Too much ! C'est ce qui qualifierait le mieux ce film, au delà de la considération féministe que j'éluderai volontairement. Oui, le scénario de la version augmentée de nous même, bien que largement usité, promettait un film sympa. Car oui, la photographie est soignée. Car oui Demi Moore et Margaret Qualley ont une jolie plastique. Et oui encore, Dennis Quaid est génialement insupportable. Mais tout ceci est trop poussé, manque de subtilité, et le film ne tient pas en haleine. En l'occurence, je l'ai même trouvé plutôt chiant.
La première heure, comme je l'ai lu maintes fois, tient pourtant ses promesses, et on demande quel élément perturbateur va venir enrayer cette belle mécanique trop belle pour être vraie.
Ca sera l'égoïsme de la plus jeune, qui a soif de vivre, et qui va progressivement porter préjudice à sa "matrice", avec des effets irréversibles pour celle-ci... mais également pour sa "progéniture."
Jusqu'à un peu plus d'une heure, on tenait un bon film, malgré quelques incohérences.
Puis on bascule progressivement dans un autre genre, gore, malaisant, puis progressivement de plus en plus grotesque.
Et alors tous ces gros plans médicaux, de mastication, de violence, qu'on nous sert effectivement ad nauseam, deviennent insupportables
, too much !
Quant-à la dernière partie, quand on bascule
dans la 2ème version augmentée de la matrice
, on craint le pire. On se dit : non, ils vont pas oser ! Eh bien si ! On s'enfonce alors dans la série B du plus mauvais effet. Je ne vous dévoilerai pas la fin ultime, pour la bonne raison que je ne la connais pas : c'est là que j'ai quitté la salle.
Dommage donc pour ce film, qui méritait une seconde partie plus réaliste. Quant-à la considération de la femme, si tant est que le film s'intéressait à l'évoquer, pas sûr qu'elle en ressorte finalement grandie.