Une comédie, drame, romance : incapable de trancher, ce film sera un peu des trois. Pas forcément de la bonne manière : on rigole plus par embarras que de bon cœur, le drame a de quoi nous faire rire tellement il est crédible et tellement tout le monde semble convaincu que le diagnostic du médecin est possible, et la romance est une sorte d'idéalisme hédoniste.
Avec un postulat de départ pas commun et original c'est là un film très intéressant , avec des situations cocasses et souvent drôle du tandem de réalisateur Ann Sirot et Raphaël Balboni . La conclusion du film n'est pas moins originale !
Après leur très réussi premier film, Une Vie démente, qui traitait avec sensibilité, humour et tendresse de la maladie d'Alzheimer, le duo de réalisateurs nous revient avec un nouveau film tout aussi réussi.
A partir d'une idée scénaristique de départ pourtant totalement abracadabrante (un couple qui ne parvient pas à avoir d'enfants et dont le traitement contre cette infertilité serait pour chacun d'eux de recoucher avec tous ses ex), ils parviennent à rendre cette histoire totalement crédible et à rapidement capter l'intérêt du spectateur pour ne plus jamais le lâcher.
Les deux acteurs principaux, Lucie Delay et Lazare Gousseau, sont formidables et parviennent à rendre chaque situation et chaque réaction crédibles. Les seconds rôles ne sont pas en reste, Norah Hamzawi et Florence Loiret-Caille sont irrésistibles.
Grâce à un savant mélange de tons et un scénario très bien écrit, alternant habilement les scènes légères et d'autres plus profondes, le film permet d'interroger de nombreux sujets : la souffrance liée à l'impossibilité de devenir parents, le désir au sein et en dehors du couple, la jalousie...
Deux petites réserves : - le film aurait pu davantage insister sur les raisons qui poussent ce couple à aller aussi loin, au risque de se mettre en péril, et donc de soulever la question de la pression sociale et du diktat de la parentalité - le twist final dont on a du mal comprendre l'intérêt et le message, à part finir par se dire : tout ça pour ça ?
J'ai passé un très bon moment. Après leur premier long métrage "Une Vie Démente" , les réalisateurs ont su aborder le sujet difficile de l'attente d'un enfant avec humour, profondeur et délicatesse. La musique rythmée nous emporte dans des univers très différents à chaque rencontre d'un des ex. Ce film permet aux spectateurs de prendre du recul sur le fonctionnement d'un couple avec une mise en avant de l'importance de la communication. Bravo à toute l'équipe du film !
Revivre le passé pour construire l'avenir ? Dans leur quête de parentalité, Sandra et Remi doivent se défaire d'un blocage psychologique qui les impacte physiquement pour avoir un enfant. Pour se "soigner", ils doivent alors refaire tout leur parcours sexuel... Un voyage vers l'inconnu malgré le lien avec ces personnes et qui comporte de nombreux risques. Le point de départ est original et sert surtout de prétexte à cette plongée dans le passé, mais on peut quand même parler de l'absurdité de la situation avec des gens qui suivent bêtement ce qu'on leur dit... D'un côté, cela permet de souligner leur désespoir et le sentiment d'injustice ressenti notamment quand Sandra apprend que ses proches font des enfants sans difficulté... Si j'ai apprécié l'idée de départ, je trouve que l'on se retrouve trop vite face à une comédie romantique à prétexte qui n'existe que par ces rencontres qui aboutissent à des situations gênantes ou loufoques. L'amour laisse place aux scènes de sexe et la réflexion se limite à celle du couple libre. Lucie Debay et Lazare Gousseau, qui sont très bien ensemble, n'ont alors plus rien d'intéressant à partager avec nous. C'est clairement un film singulier, mais je ne peux pas dire que j'ai pris du plaisir en le regardant, et ce malgré des acteurs convaincants, une mise en scène pleine d'idées et une énergie positive.
Quelle originalité et intelligence d'esprit pour ce film qui sort des sentiers battus, parfaitement interprétés et scénarisé. Seul certaines scènes pouvant se répéter mais jamais ennuyeuses, pourraient nuire à l'ensemble de l'œuvre . Ne pas hésiter à se lancer dans ce maelstrom d'idées.
Après un premier long-métrage aussi original et réussi que Une vie démente, Ann Sirot et Raphaël Balboni reviennent avec Le syndrome des amours passées, au synopsis pour le moins particulier et qui aurait pu aisément basculer dans le graveleux. Mais c'est mal connaître ce tandem qui avait visiblement envie de revisiter la comédie romantique à leur sauce épicée et de nous livrer une vision du couple et de la famille furieusement émancipée. Il ne faut certainement pas y voir un film réaliste où tout est à prendre au premier degré, la fantaisie et le sens de l'absurde prenant largement le dessus. Il en est ainsi des scènes de sexe, transformées en sarabandes très visuelles, moins érotiques que oniriques et lyriques. Même dans ces instants, l'humour des coréalisateurs fait merveille, rendant inopérante toute tentative de vouloir à tout prix ériger Le syndrome des amours passées comme un effort sérieux pour réactualiser la carte du tendre, avec GPS. Le film prend des risques dans sa structure, avec des dialogues coupés rapidement avant de donner leur pleine mesure ou des ellipses parfois incongrues. Le long-métrage patine bien à un moment, avant de déboucher sur un dénouement qui parvient à ne pas renier sa tonalité générale. L'ensemble n'est pas aussi brillant que Une vie démente mais reste d'excellente qualité, surtout comparé au niveau général des comédies de ces dernières années, et trouve en Lucie Debay et Lazare Gousseau un duo d'interprètes à la fois crédible et irrésistible.
