Clare Weiskopf et Nicolas van Hemelryck voulaient explorer "la place de la femme dans le monde d’aujourd’hui, et ce que cela implique", soulignant que la société reste dominée par les hommes et que de nombreuses femmes restent vulnérables et invisibles. "Nous croyons au pouvoir des femmes et de ce fait, nous croyons à l'urgence d'avoir non seulement plus de femmes au pouvoir, mais aussi de renforcer les perspectives féminines à tous les niveaux de la société."
Alis a été tourné dans un internat public pour filles. Celles-ci vivaient dans la rue avant d'arriver à l'internat et certaines étaient déjà mamans. Elles étaient prises dans un cycle d’abandon et de violence. "Comment ne peuvent-elles pas répéter ce qu’elles ont expérimenté si c’est tout ce qu’elles connaissent ?", s'interrogent les réalisateurs. Ce film a pour origine un atelier qu'ils animent depuis 2016, "où nous avons été témoins de comment les jeunes femmes s’approprient le langage documentaire comme un outil pour réfléchir sur leur propre expérience et exprimer leurs émotions. En leur donnant une chance d’être écoutée, nous avons découvert leur capacité à se prendre en charge lorsqu'on leur donne une chance."