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Gentilbordelais
309 abonnés
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2,5
Publiée le 2 novembre 2024
The substance répond bien au dictate, voulu par l'homme, du culte de la jeunesse, du corps parfait et de la beauté. Il est d'ailleurs étrange d'employer D. Moore ayant abusé de la chirurgie illustrant pleinement l'argument du "produit miracle" du film, même si elle y performe incroyablement! avec une mise en scène intelligente et recherchée, l'utilisation du gros plan s'avère aussi judicieuse que dérangeante. Une proposition féministe déstabilisante et effrayante sur l'autodestruction mais le final part toutefois dans un délire éprouvant.
Alors que Julia Ducourneau refilait du sang frais au cinéma de genre français avec Grave, Coralie Fargeat lui emboîtait le pas le temps d'un Revenge désinhibé et jusqu'au-boutiste. Aujourd'hui, il ressemble plus à un tour de chauffe face à l'électrochoc de Cannes 2024 The Substance. On y suit le destin d'une star sur le déclin qui se laisse séduire par la Substance, un produit promettant de lui offrir une seconde jeunesse...
Le pitch semble tout droit sortie d'un épisode de The Twillight Zone ou une réadaptation du Portrait de Dorian Gray, donc vous pouvez être sûr qu'il va y avoir un hic. Un gros hic. Bienvenue dans un monde où la satire va de pair avec le body-horror. Si on devine qu'Hollywood est le gibier, il faut voir à quelle sauce le bouffe Fargeat. La réalisatrice ne joue pas les timides, son style "dans la face" y va franco pratiquement de la première à la dernière minute. Grossier, outrancier, répugnant et carrément gore dans son invraisemblable dernier acte (on s'en souviendra). Éprouvant, sans nulle doute. Mais pas gratuit.
Plutôt que de l'asséner à longueur de discours, la mise en scène adopte le regard de l'industrie du rêve sur les femmes. Si l'effet est au départ amusant, on devient presque nauséeux à voir ce petit manège tourner au freak show. Et de constater les effets secondaires sur Elizabeth (Demi Moore, exceptionnelle) qui fera les frais de cet insatiable désir de rester dans le coup. C'est d'ailleurs par elle, à travers ce duel obsessionnel avec puis contre son double, que The Substance fait le plus peur. Jusqu'à en devenir proprement monstrueux.
Et sur ce terrain, Fargeat en a des références. Si l'univers froid et certains décors évoquent Kubrick, la terreur organique doit beaucoup aux visions horrifiques de Cronenberg ou Carpenter. Mais le dégoût n'empêche en rien le rire (la touche de Verhoeven ?), et le voyage laisse une impression d'euphorie. Il faut dire que la distribution a de quoi s'éclater, en particulier Dennis Quaid totalement survolté. Le long-métrage confirme bien les trajectoires parallèles de Julia Ducourneau et Coralie Fargeat qui ont l'une et l'autre marqué l'histoire de Cannes avec leur deuxième film (Titane et celui-ci donc), et s'efforcent d'écarter les murs pour le cinéma de genre français. Qu'elles continuent.
La réalisation de Coralie Fargeat est quasi parfaite avec une véritable conception de l'image qui les rendent très marquante, ainsi qu'une utilisation efficace du gros plan dans un montage rythmé. L'interprétation de Demi Moore et Margaret Qualley est aussi incroyable. Ma seule petite déception étant qu'il n'y a rien de perceptible dans leur interprétation pour comprendre qu'elles jouent la même personne. Je tiens aussi à signaler l'excellente prestation vocale de Yann Bean. Le scénario est assez simple, mais bien exploité, en dépit du fait qu'il manque un peu de subtilité. En revanche, j'ai un peu du mal avec la façon dont est amené le scénario : la substance et le matériel sont envoyé à Elizabeth avec aucun mode d'emploi et des informations très vagues et incomplètes sur les risques. Ca semble juste fait exprès pour que les choses dégénères. Et puis, il y a cette fin que j'ai trouvé franchement forcée. Même s'il faut signaler la qualité des prothèses, elle n'a aucune crédibilité et jure franchement avec le ton générale du film, qui tend quand même vers des sujets réalistes et sérieux. spoiler: Le film pouvait simplement s'arrêter au moment où Elisabeth regarde son corps monstrueusement déformé dans le miroir, le message aurait été pareil, car même si le personnage agit souvent stupidement, ça n'a aucun sens qu'elle accepterait que le monde entier la voit dans cet état. Tout ça fait très forcé pour ce final grand guignolesque.
"Blink Twice" était mon film coup de coeur de 2024. Pour moi, c'était impossible qu'il puisse être surpassé par un autre film cette année... mais "The Substance" est arrivé! Une dinguerie!!! Une folie pure!!! Et les mots sont encore trop faibles! Je m'émeus de savoir que de tels films puissent exister, malgré toute cette pression du wokisme et du politiquement correct qui asphyxie considérablement le 7ème art. Le final est un pur délire cauchemardesque et j'imagine le choc pour les gens qui ont pu voir cela en salle ou à Cannes. Il y'a du y avoir des hurlements horrifiés!
Et j'acclame Demi Moore, que je ne verrais plus jamais de la même manière! Elle a su détourner avec brio tout ce qu'on pouvait dire d'elle et sa peur de vieillir. Un tel niveau d'auto-dérision est un grand art. Et que dire de Margareth Qualley, incroyable? sublime de perfection et qui prends des risques fous en matière de choix films!
