La ficelle satyrique est grosse et la charge anti «qui-vous-savez» féroce mais (je l’espère !) outrancière avec une référence constante à certaines années sombres du XXè siècle (discours exaltés censés fanatiser, en retour geste collectif «presque» nazi, forme des casques à l’allemande façon 1940, extermination massive programmée avec du gaz…etc).
Cependant, sur un autre plan, le film interroge par rapport aux expérimentions scientifiques de tous ordres qui tendent à annihiler la notion même d’humanité telle qu’on l’entendait il y a quelques décennies et, à ce titre, le sujet fait froid dans le dos car on sent que tout n’est pas forcément impossible. Cette impression de malaise est renforcée par le fait que presque tout le film se passe au sein d’un inquiétant univers sombre et confiné.
Si l’on excepte
la fin, pour le coup bien à l’eau de rose et un peu trop manichéenne (les «gentils» gagnent)
, c’est encore un film d’un pessimisme noir, à l’instar de «The Brutalist» que j’ai vu il y a quelques jours. J’avoue qu’en sortant de ces deux séances, j’avais à chaque fois envie de voir un vieux VHS avec de Funès pour me remettre de cette sinistrose.
Sinon, au contraire du beaucoup trop long et traînant «The Brutalist» justement, c’est réalisé avec beaucoup de rythme et l’histoire, sans temps mort, offre un déroulé cohérent. C’est très bien joué par ailleurs (si l’on admet le parti pris caricatural pour le couple de dirigeants politiques et certains scientifiques) et, au final cette production ne génère pas l’ennui chez le spectateur, ce qui reste l’essentiel !