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    Les Belles Créatures
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    velocio
    velocio

    1 274 abonnés 3 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2024
    Peut on raisonnablement avoir la prétention de bien connaître les ados qui nous entourent, même celles et ceux qui, éventuellement, sont très proches de nous ? Et puis, « nos » ados sont-ils ou ne sont-ils pas différents de ceux d’autres pays, l’Islande, par exemple. C’est le genre de questions que de nombreux spectateurs ne manqueront pas de se poser à la sortie de Les belles créatures, le film islandais de Gudmundur Arnar Gudmundsson. Bien qu’aucune indication ne soit donnée sur la période durant laquelle se déroule l’action de ce film, le fait que les adolescents qu’on y rencontre n’utilisent pas de téléphones portables nous amène vers la fin du siècle précédant et confirme l’hypothèse qui vient très vite à l’esprit : le réalisateur, né en 1982, avait l’âge des protagonistes de son film en 1996, une époque où on arrivait encore à exister sans téléphone portable, et ce dont il nous parle, il a dû le vivre, peut-être personnellement, peut-être au travers de ce que pouvaient lui raconter certains de ses condisciples. Suite de la critique sur https://www.critique-film.fr/critique-les-belles-creatures/
    Henri Mesquida
    Henri Mesquida

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2024
    Le film est sorti en 2022.
    On nous apprend au début que l’Islande a le taux de criminalité par habitant le plus élevé du monde développé. Ainsi que celui du suicide des adolescents.
    En toile de fond, le film contient une critique sociale sur l'impact du manque d'attention parentale sur les jeunes. Les parents sont les premiers modèles et les principaux mentors de leurs enfants : S’ils ne sont pas présents, ou s’ils le sont mais de manière toxique, comment pouvons-nous nous attendre à ce que les enfants se développent de manière à accepter, comprendre et apprendre à aimer les transitions et les étapes qu’ils traversent ?
    O assiste donc à un parcours initiatique d'un groupe de garçons aux familles pour la plupart dysfonctionnelles, qui à travers la violence envers les autres et leur union indissoluble les uns avec les autres, errent à travers la vie et leur société, à la recherche d'eux-mêmes
    La violence au sein de la masculinité toxique est ici traitée assez frontalement car c’est bien à l’'adolescence, c'est-à-dire au moment où devrait commencer à se développer des compétences en résolution de conflits, ou elle se cristallise.
    Cependant le réalisateur sait habilement mêler tendresse et brutalité, se montrant parfois émouvant dans sa présentation d'événements durs, mais laissant aussi la place à d’autres sentiments comme d’amitié, d'affection et de douceur.
    C’est un film difficile à regarder qui comporte des moments déchirants et cruels tout en offrant des répits d’humour et de tendresse cathartique.
    Beautiful Beings poursuit la tendance croissante des regards plus honnêtes et donc souvent plus sombres sur le récit du passage à l'âge adulte. Il faut dire que ce film dépeint et aborde la pauvreté sociale, la cruauté des adolescents, la violence, l'automutilation, la sexualité des adolescents, la maladie mentale, la consommation de drogue et même le viol avec une honnêteté brutale. Et c'est un film plus parfait après avoir décrit ces réalités avec honnêteté.
    On notera une bonne photographie, une mise en scène efficace et dynamique. Et tout le casting est formidable.
    Lemagducine
    Lemagducine

    7 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2024
    Le réalisateur islandais Gudmundur Arnar Gudmundsson, caméra braquée sur l’âge adolescent, nous livre un deuxième long-métrage traversé de bruit et de fureur, mais aussi d’une immense tendresse cachée.
    De courts-métrages (Le Fjord des Baleines, 2013, Ártún, 2014) en longs-métrages (Heartstone – Un Eté islandais, 2017), Gudmundur Arnar Gudmundsson (25 février 1982, Reykyavik – ) n’a de cesse de revenir vers l’enfance et d’explorer, plus précisément, le délicat tournant que celle-ci doit négocier avec l’adolescence. Le réalisateur et scénariste islandais, ici également coproducteur exécutif, ne craint pas d’aborder des sujets âpres, comme dans son premier court-métrage qui affrontait le thème de la tentation du suicide, ou encore dans ce deuxième long-métrage, Les Belles Créatures(2022), dont il n’est toutefois pas assuré que le titre soit si antiphrastique qu’on pourrait le croire au premier abord.

