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Il y a quelques temps j'ai vu "Sage Homme", et ce soir j'ai regardé "Sages Femmes" sur Arte. Hé bien c'est tout le contraire. Autant le premier était classique, convenu, attendu, plat et mièvre, autant ce film de Lea Fehner est bouleversant, pétillant, et imprévisible. Et pourtant, on en voit des films et des séries dans le milieu hospitalier! Pas une seconde sans émotion. Pas une image qui ne soit marquante. C'est filmé avec une précision, une chaleur, un soin de montrer ce qu'il faut voir, vraiment, tout à fait saisissant. Et en prime, la problématique est là: pertinente, vivante, sensible. Douloureusement sensible et tellement d’actualité. Depuis si longtemps d’actualité! Servie par des comédiens impliqués, concernés, au point qu’on se demande s’ils sont vraiment comédiens, et pas personnel hospitalier.
On n'a d'autant moins l'impression de voir des acteurs à l'œuvre, et donc d'autant plus l'impression de voir du vrai, que les acteurs sont presque tous inconnu. De nouveaux visages! Frais émoulus du conservatoire. Lea Fehner est non seulement une cinéaste hors pair, mais elle a clairement un talent fou pour le casting. C'est sur Arte, depuis le 14 avril. Allumez le poste!
On n'a d'autant moins l'impression de voir des acteurs à l'œuvre, et donc d'autant plus l'impression de voir du vrai, que les acteurs sont presque tous inconnu. De nouveaux visages! Frais émoulus du conservatoire. Lea Fehner est non seulement une cinéaste hors pair, mais elle a clairement un talent fou pour le casting. C'est sur Arte, depuis le 14 avril. Allumez le poste!
Bien réalisée et interprétée, cette fiction sans temps mort a des allures de documentaire. Elle permet de mieux comprendre l’engagement des soignants français, ainsi que leur détresse face à la dégradation des conditions de travail. L’histoire est touchante mais jamais déprimante : une belle chaleur humaine se dégage de cette équipe tout terrain de sages femmes. Le fait que plusieurs professionnels médicaux aient été associés de bout en bout au projet contribue au réalisme de l’ensemble. A travers une galerie de portraits attachants, la réalisatrice toulousaine Léa Fehner rend un bel hommage à ces femmes, mais aussi ces hommes, passionnés et dévoués.
Cinéphiles 44
Les cris, les pleurs et les douleurs étaient déjà de la partie dans "Les Ogres". 7 ans plus tard, Léa Fehner revient à la réalisation et nous plonge au coeur d'une maternité publique avec des femmes qui exercent le plus beau métier du monde : "Sages-femmes". Les accouchements difficiles, la peur de vouloir mal faire, le manque d'effectifs, les pressions psychologiques... les ras le col, tout y passe dans ce docu-fiction saisissant de réalisme. Touchant et solidement juste.
Louise et Sofia sont deux nouvelles sages femmes et arrivent dans une maternité au bord de l’explosion. Elles vont se retrouver confrontées à des situations personnelles difficiles et au manque de moyens des hôpitaux. Une plongée intéressante et humaine dans ce monde professionnel des sages femmes. Si le côté docu fiction peut surprendre au début, la justesse des scènes parvient à toucher le public au cœur.
velocio
Très proche du documentaire, avec un souci d’exactitude qui se manifeste dans tout ce que le film montre de la vie de la maternité, "Sages-femmes" n’oublie pas de prendre par moment un petit ton comique de bon aloi, avec, en particulier, le gag récurrent de Valentin, un externe présent sur les lieux et qui demande sans arrêt aux sages-femmes l’autorisation d’assister à un accouchement. Avec, également, l’arrivée tonitruante de la mère de Reda, un des seuls hommes de la maternité, venue pour prendre en main l’accouchement de sa fille. C’est avec elle que va se dérouler ce qui est, peut-être, la plus belle scène du film : alors qu’elle a été priée par Louise de quitter la pièce où a lieu l’accouchement, elle suit sur un écran de contrôle les battements du cœur de l’enfant qui va naître et elle s’affole, face à son fils, lorsque le signal s’arrête … jusqu’au moment où elle comprend que le signal s’est arrêté parce que l’enfant est né ! Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-sages-femmes/
Yves G.
