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    Seule la terre est éternelle
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    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2022
    Une petite réserve: presque deux heures, n'est ce pas un peu long -sauf pour les inconditionnels de Jim Harrison, comme moi, qui en aurait bien pris trois....- un format de, disons 80 minutes, aurait peut être été mieux adapté au spectateur moyen?
    Pendant deux heures nous écoutons donc un des plus grands écrivains du siècle, avec Cormac McCarthy (version plus noire des grands espaces), un de ceux qui honorent la littérature quand d'autres (je pense hélas à certaines créatures de sexe féminin, à défaut de genre, et de nationalité française, mais chut!) la déshonorent. Il envahit l'écran, édenté, obèse, à bout de souffle mais fumant cigarette sur cigarette.... et pourtant de toute sa personne émanent sagesse, noblesse, grandeur.
    Il ne parle pas de lui, spoiler: même si il dit que la mort de sa soeur et de son père tués par un chauffard ivre a été le drame de sa vie, qu'il est marié à Linda depuis 54 ans et qu'ils ont eu deux filles.
    Il parle du monde, de la beauté du monde, de son rapport au monde. Il est exceptionnellement cultivé, pour un fils de paysan du Michigan; il connait toute la poésie européenne. Il a commencé, d'ailleurs, à écrire des poèmes avant de passer aux romans.
    Il aime manger, pêcher, glisser en barque au long de ces rivières cristallines, parcourir la nature avec ses chiens, il ne tient pas en place, passant d'une demeure à une autre: le Montana, le Michigan, l'Arizona, et aussi le Nebraska, même s'il n'y réside pas, les Sand Hills le fascinent. On a peine à imaginer qu'il ait pu, un temps, vivre à New York....
    spoiler: Il parle des Indiens, du massacre de Wounded Knee et de cette tache, ineffaçable, impardonnable sur le drapeau des Etats Unis; il voit notre temps avec pessimisme.
    Mais, tant qu'il y aura la beauté du monde... tant qu'on pourra s'arrêter et contempler la beauté du monde, alors, tout sera bien.
    On parcourt, le long de ces routes droites où il fait si bon conduire à 70 km/h, ces paysages sublimes de l'ouest américain, Wyoming, Dakota, ces paysages qu'on aime tant, plaines herbeuses où galopent les mustangs entre deux chaînes enneigées où vivent les grizzlis; formations rocheuses extravagantes, et bien sûr, vous n'échapperez pas à Monument Valley -comment échapper à Monument Valley?
    Et nous autres, urbains, nous pensons à tous ces mômes qui grandissent dans des HLM sordides, qui n'auront jamais le chance de découvrir la beauté du monde. Etonnez vous qu'ils tournent mal...
    Une leçon de vie. Merci à François Busnel d'avoir délaissé le petit écran pour le (très) grand...
    Willie Cicci
    Willie Cicci

    26 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mars 2022
    Ce documentaire humain fait la part belle au plus grand écrivain et poète américain du siècle dernier. La bonne distance trouvé par les réalisateurs offre une tribune à Jim Harrison qui sait trouver les mots justes , et les silences, pour décrire la face cachée de l'empire américain. Le visage de Big Jim est si touchant que ses soupirs vont droit au coeur
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 mars 2022
    Jim Harrison (1937-2016) est un immense écrivain américain, l’auteur de "Légendes d’automne" et de "Dalva". François Busnel est allé le filmer dans les paysages splendides de l’Ouest américain durant le dernier été de sa vie. Pour des raisons qu’on peine à comprendre, son documentaire a attendu le sixième anniversaire de sa mort pour sortir sur les écrans.

    Le brillant présentateur français est fasciné par les Etats-Unis et sa littérature. Il a lancé le mook "America" en 2017. Il consacre aux auteurs américains une place d’honneur dans son émission télévisée "La Grande Librairie". Dans son panthéon, il classe au sommet Jim Harrison. En 2011, il lui avait consacré un des épisodes de ses "Carnets de route", filmés au travers des Etats-Unis, où il partait à la rencontre des plus grands romanciers américains vivants (Philip Roth, Paul Auster, Joyce Carol Oates, James Ellroy…).

    Quelques années plus tard, il a réussi à le retrouver pendant trois semaines. L’écrivain vit ses derniers moments. Il est exténué, à bout de souffle, même s’il continue à fumer cigarette sur cigarette. Obèse, il se déplace avec difficulté. Mais il n’a rien perdu de sa lucidité et son oeil (droit, il a perdu le gauche tout enfant) continue à briller d’une lueur malicieuse.

    Seule la terre est éternelle n’apprendra pas grand chose au spectateur sur la vie ou sur l’oeuvre de Jim Harrison qu’il évoque à petites touches. Deux ou trois romans à peine sont mentionnés : "Wolf" qui lui apporte la célébrité, "Dalva" son oeuvre maîtresse… L’écrivain est filmé chez lui, à table (c’est un fin gourmet), à son bureau d’écrivain où il écrit au Bic avant de faxer (sic) ses pages à une dactylo qui les tape. Il est surtout filmé au cœur de cet Ouest sauvage qui constitue l’écrin majestueux de ses romans.

