Le réalisateur de PARASITE, Boon Joon-Ho, s’est livré à un exercice qui tourne très vite à l’écœurement.
Tout est laid, idiot et caricatural dans ce film qui se veut une attaque non déguisée contre Donald Trump et Elon Musk. L’histoire est tellement bête, les personnages tellement simplistes, les monstres si ridicules, que l’on peut aisément envisager de partir avant la fin car bien sûr vous aurez droit à un happy end avec un politiquement correct superfétatoire ! Quant à l’homme déconstruit qu’incarne Robert Pattinson, il a autant de charisme qu’une huitre !
Mark Ruffalo, si brillant dans PAUVRES CREATURES, est là dans un rôle de caricature de Trump, qui est indigne de sa filmographie. Cela lui vaudra à coup sûr, un Razzie Awards d’Or du plus mauvais acteur de 2025, ces prix remis dans une parodie d’Hollywood... Toni Collette devrait l’accompagner dans la quête de ce trophée pour la plus mauvaise actrice, qui joue la femme de Trump, complétement hystérique est tout simplement insupportable.
Toutes les vieilles lunes sont passées en revue à travers cette planète gelée qu’il faut coloniser. A ces méchants qui ont asservi les pauvres créatures, ici des monstres à plusieurs doigts et bouches un peu comme les trompettes de la renommée dénoncées par Brassens, il faut ajouter la lutte des classe, les inégalités sociales, la critique des élites et des politiques.
La confusion que dégage le film est à l’image des conflits avec les producteurs qui ont remonté à plusieurs reprises ce film de SF si poussif et si lamentable. Les effets spéciaux sont d’un autre âge et le discours juste abrutissant !
Certes, le sujet sur le clonage et la réimpression pourrait être séduisant mais le fil de l'histoire se perd dans des considérations politiques si ridicules que cela en devient pathétique...
Tout est surjoué, l’histoire d’une platitude et d’un ennui effarants, bref MICKEY 17 est à oublier... Partir avant la fin est un acte militant et salutaire ! Au final, il n’y a rien à sauver dans cet ersatz de film de 2h17...