J'étais subjuguée, tétanisée, dégoutée, horrifiée!!! Je ne peux volontairement rien dire du film, car ce serait tout dévoiler. Juste un énorme merci à la réalisatrice FRANCAISE Coralie Fargeat !!! FRANCAISE oui!!!!! Je m'incline, je l'acclame, je l'admire!! MERCI DE FAIRE DE TELS FILMS AUSSI CULOTTES EN 2024 !!! Je vis pour voir de tels chefs d'oeuvres !!! AMEN!
Film vraiment, vraiment bon et… bizarre!!! Ça fait du bien de revoir Demi Moore!! La fin est… je ne sais pas vraiment quoi en penser, ente dégoût, stupéfaction et inutilité.
Vu en avant-première à l’UGC de Lille, ce film est avant tout un chef d’œuvre visuel, s’inspirant ici et là des œuvres de Wes Anderson dans sa symétrie et sa colorimétrie par exemple.
Demi Moore joue son rôle à la perfection et le film de par son postulat sait tenir en haleine jusqu’au bout, sans même voir que 2h ce sont écoulés. On se demande toujours ce qui va se passer ensuite, quel sera la prochaine tournure. Le côté parfois kitch assumé de certaines scènes nous dépeins l’environnement carnassier dans lequel certaines personnes sont prêtent à se jeter pour un moment de gloire où l’on ne finit que par être un produit défini par sa beauté.
Cependant bien que j’ai apprécié le film du début à la fin, il nous laisse justement une de non accompli, le sentiment que le scénario ne prend jamais son envol, du moins, selon mon point de vue. Aucun des axes n’est suffisamment appronfondi, et là où le film aurait pu être excellent, de part son scénario, il ne reste finalement qu’un bon film, abordant trop de sujets mais laissant trop de questions en suspens sans jamais y revenir : d’où vient la substance, qui est derrière cette vraisemblable expérience, ce test sur l’homme, ont-elles la même conscience, ne font-elles finalement qu’un? Approfondir la vision que l’une se faisait de l’autre et nous plonger bien plus dans leur différents quotidien aurait aussi pu emmener d’une bien meilleure manière la conclusion, qui est plus qu’abrupte.
Censé donc un film qui mérite d’être vu, d’être regardé, qui mérite de briller, la réalisatrice aussi, mais avec un univers pareil, mérite d’être plus appronfondi en laissant de côté le sort d’un personnage pour s’intéresser à qu’est-ce qui fait de ce produit, la base du film, ce qu’il est.
Mention au film d’animation Beauty Water qui je pense a largement inspiré le scénario.
Quelle claque ! Peut-être le meilleur rôle de Demi Moore. Palme d'or pour les maquillages de génie. La photo et le cadre époustouflants ! Voir autant de noms français au génériques donne des frissons.
le 2001 du body horror .. Demi est fantastique… le film est troublant, dérangeant, gore, grand guignolesque.. la mise en scène est génial, avec une atmosphère bien troussée.. une véritable expérience
Vu en avant première, le film m’a rappelé un mix entre maps to the stars et under the skin. Demi Moore est impressionnante. Les décors et la photographie sont superbes. Le concept fonctionne et nous entraîne dans sa métaphore pas très fine mais avec une intention très claire et jusqu’au-boutiste.
J'ai vu ce film lors d'une soirée Halloween en avant première. Il est en effet très engagé, mais il est juste insupportable. Je n'avais jamais eu autant envie de quitter une salle de cinéma (certains l'ont fait d'ailleurs). La thémarique, pourtant prometteuse, est mal exploitée. Le film est incroyablement long et on espère qu'il soit terminé au moins 4 fois. Les acteurs sont très bons en revanche.
J'ai vu The Substance en avant-première, un film écrit et réalisé par Coralie Fargeat (enfin une française qui fait un bon film horrifique). Je n'arrive pas à savoir si j'ai juste adoré le film ou si j'étais surtout fasciné par Demi Moore qui joue incroyablement bien, Margaret Qualley transformée en poupée Barbie et les monstres bien humains dépeints par le film Le pitch : Une vedette américaine qui, après des années de gloire et de paillettes, a dépassé les 50 ans et été mise à l'écart, et apprend qu'il existe un produit, la Substance, qui permet d'être une version plus jeune, plus belle, améliorée de soi-même mais à certaines conditions : - Activer le processus une seule fois - Se stabiliser chaque jour en s'injectant ce qui semble être du liquide rachidien - Tous les 7 jours il faut impérativement passer d'un corps à l'autre (le normal / le jeune "amélioré") Et bien sûr, les règles ne vont pas être respectées sinon il n'y a pas d'intérêt au film, et on va de plus en plus dériver dans l'horreur. Mais là où ce n'est pas un film de monstre traditionnel, c'est que ce film est surtout, et avant tout, une critique de ce monde de paillettes, toujours en recherche de plus de beauté et de jeunesse, et de la violence que c'est pour des personnes (comprendre surtout les femmes) qui ont été des années dans la lumière et se retrouvent du jour au lendemain mises à l'écart, rabaissées, méprisées, mais aussi la violence du regard des femmes sur elles-mêmes à cause de ce culte de la jeunesse parfaite. Je mettrais le film dans la même catégorie que The Neon Demon que j'avais bien aimé aussi, et en littérature le Portrait de Dorian Gray semble une référence évidente. Bref c'est à voir !