    À tort comparé à Hemingway dont il partage la silhouette, mais pas le virilisme, Jim Harrison est un auteur « terrien », profondément lié à la nature, écologiste avant l’heure. Ses journées alternent l’écriture et la pêche et on l’accompagne sur la Yellowstone River. Il est devenu le porte-drapeau des peuples premiers amérindiens dont il entretient la mémoire et dont il a raconté l’histoire.

    Il n’est pas nécessaire de connaître l’oeuvre de Jim Harrison (je n’ai guère lu de lui que "Dalva") pour apprécier ce documentaire bien léché, qui vaut autant par la beauté sublime de ses paysages que par la figure étonnante de ce « monstre sacré » de la littérature américaine.
    Traitdunion
    Traitdunion

    7 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2022
    Il est des destins intenses, démesurés… romanesques. L’existence de Jim Harrison en a été un. Il nous laisse une œuvre à son image, libre et engagée, aux messages universels (souvent d’ailleurs adaptée au cinéma ou à la télévision).
    Qui, de plus légitime, pouvait nous offrir son testament spirituel, que l’un de ses plus grands admirateurs, qui est aussi l’une des voix de la littérature les plus écoutées? François Busnel a dit de lui qu’ « il a connu la gloire et la détresse, les cimes et la dépression. Il a exploré l’histoire du génocide des Indiens d’Amérique comme peu d’autres avant lui, a célébré le monde sauvage et la gourmandise tout en écrivant des histoires d’une extrême délicatesse sur les blessures intimes… »
    C’est tout cela, que l’on retrouve dans le documentaire de François Busnel et d’Adrien Soland. Que l’on retrouve dans les mots d’un écrivain immense, dans les attitudes, les sillons du visage d’un homme debout au crépuscule de sa vie… que l’on retrouve aussi dans les paysages spectaculaires qu’il nous laisse en héritage. Et c’est bouleversant…
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2022
    Plus qu'un documentaire, c'est un portrait attendri par un aficionado de l'écrivain. Busnel est sous le charme et on peut découvrir ainsi le parcours épicurien, chaotique et hors du commun d'un homme proche de la nature et ceux qui en sont restés proches - les indiens en particulier. Morrison attend philosophiquement la mort, et s'offre en notre compagnie une dernière ballade dans les immensités américaines du Montana à l'Arizona. Le grand écran permet d'être pleinement immergé dans des paysages toujours époustouflants par leur démesure, en écoutant la voix éraillée de Janis Joplin. Cet homme atypique, élevé dans une ferme, issue d'une famille d'immigrants suédois est devenu un "blue collar poet", un poète issu d'une famille d'ouvriers, pas d'intellectuels. On a déjà envie de réécouter sa voix éraillée nous distiller ce qui l'a rendu heureux. Maintenant, je sais pourquoi j'avais adoré l'adaptation de "Légendes d'automne" par Zwick. On y parle d'hommes rugueux, pas de chiffes molles. De ceux qui vivent isolés dans une région infestée de serpents à sonnette!!
    cinéma - mars 2022
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2022
    Jim Harrison a élargi la Littérature américaine en y intégrant les Grands Espaces qui composent les Etats-Unis. C'est un homme à bout de souffle, dans tous les sens du terme, que nous suivons au volant de sa voiture, du Montana à l'Utah, du Wyoming au Dakota. Il parsème ce road trip langoureux avec quelques anecdotes sur sa vie ou sur l'histoire américaine avec une certaine platitude il faut le reconnaître. Les paysages traversés sont horizontaux et somptueux, les propos du grand écrivain de l'Americana, qui décèdera quelques mois après le tournage, sont plats et assez quelconques. Au point qu'on cherche un peu l'utilité de ce documentaire.
    Travis Bickle
    Travis Bickle

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2022
    Ce film est vrai.
    On y voit Jim Harrison dans toute sa splendeur, en toute sincérité. On y devient même son ami, son témoin tellement le film est intime. Nous suivons ce drôle de grizzli américain au cours d'une longue discussion qui parait durer seulement le temps d'un court métrage de lycéen.
    Le personnage est simple: il fume incessamment ses clopinettes, il boit discrètement son alcool camouflé en eau minérale, mange 4 repas par jour avec grande joie et surtout remet son pantalon en place lorsqu'il se rend compte qu'il ne porte pas de ceinture.
    On pleure, on rit, on se tait, on observe, on écoute.
    On découvre, grâce au narrateur et aux deux frogs qui filment, un paysage discret, calme et dominé par la Nature. Cette master-piece nous donne envie de renoncer à l' "American Dream" enfermé dans un urbanisme étouffant (Hollywood, L.A, New York sorry Marty) mais plutôt de s'avventurer dans ces plaines sauvages nous permettant de succomber au ruissellement de l'eau pure, au chant des loups et des oiseaux et à ce quotidien onirique mêlant pêche et écriture. Mais surtout de lire du Jim Harrison pour en découvrir un peu plus.
    Merci François Busnel
    Cinephille
    Cinephille