Répertorié comédie, drame, romance. Va pour comédie et romance mais drame ? Le drame c’est tout au plus pour ce couple de ne pas réussir à avoir d’enfant. Oui, si on veut. Mais au cinéma un drame c’est quelque chose de généralement plus violent. D’autant que cet aspect est submergé par l’idée loufoque que sous-tend le titre : retrouver (et consommer de nouveau) les amours passées pour provoquer le déclic physiologique et psychologique qui débloquera la situation et mènera naturellement à la maternité tant attendue au sein de ce couple trop stable et trop aimant. Avec la manière pseudo-scientifique dont c’est présenté au détour du scénario on pourrait presque penser que cette théorie est établie. Mais bien sûr, il s’agit d’une pure fiction. Le spectateur sera donc amené à suivre séparément et alternativement les deux membres du couple en souffrance pour retrouver leurs amours d’antan, sans guère de difficulté d’ailleurs ce qui enlève certainement du piquant au scénario. Et puis ça s’écoule comme ça de l’un(e) à l’autre partenaire, sans rebonds ni réelles surprises. La seule question étant si l’ex qui maintenant vit sa vie va accepter. Ce sera à géométrie variable. Vous verrez bien ! A vrai dire, ce scénario somme toute assez lisse ne vaut que par sa chute. Quelques images en scène de fin qui ne pourront qu’arracher un sourire sur les hasards de la vie qui se moque des choses trop bien réglées.
Film anticonventionnel qui pourrait faire croire qu'aller voir ailleurs dans un couple peut résoudre tous les problèmes... traité de façon soft, peut faire réfléchir mais pas si drôle que ça
Une parenthèse romantique, étrange et poétique qui n’est pas aussi érotique qu’on ne l’imagine car abordant un sujet bien actuel d’une société en recherche… un jeu d’acteurs drôles et s’articulant avec talent !
Le résultat est inégal et il n’est pas interdit de trouver que le film ne tient pas totalement ses promesses de départ mais c’est très souvent drôle et, malgré certains des thèmes abordés, c’est totalement exempt de vulgarité. Pour interpréter le rôle de Sandra, Anne Sirot et Raphaël Balboni ont retenu la toujours excellente Lucie Debay, déjà présente dans "Une vie démente", et, dans le rôle de Rémy, Lazare Gousseau, qu’on connaît moins mais qui excelle à donner au film un ton comique. A leurs côtés, dans la nombreuse distribution, on reconnaît Florence Loiret-Caille et Nora Hamzawi. Et maintenant, une question s’impose : que vont-ils aller chercher, Anne Sirot et Raphaël Balboni, comme point de départ pour leur prochain film ? critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-le-syndrome-des-amours-passees/
C’est certain, il faut accepter le postulat de départ soi-disant scientifique : inviter les couples qui galèrent à avoir un enfant de coucher avec leur(s) ex afin de les débloquer.
Sandra et Rémi ne paraissent pas douter de l’expérience relatée par leur docteur, lequel les encourage sans attendre à explorer cette pratique. Sandra et Rémi sondent leur mémoire ; l’une sort une liste d’une petite vingtaine d’ex-partenaires, l’autre se contente de trois. Comment faut-il interpréter le tableau de chasse de l’une et de l’autre ? Ann Sirot et Raphaël Balboniet, les réalisateurs se gardent bien d’apporter une appréciation.
Par contre, Ann Sirot et Raphaël Balboniet s’amusent à tordre tous les tabous concernant la sexualité dans ce couple. Une comédie belge loufoque et sympathique avec une mise en scène réjouissante. Les réalisateurs n’optent pas pour des scènes de sexe au lit. Les scènes de sexe des partenaires retrouvés sont traduites par des danses tourbillonnantes. Ce n’est pas une question de pudeur, Sandra est souvent affichée seins nus dans le lit avec Rémi pour relater leurs rencontres. A ce propos, ces scènes jouées par Lucie Debay (Sandra) et Lazare Gousseau (Rémi) sont d’une rafraîchissante spontanéité. Il doit y avoir une part d’improvisation, en tout cas, ça sonne juste avec de bonnes lignes de dialogue. A noter une fin sympathique, et pour moi inattendue. « Le syndrome des amours passées » est une comédie tout simplement réjouissante.