Amies et colocataires, Louise et Sofia viennent d’achever leurs études de sages-femmes et prennent ensemble leur service à la maternité d’un grand hôpital parisien. Immédiatement, elles sont plongées dans l’activité frénétique d’un service en sous-effectif chronique où les médecins, les sages-femmes et les infirmiers ne savent plus où donner de la tête pour accompagner avec le minimum d’attention les accouchements qui se passent bien et éviter à ceux qui se passent mal de tourner au drame.
L’hôpital a la cote. Sans entrer ici dans le débat ultra-sensible de la priorité budgétaire qui lui a ou non été donnée depuis qu’il a résisté vaillamment à la vague de Covid, on peut sans se déchirer reconnaître qu’il a la cote au cinéma où des séries, des documentaires, des fictions y plantent leur caméra : "H6" à Shanghai, "La Fracture" de Catherine Corsini, "Voir le jour" avec Sandrine Bonnaire qui se déroulait, comme "Sages-femmes", dans un service de maternité, la série "Hippocrate" avec l’impériale Anne Consigny dans le rôle de la cheffe de service, "Patients" de Grand Corps Malade, "Pupille", un film quatre étoiles, "De chaque instant", le documentaire de Nicolas Philibert sur la formation de jeunes infirmières, "Premières urgences" dans un service d’urgences d’un hôpital public du 9.3. Manque à cette longue énumération "Sage-Homme" avec Karin Viard, sur un jeune étudiant en médecine contraint faute de mieux de choisir cette spécialité là, que la bande-annonce hyperconvenue m’a dissuadé d’aller voir.
On pouvait légitimement craindre, à la lecture du résumé de "Sages-femmes", un énième film sans surprise mettant en scène deux gentilles filles, le cœur gros comme ça, réussissant, après des débuts difficiles, à trouver leur place dans un service débordé, auprès de collègues revêches mais accueillantes, le tout habillé dans une dénonciation finement politique du manque de moyens dont souffre l’hôpital public.
Ces a priori ne sont pas entièrement infondés. Mais on aurait pour autant eu tort de s’y arrêter. Le pedigree de sa réalisatrice m’avait incité à lui donner sa chance : Léa Fehner avait signé "Qu’un seul tienne et les autres suivront" en 2009, un film choral au titre si poétique sur les détenus d’une prison et "Les Ogres" en 2016 avec Adèle Haenel sur une joyeuse troupe de saltimbanques. J’avais adoré ces deux films-là ("Les Ogres" avec quatre étoiles figuraient à la septième place de mon Top 10 2016) comme j’ai beaucoup aimé ce film-ci, si juste et si généreux.
Il faut ne pas avoir de cœur, ou bien l’avoir sacrément endurci, pour ne pas être ému aux larmes à la naissance d’un nouveau-né qui pousse son premier cri et qu’on pose tout fripé et couvert de vernix sur le sein de sa mère en larmes. Sages-femmes aurait pu se contenter de filmer des accouchements à la chaîne. On craint d’ailleurs dans sa première moitié qu’il ne suive cette voie paresseuse ; mais son scénario est plus subtil qui met en scène le parcours chaotique de Louise et Sofia – la première trouvant peu à peu ses marques après des débuts difficiles, la seconde au contraire, qui avait immédiatement trouvé sa place, durablement traumatisée par un accouchement qui tourne mal – et qui les entoure d’une galerie de seconds rôles hauts en couleur (on n’oubliera pas de sitôt Valentin, l’externe si maladroit, et Bénédicte, interprétée par Myriem Akheddiou découverte en 2019 chez les frères Dardenne)
Le film se termine hélas comme on l’avait imaginé. Mais cette conclusion prévisible n’ôte rien au plaisir qu’on y a pris et aux larmes émues qu’on y a versées.