    La thématique et le traitement ne sont pas sans évoquer le réalisme hypersensible de certains films allemands, qu’il s’agisse de Le Temps des rêves (2015), d’Andreas Dresen, qui suivait, mais sur un laps de temps plus long, une petite troupe d’amis, ou, plus encore, de Nous sommes jeunes. Nous sommes forts (2015), de Burhan Qurbani, qui illustrait la chute dans la violence raciste d’un groupe de très jeunes gens dont aucun, pris isolément, ne tenait d’un monstre. Les Belles Créatures, tout en suivant le destin d’un groupe et des quatre membres qui le composent, examine également la complexité, la subtilité, mais aussi la réversibilité toujours possible de sa cohésion : comment l’un, Balli (Áskell Einar Pálmason), pourra passer du statut de victime harcelée à celui de membre, voire, à son tour, de harceleur ; comment le supposé chef, Konni (Viktor Benóny Benediktsson), sera travaillé et fragilisé par les lézardes qui le fissurent ; comment l’un, plus doux, mesuré et réfléchi, Addi (Birgir Dagur Bjarkason), pourra passer du rôle de témoin un peu passif, si ce n’est complice, à celui d’acteur tentant d’infléchir le cours des choses ; comment l’autre, enfin, Siggi (Snorri Rafn Frímannsson), plus en retrait, pourra explorer les positions de victime, de harceleur, de complice, tantôt actif, tantôt réfractaire. Jusqu’à l’éclatement final.

    https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/les-belles-creatures-sortie-25-septembre-2024-de-gudmundur-arnar-gudmundsson-avis-10070162/
    Ak F
    Ak F

    12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2024
    Addi est tellement une bonne personne : cette abnégation pour rester loyal envers ses amis coûte que coûte, ce geste de tendre la main pour redonner une dignité à ceux qui ont perdu espoir, cette grandeur d’âme qui lui permet de porter le poids des secrets des autres sans jamais rien exiger en retour, sans jamais se défiler. Vraiment un beautiful being.
    laalyyc
    laalyyc

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juin 2024
    Une petite pépite qui visuellement est incroyable.
    Vu au festival de cinéma Du Grain à Démoudre, Beautiful Beings a été un film que j’ai adorer découvrir.
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    129 abonnés 2 400 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2024
    Petit aperçu de la jeunesse islandaise des bas quartiers. C'est violent mais non dénué d'espoir. Les acteurs sont excellents.
    Marc L.
    Marc L.

    42 abonnés 1 551 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2024
    Il ne faut pas se fier aux clichés véhiculés par le cinéma : ainsi, l’Islande, si on en croit les films qui y sont tournés, est peuplée de gens qui vivent au milieu de nulle part et y élèvent des moutons. Or, c’est de toute évidence faux : ils ont aussi des villes (enfin, au moins une) comme chez nous dans laquelle vivent des kassos…et aussi des enfants kassos. Le cadre islandais apportant une singularité plus importante qu’on pourrait le croire, ‘Beautiful beings’ retrace l’été de quatre ados, Addi, Konni, Balli et Siggi, désoeuvrés, destructeurs et toujours à l'affût d’un mauvais coup. A priori, ces quatre là n’ont rien pour s’entendre : Balli est la tête de turc de toute l’école et semble un peu retardé, Siggi est bizarre, moqueur et fourbe tandis que Konni est sujet à des accès de violence incontrôlables mais chacun cherche dans les autres l’attention, la compréhension et le soutien qu’ils ne peuvent obtenir nulle part ailleurs, et tentent de se construire comme ils peuvent une identité masculine de bric et de broc, les modèles disponibles étant absents ou lamentables. Malgré les apparences et l’âpreté du quotidien, on n’est pas dans les bas-fonds de Sheffield ou de Birmingham mais bien à Reykjavik, petite capitale tranquille d’un des pays les plus riches du monde. A l’instar de beaucoup d’autres, cette chronique adolescente reste volontairement décousue, survolant quelques semaines de drogues et d’alcool récréatif - avec quelques belles scènes hallucinatoires à la clé - , de glande et de bagarre, de coups de foudre silencieux et de décisions radicales. Cette génération perdue semble définitivement prisonnière de ses pulsions autodestructrices alors qu’en quelques images, le réalisateur parvient à faire passer l’idée qu’elle est, comme toutes celles qui l’ont précédée, capable de générosité désintéressée et en quête d’idéal et d’absolu.
    Corradiantony
    Corradiantony

    15 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2024
    Baldur a le look que les enfants maltraités ont souvent, surtout les plus doux. Totalement renfermé sur lui-même, chien pendu, effrayé de regarder qui que ce soit dans les yeux. Essayer de rétrécir, essayer de devenir invisible. Nous ne sommes pas surpris de le voir harcelé : son comportement est tellement craintif face à l'attaque qu'il l'invite.Le film est magnifiquement tourné, ce qui contraste avec le comportement laid de ses personnages. La musique est aussi parfois belle. Beaucoup pourraient trouver ses personnages repoussants, et c'était difficile pour moi d'y consacrer beaucoup de temps, mais au moment où nous rencontrons le beau-père de Baldur et réalisons le lien que partagent Baldur et Addi, nous comprenons pourquoi ils sont comme ils sont, et nous comprenons parfaitement pourquoi ils estiment que leur histoire doit prendre la tournure violente qu'elle prend.
    FaRem
    FaRem

