémentée de scènes oniriques. Entre parcours initiatique et espoir de liberté, ce récit porte un regard subtil sur la condition de vie des Syriens. Bref, une tendre comédie pourtant ancrée dans un contexte douloureux.
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