L’hôpital a la cote. Sans entrer ici dans le débat ultra-sensible de la priorité budgétaire qui lui a ou non été donnée depuis qu’il a résisté vaillamment à la vague de Covid, on peut sans se déchirer reconnaître qu’il a la cote au cinéma où des séries, des documentaires, des fictions y plantent leur caméra : "H6" à Shanghai, "La Fracture" de Catherine Corsini, "Voir le jour" avec Sandrine Bonnaire qui se déroulait, comme "Sages-femmes", dans un service de maternité, la série "Hippocrate" avec l’impériale Anne Consigny dans le rôle de la cheffe de service, "Patients" de Grand Corps Malade, "Pupille", un film quatre étoiles, "De chaque instant", le documentaire de Nicolas Philibert sur la formation de jeunes infirmières, "Premières urgences" dans un service d’urgences d’un hôpital public du 9.3. Manque à cette longue énumération "Sage-Homme" avec Karin Viard, sur un jeune étudiant en médecine contraint faute de mieux de choisir cette spécialité là, que la bande-annonce hyperconvenue m’a dissuadé d’aller voir.
On pouvait légitimement craindre, à la lecture du résumé de "Sages-femmes", un énième film sans surprise mettant en scène deux gentilles filles, le cœur gros comme ça, réussissant, après des débuts difficiles, à trouver leur place dans un service débordé, auprès de collègues revêches mais accueillantes, le tout habillé dans une dénonciation finement politique du manque de moyens dont souffre l’hôpital public.
Ces a priori ne sont pas entièrement infondés. Mais on aurait pour autant eu tort de s’y arrêter. Le pedigree de sa réalisatrice m’avait incité à lui donner sa chance : Léa Fehner avait signé "Qu’un seul tienne et les autres suivront" en 2009, un film choral au titre si poétique sur les détenus d’une prison et "Les Ogres" en 2016 avec Adèle Haenel sur une joyeuse troupe de saltimbanques. J’avais adoré ces deux films-là ("Les Ogres" avec quatre étoiles figuraient à la septième place de mon Top 10 2016) comme j’ai beaucoup aimé ce film-ci, si juste et si généreux.
Il faut ne pas avoir de cœur, ou bien l’avoir sacrément endurci, pour ne pas être ému aux larmes à la naissance d’un nouveau-né qui pousse son premier cri et qu’on pose tout fripé et couvert de vernix sur le sein de sa mère en larmes. Sages-femmes aurait pu se contenter de filmer des accouchements à la chaîne. On craint d’ailleurs dans sa première moitié qu’il ne suive cette voie paresseuse ; mais son scénario est plus subtil qui met en scène le parcours chaotique de Louise et Sofia – la première trouvant peu à peu ses marques après des débuts difficiles, la seconde au contraire, qui avait immédiatement trouvé sa place, durablement traumatisée par un accouchement qui tourne mal – et qui les entoure d’une galerie de seconds rôles hauts en couleur (on n’oubliera pas de sitôt Valentin, l’externe si maladroit, et Bénédicte, interprétée par Myriem Akheddiou découverte en 2019 chez les frères Dardenne)
Le film se termine hélas comme on l’avait imaginé. Mais cette conclusion prévisible n’ôte rien au plaisir qu’on y a pris et aux larmes émues qu’on y a versées.
Une œuvre bouleversante, merveilleuse et engagée aux acteur.trice.s remarquables, à la mise en scène soignée et au récit édifiant. On en sort chamboulé.
Il est rare que je mette directement 5 étoiles à un film (et j’en vois 10 par semaine) mais là je trouve que "Sages Femmes" est un sans-faute, par son engagement, sa réalisation, sa direction d'acteur et son interprétation.