    8 314 abonnés 9 309 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2023
    Pour son deuxième long-métrage, Guðmundur Arnar Guðmundsson s'intéresse une nouvelle fois à la jeunesse islandaise dans un film bien différent de son premier "Heartstone". Ce dernier était un coming age movie sur l'éveil sexuel d'adolescents, un film délicat se déroulant dans de beaux décors naturels. On dit que l'on ne naît pas tous égaux et l'on s'en rend compte ici si l'on fait la comparaison entre les deux groupes d'adolescents. Les préoccupations de ceux-là sont bien différentes des autres. Livrés à eux-mêmes dans des familles dysfonctionnelles avec des parents absents, qui ont la tête ailleurs ou qui sont abusifs, ces enfants sont confrontés à la violence et à ce qu'il y a de pire dans ce monde. Isolés chez eux, Addi, Konni, Siggi et le dernier arrivé Balli forment une bande qui leur permet d'être forts ensemble. Le début n'est flatteur pour personne, mais on apprend petit à petit à découvrir ces jeunes, et sans jamais tout excuser, à s'attacher à eux. "Beautiful Beings" est très violent avec des moments de tendresse que ces jeunes vulnérables se témoignent à leur façon, mais aussi des éléments psychédéliques qui ne font pas tache dans le récit. En somme, un film coup de poing, sombre et dérangeant, un récit de passage à l'âge adulte brutal et captivant porté par d'excellents jeunes acteurs.
    Everever
    Everever

    1 abonné 28 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mars 2023
    Un film sobre un chouïa trop long, mais un ton juste et de jeunes acteurs convaincants. Le traitement surtout littéral du sujet, la violence croissante en Islande parmi les adolescents, exprime à mon sens un choix légitime: insister sur l'engagement politique et social du film. Malheureusement cette littéralité atténue l'impact du film, qu'on oublie vite, et génère parfois de l'ennui. Manque selon moi ce qui aurait permis à cette littéralité de se transcender pour devenir plus qu'une illustration/dénonciation, importante et nécessaire, certes, mais qui, en tant que telle, informe bien plus (comme les actualités... qui passent) qu'elle ne transforme le spectateur que je suis.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    126 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2024
    Addi est un adolescent différent des autres, vivant quasiment seul dans une maison délabrée et sale, avec une présence minimale et questionnaire d'adultes. Alors qu'il subit un harcèlement scolaire spectaculaire de violence, il rencontre une bande de jeunes hommes avec qui, contre toute attente, il sympathise. C'est à ce moment qu'il a des visions oniriques. En salle le 25 septembre.

    spoiler: "Les belles créatures" est une oeuvre appartenant à plusieurs genres, à mi-chemin entre social et fantastique. On suit une bande de jeunes islandais dans leur quotidien à travers de la violence, de l'onirisme et la naissance d'une amitié. Le film est prenant et touchant, avec de l'attachement aux personnages. J'ai particulièrement apprécié la transformation d'Addi et de l'image qu'il renvoie à ses nouveaux amis, avec qui il partage de manière invisible un passé de violence émanant des autres. Addi est une victime visible de violence, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg. La violence prend d'autres formes pour les autres adolescents.
    traversay1
    traversay1

    3 437 abonnés 4 753 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2022
    Guðmundur Arnar Guðmundsson : le nom du réalisateur de Beautiful Beings (un titre très ironique) n'est pas facile à mémoriser mais il mérite de prendre place parmi les cinéastes islandais contemporains à suivre de près, après des débuts prometteurs avec Heartstone (2016). A première vue, Beautiful Beings s'inscrit dans une longue lignée de films d'apprentissage, avec pour protagonistes 4 garçons âgés de 14 ans, dans l'Islande de la fin du siècle dernier, ce qui correspond à peu près à l'époque de l'adolescence de Guðmundsson. A seconde vue, l'histoire est plus dense que ce qu'elle semble annoncer, avec une peinture sociale à l'eau-forte, pour des jeunes gens dont les parents sont absents ou irresponsables, les conduisant à une marginalité inéluctable et à des expérimentation dangereuses. Le film ne plonge cependant pas dans le sordide tête baissée, malgré quelques scènes à la limite du soutenable, avec des portraits très fouillés de l'ensemble de ses personnages et en introduisant un aspect surnaturel plutôt inattendu, qui permet de sortir des sentiers battus et de s'attacher à ce récit imprévisible. Au-delà de son âpreté, Beautiful Beings n'exclut pas une forme de lumière, à travers les épreuves et les souffrances, et une part de tendresse malgré la toxicité même de la relation entre les 4 adolescents. Parfois, l'amitié surgit de nulle part et peut même pousser sur des terres a priori stériles.
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