    156 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mars 2022
    Film intéressant sur un monument de la littérature mais pourquoi ce systématique cadrage en plans serrés ? Ca n’apporte rien c’est même à mon sens assez désagréable. De magnifiques paysages, des propos liés à la vie de Jim Harrison comme à l’histoire de l’Amerique : un homme lucide sans être désabusé. Un beau témoignage d’un admirateur.
    Emmakai
    Emmakai

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mars 2022
    Juste superbe: de grands espaces qui racontent la vie extraordinaire de cet homme.
    Ça aurait pu être triste, mais non, ce film est drôle et émouvant, il file la pêche.
    Il donne envie de lire et de profiter de la vie.
    jfayet
    jfayet

    1 abonné 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2022
    Beau travail de François Busnel qui réussi a mettre en images l'univers de Jim Harrison, sûrement un des plus grand écrivain américain. La mise en scène privilégie les images, magnifiques, et les réponses de Jim Harrison à des questions sous entendues. Son univers se recrée peu à peu par petites touches.Je n'ai pas vu le temps passer, certainement parce que les très nombreux aspects de la vie de l'auteur sont abordés avec finesse. Formidable témoignage.
    Paul
    Paul

    2 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mars 2022
    Certaines scènes comme les paysages ou les animaux sont vraiment très belles, et la musique est agréable également. Mais le récit n'est pas particulièrement touchant et surtout le narrateur est désagréable à écouter. Il a beaucoup de tics oraux ("You know" pour ponctuer toutes ses phrases) lorsqu'il s'exprime qui l'a rendu irritant tout du long du film pour moi. Je m'attendais à une grande prise de recul et à la place, l'auteur qui dit aimer la Vie, avance fièrement qu'il a spoiler: tué plus 1000 serpents car l'un d'eux a tué son chien
    . Ca manque de sensibilité.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mars 2022
    Ce n'est pas que tout ce que dit Jim Harrison soit inintéressant mais qu'est-ce qu'il est fatigant à écouter et, en plus, lassant avec son utilisation systématique de "You know" pour terminer ses phrases ! En plus, on est un peu déconcerté de voir cet auteur affirmer qu'en ville, il n'arrivait pas à respirer alors qu'il a toujours une cigarette aux lèvres. Pas étonnant, mec ! En plus, cet homme qui se prétendait amoureux de la nature était un chasseur et un pêcheur. Sinon, il avait de très bonnes idées sur les méfaits du colonialisme et, plus précisément, sur les crimes commis contre les amérindiens, mais les 112 minutes paraissent quand même assez longues. Par ailleurs, on voyage à travers l'ouest des Etats-Unis avec de très belles images tout en étant musicalement accompagné par une musique "à la Ry Cooder" et des chansons de Seasick Steve, de Janis Joplin et de Willie Nelson et Merle Haggard, reprenant "Pancho and Lefty" de Townes Van Zandt.
    Cyberbuzz
    Cyberbuzz

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mars 2022
    Après l'enferment physique et psychologique suite à la pandémie, ce film redonne confiance et envie de vivre et donne les clefs du monde.
    Foncez le voir, c'est un voyage enrichissant.
    rvrichou
    rvrichou

    101 abonnés 426 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 avril 2022
    On peur juger ce film bavard et pour dire quoi ? Que tout le monde meurt ! Énorme scoop. Mais ne se rassure t on pas tous avec cet aphorisme à un moment où un autre ? On peut voir derrière la simplicité des propos la sagesse et l humanité d un homme âgé d une grande sensibilité . Il n en reste pas moins que le film est un peu long. Heureusement les paysages magnifiques, la nature en harmonie avec la beauté cette âme romanciere nous laisse une impression heureuse.
    Ça tourne
    Ça tourne

    26 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2022
    "Seule la Terre est éternelle" n'est pas un film biographique du romancier et du poète Jim Harrison, c'est un portrait subtile et réussi d'un homme qui sait qu'il va mourir. En effet, qu'est-ce qu'un artiste si ce n'est un homme parvenant à mettre des mots, des couleurs ou des images sur les choses ? C'est ce que Jim Harrison a réussi à faire toute sa vie, jusqu'au 26 mars 2016 où il meurt en écrivant un poème. François Busnel et Adrien Soland nous livrent des images inédites et d'une sincérité saisissante de celui qui aimait tant pêcher au beau milieu des forêts que livrer ses émotions. Images saisies sur le vif, portrait criant de vérité et captation du paysage américain sont les trois éléments que les deux réalisateurs parviennent très bien à harmoniser afin de composer un tout unique et émouvant. Une ôde à la vie, appaisante comme une rivière et pouvant se résumer à l'épigraphe de "Dalva" : "We loved the earth but could not stay".
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