Imaginez l’énergie de « Polisse », « Pupilles » et « Hippocrate » réunies en un film. Désolé Léa Fehner de vous comparer à d’autres films car le votre est unique.
Le film fonctionne à plusieurs niveaux.
Engagé car totalement immersif dans sa description du quotidien des sages femmes et par extension de l’hôpital public.
Thriller car certaines situations sont haletantes et nous tiennent cloués au fond de notre siège
Passionnément humain, car il montre les forces et les faiblesses d’êtres humains comme vous et moi. Les sages femmes fonctionnent comme un corps social avec son économie, sa solidarité, ses égoïsmes, bref une société en soi mais pas n’importe quelle société puisque de ses entrailles sortent des petits citoyens.
J’avais beaucoup aimé « Grand Marin » sur lequel Léa Fehner a été scénariste.
Un grand film et une grande cinéaste. Assurément
Imaginez l’énergie de « Polisse », « Pupilles » et « Hippocrate » réunies en un film. Désolé Léa Fehner de vous comparer à d’autres films car le votre est unique.
Le film fonctionne à plusieurs niveaux.
Engagé car totalement immersif dans sa description du quotidien des sages femmes et par extension de l’hôpital public.
Thriller car certaines situations sont haletantes et nous tiennent cloués au fond de notre siège
Passionnément humain, car il montre les forces et les faiblesses d’êtres humains comme vous et moi. Les sages femmes fonctionnent comme un corps social avec son économie, sa solidarité, ses égoïsmes, bref une société en soi mais pas n’importe quelle société puisque de ses entrailles sortent des petits citoyens.
J’avais beaucoup aimé « Grand Marin » sur lequel Léa Fehner a été scénariste.
Un grand film et une grande cinéaste. Assurément
Je suis Sage Femme, ce film est d’une réalité déconcertante, beaucoup d’émotion, et je suis maintenant heureuse de travailler en libéral pour pouvoir m’occuper de mes patientes avec du temps comme je le choisis. Je suis de tout cœur avec mes collègues hospitalière qui souffre de ce manque d’effectif et de cette surcharge de travail. Merci à elle d’être toujours là.
Merci à la réalisatrice pour ce film.
Merci à la réalisatrice pour ce film.
Très beau film qui retrace bien les difficultés des sages-femmes à exercer leur profession, du fait du manque de moyens et de personnels de l'hôpital. Les sages-femmes aussi bien que les parents et surtout les mamans (qui ont toutes un profil différent) son très attachants. De belles images durant le film également. A voir !
Je suis étudiante sage-femme et je ne peux que confirmer de l'authenticité du film. Nous sommes réellement plongés dans l'univers permanent des sages-femmes. Certes toutes les gardes ne sont pas aussi difficiles mais ce film montre clairement la détresse du métier. Certains nous disent "pourquoi vous ne faîtes pas grève?" Eh bien tout simplement parce que s'absenter une nuit c'est prendre un risque considérable et mettre des vies en jeu. Pour les étudiants comme nous, il est parfois psychologiquement et physiquement difficile de s'imaginer travailler dans ces conditions toute notre vie. Ce film est là pour vous montrer que certes c'est un magnifique métier, mais on a besoin de votre soutien.
Film on ne peut plus réaliste, les acteurs sont convaincants et l’émotion est présente. Merci pour ce film qui rend hommage à la profession de sage-femme
Étrange que ce film soit noté aussi bas, alors qu'il est d'une extrême finesse et d'un réalisme rare.
Tellement dans l'actualité du manque de personnel soignant à tous les niveaux. Mais avant de soigner et sauver une vie, encore faut-il pouvoir lui donner une chance "d'éclore" à la vie.
Film magnifique qui reflète avec justesse le quotidien de ces belles personnes.
Film magnifique qui reflète avec justesse le quotidien de ces belles personnes.
simple efficace réaliste ! un chef d'œuvre mal connu qui a le mérite de dépeindre la situation catastrophique de l hôpital français. les actrices sont touchantes.
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